Sukkwan island de David Vann
( Sukkwan island)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 47 avis)
Cote pondérée : (1 841ème position).
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Eprouvant
Roy a treize ans. Mais à l’âge où les copains et le collège occupent une place capitale dans la vie d’un adolescent, il a décidé d’accompagner son père sur une île désertique de l’Alaska et d’y vivre une année coupé du monde. Ce projet un peu fou a germé dans l’esprit de ce père qu’il connaît si mal, car ses parents ont divorcé lorsqu’il était enfant et que les liens se sont ensuite distendus entre eux.
Très vite, Roy s’aperçoit que son père a beaucoup moins bien préparé cette aventure qu’il ne l’avait affirmé, et l’organisation de leur survie va occuper l’essentiel de leur temps. Alors au lieu du rapprochement espéré, cette situation ne va créer que de l’incompréhension mutuelle et des tensions qui iront crescendo…jusqu’au drame.
La lecture de ce livre est une véritable épreuve. D’une noirceur totale, et encore ce qualificatif est-il bien mièvre, il ne laisse aucun répit au lecteur qui se retrouve plongé dans ce huis-clos pénible entre un père et son fils. Comme s’il était le troisième être humain présent sur l’île avec eux.
Il devient un spectateur impuissant de cette intrigue parfois difficilement soutenable, et qu’il est cependant impossible d’abandonner, bien que la nausée ne soit jamais loin.
Par une alchimie difficile à expliquer, l’auteur nous tient en haleine avec cette intrigue dont on sent très vite qu’elle ne sera que tragédie et douleur. Sans doute la magie du style et des mots pourtant crus et sans fard.
Sukkwan island est un livre choc, un livre dur qui retourne et qui obsède.
Les éditions
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Sukkwan island [Texte imprimé], roman David Vann traduit de l'américain par Laura Derajinski
de Vann, David Derajinski, Laura (Traducteur)
Gallmeister / Nature writing
ISBN : 9782351780305 ; 21,60 € ; 07/01/2010 ; 212 p. ; Broché -
Sukkwan island [Texte imprimé] David Vann traduit de l'américain par Laura Derajinski
de Vann, David Derajinski, Laura (Traducteur)
Gallmeister / Totem (Paris. 2010)
ISBN : 9782351785126 ; 8,50 € ; 25/08/2011 ; 199 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (46)
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La folie d'un père
Critique de Jordanévie (, Inscrite le 27 septembre 2022, 49 ans) - 1 juin 2024
Au début de l'histoire, Jim ne donne pas l'image d'un mauvais père mais plutôt d'un irresponsable qui a l'air d'être au bord de la dépression.
Tout va tourner au cauchemar par la suite...
Livre à classer dans les romans noirs.
Intéressante psychologie à la fin.
Quelle noirceur !
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 5 février 2022
Le challenge, en plus de se retrouver seuls pendant un an, est de vivre loin du confort urbain, de découvrir une nature sauvage voire presque vierge de toute habitation humaine, mais surtout de passer des moments privilégiés ensemble voire d'apprendre à se connaître vraiment.
Rapidement, le passé torturé du père se dévoile et laisse entrevoir ses failles quant à ses relations familiales.
L'auteur installe son histoire progressivement, et révèle une ambiance qui se tend à chaque page jusqu'à l'innommable événement concluant la première partie.
Alors certes, à la lecture des commentaires je m'attendais à des passages difficiles, mais certainement pas à un tel rebondissement, d'une violence et d'une brutalité inouïes. À tel point d'ailleurs, qu'il m'a fallu lire deux fois ce passage pour y croire.
La deuxième partie du roman est d'une tristesse absolue, la souffrance transpire à presque chaque paragraphe et je comprends la difficulté de se confronter à une lecture pareille.
Même si ce fut dur, et le qualificatif est faible, ce roman de David Vann me donne envie de découvrir un peu plus sa bibliographie.
Une impression malsaine
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 17 mars 2015
L’intérêt du récit m’est donc apparu assez limité et je ne me suis pas du tout retrouvé dans cette aventure artificielle où les protagonistes se sont eux-mêmes mis en difficulté. Le style de l’auteur sauve quelque peu le bouquin, mais c’est la seule chose à retenir d’un roman qui n’apporte pas grand-chose sinon créer un malaise et ce sans y trouver une quelconque satisfaction.
Sans l’aspect burlesque, la première partie aurait pu s’intituler « Les Pieds Nicklés au Pôle nord ».
