Katiba de Jean-Christophe Rufin

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ddh, le 26 juin 2010 (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 15 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (700ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
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entre islamisme, terrorisme, service secret, humanisme

Historiquement, Katiba est le nom donné à une section armée algérienne travaillant pour le FLN lors de la guerre d’Algérie. Ici, il s’agit d’un groupe sévissant aux confins du Sahara et rançonnant ou « protégeant » les caravaniers.
Jean-Christophe Rufin captive le lecteur avec des rebondissements fréquents et un éclatement de l’espace sans gêner à la compréhension de l’histoire. L’auteur colle ici à l’actualité avec la problématique du terrorisme et du désarroi que vit une personne face à une bipolarisation de culture.
L’héroïne, Yasmine, est en recherche d’identité : pencher vers l’intégrisme islamiste ou garder des réflexes d’éducation occidentale. Elle rencontre Dimitri travaillant pour La Providence, une agence privée d’espionnage. Lui aussi balance entre son métier d’agent secret et son amour pour Yasmine. Parallèlement à cette intrigue, Kader, Abou Moussa, Abdelmalek pérégrinent dans le désert, avec un projet d’attentat qu’Archie veut dénouer.
Jean-Christophe Rufin fait vagabonder le lecteur un peu partout : les Ardennes, Johannesbourg, le Quai d’Orsay à Paris, le désert, le Mali… Il lui permet aussi de mieux appréhender les réalités des ONG humanitaires, les services secrets, les milieux terroristes, les bandits qui harcèlent les caravanes dans le désert. Cette fiction nous aide à mieux comprendre les dilemmes auxquels doivent faire face tant de nouveaux autochtones qui nous entourent.

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Plutôt brûlante, l’actualité

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 15 novembre 2020

Plutôt brûlante, comme la température du Sahara dans lequel évolue cette « Katiba », aux confins de la Mauritanie. J’en veux pour preuve l’intervention dans l’ouvrage, écrit en 2009-2010, d’un « Abdelmalek Droukdal », présenté comme le chef des katibas entre Algérie et Sud Sahara, d’AQMI en fait, précisément le même Droukdal éliminé physiquement en juin 2020 par les forces de l’opération Barkane. Eminemment bien renseigné notre ami Rufin …
Il s’agit d’un docu-fiction des mieux documentés, qui développe l’activité de terroristes de l’AQMI, au Sahara comme en Europe, ainsi que d’agents infiltrés, doubles … ou non !
« Providence » est une petite structure privée internationale qui fait dans la « sécurité » et la « barbouzerie », rendant service aux uns et aux autres pour des actions à la limite de la légalité ou qu’un Etat n’a pas envie de commettre. Le « marché » concernant AQMI est prometteur mais « Providence » n’a pas encore été conviée au « banquet ».
Justement, en provenance des Etats-Unis, une demande se fait, voulant valoriser des informations transmises par l’Algérie mais que le pouvoir américain ne considère pas comme sérieuses ou ne veut exploiter. Ca concernerait un attentat en France monté et préparé du côté de la Mauritanie. L’équipe de « Providence » est sur les dents et déploie ses (sérieux) moyens, humains et technologiques et les protagonistes principaux sont rapidement identifiés. Notamment Jasmine, une employée du Service Protocole du Quai d’Orsay, qui a donc ses entrées au saint des saints.
Justement Jasmine effectue un voyage privé vers Nouakchott et Nouadhibou et le cadre de l’enquête va se mettre en place. A la manière d’un John Le Carré connaissant l’Afrique saharienne, Jean-Christophe Rufin déroule tous les tenants, les aboutissants, les contournements, d’actions militaires, « commerciales » et diplomatiques dans cette région du monde bien compliquée, entre Algérie calculatrice et farouchement indépendante et Etats sahariens livrés à eux-mêmes, c’est-à-dire à quasi rien ; Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, …
C’est passionnant et furieusement actuel. Et puis ça ressemble tellement à ce qui s’est déroulé depuis 2010 …

