La machine à explorer le temps de Herbert George Wells
( The time machine)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Un grand auteur de SF
HG Wells est un auteur classique de science fiction un peu oublié. Pour la SF, la tentation est grande de se tourner vers des auteurs contemporains dont les textes sont plus proches de la réalité scientifique actuelle.
Pourtant, pour beaucoup de mes plus grands plaisirs de science-fiction, je les dois à des auteurs comme HG Wells ou Jules Verne.
En ce qui concerne ce roman, pas besoin de résumé, l'histoire est contenue dans le titre. Wells nous emmène ici dans une sorte de rêve dangereux vers un monde totalement inventé, imaginaire. Je ne suis pas sûr que l'on trouve dans ce récit beaucoup de raisons de réfléchir, de s'interroger sur des problèmes de société ... Mais on prend beaucoup de plaisir à lire ces aventures.
Et n'oublions pas que bon nombre de films ou de variations littéraires ont été tirés de romans de Wells tels que celui-ci ou "l'homme invisible", "la guerre des mondes", "l'île du dr Moreau" ...
Parfois, il vaut mieux lire l'original que de parcourir la "copie" la plus actuelle.
Les éditions
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La machine à explorer le temps [Texte imprimé] Herbert George Wells trad. de l'anglais par Henry D. Davray
de Wells, Herbert George Davray, Henry D. (Traducteur)
Gallimard / Science-fiction
ISBN : 9782070420773 ; 2,98 € ; 30/09/2001 ; 166 p. ; Poche -
La Machine à explorer le temps
de Wells, Herbert George Davray, Henry D. (Traducteur)
Gallimard
ISBN : 9782072719714 ; EUR 6,49 ; 01/06/2017 ; 176 p. ; Format Kindle -
La machine à explorer le temps
de Wells, Herbert George
Saga Egmont French
ISBN : 9788728191309 ; 28/12/2021 ; 89 p. ; Epub
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Sciences fiction ou conte politico-philosophique?
Critique de Krapouto (Angouleme Charente, Inscrit le 4 mars 2008, 79 ans) - 9 avril 2014
Préface astucieuse : une « interview » posthume de H.G.Wells rendue possible grâce à sa machine à explorer le temps !
Après des considérations physiques et métaphysiques sur la possibilité de voyager dans le temps devant un petit aréopage, l’inventeur ( dont le nom est bizarrement tu) met sa machine en marche et disparaît.
A son retour il fait la narration de son voyage. Ayant fait un bond de 802.000 ans dans le futur , il découvre une campagne anglaise à la végétation florissante mais ponctuée de bâtiments en ruines. Le pays est peuplé d’Eloïs, peuple indolent et bon enfant, aux occupations futiles, se nourrissant de fruits et n’ayant d’autres préoccupation que des animaux dans un pré, à qui il est amené à les comparer. Mais il y a les Morlocks, peuple souterrain, espèces de singes blanchâtres à la vue atrophiée par des siècles de vie souterraine. Eux ont conservé une forme d’intelligence et d’agressivité qui leur est nécessaire pour capturer et se nourrir d’Elois, et pour confisquer la machine de l’explorateur.
Il lui arrive bien des aventures incroyables, dont celle avec Weena la petite créature Eloïs. Il trouve par miracle des allumettes datant de 800.000 ans. Il explore les puits dans lesquels vivent les Morlocks, met le feu à une forêt, démonte et remonte les leviers de sa machine ( avec quoi ?) Tout cela avec en filigrane une critique de la société humaine actuelle (donc victorienne) qui va vers son déclin inéluctable, et un saut de puce final à une époque où le soleil vit ses derniers instants, ( et la Terre aussi), il réapparaît avec sa machine à son point de départ.
Il refait ensuite un nouveau départ, mais n’en est jamais revenu pour nous le raconter.
Quand H.G.Wells , romancier débutant, s’est attaqué à la première version de The time machine, Jules Verne avait déjà écrit une quarantaine de ses romans les plus connus, sans (qu’à ma connaissance) il ait jamais exploité ce thème du voyage dans le temps. Il aurait pu. Sans doute, tout en restant aussi incrédible, ( pardon, incroyable) aurait-il su captiver le lecteur
De manière plus intensive.