La seconde « Le petit fils de Monsieur Jim », en plus dérangeant et sans aucune poésie.
En deux mots, une lecture à mettre tout en bas de la liste des priorités.
wild world
Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 25 février 2014
La prose du roman, quant à elle, est hachée, presque banale, parfois mal écrite, sans savoir si c’est dû au talent limité de l’auteur ou si cela est au contraire une volonté habile de sa part de construire le côté "fait divers sordide" du roman.
Même si la vie de l'auteur donne des clés et des éclairages précieux sur ce récit, personnellement je n’ai pas bien compris où voulait en venir David Vann et je suis passé à côté de son roman.
Très efficace
Critique de Donatien (vilvorde, Inscrit le 14 août 2004, 81 ans) - 19 janvier 2014
Dès le début l'on sent que cette équipée en Alaska va mal se terminer. L'auteur ne fait pas de concession à la sensibilité du lecteur mais sans utiliser les grosses ficelles du fantastique!
Auteur à suivre.
A+
Malaise
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 23 juin 2013
Dans la première partie du roman, c'est l'ennui qui s'installe et je me voyais déjà revivre le calvaire que j'avais subi en lisant "La route" de Mc Carthy. Mais au milieu du livre survient un évènement ( que je ne peux bien sûr pas dévoiler), qui va retourner l'histoire. Et d'un ennui profond, je suis passé à une phase de malaise profond. J'ai rarement été aussi mal à l'aise un livre entre les mains: voilà donc ce qu'est le noir absolu. Les protagonistes ne sont que de simples observateurs de leurs propres déchéances et on les accompagne dans cette descente sans espoirs vers le gouffre de leur existence.
Ce roman, bien écrit, restera dans mon esprit avec un goût d'écoeurement... Peut-être prendra-t-il une autre dimension avec le temps, ou peut-être pas!
les images qui me restent en tête..
Critique de Lys (, Inscrite le 13 février 2013, 45 ans) - 13 février 2013
ce n'est pas un thriller, ni une histoire d'amour, l'auteur plante le décor dès le début dans une ambiance noire, froide, au fur et à mesure du livre des images s'entrechoquaient et se multipliaient puis quand j'ai eu fini de le lire, les images me sont restées à l'esprit alors que je commençais un autre livre...
Très pesant
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 27 janvier 2013
Une seconde partie d'errance, aussi bien physique que psychologique, entre désespoir et démence.
Enfin une dernière page en forme de coup de poing, peut être la plus belle, mais qui n'apporte pas le soulagement espéré dès le début.
Mon Dieu! Quelle horreur!
Critique de Nina2010 (Bordeaux, Inscrite le 12 septembre 2010, 47 ans) - 24 janvier 2012
Dans un premier temps, j'ai eu beaucoup de mal à mettre dedans compte tenu de la monotonie du quotidien des personnages. Mais, j'ai apprécié la description des fabuleux paysages d'Alaska.
Puis, cela a été la déception. Le père complétement dépressif... voire totalement malsain. Le fils, perdu dans un univers inconnu qui tente de survivre et de se faire aimer de son père.
Enfin, le choc! Totalement glauque! Inexplicable!
Je n'ai pas terminé ce roman que j'ai trouvé extrêmement anxiogène et malsain.
0.5 car on ne peut pas noter moins.
Un roman éprouvant
Critique de Dany (, Inscrite le 18 janvier 2012, 51 ans) - 23 janvier 2012
Attention, spoiler !
Pourquoi le fils perçu dès le début du livre comme un adolescent plus mûr que son âge, réfléchi et responsable se donne-t-il la mort? Comment son père va-t-il supporter et assumer cet acte?
Sukkwan Island est incontestablement un excellent roman digne d'une adaptation cinématographique.
Profondes noirceurs...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 6 janvier 2012
On a aussi droit au regard d'un enfant de 13 ans, Roy, qui croyait sans doute vivre une année moins mouvementée, seul avec son père, sur cette île déserte de l'Alaska. Je conseille vivement ce roman dur, émotif, mais combien profond.
Un récit terrible et inoubliable...
Critique de Myrco (village de l'Orne, Inscrite le 11 juin 2011, 75 ans) - 4 janvier 2012
Tels sont les ingrédients de ce drame terrible de la solitude et de la non communication.
