Trois femmes puissantes de Marie Ndiaye
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Bravo !
"Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Norah, la quarantaine, arrive chez son père en Afrique. Le tyran égocentrique de jadis est devenu mutique, boulimique, et passe ses nuits perché dans le flamboyant de la cour. Fanta enseigne le français à Dakar, mais elle a été obligée de suivre en France son compagnon Rudy. Rudy s'avère incapable d'offrir à Fanta la vie riche et joyeuse qu'elle mérite. Khady Demba est une jeune veuve africaine. Sans argent, elle tente de rejoindre une lointaine cousine, Fanta, qui vit en France. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible. "
Dans une prose raffinée et sous une apparente douceur, Marie Ndiaye nous entraîne dans les méandres d'une conscience livrée à la violence. Un beau récit tout en pudeur.
Les éditions
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Trois femmes puissantes [Texte imprimé], roman Marie NDiaye
de Ndiaye, Marie
Gallimard
ISBN : 9782070786541 ; EUR 19,30 ; 20/08/2009 ; 320 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (24)
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puissance 3
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 4 juin 2013
Et nous voilà au prix Goncourt de 2009. Pour les vins, 2009 s'annonçait comme un millésime d'exception, pour le Goncourt il n'en est pas vraiment pareil. Je vais rester prudent et dire que pour mon estimation de l'année ce sera le signe de l’ambiguïté.
Je suis très perplexe face aux critiques. Je les comprends toutes et j'ai eu aux différentes étapes de mon évolution dans ce roman envie d'écrire presque chacune . Ce livre est vraiment difficile à lire, parfois exaspérant par des annotations qui troublent la lecture et obligent de nombreux détours pour tenter de comprendre ce qui finalement n'a pas lieu d'être compris.
Trois histoires qui finalement n'ont qu'un rapport ténu entre elles. Ne serait-il pas plus correct de dire qu'il s'agissait de trois nouvelles réunies dans un seul livre ? C'est sans doute cette énigme qui aura valu la récompense à ces femmes puissantes.
Donc j'ai eu souvent envie de raccrocher.
Et dire que pendant mon calvaire une amie très chère me narguait avec "l'affaire Harry Quebert"... j'en bavais d'envie ! Mais je fus stoïque et très franchement je ne le regrette pas et je vais même être très généreux dans mon appréciation.
Maintenant je vais tenter de faire un bref résumé.
Livre un : Norah est une femme qui va tenter de comprendre un père qu'elle méprise. mais elle est femme et voudrait comprendre, elle voudrait pardonner et elle voudrait aimer aussi.
Livre deux : Fanta est une femme déracinée, déçue et triste. Elle dit non, vraiment non... et à tel point que finalement on parlera très peu d'elle. L'histoire sera vécue par son mari.
Livre trois : Khady Demba. Son nom c'est tout ce qu'elle a. Elle en est fière. Son destin sera misère, souffrance et mort. Mais elle restera dans les pensées d'un homme... même si ce dernier fut un de ses bourreaux !
On a dit que ces trois femmes étaient réunies parce qu'elles disaient "non" ! Je ne le pense pas. Elles ont un curieux point commun. Elles apprécient leur propre compagnie et ne se sentent jamais seules avec elles-mêmes.
Trois femmes ennuyantes...
Critique de Pierre Poupon (, Inscrit le 22 janvier 2013, 48 ans) - 22 janvier 2013
En le reposant sur ma table de nuit, j'ai été soulagé de passer à autre chose. Au delà des portraits sans intérêt de ce livre, je me suis demandé comment ce roman avait pu obtenir le prix Goncourt ?
Bien sûr je ne suis pas complètement naïf et je sais que l'édition est d'abord une industrie mais nos petits businessmen de la littérature n'ont-ils pas intérêt à promouvoir des romans de qualité plutôt que ces pavés indigestes et sans intérêt?