Une fable toujours d'actualité
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 4 novembre 2013
Horrifié, il se bat contre les Morlocks, persuadé d'avoir peut-être éveillé quelque chose chez les Éloïs et s'enfuit encore un peu plus avant dans le futur. Il assiste à la fin progressive de la Terre qui se meurt alors que l'être humain a complètement disparu de sa surface.
L'auteur de ce livre pessimiste, de cette fable lucide largement encore d'actualité on va le voir, s'est ensuite mué en un défenseur du progrès, comme le voyageur du temps au début du livre, apôtre pacifiste d'utopies modernes sympathiques, qu'il décrit dans « Au temps de la comète », il faut quand même une comète pour que l'humanité avance, mais complètement irréalistes, fréquentant les « futuristes » anglais dont l'écrivain Lytton Strachey alias Carrington. On le préfère pessimiste, mais lucide, comme dans également « la Guerre des mondes », autre fable sur l'esprit conquérant de l'hyper-libéralisme de son temps, qui l'est toujours autant en 2010, nous poussant toujours dans une course à l'abîme de plus en plus effrayante.
On se demande bien pourquoi Wells situe son roman 800 000 ans après la fin du règne de Victoria car nous sommes entrés depuis quelques années dans l'ère des Éloïs et des Morlocks. Les Éloïs que nous devenons adorent s'amuser, tout devient ludique, virtuel, sans conséquences apparentes, sans gravité. Nous sombrons dans un esprit positif à tout crin de plus en plus pénible.
Le troupeau docile des bêtes de somme consuméristes, des Éloïs contemporains ne supporte quasiment plus la critique de son mode de vie, la remise en cause de ses certitudes, persuadé qu'il est d'avoir été libéré de tout ce qui entravait la satisfaction de ses désirs : la philosophie, qu'il trouve ennuyeuse de toute façon, la religion, que les bêtes de somme libérales-libertaires réduisent quand elles sont encore croyantes à des rassemblements grégaires sur-affectifs et un vague humanitarisme très léger qui consiste à aimer tout le monde, donc personne. Tant qu'ils ont leurs objets fétiches à acheter et utiliser, les éloïs sont contents et heureux de vivre, mais leur satisfaction ne dure pas très longtemps car on leur impose de racheter encore et encore les nouveaux objets fétiches.
Ils pleurent, chouinent et se lamentent, et parfois, certains, frustrés se laissent aller à la haine la plus violente, au fanatisme en tout genre, celle que permet Internet pour y déverser leur bile et leur colère, se trouvant des boucs émissaires commodes, qui sont un peu les mêmes qu'auparavant, l'antisémitisme obsessionnel et compulsif semblant effectuer un retour en force sur le réseau avec quelques autres détestations qui se fondent toutes en une seule, celle du contradicteur qui remet en question l'allégeance au consumérisme qui génère d'ailleurs sa propre contestation interne : ceux qui réclament des changements cosmétiques du système sans contester au fond l'essentiel.
Reste alors une question : Sommes nous des éloïs ? Des morlocks ?
Ou encore des êtres humains ?
L'adaptation de 1960 du roman, la meilleure pour l'instant.
Tic tac tic tac tic tac...
Critique de Stitch (, Inscrit le 18 octobre 2013, 36 ans) - 4 novembre 2013
À l'image de "L'Homme invisible", on est tout de suite plongé dans l'histoire, et l'on est aussi désarçonné que notre voyageur du temps lorsque l'on découvre le futur que nous a légué l'auteur, jusqu'à soulever des questions très pertinentes sur la qualité de vie. Toujours aussi puissant et efficace, toujours à lire !
Bonne lecture !
Sacrée machine
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 21 août 2013
La machine à explorer le temps.
