Thérèse m'agaçait de Renaud Ambite
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Premier roman superbe
Suite à la critique de Lucien, mon regard fut attiré chez un bouquiniste par les deux livres d’Ambite. Pas de regret : le premier est superbe. Pourtant je serais bien en peine de vous raconter de quoi il parle, sinon de Thérèse qui l'agace... Et encore il ne le dit pas. C'est là que réside le charme du livre : il ne parle que de faits très banaux de la vie quotidienne, une sortie au cinéma, un repas de famille (Thérèse et lui ont la garde de " Lulu " ( ? ? ? ? ? ? ?)) , l'abricotier à couper, les programmes télé,... métro, boulot, dodo. Thérèse n'a rien de spécial . Ni méchante, ni gentille, ni intelligente ou bête : elle est. Et pourtant sans rien faire de spécial, c'est fou ce qu'elle agace, Thérèse... Quant à Lulu, un régal de petit bonhomme qui intervient tout le temps : il devrait agacer, lui aussi –il a deux ans- mais il ne provoque que sympathie . Il est trop, trop mignon, ce Lulu. (et pourquoua ? ? ? ? ? ? ?) Ce roman m'a fait penser à " des souris et des hommes " : aucune analyse de comportement, que des actes, des mots simples, et pourtant une étonnante profondeur. L'anti-Harpman. Alors merci à Lucien et longue vie d'écrivain à Ambite, je vais attaquer le deuxième. (et Yourcenar qui m’attend toujours...)
Les éditions
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Thérèse m'agaçait [Texte imprimé] Renaud Ambite
de Ambite, Renaud
Éd. de l'Aube / Littératures françaises
ISBN : 9782876785526 ; 7,70 € ; 25/04/2000 ; 150 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Lulu
Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 19 février 2002
"Peu à peu les assiettes se vidèrent."
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 19 février 2002
«L'abricotier n'avait pas été taillé depuis des lustres, il nous cachait à peu près complètement le ciel. La taille des arbres était une de ces tâches non urgentes que, tous les hivers, je repoussais de samedi en samedi, et que je n'accomplissais jamais. Tâche qu'à force de voir devant moi je considérais comme une sorte de travail d'Hercule, très au-delà des forces d'un homme aussi peu enclin que moi aux travaux de la maison et au jardin. Charitable, Thérèse me tendait parfois le prospectus d'une entreprise d'élagage, ou me citait telle amie ou tel voisin qui avait employé un jardinier pendant un jour ou deux. La perspective de voir ainsi disparaître du planning de mes samedis d'hiver cette corvée devenue mythique me semblait quasiment miraculeuse, mais finalement, je me rendais toujours à la solution raisonnable de m'assigner ce travail.» Ne disons rien de la surprise finale, savamment préparée, il est vrai, par quelques indices destinés à entretenir le suspense. Ah oui, encore. Ces réflexions sur le temps, sur la vie : « Tuer le temps, c’était pour moi tuer la vie ». «- Tu te rends compte, il doit y avoir deux ou trois milliards de secondes dans une vie, pas plus. Moins que d'humains sur terre. […] - On peut compter la durée de la vie en secondes ? - On peut compter la durée de tout ce qu’on veut en secondes. Il suffit d'y mettre suffisamment de zéros. - C'est court, la vie.»
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