Les naufragés de l'autocar de John Steinbeck
( The Wayward bus)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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On se dévoile, on se livre, et puis on oublie....
Un autocar en panne sur la grande autoroute de Californie...Les voyageurs sont obligés de passer la nuit dans le restaurant- station-service tenu par Juan,qui est également le chauffeur.
Au garage de la station, les apprentis se succèdent. Le dernier est surnommé le Boutonneux et espère que ce voyage lui apportera une aventure sexuelle. Alice, sa femme, engage de son côté une série continue de jeunes filles pour l'aider au restaurant, tout en les surveilant de près pour qu'elles n'aguichent pas son mari. La dernière venue rêve de Clark Gable et lui écrit des lettres enflammées. Alice ne se gêne pas pour les lire en cachette. Norma la surprend et furieuse, lui rend son tablier et prend elle aussi l'autocar vers un nouveau destin.
La panne réparée, l'autocar repart et un nouvel incident l'oblige à prendre une mauvaise route. L'autocar s'enlise et les voyageurs se dévoilent. Ils sont très différents les uns des autres et partent au Mexique avec des rêves souvent inavoués .Obligés de sortir de leurs habitudes, subissant la chaleur, l'ennui, l'angoisse, ils se permettent des propos qu'ils ne tiendraient généralement pas et ne repoussent pas les tentations. La mauvaise humeur éclate, dévoilant des sentiments inattendus. L'auteur des " Raisins de la Colère", comme toujours, décrit admirablement les différents caractères en les situant dans la comédie de leur existence.
Mais un voyage se termine toujours. Et généralement, les choses rentrent dans l'ordre, tandis que se calment les passions exarcerbées mais passagères...
Les éditions
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Les Naufragés de l'autocar [Texte imprimé] John Steinbeck traduit de l'américain par Renée Vavasseur et Marcel Duhamel
de Steinbeck, John Duhamel, Marcel (Autre) Vavasseur, Renée (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070368617 ; 8,60 € ; 11/01/1977 ; 370 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (9)
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Référence
Critique de Rafiki (Paris, Inscrit le 29 novembre 2011, 33 ans) - 8 mai 2014
Mention spéciale au Boutonneux et à Camille dont j'ai vraiment apprécié l'étude.
"Road movie" riche en révélations
Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 10 août 2013
Ce roman est écrit avec une maîtrise exceptionnelle. L’univers de Steinbeck est non seulement vivant, mais aussi très visuel, de sorte qu’on a l’impression de regarder un film sur grand écran. La description de la station-service-restaurant tenue par le couple Chicoy nous plonge tout de suite dans l’ambiance, car Steinbeck a vraiment un don pour observer les détails du quotidien avec humour et finesse. Mais c’est surtout la psychologie des personnages qu’il approfondit ici, à l’appui d’une question toute simple : comment réagissent les membres d’un groupe humain en temps de crise ? Vous connaîtrez la réponse de Steinbeck en embarquant d'urgence dans son autocar, le « Bien-Aimé », à destination de San Juan.
Météorologie de l'âme
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 11 décembre 2012
La météorologie des pensés des personnages va imprégner ce court épisode de promiscuité forcée, obligeant certains à avancer dans les sous bois de la concupiscence et les autres à louvoyer pour échapper à leurs responsabilités.
L'auteur a le don pour camper des personnages qui semblent à première vue banals, mais qui au fil du récit dévoilent leur personnalité bien plus complexe qu'on ne le suppose au départ. Sous couvert d'une certaine légèreté dans sa façon de narrer son histoire, notamment dans le passage où la femme de Juan se retrouve seule dans la station service et aussi la présence parmi les personnages d'un représentant de farces et attrapes, John Steinbeck excelle à mettre à terre les paravents des convenances pour nous révéler toute la noirceur et les failles des êtres plongés dans les turpitudes d'une existence monotone et dépourvue de perspectives crédibles.
John Steinbeck fait partie de ces auteurs incontournables de la littérature américaine, qui mérite l'attention de tous ceux qui aspirent à ce que demeure une et indivisible la passion de la littérature en général.
l'oeuvre de John Steinbeck est monumentale !
Critique de Cafeine (, Inscrite le 12 juin 2007, 50 ans) - 19 avril 2009
Il me fut difficile de choisir un des livres pour ma critique, mais soit, le choix fait il faut donc que je me borne à parler de celui-ci.
Steinbeck soigne particulièrement l'entrée en scène de ses personnages. Ils apparaissent, jouant leur rôle à la perfection et se mettant peu à peu à nu, c'est à leur intimité que l'on touche, leur faiblesse, leur humanité qui éclate, certainement aussi ce qui les rend si attachants.
Ils ne deviennent pas familiers, ce serait trop simple, ils sont simplement faillibles, mortels et ma curiosité se délecte de ce morceau de vie que Steinbeck offre.
Rien dans leur vie qui soit exceptionnel, Steinbeck arrive à leur insuffler la vie, magique, et cela suffit à accrocher le lecteur voyeur.
L'histoire m'a paru être un condensé, comme si chacun des personnages prenait conscience de l'éphémère de la situation, un temps qui n'existerait plus jamais, que chacun à leur façon essayait d'en tirer la substance, quelle soit bonne ou mauvaise.
Intense, et toujours cette façon si particulière qu'il a d'être à la fois à proximité des personnages et s'en distancier aussi vite.
Aucun ne quittera le bus tout à fait le même, moi non plus.
Des personnages hauts en couleur
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 11 janvier 2008
Tout au long du roman, les rebondissements alternent avec des passages narratifs desquels ne se dégagent aucune action. Place donc à la révélation de petits secrets que cachent tant bien que mal les personnages. Lesquels deviennent attachants et hantent notre imaginaire. Encore bien après avoir refermé le livre. Car un voyage, cela ne s'oublie jamais.
une claque magistrale!
Critique de Matru (cagnes sur mer, Inscrit le 27 mars 2006, 50 ans) - 27 mars 2006
Mais j'avais, comme souvent, certains a priori, comme souvent, sans fondement.
J'ai donc commencé par lire "en un combat douteux", ce fut une première claque.
Pas tant pour l'histoire, mais plutôt pour le sens du rythme, qui va crescendo, et le réalisme des personnages.
Je suis donc passé aux "naufragés", que j'ai littéralement avalé.
Voilà un livre parfaitement structuré, haletant, qui n'a recours ni à Jésus, ni à des ficelles fleurs bleues, seulement des gens ordinaires, mais taillés de la main
d'un grand maître de l'écriture.
Quels personnages!
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 24 juin 2003
Et quelle belle écriture aussi. J'ai beaucoup apprécié la séquence d'anthropomorphisme où une mouche se moque véritablement d'Alice et va se régaler du gateau à la noix de coco.
une petite anecdote sur le livre
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 1 octobre 2002
Quand à moi je n'ai pas lu le livre mais je le lirai volontiers.
Du tout grand art
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 30 janvier 2002
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