L'auteur a su nous entraîner avec brio dans un récit intense,sans temps mort,qui nous scotche de la première à la dernière page et dont une force essentielle réside dans le terrible coup de poing qu'il nous assène à un moment où on ne l'attend pas.
Il faut savoir que ce livre constitue,en quelque sorte,une réécriture fantasmée -j'ai bien dit réécriture-du vécu de David Vann avec son propre père.
Mortelle découverte
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 2 janvier 2012
Hiver 2011. Découverte de ce livre dans la bibliothèque d’un jeune homme qui me le recommande. Ravie. D’autant plus que les critiques sont élogieuses. On y parle de noirceur, de rythme haletant qui n’accorde aucun répit au lecteur, de justesse de la psychologie des personnages… Alors les premières pages sont tournées, rien ne se passe chez l’auteure de ces lignes. Encore d’autres pages tournées. Ça y est, il commence à se passer quelque chose. Cela s’appelle l’ennui. Et ce sentiment a été grandissant au fur et à mesure que la fin de l’histoire approchait.
Pourquoi ? Le style usé n’est pas percutant et si agréable que cela à lire. La répétition des activités (certes liée à cet environnement particulier) entraine une monotonie. Monotonie accentuée par de trop longues descriptions scéniques. Très classique. Rien d’innovant.
Pour ce qui est du choc de la page 113, il arrive un petit peu tard et lorsqu’il défile sous nos yeux, l’émotion n’est pas au rendez-vous. J’ai juste été prise d’un soulagement me disant que l’étape supérieure -l’après choc (facilement prévisible au fond)- captiverait mon attention. La folie du personnage, prisonnier de sa solitude, n’a pas réussi à accomplir cette tâche.
Et puis, il y a des éléments qui ont perturbé ma lecture. Comme cette mère qui laisse à son fils de faire le choix de partir ou non vivre cette expérience. Je ne suis pas une connaisseuse des Etats-Unis, mais peut-on laisser un adolescent déscolarisé un an pour vivre une expérience unique avec son père (qui ne vit plus avec sa mère) instable dans une île bien isolée ? Et si le système éducatif le permet, le pilote qui doit les emmener et les ravitailler ne doit-il pas s’assurer lors de sa deuxième venue de voir si le père mais aussi le fils se portent bien ?
Tous ces éléments m’ont donné des répits incalculables pour aller voir ailleurs. J’ai mis deux mois pour lire cette œuvre. A ne pas ouvrir si le moral n’est pas au beau fixe.
Glauque, oppressant et désespéré... Mais tellement réel !
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 11 novembre 2011
Fin de la première partie et le drame survient comme on coup de poing dans le bide il nous coupe le souffle. Et dire que l’on a à peine dépassé la première moitié du bouquin ! On se prend alors à espérer que l’homme comprenne enfin que c’est lui le seul responsable et agisse en conséquence plutôt que de s’apitoyer sur son propre sort et sa vie de merde. Mais non rien n’y fait, il est irrémédiablement con !
L’auteur, David Vann, a travaillé deux ans sur ce premier roman, il nous livre une œuvre d’une incroyable noirceur, glauque et désespérante mais aussi, et c’est bien là le pire, terriblement réaliste. A ce titre le bouquin est encore plus percutant que La Route car c’est justement une histoire ancrée dans la réalité. On y retrouve le même style épuré et minimaliste même si, globalement, j’ai trouvé la lecture plus aisée.
Si La Route m’a foutu une claque alors Sukkwan Island me colle le plus puissant des uppercuts dans la tronche ; d’ailleurs à la fin de la lecture on est KO technique, il faut quelques secondes pour retrouver ses esprits… Je crois que je viens de comprendre tout le sens de l’expression un livre « coup de poing » !
Tragédie de l'égoïsme et de l'irresponsabilité
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 28 octobre 2011
Pour définir un cadre à cette histoire, disons que parmi les Hommes qui mènent une existence merdique, il existe deux catégories : ceux qui ne prennent pas de décisions et stagnent dans leur merde, et ceux qui font invariablement les mauvais choix et s'enfoncent lentement mais sûrement dans la fange. Le héros du livre fait partie de cette deuxième catégorie.
Homme malheureux et désorienté, il part se confronter à la nature sauvage sur une île déserte d'Alaska. Il s'offre un moment, entre parenthèses dans sa vie, qu'il imagine vivifiant, épique et "vrai". Une sorte de cure de reconstruction pour revenir, pense-t-il sans doute, comme neuf à la vie un an plus tard. Mais la nature et sa représentation virginale idéalisée ne sont qu'un leurre pour l'homme fragile. Sans âme, la nature est cependant violente, crue et sans merci. Face à elle, le faible ne se renforce pas, il devient plus faible encore.
