Le parasite de Georges Lafontaine
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Une vengeance cérébrale...
Alain Royer, architecte, rentre chez lui au volant de la jolie voiture sport qu’il vient d’acheter pour l’anniversaire de sa femme adorée lorsqu’il est percuté par une camionnette conduite par un ivrogne récidiviste notoire. Il se retrouve étendu sur un lit d’hôpital, complètement paralysé et n’ayant plus aucun moyen de communiquer avec le monde extérieur. Il est entièrement dépendant du personnel hospitalier pour sa survie. Cependant, son cerveau est intacte et il n’en faut pas plus pour que l’architecte Royer puisse exercer sa vengeance envers celui qui a détruit sa vie de bonheur avec Florence, sa femme bien-aimée, le centre de son existence et son unique raison de vivre.
Georges Lafontaine, un journaliste et attaché politique québécois, a remporté la troisième édition du Grand Prix de la relève littéraire Archambault avec son premier roman « Des cendres sur la glace » et je comprends bien pourquoi après la lecture de ce roman qui combine le genre policier et fantastique tout à la fois. Le roman m’a tout de suite captivée et mon intérêt n’a jamais faibli, au contraire, je tournais les pages avec avidité, impatiente de voir de quelle façon les choses allaient tourner pour notre héros. L’auteur a bien ficelé son histoire et l’écriture très sobre est agréable et d’une efficacité certaine. Le romancier réserve à ses lecteurs bien des surprises et des retournements de situations étonnantes. C’est une lecture très divertissante et je lui accorde une bonne note à ce livre tellement l’imagination de monsieur Lafontaine m’a impressionnée. La construction est impeccable et la fin m’a tout à fait enchantée. Je dois avouer que j’avais un peu deviné ce qu’elle serait mais elle m’a fait sourire quand même. Oui, je recommande chaudement ce livre et je lui accorde une bonne note car il le mérite amplement.
Les éditions
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Parasite (Le) de Georges Lafontaine
de Lafontaine, Georges
Guy Saint-Jean
ISBN : 9782894552643 ; 09/09/2008 ; 251 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Parapsychologie
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 1 octobre 2010
Alain Royer n’a pas de chance avec ce roman puisqu’à peine celui-ci commencé, on assiste à l’accident qui va le priver de toute autonomie, pire, qui va le faire passer aux yeux des autres pour un quasi légume dont on ne sait pas s’il a une conscience. (Vous vous rendez compte, si George Lafontaine n’avait pas écrit ce roman Alain Royer roulerait peut-être toujours dans la belle petite auto rouge qu’il s’apprêtait à offrir à sa femme !)
Et c’est que sa conscience, il l’a toujours Alain Royer. Toujours. Et qu’il enrage de ne pouvoir faire passer le message aux autres et notamment à sa femme qu’il adore toujours et qu’il voit venir tous les soirs se poster éplorée au chevet de son lit. Alors il replonge dans le passé, son passé d’enfant qui ne fut pas spécialement heureux voire carrément horrible, et au cours duquel il avait déjà fait l’expérience de la dématérialisation pour échapper au cauchemar du viol et se venger.
On bascule donc gentiment dans du quasi fantastique, mais du fantastique non revendiqué, non assumé. Et derrière, George Lafontaine ne va pas mégotter. On n’est pas dans une bluette (exit Marc Lévy) et il nous le fait bien savoir. De vengeances plus ou moins fortes en meurtres, plus ou moins justifiables, Alain Royer (ou son ectoplasme) nous font suivre une vendetta sanglante avec son cortège d’injustices.
La fin sera une belle pirouette (que ne renierait pas Marc Lévy, même si le corps du roman se serait déroulé autrement). Au final, une lecture rapide, mi-suspense mi-fantastique mi-philosophie de cuisine, en trois moitiés parfaitement inassemblables !
Pas assez de consistance à mon goût
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 30 septembre 2010
Dommage que la suite du roman ne soit pas du même acabit.
L'histoire est parfois rapidement esquissée, le fil conducteur est là et l'auteur y accroche quelques éléments sans réellement prendre le temps de les approfondir. Le lecteur n'a pas le temps de le faire car tout de suie, on passe à autre chose et tant pis si des thèmes importants sont évacués au profit d'éléments en apparence moins importants... Tout ceci est dommage car la plume de Lafontaine semble être dotée d'un bon potentiel, son écriture est agréable mais il manque cent bonnes pages à son roman pour que celui-ci me laisse un réel bon souvenir. Ici, pas le temps de s'immerger dans l'atmosphère que tout est terminé, emballé c'est pensé et tant pis pour vous/pour moi.
Le cerveau de l’affaire
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 15 septembre 2010
La présence de phénomènes paranormaux rend l’histoire originale. Par contre le fait d’alterner entre une voix de narrateur et un point de vue extérieur réduit à néant toute possibilité d’instaurer un suspense. On sait tout à l’avance.
Il y’a plusieurs bonnes idées. Elles sont simplement mal livrées.
Vengeance
Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 11 juillet 2010
Roman d'une part fantastique et d'autre part policier et un peu d'amour pour édulcorer.
Alain Royer qui a tout pour être heureux, se retrouve complètement paralysé, victime d'un chauffard.
Comment peut-on se venger en étant cloué sur un lit d'hôpital?
Un indice : lire "Le parasite".
Dommage...
Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 25 mars 2010
Une histoire originale qui opère dans tous les registres : un brin de fantastique, d'enquête policière et bien sûr, une histoire d'amour. Il évoque pas mal de sujets comme l'euthanasie, la vengeance ou d'autres sujets plus philosophiques. Un bon moment dans l'ensemble mais j'ai trouvé l'histoire pas assez développée, tout s'enchaine un peu trop vite. Le personnage principal commet bourde sur bourde, j'ai trouvé ça un peu gros. L'histoire est prenante, les pages se tournent vite mais j'ai été déçue par le style et le déroulement de l'histoire.
Mais qui est qui ?
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 12 mars 2010
Un scénario digne du meilleur thriller mais hélas une mise en scène laborieuse, un démarrage lent, un récit trop prévisible qui gâche le suspens et une narration trop linéaire et finalement assez banale, confèrent une certaine platitude à ce roman. Un texte qui sent trop le journalisme que l’auteur a pratiqué avant de se consacrer à la fiction, qui privilégie les faits et leur description à l’ambiance, à la psychologie des personnages et à la réflexion sur les sujets très lourds qu’il soulève.
En effet, si cette histoire évoque le problème de l’alcoolisme au volant, elle soulève surtout d’autres questions beaucoup plus sensibles comme l’euthanasie, la vengeance, la punition, l’oubli, la vie après l’horreur, la reconstruction, mais aussi la minceur du fil de la vie et la fragilité du bonheur qui peuvent à tout moment se briser suite à un accident, la tentation d’aller voir de l’autre côté du miroir ou encore l’intervention malveillante d’un tiers… Une nouvelle version de la dispute entre destin et hasard.
Mais au final, un sujet qui nous a semblé un peu trop ambitieux pour l’auteur qui nous laisse un peu sur notre faim après avoir bien aiguisé notre appétit dans cette nouvelle variation sur l’être et le paraître. Il était, a priori, pourtant assez facile de jouer avec les personnages dans une mise en scène entre réel et virtuel, entre l’un ou l’autre, pour jouer à « qui est qui ? » et ainsi jeter le doute sur notre façon de percevoir l’humanité.
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Georges Lafontaine n'est pas Marc Lévy | 55 | Dirlandaise | 5 octobre 2010 @ 20:30 |