Un deux trois, Soleil ! de Josy Malet-Praud
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Nouveau talent à découvrir !
J’ai découvert Josy Malet-Praud un peu par hasard. Il y a trois mois, j’ai voulu savoir comment d’autres auteurs assuraient la promotion de leurs livres, comment ils se présentaient. J’ai parcouru des dizaines de sites, quelques uns ont retenu mon attention, dont celui de Josy.
J’ai découvert quelques textes placés timidement, et l’écriture m’a semblé séduisante. On eût dit le style d’un écrivain chevronné, à la fois personnel et dépourvu de ces petites affèteries et complications propres aux débutants, et même à certaines notoriétés du livres - je ne cite personne.
L’auteur après quelques contacts m’a proposé de découvrir en avant-première son recueil : « un deux trois soleil ». Il était conforme à ce que j’imaginais : une écriture sobre avec une syntaxe irréprochable et juste ce qu’il faut de mots pour décrire les situations et les émotions.
Autre point fort : la grande humanité dans les personnages. L’homme et la femme sont au centre des textes, et ils sont décrits avec naturel et élégance, sans emphase, ce qui les rend attachants. A proprement parler, les textes ne sont pas tous des nouvelles. Il n’y a pas forcément d’histoire ni de chute finale. Mais l’écriture est suffisamment plaisante et les personnages touchants pour se passer de grandes mises en scène.
Message de la modération : Editeur amateur – réalisation de la maquette par l’auteur
Les éditions
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Un deux trois, Soleil !
de Malet-Praud, Josy
Chloé des Lys
ISBN : SANS000022713 ; 01/03/2010 ; 198 p. ; A5
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Un livre à lire et relire ....
Critique de Paia (, Inscrite le 26 février 2009, 76 ans) - 28 septembre 2010
Deux … je l’ai relu. Cette fois je ne courais plus à la suite de la houle finale qui bouleverse, mais je me suis laissée porter par les mots, les fabuleuses descriptions, l’art de voir l’ordinaire avec un regard qui le colore d’extraordinaire, un talent pour décomposer l’instant intense. Ou encore cette délicieuse fantaisie qui relie le réel au rêve, le divin à l’âme de ceux qui ont un cœur d’enfant.
« L’orage grondait tout autour de l’A320 qui fusait droit devant, dominant avec sérénité le magma de nuages noirs où des dieux s’entredéchiraient à coups d’épées phosphorescentes. » « Les yeux de Maria Rosa ont débordé de larmes, des bouillons d’amour mort dévalant la pente soyeuse de ses joues encore enfantines. » « C’était la collusion de l’eau de Javel et de la citronnelle sur le second palier, l’union sacrée de la pâte fraîche, du basilic, du parmesan, au cœur du bric-à-brac de l’étroite cuisine. »
Souvent l’auteur nous décrit un simple fait : une naissance sortant du mystère et entrant dans la vie en payant son dû, l’invincible optimisme d’une fillette qui sait que les demains sont toujours emplis de merveilleuses surprises, les mauvaises nouvelles qui mettent la vie entre deux cruelles parenthèses de fil barbelé, une bousculade d’émotions contradictoires qu’un époux dérouté cherche à traduire, Méduse que l’on voit attablée à une terrasse et dont on se souvient trop du regard pour s’y plonger encore, une délicate mosaïque de souvenirs … Ces simples faits sont vus au ralenti et sont étirés au point d’avoir la force d’une vie entière. Ils ont des odeurs : le sang, le bitume, le basilic, le savon bon marché, le café frais…
Trois … j’ai tenu à vous le présenter, cet éventail d’émotions, cet envoûtement des mots si bien assemblés par l’auteur qu’il ne peut être que naturel. Et la magie ne se tarira pas dans les œuvres à venir, suggère cette aisance à peindre des tableaux avec des mots.
SOLEIL ! 198 pages de grandes histoires courtes et ensoleillées. Il est toujours là, l’astre d’or, parfois brûlant dans sa gloire, parfois filtré par des nimbes de larmes, voire caché par la sombre colère de Zeus. Mais il est là.
Des personnages qu'on n'oublie pas ...
Critique de Carine-Laure Desguin (, Inscrite le 6 juin 2010, 61 ans) - 5 septembre 2010
Une écriture toute musicale rythme au métronome les gammes de vos histoires et , dans chacun de vos textes, c'est un film en trois D que nous regardons ...
Parce qu'il faut avoir lu des milliers de livres , effiler des dictionnaires, pour dégainer autant d'adjectifs en toupie et de substantifs pimentés, bien aiguisés. Tous ces mots enrichissent vos textes et font éclater devant les yeux du lecteur de bien jolies images : vos personnages se balancent dans notre dimension, s'accrochent aux filets de nos émotions et ne tombent pas, jamais.
Vous dites : "Ce soir l'air embaumait la liberté, j'avais une identité"
" Je suis rentrée chez moi, là-bas, à Varsovie"
En une dizaine de pages vous savez raconter l'histoire d'un destin et dès lors, nous savons pourquoi Daniel Rosso ne sera plus jamis le même lorsqu'il lut en dessous de la fresque cette signature: "Laurence, petite fille de Maryse Roussel"
Dans "Dolorès et le rendez-vous de Samarkand", vous dites:
" Trouble-fête, le hasard eut ce jour-là le goût du drame"
Vous aimez les enfants, madame Josy MAlet-Praud, pour leur ouvrir les portes vers un monde de rêves et alors, Anaïs se forge un espoir d'avenir : elle domptera une colonie de coccinelles ...Et les enfants de ce quartier désargenté applaudiront, dans un cirque improvisé ....
