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Jean-Paul Sartre est un personnage assez particulier de la littérature française. Il est, en tout cas, celui qui aura eut la plus grande influence sur toute une génération de jeunes.
J'ai fait partie de cette génération et j'ai aussi été influencé. Je l’ai regretté par la suite, estimant qu’il s'était lourdement trompé et que des auteurs comme Camus et Raymond Aron avaient eu une vision du monde bien plus juste que la sienne.
Sartre naît en 1905 à Paris, où il habitera quasiment toute sa vie à l’acception d’une courte période de son enfance et celle pendant laquelle il sera professeur de philo à La Rochelle. Très tôt il décide qu'il sera écrivain. C'est en 1928 que Sartre rencontre Simone Bertrand de Beauvoir. L'entente est immédiate ! Presque toute sa vie il aura de nombreuses maîtresses, mais elle restera toujours la première.
C’est Raymond Aron qui lui fait découvrir la phénoménologie de Husserl et Sartre part même en Allemagne en 1933 pour l'approfondir. Alors qu'Hitler accède au pouvoir, que les excès nazis emplissent les rues, que Malraux et Gide partent à Moscou et luttent contre la montée nazie, lui ne s'occupe pas de tout cela. Il écrit un roman qu'il intitule « Melancholia » et qui sera refusé par Gallimard en 1937. Suite à une nouvelle tentative, le livre sera quand même accepté mais Gallimard proposera le titre de « La Nausée » Juste avant cet ouvrage sort sa nouvelle intitulée « Le Mur » Sartre est lancé.
Il est mobilisé et pendant la drôle de guerre il écrit le premier tome des « Chemins de la liberté », « L'âge de raison » La vraie guerre éclate et il est fait prisonnier mais s'évadera vite. En 1941 il fait une tentative de résistance, mais il l’abandonne assez vite pour se désintéresser totalement de l'action directe. En 1943 on joue « Les Mouches » et il publie son livre le plus important : « L’ètre et le néant » En 1945 sort le premier numéro de sa revue « Les Temps Modernes » Raymond Aron y participe avant de se faire « excommunier » Camus le sera aussi après la publication de « L’homme révolté » car Sartre n'acceptera pas son équation « stalinisme égal fascisme » Il va le traiter de « fat », de « poseur » et de « léger intellectuellement »
Sartre défendra les meurtres commis par des algériens sur le territoire français, alors que Camus sera contre tout recours à des méthodes terroristes. Sartre ira jusqu'à accepter la notion de « meurtre politique ». Il ne se révoltera pas contre Staline lors des événements de Berlin, ni lors de l’écrasement de la révolte hongroise par l'armée soviétique. Il critiquera le rapport de Khrouchtchev dénonçant les crimes du stalinisme.
Je suis un peu étonné par une phrase de l'introduction de ce livre. L'auteur dit « Personne ne persista comme lui, à tirer à vue sur le mensonge bourgeois…sur tous les masques – famille, métier, idéologie & que beaucoup empruntent pour éviter de se confronter à la contradiction de la vie, à sa critique permanente. » Et cela alors que Sartre est resté buté sur sa foi dans le communisme soviétique et a entraîné des masses de genre dans son erreur!.
En 1964, il écrit au comité Nobel en lui demandant de ne pas citer son nom, car il n’accepterait pas le prix. Il sera nommé et le refusera. En mai 68 il tente de pousser les ouvriers à la révolte, mais n'arrivera à rien.
Il perd de plus en plus la vue. En 1979 il accepte d'aller avec Raymond Aron voir Giscard d’Estaing pour tenter d’obtenir une aide plus grande de la France en faveur des « boat people » Il meurt en avril 80 et ses funérailles attirent une foule énorme.

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  Album Jean-Paul Sartre [Texte imprimé] iconographie choisie et commentée par Annie Cohen-Solal

  de Cohen-Solal, Annie (Editeur scientifique)
  Gallimard / Album
  ISBN : 9782070112050 ; 66 F ; 15/05/1991 ; 319 p. ; Relié

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