Critique de Axl (, Inscrite le 28 mai 2013, 26 ans) - 9 juin 2013
Tout d'abord, il faut savoir que la science fiction est un genre narratif principalement littéraire et cinématographique basé sur des théories sur ce qui pourrait être l'avenir en partant des connaissances contemporaines.
La première chose évoquant la science fiction est le nom attribué au personnage principal du roman "L'explorateur du Temps" (l.1)p.20.
Puis, l'invention de cette mystérieuse machine "une machine pour voyager à travers le temps." (l.18-19) p.21 et le moment où l'engin part dans le futur (l.27 de la p.38 à l.6 de la p.40). Elle se projette dans des centaines de milliers d'années du futures "l'année 802000" (l.14) p.49. Aujourd'hui, aucune machine de ce genre n'a été inventée. L'auteur nous explique que par le biais des sciences il serait envisageable qu'un jour nous puissions voyager dans le temps. Ce qui est totalement paradoxal "un paradoxe" (l.8) p.35.
Wells parle fréquemment d'une quatrième dimension.
A partir du moment où l'explorateur raconte son aventure il y a dans toutes les lignes des éléments de science fiction.
De même à la page 159 lignes 20 et 21 lorsqu'il dit "A vrai dire... j'y crois à peine moi-même... Et cependant!...". Il veut accentuer le fait qu'il puisse y avoir des doutes sur son voyage à cause des situations étonnantes auxquelles il fut confronté lors de son excursion en l'année 802701.
Mais aussi les fruits que consomment les Elois sont des éléments appartenant au champ lexical de la science fiction, car ce sont des fruits n'existant pas actuellement.
De plus, la description physique des deux peuples est imaginaire. Le peuple riche de nos jours est loin d'être composé que de petites "créatures très belle et gracieuses" (l.15-16) p.46. De même que la population ouvrière ne ressemble pas à des singes blancs aux yeux rouges.
Ainsi, le monde des Elois et des Morlocks est complètement fantastique. Wells a imaginé un monde sans lois, sans justice, sans politique, où tout est permis.
II. Que veut montrer l'auteur dans ce roman de science fiction ?
L'auteur, dans ce roman de science fiction, montre le fossé qui se creuse entre les personnes riches et la population pauvre.
D'une part, les ouvriers comme étant les Morlocks, travaillant dans des conditions extrêmes, comparés à des animaux grotesques vivant dans les sous-sol, ne supportant plus la lumière du soleil et du feu.
D'autre part, les riches reconnus comme étant les Elois, devenant dans le futur des êtres désormais incapables de faire preuve d'intelligence ou de créativité, vivant dans un monde paradisiaque.
Il utilise la relation de l'explorateur avec Weena pour prouver que le caractère ancré chez l'Homme reste l'émotion.
Il montre dans son récit que l'Homme est un être fini, certes doué de raison, mais qui ne bénéficiera plus d'évolution, du moins mentale et que l'espèce humaine fait et fera toujours les mêmes erreurs.
Il était très partisan de la théorie de Darwin et le fait ressentir dans son oeuvre.
III. Avez vous lu un roman optimiste ou bien pessimiste ? L'auteur voit-il le futur comme un progressiste ou comme un passéiste ?
Le roman lu est un récit pessimiste, le futur ne fait pas rêver le lecteur. Les êtres humains ont régressé et l'angoisse est présente dans ce monde futur.
L'auteur est un progressiste par l'invention de sa machine à explorer le temps et son envie d'aller visiter les siècles avenirs.
Mais tout de même, il est aussi un passéiste. Lorsqu'il décrit l'univers enchanteur des Elois cela nous fait penser au jardin d'Eden. La vie que mènent les Elois est semblable à celle d'Adam et d'Eve, cueillant des fruits pour seule nourriture et ne travaillant pas.