dans les sables de l'histoire

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 1 janvier 2019

Katiba est un roman d'espionnage de haute volée, conforme aux schémas habituels du genre : une belle espionne, un bel espion, chargés par leurs officines respectives de se rencontrer et surveiller mutuellement. Mais derrière cette façade du roman d'action, et de l'action, rassurez-vous, il y en a en veux-tu-en-voilà, se cache une étude très poussée des ressorts de la géopolitique, mêlant intérêts économiques des grandes puissances, prétentions territoriales et essor du djihadisme, ainsi qu'une fine analyse psychologique de ce qui meut les individus lorsqu'ils sont à la recherche de leur identité. Les protagonistes principaux, Dimitri et Jasmine, auxquels se joint Kader, constituent un trio auquel il est difficile de ne pas s'intéresser, pour ne pas dire s'identifier, tant leurs défauts et qualités, malgré leurs outrances, sont ceux que tout un chacun porte en soi. J'ai particulièrement apprécié la façon dont l'islam "combattant" est vu "de l'intérieur" et non pas diabolisé selon les canons des médias occidentaux. Un roman d'espionnage "intelligent", mêlant l'expérience personnelle de l'auteur et des témoignages dignes de confiance, comme expliqué dans l'excellente postface de l'auteur, sans que cela nuise jamais à l'efficacité du récit, que l'on dévore du début à la fin…

Des espions, une espionne et des complots

7 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 6 septembre 2013

Dès les premières pages, on a l’impression d’être tombé dans un banal roman d’espionnage cousu de fil blanc.
Au fur et à mesure, le récit s’épaissit et on se prend au jeu dans cette histoire documentée, qui paraît somme toute assez crédible et qui comporte assez de rebondissements pour garder le lecteur en l’haleine jusqu’au bout des 400 pages.

Si ce roman m’a permis de découvrir l’auteur notamment connu pour ses actions humanitaires et pour son franc parler, il ne s’agit pas ici, contrairement à une partie importante de l'œuvre de Rufin, d’un roman engagé, mais de pure politique fiction.

Sur la forme, le fait de passer un peu trop souvent du coq à l’âne peut cependant déranger un lecteur adepte d’un récit à flux continu et même si le niveau littéraire reste correct il manque parfois de relief.

Ce livre m’a aussi fortement fait penser à « L’équation africaine » de Khadra, qui traite à certains égards d’une problématique similaire, récit sans doute moins crédible que « Katiba », mais écrit dans style littéraire supérieur.

Je me suis un peu ennuyé

6 étoiles

Critique de Pierre Poupon (, Inscrit le 22 janvier 2013, 48 ans) - 22 janvier 2013

Ce livre a tout pour être prenant... Il est en plus visionnaire en parlant des katibas d'AQMI... On y croise de nombreux personnages... Services secrets US, Jasmine l'employée du quai d'Orsay, les émirs d'AQMI en concurrence les uns avec les autres.

Et pourtant j'ai eu du mal à le finir, je me suis ennuyé...

Dualité

8 étoiles

Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 8 décembre 2012

On retrouve avec plaisir l’imagination et la langue, facile à lire mais de bonne tenue, de JC Rufin.

Le démarrage est un peu difficile, le temps de trouver ses repères entre les multiples personnages, entre les lieux (désert saharien, banlieue bruxelloise, Paris, Washington) entre les milieux (terrorisme, services secrets, diplomatie, ONG, agences privées de sécurité).

JC Rufin emmène ensuite le lecteur dans une histoire passionnante, avec des rebondissements (un peu trop) fréquents, où l’action et le suspense ne prennent pas le pas sur les interrogations autour de la problématique du terrorisme et du déchirement entre deux cultures.
En effet, le héros n’est pas tant Dimitri (jeune homme sympathique envoyé pour infiltrer un groupe d’islamistes mais complètement dépassé par la situation), que Jasmine (qui hésite dans sa quête d'identité, attirée et rejetée par l’Algérie et la France, qui apporte une pointe de douceur et romantisme à l'histoire mais qui est surtout la clé et le nœud de l’intrigue... j’en dis déjà trop !).

Si le réalisme et la proximité avec l’actualité sont très présents voire pesants pour qui veut dormir tranquille, il s’agit d’un excellent roman d’espionnage à la française où la psychologie et l'ambiguïté ont beaucoup plus de place que dans les romans américains souvent marqués par la débauche technologique et le manichéisme.
Si vous avez aimé je vous conseille de lire dans la même veine les romans de V Volkoff.

