Un léger passage à vide de Nicolas Rey
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Du whisky au Coca light
Après quatre ans d'abstinence, Nicolas Rey nous revient avec un roman autofictionnel où il nous livre ses tranches de vie, mélange de mauvaises passes et de moments dingues comme il le dit lui-même dans la quatrième de couverture.
"Même pas mort, je vais bien", lâche l'auteur au milieu du livre après son léger passage à vide. Et pourtant, on peut dire qu'il a eu chaud. "Je suis à trois grammes de cocaïne par jour. Je bois dès le réveil. Je m'enfile douze Xanax 50 milligrammes et sept Stillnox toutes les 24 heures. Je vous fais grâce des digestifs et de la codéine. Tout va presque bien". Tel était le quotidien de ce dandy parisien avant d'effectuer une cure de désintox. Là, un médecin: "J'ai deux mauvaises nouvelles. La première,vous ne devez plus jamais boire. Même un peu. Même de temps en temps. Donc, n'oubliez pas, plus une goutte d'alcool jusqu'à votre décès! La deuxième: la rechute se produit dans 80% des cas.. On se revoit la semaine prochaine pour évoquer la cocaïne et les médicaments." Tout est dans ce passage plein de cynisme et d'humour noir. Une grande qualité chez cet auteur. Et il passe donc du whisky, boisson dont il était adepte et de laquelle il fait un vibrant éloge dans la première moitié du livre - "Le whisky ressemble à du miel sur une angine, un mélange de douceur et de force, de l'énergie solaire liquide totalement recyclable" - au Coca light qu'il s'envoie par canettes entières après sa cure.
Sa cure est aussi un prétexte pour évoquer un avant (les difficultés du couple, l'arrivée d'un enfant, la tyrannie des convenances,...) et un après (comment faire pour vivre quand on n'a pas su conserver sa femme et son fils près de soi, la paternité malgré tout,...).
On retrouve avec plaisir l'écriture et le style tout en urgence de Nicolas Rey, comme si l"'équipe de Barcelone déploie une attaque". Sauf qu'avec le Barça, dans 80% des cas, ça finit au fond, tant leur jeu est empreint de réalisme. Au contraire de l'auteur qui, même si c'est voulu, reste dans la superficialité, là où on aimerait qu'il aille au bout des choses, un peu plus en profondeur. Ne boudons cependant pas notre plaisir. Il s'agit d'un joli et léger moment de lecture. Mais loin d'être un passage à vide.
Les éditions
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Un léger passage à vide [Texte imprimé] Nicolas Rey
de Rey, Nicolas
Au diable Vauvert
ISBN : 9782846262200 ; 4,00 € ; 05/01/2010 ; 181 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (11)
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Un autre milieu
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 16 juillet 2019
Ce qu’il appelle son "passage à vide", c’est la vie d’un homme accro à l’alcool, au tabac et surtout à la drogue.
Même la naissance de son fils n’arrive pas à le détacher de ses addictions.
Mais entre le départ de sa compagne Marion et la prise de conscience du père qu’il représente, il prend enfin la décision d’entamer une cure de désintoxication.
Beaucoup d’humour dans ce récit où la tendresse se fait discrète.
Nicolas Rey fait de nous les témoins des années gâchées avant le sevrage, mais aussi du courage qu’il faut pour tenir bon, de la preuve d’amour que cela représente.
"Je regarde mon petit bonhomme avec infiniment d’amour et beaucoup de peine."
Mais cette pudeur cachée sous les rires ne m’a pas convaincue. Nicolas Rey vit dans un milieu qui m’est bien sûr totalement étranger, et bien que ce sujet m’intéresse, je n’ai ressenti aucune empathie. Peut-être m’attendais-je à relire "Tomber sept fois, se relever huit" de Philippe Labro.
Seule la dernière page nous fait osciller entre larmes de tendresse et d’amertume.
La Vie d'un homme perdu entre l’alcool et la coke.
Critique de Anonyme3 (, Inscrit le 6 septembre 2011, - ans) - 7 septembre 2011
Livre sans prétention, déconstruit et avec un léger goût de mauvaise vie.
Il se lie très vite, dans le métro ou le train.
Un petit livre a lire sans se soucier de rien.
Merci pour cela Mr Rey Nicolas.