Rien de bien grave quand on s'enfonce seul, unique victime de son inconséquence. Mais l'homme est parti avec Roy, son fils de treize ans qui, en plus d'être lui aussi confronté à la nature, doit supporter celle de son père.
Traitant magistralement de l'irresponsabilité des hommes, Sukkwan Island plonge le lecteur dans une nature brute qui met en exergue la violence et l’irréversibilité de la vie.
Un grand livre, simple et bien écrit/traduit, qui m'inspire trois mots anglais, dont la traduction en français n'est pas évidente : "Wilderness", "Selfishness" et "Raw".
PS : NE LISEZ SURTOUT PAS LA CRITIQUE "Jusqu'au bout de la folie" DE Laurent63, CAR ELLE RÉVÈLE LE NOEUD DE L'HISTOIRE !
Je le conseille mais...Mieux vaut avoir le moral !
Critique de Lynch (Perpignan, Inscrit le 15 avril 2007, 48 ans) - 24 octobre 2011
Alors si je dois conseiller ce livre, je conseillerai aussi aux futurs lecteurs d'avoir le moral bien accroché en l'abordant. Je pense que cet écrivain mérite au moins un petit détour en attendant la découverte de son prochain roman "Désolation" qui confirmera peut-être le talent que l'on peut deviner derrière ce premier ouvrage.
Percutant
Critique de Grégoire M (Grenoble, Inscrit le 20 septembre 2009, 49 ans) - 9 octobre 2011
La qualité du livre est aussi de savoir insinuer peu à peu le malaise dans l'intrigue. La tragédie n'est pas forcément là ou on l'attend, c'est à dire dans l'affrontement entre l'homme face à la nature. Les difficultés de la survie sont finalement plus pénibles et éreintantes que tragiques, elles ne sont là que pour rendre le huis-clos plus étouffant.
Un homme face à l'échec de sa vie
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 7 octobre 2011
Pas un livre parfait loin de là mais j'ai lu avec avidité. Excellent dans le genre malgré le fait que l'auteur exagère un brin dans la deuxième partie mais bon, je me suis quand même régalée, si je peux me permettre d'employer ce terme car c'est une histoire d'une lamentable tristesse et qui tourne assez rapidement au cauchemar.
horrible et glauque
Critique de Matam (, Inscrit le 5 octobre 2011, 47 ans) - 5 octobre 2011
Un père, un fils, des flics et surtout des meurtres.
Critique de Anonyme3 (, Inscrit le 6 septembre 2011, - ans) - 6 septembre 2011
Histoire unanimement applaudie par les critiques. Pourquoi?
Livres très bien écrit, mais peu passionnant.
Livre à lire sur la plage.
Jusqu'au bout de la folie
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 30 août 2011
L'histoire est simple, un père et son fils vont vivre ensemble pendant un an sur une petite île près de l'Alaska. Seulement le père est dépressif, égocentrique et instable, le fils lui vit un véritable calvaire, d'une part à travers les humeurs de son père, et d'autre part dans l'isolement de l'île. Les évènements ne vont pas aller en s'arrangeant, bien au contraire, la dépression du père ne fait qu'empirer, car il vit très mal le fait de ne pas avoir de femme. Le fils ne sait pas comment gérer son père, et il n'a qu'une envie c'est de rentrer chez lui. Puis survient le drame, où le fils surprend son père qui veut se suicider, et qui se suicide à son tour. Le père part dans un délire complet, où il va trainer le cadavre de son fils dans son sac de couchage et s'introduire dans une île voisine pour y vivre, jusqu'à l'arrivée des secours. Là il devra se justifier, mais manquant de courage il va de nouveau s'enfuir...
Je ne sais pas quel message a voulu faire passer l'auteur en nous livrant cette histoire. Elle est éprouvante, terrible et angoissante. Comment un père peut-il être aveuglé par ses propres délires au point d'en oublier son fils ? Car c'est un peu ça le résumé de l'histoire, le père décide d'emmener son fils avec lui sur une île, pour essayer de se changer les idées, mais à aucun moment il ne se pose la question de savoir ce que son fils pense de ça. Quand son fils lui demande de rentrer chez lui, il ne fait rien pour l'écouter, il pense à ses petits problème et ne voit pas ceux de son fils.