Intégrisme et terrorisme

8 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 20 août 2012

Jean Christophe Rufin, membre de l’Académie française, écrivain depuis plusieurs dizaines d’années, adopte deux genres bien différents pour ses romans.
Ceux qui ont sans doute rencontré le plus de succès, avec Rouge brésil (prix Goncourt) et plus récemment Le grand cœur pour les plus connus, sont des récits historiques. Ils se déroulent il y a plusieurs siècles, respectivement durant l’époque de la colonisation des terres américaines par les européeens, et au 17ème siècle en France, lors du développement du commerce.
Katiba n’appartient pas à cette catégorie. Comme dans Le parfum d’Adam (2007), l’histoire se déroule à notre époque et tourne autour du thème du terrorisme international. Il ne s’agit pas cette fois d’évoquer le terrorisme dit écologique mais le terrorisme mis en scène par certains intégristes islamistes. La forme est la même que dans son livre de 2007 : il s’agit d’une enquête commanditée par des gouvernements et réalisée par une enseigne privée.
Comme toujours avec Rufin, cette lecture nous semble instructive. L’intrigue est savamment dosée, le style limpide. Rien à voir selon moi avec ses romans historiques ennuyants, ce livre tout de même original vaut le détour, même s’il n’évite pas quelques clichés.

Un thriller haletant

9 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 30 mai 2012

Bien documenté, bien écrit, le roman de Jean Christophe RUFIN nous plonge au cœur du monde du terrorisme et de l’espionnage, sa connaissance de ce milieu par son expérience donne de la profondeur au roman.

Un point de vue différent de Le Carré et de Yasmina Khadra

9 étoiles

Critique de Nav33 (, Inscrit le 17 octobre 2009, 76 ans) - 30 novembre 2011

Ce livre contient tous les éléments d’un excellent thriller . En outre c’est un documentaire nourri notamment des nombreuses expériences de Jean-Christophe Rufin (comme médecin , diplomate , responsable d’ONG etc.) JCR nous éclaire d’ailleurs de manière intéressante sur la construction de cette fiction dans sa postface , notamment sur l’ambivalence de l’héroïne qui est au centre du roman. Celle-ci a oscillé entre des solidarités avec ses deux cultures d’origine . Le moteur de l’action le plus puissant de l’action pour elle , comme pour les candidats Kamikaze c’est cependant l’humiliation , la haine , la vengeance… Au dessus de ces êtres il y a ceux qui tirent les ficelles à travers des montages plus ou moins impénétrables.
Rufin ne s’intéresse pas autant que Le Carré à la dérive schizophrénique de ses agents « doubles » , mais aux conflit de fidélités comme celui de Yasmine dans sa jeunesse , ou encore au conflit d’éthique des employés de l’agence de renseignements qui sont pris entre le respect de leur hiérarchie et d‘hypothétiques intérêts supérieurs d’une part et un devoir civique (ne serait-ce que pour éviter la case prison) d’autre part. Au final c’est passionnant. Cependant sur le même thème , bien qu’avec un regard différent , je préfère le roman bouleversant de Yasmina Khadra « Les sirènes de Bagad » qui introduit l’idée d’une conscience universelle qui peut refaire surface même au milieu du pire.

l’humiliation n’est jamais une excuse.

9 étoiles

Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 22 septembre 2011

Furieusement intéressant, apparemment très bien documenté et très bien écrit, ce roman que l’on ne lâche pas est un suspense haletant, jette la lumière sur les rouages des groupes islamistes et ceux des coulisses des renseignements. Rufin, semble très bien connaître ces milieux inconnus du public, puisqu’il est aujourd'hui ambassadeur au Sénégal et en Gambie. Ce roman d’espionnage, inspiré par l'assassinat de quatre touristes français en 2007 a une force inattendue. C’est sans doute le personnage central de Jasmine qui concentre toute l’attention du lecteur. Un personnage totalement insaisissable, parfaitement à l’aise dans la duplicité et totalement mal-à-l’aise entre les deux cultures qui composent son personnage. C’est, je crois ce qui tient tellement le lecteur en haleine : l’analyse très fine de l’humiliation qui imprègne toute la vie de l’héroïne. Matière à réflexion : il n’y a pas que l’intolérance religieuse qui génère le terrorisme et la violence. Même si l’humiliation n’est jamais une excuse. Elle explique mais n'absout rien.

Désolée...

4 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 26 décembre 2010

D'abord, il y a une superbe jeune femme Jasmine, chargée de protocole au ministère des affaires étrangères du Quai d'Orsay, puis il y a Dimitri, jeune médecin agent secret dans un hôpital de Nouakchott en Mauritanie, mais il y a aussi Kader « bandit d'honneur, intelligent et cultivé », et Archie, dirigeant de Providence une société de renseignement privé, installée en Belgique.
et puis Hobbs, Helmut, Marion , Aïssatou, Sarah, Farid, Willy, Abou Moussa, Abdelmalek ….

