Décidément, je t'assassine de Corinne Hoex
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Mourir est-il une libération ?
Une dame entre deux âges, mordue de Scrabble et de certains principes de vie traditionnels, se plaint de douleurs. Quelques jours à l'hôpital, de simples examens, tout devrait rapidement rentrer dans l'ordre. Sa fille l'y accompagne. Une fille avec laquelle elle entretient une relation davantage basée sur la hiérarchie et la distance que réellement sur la tendresse ou la complicité. Le verdict ne tard pas à tomber, cancer du pancréas. En phase quasi terminale. Se succèdent alors des jours délicats pendants lesquels la mère décline et la fille l'assiste, impuissante mais indispensable par sa seule présence. Un rapport de force qui s'est inversé et dans lequel chacun va crier son désarroi à l'autre, par les mots ou le regard. Une histoire de désamour qui se termine dans la souffrance, à l'image de ce qu'elle a toujours été.
Flirtant avec un soupçon de pathos, Corinne Hoex retrace sans pudeur les sentiments qui animent une mère et sa fille face à l'inéluctable. La maladie, dans le cas présent, est terrible. Mais n'est-il pas encore plus terrifiant de réaliser, au crépuscule d'une existence, les mauvais instants passés ensemble, ceux-ci prenant souvent le dessus sur le bons ? Et lorsqu'il s'agit de vider une maison, de trier des souvenirs et des fragments de vie, quelle part prend l'intolérance dans tout ceci ?
En se glissant dans la peau de la fille, le lecteur vit ces moments délicats, douloureux et se demande quelle aurait été sa position en pareil cas. Pas simple à vrai dire. Et l'auteur le sait. C.Hoex écrit sans concession, mettant ses âmes à nu et les nôtres en même temps. Quitte à courir le risque, à certains moments, de faire un peu trop vibrer la fibre émotionnelle, car la maladie et la mort, on le sait, c'est toujours moche, alors il n'est pas tout le temps utile d'insister à ce point là-dessus. Sauf que dans le cas présent, ce poids permet de prendre pleinement conscience du drame qui est en train de se jouer et va marquer l'esprit d'une jeune femme au fer rouge pour le restant de ses jours. Un roman assez poignant.
Les éditions
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Décidément je t'assassine [Texte imprimé], roman Corinne Hoex
de Hoex, Corinne
les Impressions nouvelles / Traverses (Paris. 2001)
ISBN : 9782874490897 ; 13,00 € ; 12/03/2010 ; 128 p. ; Broché
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décidément, je t'assassine
Critique de Armeniaaa (, Inscrite le 12 janvier 2011, 33 ans) - 12 janvier 2011
Selon moi, le vocabulaire utilisé est courant et facile à comprendre. L'oeuvre est composée de multiples paragraphes. Cela rend la lecture plus facile. Mais par moment l'auteur nous décrit beaucoup de détails inutiles.
Ce fut le premier livre de Corinne Hoex que j'ai lu et je sais que ce ne sera pas le dernier car ce roman m'a impressionnée.
xxx
Critique de Bilou007 (, Inscrite le 3 décembre 2010, 30 ans) - 3 décembre 2010
Néanmoins, le manque de personnages et de sujets a rendu le récit un peu monotone mais a tout de même facilité la compréhension. Ce livre manque de gaieté et surtout d'actions, de rebondissements: après le décès de cette pauvre dame à cause d'un cancer, sa fille n'a fait que répéter les mêmes actes jusqu'à la fin du récit. Toute l'oeuvre était basée sur une seule et unique action qui se déroule au début du récit.
Cet ouvrage était différent de ceux que je lis habituellement mais tout de même intéressant. Je préfère les récits plus joyeux, plus romantiques et surtout moins monotones, moins tristes, avec plus d'actions.
Je te perd petit à petit
Critique de Eleonores (, Inscrite le 3 décembre 2010, 32 ans) - 3 décembre 2010
En effet, durant toute l'histoire, on remarque que la fille aide sa mère atteinte du cancer jusqu'au bout. Elles se battent ensemble pour vaincre la maladie.
On ressent leur attitude positive en profitant de chaque instant.
Elles savent que demain pourrait être le dernier jour.
De plus, l'histoire m'a paru triste.
En effet, à la mort de sa mère, la fille fouille la maison de celle-ci pour retrouver des souvenirs.
Elle se débarrasse peu à peu des objets, des photos.
En conséquence, les souvenirs s'échappent.
A chaque objet jeté, un poids s'enlève de son coeur.
J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'histoire était écrite.
En effet, dès que je finissais une page, l'envie de lire la suite me prenait.
L'histoire devenait de plus en plus intéressante.
Par conséquent, moi qui d'habitude déteste lire, j'ai été vraiment surprise par l'émotion qui se dégageait de ce texte.
...Petite critique...
