Tout le monde il est beau, tout le monde il est Miaou.

Présentation de l'éditeur
Paresseusement, Tiger fait sa sieste au soleil avant d'aller retrouver ses compères, Doudou la fripouille, le beau Félix, Rapapouègue le sans famille et la belle Calamity, seul élément féminin de cette confrérie. A l'heure de l'apéro, dans ce village du Sud, les cinq chats rejoignent les papés qui n'en finissent pas de refaire le monde, et surtout de commenter les derniers potins du cru. Justement, l'installation d'André, un Parisien vieux garçon qui vient d'acheter une maison vigneronne au pays, attise la curiosité des uns et des autres. Celle des anciens, qui se mettent en tête de lui trouver une femme, celle de Rapapouègue, qui rêve de se faire adopter et de goûter à la vie douce de ses compagnons. L'été s'écoule ainsi au rythme des bavardages d'hommes et de chats. Malika, veuve toujours séduisante et voisine d'André, parviendra-t-elle à émouvoir le cœur endurci de ce dernier ? A moins qu'au jeu de la séduction, Rapapouègue n'emporte la partie ?



Ce qui m’a motivée à lire ce livre, c’est l’illustration rigolote sur la couverture (pas celle que vous voyez, une autre) et le très bon souvenir laissé par le livre « La sagesse des chats » de Julia Deuley qui parle merveilleusement bien de la beauté et du charisme des chats. Aussi après avoir lu plusieurs polars sombres je voulais lire quelque chose de plus léger, mais là pour le coup c’était tellement léger que ça n’avait aucune saveur. Le livre est en fait une succession de chapitres courts, dans chacun d’eux les papés racontent l’histoire, qui serait susceptible d’intéresser le lecteur, d’une personne du village où d’un chat, du village lui aussi. En fil rouge, l’auteure utilise le parcours d’André et ses rencontres avec une femme, Malika, et un chat, Rapapouège, dont on devine les destins dès les deux premiers chapitres. Mais ce qui m’a le plus dérangé dans ce roman, c’est la niaiserie dont il fait preuve à chaque page. Bienvenue dans un village merveilleux où tous les chats sont stérilisés et heureux de l’être, où tous les pauvres chats errant découvrent un jour une famille d’accueil et tout le bonheur qui va avec. Un village magique où les gentils recueillent les chats et à la fin il ne leur arrive que du bonheur, où les méchants sont pas beaux et ils n’aiment pas les chats (ça tombe bien puisque les chats ne les aiment pas non plus) et le plus souvent ils quittent le merveilleux village après que les habitants se soient amusés à leur faire une mauvaise farce et c’est tant mieux. J’ai eu comme la sensation de lire une succession de contes et de fables de La Fontaine (avec pour chaque histoire une conclusion en tentative de morale ou de réflexion philosophique sur l’homme et/ou le chat à méditer) et à certains moments des remakes de Disney. Bref, lire des ragots de vieux qui n’ont rien d’autre à faire que de parler des habitants de leur village, et entendre les chats philosopher sur leurs paroles, le tout baignant dans une grande niaiserie, ça ne m’a pas du tout enthousiasmée (et ce n’est pas par pur chauvinisme parce que je viens du Pas de Calais et que le village se situe dans le sud je le jure).
Conclusion, passer d’un roman sombre et profond à « La passion selon cinq matous » c’est comme se baigner d’un coup après être resté longtemps au soleil et risquer l’hydrocution, sauf que là le risque c’est l’ennui.

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  La passion selon cinq matous [Texte imprimé] Martine Pilate

  de Pilate, Martine
  L. Souny
  ISBN : 9782848862514 ; 2,98 € ; 03/03/2009 ; 126 p. ; Broché

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