Beaucoup, beaucoup de personnages, mais peut-être plus gênant encore est la brièveté consacrée à chacun d'entre eux. Deux ou trois pages (quelquefois moins d'une) et on change de lieu et de personne.
Cela donne un rythme au roman que je n'ai pas du tout aimé, et seul le plaisir de lecture de 6 précédents romans de Jean-Christophe Rufin m'ont poussée à terminer celui-ci.
Dommage, car le sujet était intéressant et très instructif, des rebondissements prévisibles et d'autres inattendus, des personnages principaux agréables, mais noyés dans la foule.

Rufin n'est pas (encore...) Le Carré

9 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 17 octobre 2010

Mais son nouveau roman est très plaisant. Il ne faut probablement pas le croire au premier degré, mais son habileté de romancier et sa connaissance de cette partie de l'Afrique contribueront largement à faire de ce roman un presque best-seller.
On ne peut qu'encourager les lecteurs potentiels : ils ne s'ennuieront pas.

J'ai personnellement apprécié les descriptions de la Mauritanie que j'ai eu l'occasion de visiter il y a fort longtemps, lorsque Nouadhibou s'appelait encore Port-Etienne...

Eclairant

8 étoiles

Critique de Thierry13 (, Inscrit le 3 août 2010, 53 ans) - 23 août 2010

J'ai lu ce livre quelques semaines après l'assassinat de Monsieur Michel GERMANEAU, otage de l'AQMI.
L'histoire de ce livre se passe dans le désert entre Algérie, Mali et Mauritanie (peut-être le sahel). Ca commence par l'assassinat de 4 touristes italiens par des terroristes.
je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre la réalité et ce roman.
Les différentes fonctions professionnelles exercées par Jean Christophe RUFIN doivent parfaitement lui faire connaître les rouages des ces groupes islamistes.
Même si l'auteur prévient que ce livre n'est qu'un roman, il est aisé de penser que sa description de l'organisation d'un attentat par al qaida d'une part et les interactions des différentes organisations d'état ( CIA, FBI, entreprise de sécurité privée, etc) censées protéger la population d'autre part sont réelles.

C'est pourquoi j'appellerai ce livre un docu roman.

A lire.

Un suspense haletant

10 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 19 août 2010

Ce roman de Jean-Christophe Rufin nous fait découvrir le monde de l'espionnage et du terrorisme. Il nous plonge au cœur de l'action dès les premières lignes, et tient le lecteur jusqu'au dernier chapitre. Un livre plaisant, original et qui mérite d'être connu. Beaucoup de suspense au rendez-vous, des rapports compliqués entre les différentes agences de renseignements, et une histoire d'amour impossible. Bref beaucoup d'ingrédients pour plaire. Bien que ce soit une œuvre de fiction, on ne peut s'empêcher de faire des comparaisons avec la situation actuelle, et là encore l'auteur nous démontre son talent car on pourrait croire qu'il s'agit d'un documentaire. Vous l'aurez sans doute compris, j'ai aimé ce livre, et je ne peux que vous en recommander la lecture au plus vite...

Dans les coulisses des renseignements

9 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 20 juillet 2010

Katiba n’est pas le prénom d’une charmante jeune femme, comme la couverture du livre pourrait le laisser penser. Ce terme désigne une cellule terroriste d’Afrique du nord.
Dimitri, jeune médecin travaillant pour une agence de renseignements privée, tombe amoureux de Jasmine, fille d’une Algérienne et d’un Français qui ne l’a pas élevée, travaillant au service du protocole du Quai d’Orsay. Or, il est chargé de la surveiller et d’apprendre si elle est une terroriste ou non. Petit à petit, toutes les pièces d’un puzzle s’assemblent et convergent vers un attentat contre la personne d’un prince arabe en visite à Paris.
Jean-Christophe Rufin nous fait vibrer dans un suspense très actuel où certains acteurs ne sont ni blancs ni noirs. Il recherche les racines du terrorisme et veut comprendre ce qui peut faire basculer un être dans la violence. Un roman plein d’imagination, comme à l’accoutumée.
(Attention au grand nombre de noms et de personnages !)

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  Un auteur bien informé ou prémonition ? 7 Tanneguy 17 janvier 2011 @ 17:35

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