Critique de Zeyzey (, Inscrite le 3 décembre 2010, 30 ans) - 3 décembre 2010
En général, la narration était agréable. "Décidément je t'assassine" nous présentait un peu trop de descriptions, de détails: cela ennuie le lecteur. Les phrases étaient parfois trop courtes. Le vocabulaire et le style d'écriture n'étaient pas compliqués: cela nous permet de bien comprendre l'histoire.
La mort de la mère m'a beaucoup émue. J'estime que cette scène était très touchante. A partir de sa mort, les rétrospections occupent énormément de place. Vu la présence de tous ces flash-back, le récit devenait désagréable.
Ce livre ne correspond pas trop à mes goûts. Je préfère les livres de science-fiction.
Où est l'assassinat?
Critique de TYSON (, Inscrit le 3 décembre 2010, 33 ans) - 3 décembre 2010
De plus, l'histoire, au premier abord, est difficilement compréhensible. En résumé, c'est le récit d'une jeune fille perdant sa mère suite à une maladie. La mère combat le mal de toutes ses forces... Le style d'écriture de l'auteur ne me permet pas de juger positivement son livre car les phrases sont courtes et incompréhensibles.
Enfin, mon sentiment par rapport à l'ouvrage n'est que négatif. Je n'ai nullement apprécié ce récit. Chaque fin de page représentait un soulagement. D'ailleurs je n'ai éprouvé aucun plaisir à terminer la lecture. Ce livre ne correspond pas à mes attentes malgré les efforts fournis et le temps consacré par l'auteur.
Une fabuleuse histoire d'amour entre une mère et sa fille
Critique de Vicky25 (, Inscrite le 13 novembre 2009, 34 ans) - 3 décembre 2010
Ce récit, pour ceux qui n'aiment pas la lecture, se lit très facilement. Le vocabulaire est simple et varié. L'histoire ne touche pas un public en particulier, tout le monde pourrait s'identifier au personnage.
Le seul reproche que j'ai à formuler concernant cette oeuvre littéraire est la longueur des descriptions, interminables et inutiles. Par moment, on rentre un peu trop dans les détails , ce qui rend la lecture assez ennuyante, surtout vers la fin.
Décidément je te critique :D
Critique de Welsh (, Inscrite le 3 décembre 2010, 29 ans) - 3 décembre 2010
L'auteur a bien rédigé son histoire, avec des détails nécessaires à la compréhension du récit. Les nombreuses pages affichent de grands espaces entre les différents paragraphes. Le style d'écriture est assez spécial et l'histoire est non seulement attachante mais aussi peu compliquée. Quand je lisais "Décidément je t'assassine", j'avais toujours envie d'en savoir davantage. A n'importe quel moment de la journée quand j'étais libre, j'en profitais pour avancer le plus loin possible dans ma lecture.
A certains moments cependant, j'estimais que les détails sur un même sujet étaient trop nombreux.
Amour contre désamour....
Critique de Karim rifton (, Inscrit le 3 décembre 2010, 46 ans) - 3 décembre 2010
Le vocabulaire utilisé est bien compréhensible, même si parfois quelques mots pourraient sembler étranges ou mal placés dans certaines phrases.
Le contenu de l'histoire reflète malheureusement la relation que beaucoup d'enfants vivent et partagent avec leurs parents. Le sentiment de donner sans recevoir en retour est très bien mise en évidence. Personnellement, j'ai cru un instant que le personnage principal était moi.
Je me suis longtemps demandé pourquoi donc une liseuse figure-t-elle sur la première de couverture? La réponse fut évidente après la lecture du livre car cette chaise vétuste et sans valeur est le symbole de toute une histoire de désamour entre une mère et sa fille. Trouverez-vous la même réponse que moi à l'issue de votre lecture?
Peut-on jamais pardonner une vie de désamour ?
Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 29 juillet 2010
Il faut attendre la deuxième partie et la fin du récit pour percevoir vraiment la cruauté psychologique de la mère, et elle n’est que posée, ça ne va pas plus loin, j’y suis restée finalement assez indifférente : trop de factuel, d’inventaire des biens qui décrivent ce que fut la vie de la mère, mais l’ensemble n’est pas assez expressif, le détachement du récit dit mais n’analyse pas. Je reste sur ma faim, on ne saura jamais pourquoi cette mère était comme ça, qu’est-ce qui dans sa propre vie aurait pu la conduire à cette attitude, quel était le rôle du père, etc. En même temps le texte se suffit à lui-même, certes, mais il reste pour moi trop en superficie des choses. Il pose bien néanmoins l’ambivalence des sentiments de la jeune femme à l’heure de la fin : une mère reste une mère, sa fille l’assiste jusqu’à son dernier souffle, mais peut-on jamais pardonner une vie de désamour ? La page se tourne, chacun a rempli son rôle. Comme il a pu, ou comme il se devait de le faire.
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