Bref l'auteur réussit à merveille à captiver le lecteur jusqu'aux dernières lignes du livre avec un sujet qui vous glace le sang. C'est un livre très prenant qui vaut le détour et qui ravira les amateurs de frissons
Page 113
Critique de Widjet (, Inscrit le 18 juillet 2011, 52 ans) - 21 juillet 2011
"Sukkwan island" est un roman où dès les premières pages l'auteur diffuse un malaise sourd et latent avant que la surprise et l'effroi ne viennent vous exploser en plein visage dans cette fameuse page 113.
Beaucoup de non-dits (sobriété de l'écriture et des dialogues un peu comme "La route") et de suspense dans ce thriller glacial et glaçant.
A découvrir.
W.
choc !
Critique de Madamedub (Paris, Inscrite le 27 janvier 2011, 39 ans) - 23 juin 2011
Ainsi, le père et le fils laissent-ils la mère et la soeur pour une cabane isolée. Jim, le père a vécu une succession d'échecs personnels et cherche quelque chose à se prouver, sans doute mise-t-il trop sur le fils qui n'en a pas demandé autant !
Comme il est un looser, Jim a mal préparé le voyage, les provisions ne sont pas suffisantes, les ours sauvages en volent une partie, le poisson ne mord pas... Ce qui est palpable , c'est à la fois l'incertitude du père, sur cette aventure et son bien fondé, et le désarroi du fils, qui ne sait pas, trop jeune, à quel jeu on le fait jouer . Cela fait penser au fait que les enfants sont ainsi souvent utilisés dans des quêtes d'adultes.Cela rappelle que les adultes ne savent plus être des adultes et que les enfants en font les frais.
Cette solitude à deux, ce mutisme, cette incapacité à communiquer, la rigueur de la nature, vont mener à une ambiance effrayante d'attente, de peur et de questionnement.
On peut être touché par l'échec du père ou par l'incertitude du fils qui est le jouet de cette histoire, sur lequel on peut se projeter, ancien enfant que nous sommes! Toujours est-il qu'on apprécie la somptueuse description de la nature brutale dans ce qu'elle a de plus cruel et de plus vrai, la description des rapports humains dans ce qu'ils ont de plus incertains et de plus vrais. La description de la famille dans ce qu'elle a de plus éclatée et de plus malaisée.
Rien ne va , quoi, chez ces gens là, la fin va basculer dans l'horreur, car aucun d'eux n'est capable de vivre et que cela mène à l'horreur, car l'horreur existe !
Puissant et dérangeant
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 13 mai 2011
Toutefois rétrospectivement ce début (bien que longuet) est utile car il installe la tension psychologique entre les personnages!
Et puis au moment où l'on se prend à bailler d'ennui, l'inattendu se produit et vous retourne les tripes! Ah ça je l'avais pas vu venir, ça m'a réveillé d'un coup sec!
La deuxième partie du livre sombre dans le tragique, inéluctablement la situation empire et on sent toute l'impuissance et la folie qui gagnent! J'en ai encore froid dans le dos!
Un roman particulier, porté par une écriture précise, quasi chirurgicale, qui s'adapte bien à cet univers sombre et froid.
Je comprends que ce livre ait gagné un prix, j'ai moi même eu du mal à le lâcher après "l'événement" mais vraiment ça m'en a fichu un sacré coup!
A lire uniquement si on a un mental solide et que l'on sait à quoi s'attendre, sinon à laisser filer!
Horreur et folie
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 13 mai 2011
Coup de coeur de la bibliothécaire, j'ai lu ce livre par hasard, sans savoir ce qui m'attendait.
D'abord surprise par le ton, puis touchée par ces deux solitudes sur cette île, souffrant pour ce jeune garçon du comportement de son père, ensuite, comme le disent si bien Tistou ou El Grillo, "l'uppercut, le coup au plexus" ; on relit la dernière phrase du premier chapitre en doutant d'avoir compris tous les mots; oui, on a bien compris...
Le second chapitre nous prolonge dans l'horreur et on est presque soulagé par le dénouement.
Un livre original et très, très fort, mais dont je n'ai pas, mais pas du tout aimé l'histoire.