Au-delà de "Trois femmes puissantes", se pose la question du fonctionnement du système éditorial français qui publient des écrivains qui n'ont plus rien à dire, les éditeurs publient de moins en moins, les libraires s'appauvrissent et les lecteurs achètent des traductions américaines.
Pourtant, il existe de remarquables textes français qui passent complètement inaperçus. Il a fallu le succès des "Particules élémentaires" pour que le public découvre Michel Houellebecq et son roman "Extension du domaine de la lutte".
Les jurys des prix ne font pas leur travail de détection. Il récompense les romans que programment comme blockbusters les grandes maisons d'édition.
C'est ainsi que la littérature française se meurt, que les lecteurs sont dégoûtés, que les libraires disparaissent pendant que les petits barons de Saint-Germain continuent à faire leur bizness en coulisses.
Un roman décevant
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 20 février 2012
3 femmes vraiment puissantes?
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 6 novembre 2011
Je n'ai pu lire ce livre...
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 15 août 2011
Pourquoi écrire des phrases de 10 lignes, des phrases alambiquées aux multiples propositions ? Pour faire plus littéraire?
C'est difficile de lire Madame NDIAYE et finalement, j'ai très vite décroché, sans être même arrivée à la moitié de sa première nouvelle.
Dommage! Mais pour moi, lire est synonyme de plaisir et non de torture de l'esprit.
Inégal et agaçant
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 24 juillet 2011
Le principal problème auquel se heurte le roman vient de l'inégalité de traitement entre ces histoires. Ainsi la deuxième, qui se révèle la plus pénible à lire, est aussi la plus longue... et la plus creuse ; les deux autres sont en effet plus brèves mais aussi plus intéressantes et plus directes (pour la troisième notamment). On peut dire que la romancière plombe son œuvre d'elle-même en ayant accordé un développement plus important à l'histoire qui le méritait le moins !
Au-delà de ce déséquilibre fatal, l'écriture est un autre point décevant, d'autant plus qu'un prix littéraire a été décerné à Marie Ndiaye pour ce livre ; de longues phrases à la construction déstabilisante, qui gênent la compréhension, en phrases qui sont laissées en suspens, l'auteur a rédigé un roman franchement pénible à lire par moment. La longueur d'une phrase n'est pas chose négative par essence, mais encore faut-il savoir la réaliser de belle manière comme le faisait très bien Marcel Proust. Ici le procédé rend la rédaction brouillonne, brise la fluidité de façon conséquente et de ce fait égare le lecteur dans des considérations futiles. Quant aux phrases se terminant par des points de suspension, il faut avouer que c'est un procédé détestable, qui tend vers une expression quasi orale, ou en tout cas une expression de la pensée du personnage. Une pensée étant une chose qui ne se termine pas toujours et qui n'est pas tout le temps construite de manière correcte, le résultat obtenu y est conforme à ce qu'est une pensée : un brouillon de réflexion, un alignement de mots au coup par coup et une idée sans réelle fin ni application. L'intérêt d'un tel mode d'écriture est donc difficile à cerner.
Sur le fond on l'a dit la première et surtout la troisième histoire ne sont pas inintéressantes, loin de là, mais n'ont pas bénéficié du traitement qu'elles auraient mérité ; le roman se noie alors dans sa grosse partie (la deuxième histoire) et provoque un ennui fatal qui a apparemment provoqué bien des abandons de la part de nombreux lecteurs.
Ce qui est d'autant plus dommage que le récit concernant Kadhy Demba est le plus rythmé.
La réussite du livre est quand même de nous proposer des personnages très réussis, d'une sensibilité fine et intense, dont la personnalité a été bien retranscrite sur le papier par l'auteur. Cette remarque positive ne concerne d’ailleurs pas que les trois femmes mais aussi tous les personnages secondaires.
Trois femmes puissantes est donc une déception, n'ayons pas peur des mots, à la hauteur des espoirs placés en lui de par les prix qui l'ont récompensé !
