Un thriller mais pas que ça

La couverture aguichante donne le ton : Les sirènes d’Alexandrie, des créatures mythiques hantant un immeuble commercial du sexe. Une image vieillotte, fort début de l’autre siècle… pour un claque où Mémée Tartine vient de se faire assassiner sur les voies de chemin de fer de la gare du Nord à Bruxelles.
François Weerts livre ici son premier roman. Il fait partie de la sélection 2009 du Prix Première et de la sélection du 23ème festival du premier roman 2010. Journaliste de formation, François Weerts qui frise la cinquantaine vit actuellement à Waterloo.
Le décor ? Bruxelles au début des eighties avec ses chamboulements urbanistiques, dans le quartier Nord avec ses maisons closes. Le héros ? un journaliste fait-diversier se voit hériter d’un immeuble, un claque. Une maison au passé très lourd où son grand-père Maurits a « collaboré » avec les nazis. Et la police s’en mêle puisqu’une de ses « locataires » vient de mourir non accidentellement sous les roues d’un train. Martial, son ami flic, le met au parfum, des effluves plutôt rances de néo-nationalisme flamand avec des gangs aux allures mafieuses qui « protègent » et font le ménage.
Il est bien plaisant de lire ce roman et ce, à plusieurs titres. Pas de trivialités malgré l’endroit particulier où se déroule l’action. Un éclairage nouveau sur le nationalisme flamand qui a dérapé sous l’occupation. La guerre d’influence des proxénètes. Un brin d’humour au détour qui apporte une bouffée de fraîcheur au milieu de l’atmosphère plombée de ce thriller. L’intitulé des chapitres qui donne l’envie de poursuivre la lecture.

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  Les sirènes d'Alexandrie [Texte imprimé] François Weerts

  de Weerts, François
  Actes Sud / Actes noirs
  ISBN : 9782742780761 ; 18,30 € ; 04/11/2008 ; 317 p. ; Broché

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