Littérature du désespoir
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 19 mars 2011
Sauf que …, sauf que Jim ne joue pas totalement le jeu puisqu’il fait en sorte que Roy –son fils de treize ans qu’il a un peu perdu de vue depuis sa séparation d’avec la mère de Roy (Jim a, entre autres, une vie affective des plus sombres et compliquées) -, il fait en sorte que Roy, donc, l’accompagne dans cet exil. L’occasion doit-il penser de mieux connaître son fils et de lui proposer une tranche de vie à part.
La chose va se révéler terrible et fait de « Sukkwan Island » un roman que certains qualifient d’extrêmement noir. C’est vrai. Pour ce côté noir, il m’a irrésistiblement fait penser à « La route », de McCarthy, c’est dire comme c’est désespéré ! Mais pour le côté confrontation avec la nature sauvage alaskaïenne, alors c’est à « Into the wild » que j’ai pensé. On sent effectivement le souffle frais de cette nature quasi inviolée, plutôt inhospitalière, que Jim n’est absolument pas préparé à affronter. Que dire alors du pauvre Roy qui n’a rien demandé à personne et qui va devoir subir la situation !
Bon sang que c’est dur ! Plus que ça encore puisque « Sukkwan Island » en deux chapitres et que la fin du premier est d’une brutalité – exprimée en une brièveté record toutes catégories – inouïe ! Littéralement inouïe. Un véritable coup au plexus. Peut-être renforcé par le fait que j’ai « écouté » ce roman sur support audio et que cette petite phrase assénée soudainement n’en est que plus déstabilisante.
Une sacrée noirceur ventilée par un souffle en provenance directe des glaciers alaskaïens !
A signaler que « Sukkwan Island » a reçu le prix Médicis Etranger 2010.
Un roman puissant et inquiétant
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 5 février 2011
Un très grand premier roman pour ce jeune auteur américain. Prix Médicis étranger largement mérité. Un livre qui ne vous lâche plus du début à la fin et qui vous retourne complètement, et qui va vous bouleverser pour un moment.
Une superbe écriture à la fois claire, riche, limpide et intense. Les descriptions de la nature sont superbes aussi.
Je fais ici un bref parallèle avec un autre grand roman contemporain, "la Route de McCarthy". Dans ce dernier, il s'agit d'un père ultra responsable qui essaye de maintenir en vie son fils comme si il était le dernier être humain sur terre. Dans Sukkwan Island, il s'agit à l'inverse d'un père complètement irresponsable, immature et égoïste qui va tout détruire par stupidité. Il y a là un sujet de thèse intéressant sur la comparaison entre les deux livres. Sukkwan Island, un livre Magistral tout comme la route.
Temps perdu
Critique de Phug (, Inscrit le 14 janvier 2011, 74 ans) - 15 janvier 2011
Déprimant
Critique de Melly (, Inscrite le 14 janvier 2011, 65 ans) - 14 janvier 2011
L'ensemble est plat, répétitif, on a du mal à accrocher à cette relation père-fils et à ces conditions de vie (ou de survie) tout à fait improbables....
J'ai continué la lecture toutefois pour attendre ce "fameux" coup de théâtre annoncé ...Et à partir de ce moment, on sombre dans le glauque, le morbide et presque l'insoutenable, à se demander si on est dans un cauchemar ou un roman "gore".
En conclusion, je ne recommanderais ce livre à personne, les personnages ne m'ont pas semblé crédibles sur le plan psychologique et cette lecture met très mal à l'aise. A éviter si l'on est fragile ou déprimé....
long à démarrer
Critique de Crevetta82 (, Inscrite le 10 janvier 2011, 41 ans) - 10 janvier 2011
PERE IRRESPONSABLE
Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 9 janvier 2011
Ce séjour mal préparé par le père se transforme rapidement en cauchemar.
Le père se dévoile à son fils sans même se rendre compte de l'état dans lequel il met ce dernier.
Je n'ai jamais détesté un personnage comme cela.
bien, sans plus
Critique de Bebmadrid (Palma de Mallorca, Inscrit le 29 novembre 2007, 45 ans) - 6 janvier 2011
A vrai dire, j'ai beaucoup aimé les deux premiers "actes" mais la dernière partie (l'échappée du père) m'a paru légèrement pénible et n'apporte finalement pas grand chose à l'histoire.
Bref, je me suis encore fait avoir par un roman récompensé par un prix littéraire et encensé par la critique mais si vous cherchez un chef d'oeuvre, passez votre chemin...
