Comment le personnage fut le maître et l'auteur son apprenti de José Saramago

Comment le personnage fut le maître et l'auteur son apprenti de José Saramago

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire

Critiqué par Leïa, le 29 janvier 2002 (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 666ème position).
Visites : 6 162  (depuis Novembre 2007)

Vision globale de l'oeuvre

Dans ce livre l'auteur fait un bref retour sur chacun de ses récits et il explique comment, à chaque instant, le personnage est maître et l'auteur l'apprenti... d'où le titre, évidemment.
J'ai trouvé ce livre intéressant mais j'aurais bénéficié davantage de la qualité de ce livre s'il n'avait pas été le premier que je lisais de l'auteur. En effet, n'ayant aucun repère quant à la bibliographie de Saramago, je ne pouvais effectuer aucun rapprochement avec ce que l'auteur affirmait. Comme il s’agit de l’ensemble de ce livre, une connaissance de base aurait été utile. Tout de même un bon livre que je conseillerais à ceux qui ont déjà lu l'oeuvre de Saramago.

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DISCOURS DE RÉCEPTION DU PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE.

6 étoiles

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 22 février 2021

En prolégomènes, précisons tout d’abord qu’il ne s’agit pas ici d’un récit, ni d'une nouvelle, ni d'un autre texte quelconque, mais tout simplement de la retranscription du discours de réception du Prix Nobel de Littérature!

En effet, le jeudi 08 octobre 1998, et pour la première fois depuis 1901, l’Académie Suédoise récompensait un lauréat de langue lusitanienne comme récipiendaire du 95e Prix Nobel de Littérature. José De SOUSA SARAMAGO (1922 – 2010) puisque c'est de lui dont il s'agit, devenait d’ailleurs par la même occasion, le premier écrivain portugais à recevoir la plus prestigieuse des récompenses littéraires mondiale.

Et comme tous les ans, au cours de la première semaine du mois de décembre, les lauréats prononcent des discours, (connus sous le nom de «conférences Nobel»), des textes originaux, inspirés, puissants, portant d'ailleurs souvent sur la création littéraire, l’acte d’écrire et de publier. Voici p.ex. celui du nigérian Wole SOYNKA (*1934, Prix Nobel de Littérature 1986) ici sur CL : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59723 et celui de la polonaise Olga TOKARCZUK (*1962, Prix Nobel de Littérature 2018), ici sur CL: https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/59596

José SARAMAGO convoque lui, de lointains souvenirs intimes et rend hommage à sa famille, (dont ses grands-parents, pauvres éleveurs de cochons illettrés...), à son pays et à ses autres écrivains, sa langue, et surtout aux personnages de ses romans, - le plus souvent obscurs -, à qui il doit son travail et la place à laquelle il se trouve!

Il m’est bien sûr impossible de parler de tous les livres et de tous les personnages évoqués par leur auteur dans ce discours, ainsi que de tout le processus de création, dans une si courte recension. Mais, p. ex. pour son livre «Le Radeau de pierre» (A Jangada de pedra) (ici sur CL: http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/15826), voici résumé en quelques mots, le processus ayant entraîné sa création littéraire:
«C’est alors que l’apprenti imagina qu’il y avait peut-être encore une façon de mettre les bateaux sur l’eau, par exemple de faire bouger la terre elle-même et de la faire naviguer sur l’océan. Fruit immédiat du ressentiment collectif des Portugais contre les dédains historiques de l’Europe (il serait plus juste de dire fruit d’un ressentiment qui m’est personnel…), le roman que j’ai alors écrit, Le Radeau de pierre, a séparé du continent européen toute la péninsule ibérique pour la transformer en une grande île flottante avançant sans rames ni voiles ni hélices en direction du sud du monde, «masse de pierre et de terre, couverte de villes, de villages, de fleuves, de bois, d’usines, de terres en friche, de champs cultivés, avec leurs gens et leurs animaux», vers une utopie nouvelle: la rencontre culturelle des peuples péninsulaires avec les peuples de l’autre côté de l’Atlantique (…)».

Seul bémol, ce livre est tellement petit, et l’écriture tellement petite, qu’il faut pratiquement une loupe pour pouvoir lire correctement le texte! On dirait presque la notice d'utilisation d'un médicament, c'est dire!

En conclusion, je dirais qu’il ne s’agit assurément pas d’un texte pour partir à la découverte de l’œuvre du grand auteur portugais, mais, si l’on connaît un tant soit peu son œuvre, cela constitue un bon résumé, du moins, jusqu’au livre «L’Aveuglement», qui est le dernier dont M. SARAMAGO parle dans son discours.

Confirmation

6 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 30 janvier 2002

Moi aussi j'ai lu ce livre sans avoir aucune connaissance de l'oeuvre de Saramago et ça me paraît nécessaire pour bien le suivre, en tout cas ce discours donne envie de se plonger dans son oeuvre c'est déjà bien! J'aime bien cette petite collection de livres milles et une nuits, ça permet de découvrir des auteurs pas forcément très médiatisés et sous un éclairage différent.

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