Des tranches de vie
Critique de Mouderare (, Inscrit le 4 août 2011, 40 ans) - 15 août 2011
Cette autofiction ne brille pas par l'originalité des thèmes abordés (alcool, drogue, paternité ...) mais révèle la qualité de l'auteur en tant que chroniqueur.
Si vous avez une petite heure à tuer je vous conseille l'édition "livre de poche"
Un long passage à vide
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 13 avril 2010
J'ai fini cette lecture car je suis membre d'un jury et que ce roman est sélectionné.
Une chronique d'une vie décomposée
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 8 avril 2010
Belle couverture, pâle contenu.
Critique de Choca (, Inscrit le 19 mars 2010, 37 ans) - 20 mars 2010
Quelques passages divertissants, mais pour 17€, c'est du vol.
Léger et vide...
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 19 mars 2010
Ce livre n'est absolument pas un roman, mais plutôt une sorte de journal intime fait de courtes descriptions souvent très superficielles de petites tranches de la vie d'un bobo parisien. Tout cela est donc léger et presque aussi vide que son titre. Et on peut passer à autre chose sans difficulté. On a de la peine à s'intéresser à ce personnage finalement égoïste et nombriliste. Aussitôt lu, aussitôt oublié.
Sympathique
Critique de Sforza (Bagnols sur cèze, Inscrit le 4 décembre 2009, 36 ans) - 18 mars 2010
Ce livre découpé en chroniques (Nicolas Rey est un chroniqueur) raconte des bribes de vie, la sienne ; des morceaux de vie découpées avec un esprit lucide et aiguisé : son nouveau rôle de père, sa cure de désintoxication, ses amis.
Il faut bien le dire : sa plume est efficace, c’est là tout l’intérêt du livre. Les phrases sont simples, mais claquent suffisamment pour rendre la lecture agréable. Le style du chroniqueur est concis, taillé pour amener au lecteur l’essentiel. Le rythme lent du début s’estompe doucement, pour atteindre un rythme de croisière guère plus rapide. On se surprend à tourner les pages pour savoir la suite. Les lignes résument ce qui s’apparente à des scènes, là où un roman les développerait plus longuement. Et ça marche d’autant plus que l’ironie caractéristique de l’auteur reste présente, éparpillée pour décrocher un sourire au lecteur de temps en temps.
On en vient parfois à se demander si l’écriture de ce livre n’était pas une sorte de seconde thérapie. La théorie de l’écrivain qui se libère par l’expression de ses vices semble trouver aisément sa place ici. A-t-on vraiment besoin d’en faire part à la Terre entière, là est la question.
A qui s’adresse ce livre ? A tous ceux dont Nicolas Rey a su attirer l’attention. A ceux qui trouveront une résonnance dans son histoire, aux nostalgiques de leur propre cure, aux alcooliques souhaitant s’en tirer, ou bien aux cyniques qui s’attardent sur le malheur des autres. Pour finir, je citerai Nicolas Rey lui-même disant la chose suivante : « Un libraire m’a appris un jour qu’il fallait laisser trois chances à un livre. Il faut l’ouvrir trois fois, à trois endroits différents, et lire une phrase à chaque fois. Si les trois vous plaisent, il faut l’acheter. ». La suite vous appartient. Pour ma part, cette première rencontre avec l’auteur ne sera pas la dernière.
Pas le meilleur mais....!
Critique de Spirit (Ploudaniel/BRETAGNE, Inscrit le 1 février 2005, 64 ans) - 16 mars 2010
Au travers de ce livre Nicolas Rey garde son style et nous prend par la main pour nous conduire sur les chemins de ce début de vie dissolu qu'il a brûlé de bien des manières. C'est une expérience pour lui mais aussi pour le lecteur, l'on se brûle vite les ailes à chercher l'ivresse de la vie sur des terrains plus boueux qu'une tourbière et l'on en revient dans un état qui fait regretter les chemins empruntés.
Ce livre sera peut être une charnière dans sa carrière ou (ce que je n'espère pas) le chant du cygne.
J'aime l'homme et j'aime aussi les sentiments qu'il laisse passer dans ses écrits......
Vide
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 5 mars 2010
encore trop de nombril !
Critique de Poil2plume (Strasbourg, Inscrite le 5 février 2010, 61 ans) - 2 mars 2010
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