IV. Critique justifiée. Décliner ce qui vous a intéressé, plu, dépaysé, fait réfléchir,... Mais aussi ce qui est faible, pauvre, violent...
je pensais trouver dans ce roman l'évolution de notre monde avec une technologie très avancée alors que Wells écrit un ouvrage dans lequel les habitants de la planète Terre en 802701 ont régressé, oubliant notre langage raffiné le remplaçant par des phrases composées de seulement deux mots, ne se nourrissant plus que part des fruits, ne travaillant plus et ne s'intéressant plus à rien. Mais j'ai aimé la manière dont il dénonce l'inégalité des classes sociales et le registre de langue qui est soutenu. Le fait que l'écrivain ait envoyé son héros dans plusieurs centaines de milliers d'années plutôt que dans un ou deux siècles futurs m'a plu.
En revanche, je n'ai pas apprécié la longueur des descriptions, le rythme lent et parfois le texte plat.
j'ai remarqué que l'histoire était présentée comme un rapport scientifique, pourtant le voyageur ne peut s'empêcher de juger.
Voyage dans le temps
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 13 novembre 2012
Un classique ... mais Science Fiction vue au siècle dernier
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 20 août 2010
Mais voilà, j'étais partie sur un livre de Science Fiction (je venais de finir "Je suis une légende" de Matheson) et là je n'étais pas prête ! "La machine à explorer le temps" a été écrite en 1885 ... Mon ordre de lecture n'était pas forcément le meilleur... Alors j'ai mis un moment pour rentrer dans l'histoire.
Mais attention, cela reste un classique comme je l'ai dit. A lire !
Philosophique
Critique de Adrien34 (, Inscrit le 18 janvier 2009, 34 ans) - 13 juillet 2010
Détrompez-vous
Critique de Yanice (, Inscrit le 11 septembre 2005, 39 ans) - 26 mai 2006
Sachez que ce cher Wells adhérait avec ferveur à une idéologie qui s'appelait l'eugénisme.
Ca ne vous dit rien? Normal, cette théorie est tellement honteuse et aberrante que l'Histoire essaie de l'oublier.
Aussi choquant que ça puisse être, les eugénistes avançaient qu'il existait des sous-catégories d'hommes (juifs, noirs, handicapés, malades mentaux...) qui étaient alors reclus dans des locaux contre leur gré. Ils étaient même jaloux des nazis (je sais c'est affligeant) car le nazisme avait un fort expansionnisme.
Depuis la fin de la 2nde Guerre Mondiale et depuis que les nazis sont à juste titre les grands méchants de l'Histoire, l'eugénisme a disparu. Alors que beaucoup d'hommes populaires y adhéraient: HG Wells, Stanford (le fondateur de l'université), l'inventeur de téléphone et beaucoup d'hommes importants de l'époque, plus personne n'a reparlé de l'eugénisme, ils ont pris conscience de la honte qu'ils auraient à véhiculer ces idées-là.
Bref, vous pouvez vous renseigner sur l'eugénisme si vous ne croyez pas à cela, ce que je comprendrais vu le caractère aberrant de cette histoire.
Sinon, concernant "La machine à explorer le temps," eh bien, c'était sûrement original à l'époque, c'est sûr.
Mais ce n'est pas un roman à lire au jour d'aujourd'hui. Ce qui est assez grotesque, c'est que le personnage principal trouve "comme par hasard" des allumettes et du camphre dans les ruines d'un musée alors que c'est ce dont il avait le PLUS besoin.
Comme quoi le hasard fait vraiment bien les choses chez Wells...
Ca doit être d'ailleurs très facile de bâtir des romans où les problèmes des personnages se résolvent par le plus pur des hasards...
Et il faut croire que Wells n'a pas beaucoup d'estime pour l'imagination des lecteurs car il ne cesse de répéter à chaque page: "vous ne pouvez imaginer comme..."
il y a un moment où il faut qu'il se bouge et qu'il fasse des descriptions au lieu de se rabattre sur le soi-disant manque d'imagination du lecteur.
Bref, ma tentative de lire du Wells s'est pour l'instant soldée par un échec.
je vais me mettre à lire La guerre des mondes pour me faire une autre idée...
Incontournable !
Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 1 avril 2003
Confondant
Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 1 mai 2002
Un petit bijou!
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 3 mars 2002
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H.G Wells | 7 | Sibylline | 3 juin 2006 @ 17:16 |
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