C'est pas la fin du monde de Kate Atkinson

C'est pas la fin du monde de Kate Atkinson
( Not the end of the world)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par CC.RIDER, le 17 janvier 2010 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (26 987ème position).
Visites : 3 636 

Un monde familier, étrange et cruel

Charlène et Trudi font du shopping alors que tout s'écroule autour d'elles...
Un jeune autiste rêve de devenir poisson...
Une jeune américaine, arrivée à Londres pour un tour d'Europe en a assez de sa vie monotone avec un médiocre scénariste de feuilletons télé...
Une mère bobo, ex-hippie, ne sait plus trop quoi faire de ses deux grands ados en rébellion...
Le fils d'une prostituée, jamais reconnu par son père biologique, a toutes les peines du monde à s'assumer...
Un journaliste croit avoir un double qui mène une existence beaucoup plus passionnante que la sienne...
« C'est pas la fin du monde » est un recueil de 12 nouvelles un peu étranges où l'on rencontre également un chat qui grandit démesurément et une femme qui se retrouve piégée chez elle alors qu'elle a été tuée dans un accident de voiture. Tel est le monde à la fois familier et cruel de Kate Atkinson. Les femmes y élèvent seules leurs enfants, les hommes sont tous veules, lâches ou inconsistants et les ados souvent détestables. Un style agréable, un certain humour grinçant, un esprit parfois poétique voire fantastique (Le Monde parle « d'héritière de Lewis Carroll »). Les personnages sont récurrents, ils apparaissent et disparaissent au fil de ces nouvelles où ne manquent ni dialogues ironiques ni énumérations à la Prévert...

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Pas le meilleur...

6 étoiles

Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 62 ans) - 10 juin 2017

Pour moi qui adore les romans de cet auteur, ce livre-ci n'est pas le meilleur... J'ai trouvé ces nouvelles un peu bizarres, certaines meilleures que d'autres mais je préfère ses romans...

Mais ça y ressemble..

9 étoiles

Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 17 décembre 2013

Ca commence par Ovide: " Je me propose de dire les métamorphoses des formes en des corps nouveaux...."
Ca se terminera par Ovide: " Et maintenant, j'ai achevé un ouvrage que ne pourront détruire ni la colère de Jupiter, ni la flamme, ni le fer, ni le temps vorace...."

Ca commence aussi par les deux premiers personnages de ces douze exercices de style auxquels on donne la dénomination de "nouvelles", mais qui forment un tout. Charlène et Trudi font du shopping. Enfin, surtout des listes. De choses à offrir, à manger, à boire, de détails physiques dont elles se passeraient volontiers, de variétés de tissus, etc. On commence quand même, çà et là, à entendre des bruits bizarres , tirs, feulements d'animaux sauvages lâchés dans les rues, mais Charlène et Trudi ont beaucoup de listes à faire....
On les retrouvera dans le dernier épisode . Encore quelques listes, de jeux pour oublier l'ennui et l'enfermement, de souvenirs de senteurs de parfums pour masquer la puanteur qui les entoure, d'histoires à se raconter jusqu'à la fin. Leur fin. Qui n'est peut être pas la fin du monde, mais qui y ressemble beaucoup.
Entre temps, on croise d'autres personnages qui mènent apparemment une vie très banale, mais qui font l'expérience, sans trop de surprise d'ailleurs, d'une autre réalité possible, d'une faille dans le temps ou l'espace , d'une entrée dans des cadres de mythes ou de légendes dont ils deviennent acteurs.
J'ai particulièrement aimé le petit chapitre intitulé "Le corps comme un manteau", une courte méditation sur la mort qui démarre ainsi:
" Le père de Vincent, Billy, mourut d'une mort de femme en 1959. Il faisait les vitres de leur minuscule appartement d'Edimbourg lorsque dans un geste éminemment casse-cou ( et qui s'avéra fatal), il essaya d'atteindre un coin difficile de la fenêtre du séjour."
C'est étrange, mais finalement très familier, il suffit de laisser voguer quelque peu son imagination. C'est souvent très émouvant mais aussi très ironique, plein d'un humour à la fois anglais ( enfin, écossais plutôt) et très féminin. J'adore Kate Atkinson.

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