Uppercut
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 8 décembre 2010
La nature sauvage au centre du récit
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 9 novembre 2010
Ce livre se lit d'une traite, mais on reste un peu sur sa faim.
Seuls au monde
Critique de Boboss (, Inscrit le 30 octobre 2008, 48 ans) - 1 novembre 2010
un huis clos noir et sordide .
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 20 septembre 2010
J'attendais une oeuvre noire atour de la relation " père/fils " mais là....il semble que ce ne soit pas le centre du roman .
Jim est un père immature , incapable de gérer sa vie , d'anticiper ses actions et de construire le moindre projet .
On se rend rapidement compte que Roy ( son fils ) doit se substituer aux faiblesses de son père et en porter le poids .
Jim est mal dans sa peau , se rend compte qu'il a " foutu sa vie en l'air " et " utilise " son fils pour entreprendre une psychothérapie et non pour apprendre à le connaitre en s'en rapprocher .
Même si certaines scènes sont fortes et portent à la réflexion ; j'ai trouvé ce roman très " moyen " et comprends mal l'engouement qu'il a suscité .
Dur et réaliste
Critique de Lu7 (Amiens, Inscrite le 29 janvier 2010, 38 ans) - 26 août 2010
Le prenant vraisemblablement pour un adulte en mesure de le comprendre, voire pour son psy, il lui raconte sa vie passée, constituée de coucheries à droite à gauche et son désir incontrôlable pour les femmes, raisons pour lesquelles la mère de Roy l'a quitté.
Il lui exprime aussi sa volonté de devenir un homme neuf et de repartir à zéro, volonté vite ébranlée par ses angoisses profondes qui l'amèneront, à deux reprises, à tenter de se suicider devant son fils.
Les conséquences de ses actes seront terribles.
Les émotions provoquées par la lecture de ce livre sont violentes: on déteste cet homme qui ne sait que terrifier son propre fils, on comprend le mal être de l'adolescent, encore prisonnier de l'enfance mais comprenant les travers des adultes, et la complexité des sentiments de Roy, qui, s'il aime son père, ne peut s'empêcher de haïr l'homme qu'il découvre.
Le style est parfaitement adapté à la froideur des paysages et du récit, on s'y plonge avec une grande facilité.
La fin est certes inattendue, mais un peu rapide et moins poignante que je l'aurais espéré.
Globalement, l'ensemble m'a paru si réaliste que j'ai du mal à croire que tout cela n'est qu'une simple histoire...
Un cauchemar en Alaska
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 12 août 2010
J'ai trouvé intéressante la bascule narrative de la fin de la première partie qui laisse le lecteur incrédule mais comme d'autres lecteurs, j'ai un peu regretté le choix de la fin du roman moins intense et quelque peu délayée.
Un rêve fou !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 25 juillet 2010
Jim se distingue par une incapacité à s’adapter. A la page 57 il dit d’ailleurs de lui-même : « Le truc, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche chez moi. Je ne peux jamais faire ce qu’il faut, jamais être celui que je suis censé être. Il y a quelque chose en moi qui m’en empêche. »
Jim a acheté une cabane sur une île déserte parmi bien d’autre dans le grand nord. Son rêve: y vivre un an avec son fils Roy et découvrir celui-ci.
Or, l’enfant est plus lucide que lui ! Dès le départ donc les choses ne tourneront pas comme il le faudrait. Chaque soir, avant de s’endormir, il entendra son père pleurer. Cela durera plusieurs jours et il surprendra même celui-ci à tenter de se suicider à deux reprises.
Les rapports entre le père et le fils subiront donc de nombreux bas et quelques hauts
L’histoire va nous réserver de nombreuses surprises.
Outre celles-ci, ce livre vaut vraiment la peine d’être lu pour ses analyses psychologiques et ses nombreuses descriptions du grand nord, sa nature et ses difficultés.
Un très bon livre, bien écrit, dont l’auteur n’a que quarante deux ans.
Je ne le connaissais pas, pas plus que la maison d’édition française « Gallmeiser » qui nous offre une très belle présentation. Mon espoir serait qu’elle nous trouve encore d’autres jeunes auteurs de cette qualité.
Huis-clos père-fils
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 14 juillet 2010
Triste existence, fin tragique
Critique de M-b90 (, Inscrit le 31 mars 2010, 42 ans) - 26 juin 2010
Epoustouflant basculement dans l'horreur...
Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 11 juin 2010
Cette aventure va dès le début virer au cauchemar ! Les difficultés s’accumulent, la relation entre le père et le fils était compliquée avant ce périple et le restera pendant ! Elle va même être chaotique, voire malsaine jusqu’à devenir intolérable…et ce jusqu’au drame ultime qui va unir ces 2 êtres pour toujours ! L’horreur de la situation arrive tellement soudainement que nous n’avons pas le temps de nous y préparer et le choc est violent…
L’ambiance de ce roman est claustrophobique alors qu’il se déroule en pleine nature et dans les grands espaces! L’enfermement, c’est ces deux êtres qui nous le font vivre… si proches et aussi si lointains… si libres et en même temps si prisonniers l’un de l’autre sur cette ile.
Un éboulement de sentiments s’abat sur vous à la lecture de ce roman : la peur, la tristesse, l’étonnement, la haine, l’amour… la colère et puis la pitié…
On vit les choses avec une telle intensité, c’est parfois tellement réel et en même temps tellement affreux et le mot est faible que la nausée nous prend, l’angoisse arrive !
J’ai dévoré ce livre tellement soulagée que ce ne soit qu’un roman !!
Une vie gâchée....
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 19 mars 2010
Concernant Sukkwan Island et bien j'y ai trouvé une certaine pression psychologique, surtout dans la première partie du livre durant laquelle j'ai vraiment retrouvé de "La Route" de MacCarthy.
Pour moi cette histoire est finalement assez simple et banale à la base, l'histoire d'un homme perdu, qui a perdu sa famille à cause de ses coucheries à gauche à droite (combien de milliers d'hommes vivent cela de nos jours?) et qui le regrette par la suite. Il est certes un peu bizarre mais rien non plus d'incroyable.
Je ne veux pas raconter ce qui se passe pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs mais cet homme ne me paraît pas être complétement responsable de tout ce qui se passe, il fait même preuve de bonne volonté à bien des égards.
Au final, une histoire psychologiquement un peu noire mais sans atteindre des sommets de l'horreur, un McCarthy en moins bon selon moi bien sûr et une belle écriture, assez fluide. Les paysages de l'Alaska sont très bien décrits et nous pouvons ressentir ce froid glacial et intense même au sein de nos salons douillets.
Ce livre est très rapide à lire (j'ai mis moins de 4 heures), je peux éventuellement le recommander à ceux qui ont adoré "La Route" ou d'autres romans psychologiquement difficiles mais pas dans leurs priorités de lecture. J'avais entendu énormément de bien de ce livre et en sors un brin déçu.
L'horreur pure.
Critique de Mathilde29 (, Inscrite le 15 mars 2010, 54 ans) - 16 mars 2010
Seul à deux
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 15 mars 2010
Il semble vouloir se reprendre en main et part vivre avec son fils, sur une île déserte de l’Alaska dans des conditions plus que précaires.
Mais cette expérience là sera sans doute son échec le plus cuisant. Mal préparé, Jim y fait preuve de légèreté, d’imprudences et s’y prend mal parce qu’au final, égoïsme et auto-apitoiement sont ses principales caractéristiques. Alors nos deux Robinsons survivent. Côte à côte plus qu’ensemble et le pauvre Roy en souffre, le vit mal, mais plus adulte que son père, sent comme un devoir… finalement trop lourd pour les frêles épaules de celui qui n’est encore qu’un enfant.
En dire plus serait nuire à la surprise permanente de ce roman excellemment mené de bout en bout.
Une claque littérale, une claque littéraire ! Jim ne comprendra que trop tard après avoir suscité la pitié mais aussi l’abjection.
Cette histoire d’un homme perdu, d’un père perdu qui ne se rattrape que trop tard fait froid dans le dos.
Dur retour à la terre
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 12 mars 2010
Roman d'aventures dans la lignée de ceux du grand Jack London, « Sukkwan Island » illustre l'incroyable difficulté que peut représenter un retour à la vie de pionnier pour un homme moderne par définition inadapté à toute vie sauvage. Et pourtant, si ce séjour tourne au cauchemar c'est finalement plus dû aux problèmes psychologiques des deux personnages qu'aux rudes conditions de leur vie. Un livre noir, dur et peu rassurant sur le thème de l'incommunicabilité et de l'échec. Une plongée dans les ténèbres de l'âme humaine. La fin est hallucinante d'horreur. On passe tout près du gore et on se demande souvent ce qu'on aurait fait à la place du héros.
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