Spinoza encule Hegel de Jean-Bernard Pouy
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Mad Max is back
Paru en poche de manière étrange dans la collection « folio policier » sans doute du fait que l’auteur JB Pouy est auteur de polars, sauf que ce titre, devenu un classique que l'on se passe entre initiés, serait bien à l’étroit dans notre monde, c’est du lourd qui a besoin des grands espaces de la SF.
Je dis Mad Max car je ne saurais mieux vous décrire le décor qu’en utilisant cette référence : quelque part et peu après la disparition de notre civilisation, le chaos règne, la vie n’a plus de valeur et les bandes rivales qui se lancent des défis au volant de leurs bolides sont prêtes à tout pour du carburant. Le chef des Spinoza vous amène dans son monde violent au son de sa langue poétique qui rappelle un peu Orange Mécanique de Burgess. Pour tous les nostalgiques de la série des Mad Max et amateurs du total foutrax. Une vraie réussite.
Les éditions
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Spinoza encule Hegel [Texte imprimé] Jean-Bernard Pouy
de Pouy, Jean-Bernard
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070409624 ; 13,98 € ; 19/10/1999 ; 141 p. ; Poche
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Misère de la philosophie.
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 8 novembre 2021
Entre Paris et Marseille, épopée post-apocalyptique de factions armées qui se dégomment à tout berzingue, comme des pipes à la fête foraine, sans plus de sentiments, sauf incompréhensiblement haineux !
D'aucuns y voient de la philosophie (cf. d'autres avis de cette page), mais celle-ci transparaît uniquement dans le nom des bandes rivales : les membres de la "Fraction Armée Spinoziste" doivent lire l'oeuvre de Spinoza pour intégrer le groupe ; les "Hégéliens" se prétendent communistes. Effectivement, ça vole haut dans la réflexion philosophique ! La plupart des groupes sont classés à l'extrême gauche, les autres sont traités de "fachos" !!!! (Mais le livre a été écrit dans les années 1970 : à l'époque, Staline, Castro, Mao, Ho Chi Min, comparses et héritiers passaient encore pour des saints épris de démocratie dans une certaine fange de la population !)
Dans la forme, oui c'est cru, mais quel ennui ! Style approximatif, construction erratique, l'auteur fait preuve de culture, mais ça ne suffit pas ; et non, ce n'est pas déjanté, c'est plat ! Même les fans de San Antonio trouveront cela insipide. Si vous voulez du déjanté bien écrit, reportez vous plutôt à des livres comme "Le jardin du bossu" de Franz Bartelt ; pour le côté "anar" voyez plutôt "La mémoire des vaincus " de Michel Ragon.
Ce n'est pas le premier J.-B. P. que je lis ("Nous avons tué une sainte" était lisible, sans plus), mais je vais arrêter là tout de même.
Vain
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 4 avril 2021
Car franchement, lire à chaque page les tueries que des extrémistes enragés et nihilistes, tous bardés d’armes à feu diverses, dont la seule raison de vivre est de supprimer son prochain, et qui s’organisent des défis entre eux pour se massacrer les uns les autres, ça lasse très vite… C’est invraisemblable et puéril…Et ce n’est pas les quelques trouvailles sémantiques et autres phrases bien tournées qui sauvent l’ensemble…
Finalement, ce court récit post-apocalyptique (on se demande ce que ça vient faire dans la collection policier de Folio…) n’est qu’un défouloir fantasmatique sur le mode « no-futur », que j’aurai peut-être trouvé jouissif à 15 ans, mais que maintenant, je trouve d’une vacuité totale.
Reste que l’auteur est doté d’une certaine plume, et que comme c’est là son premier livre publié, on peut espérer, vu le potentiel entrevu dans ce « Spinoza encule Hegel », qu’il aura su hisser le niveau sur ses romans suivants (et il en a publié un paquet, depuis…). Ce serait à vérifier, mais je ne sais pas si j’ai vraiment envie de le vérifier…
Métal Hurlant
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 8 mars 2014
Oui il y a du Mad max dans le coté post apocalyptique et no future.... mais cela va bien plus loin à mes yeux.
Des groupes de survivants (très généralement masculins) aux noms improbables se lancent des défis mortels.
Les héros ne croient plus en rien et souhaitent essentiellement mourir au champ d'Honneur.
Très virils et , assez rare pour être signalé, très "gay attitude" ce court roman est une claque qui ne peut et ne doit laisser indiffèrent tant l'écriture est ciselée et brutale.
Merci JB Pouy
De la philosophie en mode Heavy metal
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 25 octobre 2010
Et oui vous lisez bien, de la poésie toute shakespearienne.... Ce livre, à mi-chemin entre Mad Max et Le livre d'Eli est tout simplement une petite bombe à retardement, vous plongerez dans une guerre des gangs sur fond de politique et de littérature. J'ai cru être devant un film nommé "Les guerriers de la nuit", film assez inconnu mais pourtant très noir, très profond. Les victoires et les défaites des gangs sont relayées sur les ondes FM et ainsi tous les autres gangs se tiennent informés sur qui est vivant ou mort. On s'attache sans peine au chef des FAS (Fractions Armées Spinoza), un certain Julius, stratège hors pair, pédéraste émouvant, lettré de génie. La fin ouvre complètement le récit à une suite probable, suite qu'il faut d'ailleurs que je lise au plus vite.
En conclusion, une magnifique écriture, vraiment. Pouy est un narrateur magnifique, ses phrases et ses dialogues mettent tout simplement le feu aux poudres, j'ai pris un immense plaisir à découvrir cet auteur. Par ailleurs, le livre est très court (moins de 2 heures de lecture) donc pas de longueurs, ça va très vite.
A recommander violemment.
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