Vous dites: "Il y aura d'autres vies demain"
Dans "Une escale à Montmartre", nous zonons avec Denis , Belin , la dope, la solitude. La mort aussi. Et un mystère...
Vous dites : " L'enveloppe renfermait également une phtographie ..."
DAns les ruelles de Pise, la "Messagère" s'égare et lit tout à côté d'une porte "GAléo Ligalei-MAestro di Percoso" ; qui est-il, ce Maître du parcours ? Et pourquoi pouffe-t-il de rire en annonçant à cette "Messagère " à quel point c'est drôle, de s'égarer un 6 septembre , jour de la Saint-Michel, l'Archange du droit chemin...
Entre les doutes de cette "Messagère" , les certitudes de ce vieillard sémillant, tout cela dans cette demeure aux allures fantômatiques, vous dites:
" Les scientifiques donnent des clés pour ouvrir les portes . Mais , derrière, se tiennent le bien de l'humanité et le pire qui peut arriver ..."
Et des ciels orageux qui assombrissent le quotidien des couples, vous connaissez les répliques, madame Josy Malet-Praud...
Dans "Elle, la Carabosse et l'Amazone", chaque femme se reconnaîtra. Et c'est tout simplement beau, quand vous dites:
" Après tant d'années, elle s'est encore trompée : il n'a pas cessé de la regarder"
" Un, Deux , Trois, SOLEIL", c'est vingt-deux textes plus inattendus les une que les autres; tous, ils mettent en scène l'humain et tout ses besaces pleines de ressentis , face au destin qui se dévoile si gai; ou si peu lumineux ..;
Vous dites: "Pour accorder nos coeurs plus vite et lui faire partager mes élans passionnés , j'ai sollicité l'aide d'un Maître "
Votre maître à vous, Josy Malet-Praud, c'est certainement un polyvalent, aux multifacettes...
" Au clair de la lune", il vous a soufflé "Le voyage de Moha...
Et, "Derrière la porte", "Si j'écrivais sur un mur ", "Pour votre bien " ....
Derrière ce coucher de soleil, ce sont 198 pages qui s'ouvrent vers des horizons de toutes les couleurs; parce que les humains sont comme ça : de toutes les couleurs !
On ne referme pas ce très très beau livre; il reste toujours ouvert; le soleil se lève toujours quelque part ...
Un grand plaisir
Critique de Javotte (, Inscrite le 6 mai 2010, 77 ans) - 6 mai 2010
Un très bon recueil. A quand le prochain ?
Un bonheur de lecture
Critique de Marie-Claire (, Inscrite le 4 mai 2010, 74 ans) - 4 mai 2010
des histoires qui m'ont touchée
Critique de Sophie V. (, Inscrite le 18 janvier 2010, 56 ans) - 26 avril 2010
L'auteur, Josy Malet-Praud, nous entraîne dans sa ronde.
Ce recueil contient une vingtaine de nouvelles, aux styles et aux univers très différents. De l’histoire d’une trop jeune prostituée à celle de la mère de famille débordée en passant par la déchéance d’un sans-abri, l'auteur campe avec minutie et finesse des personnages plus vrais que nature.
Cette auteure est une vraie éponge qui aspire les ambiances, les ciels, les paysages et les restitue avec poésie. En quelques pages, à chaque histoire, elle transporte le lecteur. Je la soupçonne de s’assoir à la terrasse d’un café, de regarder les gens et de leur donner vie ensuite sous sa plume. Le trait est fin, non dénué d’ironie parfois (Lettre à ma Douce), mais toujours tendre.
L’écriture est fluide et enlevée. Les mots sont choisis, soupesés, avec minutie et donnent de la puissance au récit.
Ce livre donne à rêver, à sourire, à s’émouvoir aussi. Un reflet de la vie.
Un livre qui ne ressemble pas aux autres.
Critique de Olivier Moretti (, Inscrit le 17 avril 2010, 59 ans) - 17 avril 2010
J'ai lu des histoires inattendues, très originales avec des émotions à toutes les pages, des personnages qu'on a envie de connaitre ou qu'on croit reconnaitre. D'histoires en récits d'émotions, on passe par tous les états : le rire, le sourire, la mélancolie, et même la tristesse.
Ce petit livre a quelque chose de magique, comme si les personnages se mettaient à vivre quand on tourne les pages, comme si on se retrouvait avec eux, dans l'histoire. J'ai beaucoup aimé la petite Anaïs, l'histoire de l'ange déchu, celle de la messagère de l'unesco, et le reste aussi.
L'écrivain a aussi une très belle écriture, vraiment très belle. Comme si elle écrivait naturellement, sans se forcer. Pour moi le talent c'est ça.
Bien sûr, j'ai remercié ma soeur de m'avoir fait connaitre cet auteur. J'ai découvert quelque chose et c'est très agréable.
Je recommande ce bouquin. Il n'est pas courant, pas la réplique d'autre chose déjà vue, déjà lue.
Olivier
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