Englué dans un style lourd et agaçant, chargé d'une seconde partie ennuyeuse et trop longue, déséquilibré, le roman de Marie Ndiaye se révèle être une œuvre poussive qui ne délivre qu'à de trop rares moments des envolées littéraires.
La forme n'est pas à la hauteur et le fond a de cruelles absences...
trois femmes pesantes
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 14 juillet 2011
Les phrases sont alourdies d'adjectifs qualificatifs superflus et on perd le fil assez rapidement. Alors que d'aucuns vanteront la prose inégalable de l'auteur j'arguerai pour ma part une sophistication neo-bourgeoise.
Je me suis forcé à finir ce livre et vous invite à passer votre chemin si vous ne voulez pas perdre de temps.
Un véritable écrivain
Critique de Frantz (, Inscrit le 18 mai 2011, 74 ans) - 18 mai 2011
Mais il est nécessaire de savoir "d'où" parle Marie Ndiaye.. elle raconte depuis certains pays d'Afrique, du fond d'une certaine misère, perchée sur l'arbre de l'imaginaire, ou encore tapie dans l'ombre de la féminité qui se cherche, qu'on écrase, qu'on exploite.
L'écriture n'est certes pas banale, elle surprend au début ; mais la lecture n'est pas "difficile, au contraire, on est bien pris par le sentiment intérieur des personnages, on "ressent" et "entend" leur parole, presque leur pensée.
Ces narrations sont atypiques, je dirais rafraîchissantes, si le ton n'était pas plutôt sombre. En tous cas, on a là un vrai écrivain, et pas un produit de marketing.
Quant au titre, beaucoup font un contre-sens, en pensant qu'on va (encore) leur raconter des histoires pour enfants où des femmes "fortes comme des hommes" dirigent des entreprises, ou parlent à la télé.. bref, le bla-bla habituel du discours dominant misogyne de type "c'est formidable pour une femme...". On en est loin heureusement. La puissance dont il s'agit est celle de la vie, de la palpitation de leur identité profonde d'être humains, du refus de disparaître malgré tout ce qu'elles endurent de doutes, de violence, de négation, de désarroi.
Cette peinture d'un monde intérieur fait ricocher le lecteur sur les esprits entrecroisés de femmes mais aussi d'hommes qui, chacun à sa façon, s'efforcent à vivre, à être et à devenir.
brève attention
Critique de Didi75 (, Inscrite le 23 mars 2011, 36 ans) - 23 mars 2011
Un roman puissant , réaliste, qui nous dévoile le vie imperceptible d'un monde que l'on frôle tous les jours.
Une pressante puissance
Critique de PPG (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans) - 9 mars 2011
Effectivement, le titre du livre paraît troublant au bout de quelques pages. Mais après lecture, le terme "puissantes", de "puissance", nous renvoie, en philosophie, à la possibilité de ce qui peut devenir acte, par opposition à l'acte lui-même. Ainsi, le sujet pourrait passer de la puissance à l'acte. "Etre puissant" n'est pas comme l'indique son acception courante (être en capacité de porter une action forte et visible, parfois contraignante pour autrui, à travers un pouvoir légitime ou non), mais désigne ici, à mon sens, l'état d'un processus. Ce dernier peut-être issu d'une sorte de réflexivité permettant au sujet (devenant du coup acteur) de prendre progressivement conscience de lui même, et de prendre toute la mesure de ce qu'il est, qui il est et d'où il vient.
Ainsi, ces trois récits peuvent être perçus comme l'état de transformation de trois femmes qui, de par une volonté intérieure les poussant à agir par nécessité, vont devenir puissantes. Pour Norah, Fanta et Khady Demba, la forme que revêt leurs façons d'agir diverge ; mais, que cela soit sous la forme d'un questionnement ouvert, d'une attitude passive ou de l'acceptation de son identité ou de sa destinée, elles désirent avant tout comprendre, afin de permettre à ce qu'un changement s'effectue dans leur environnement respectif, pour être tout simplement considérées.
Un bon livre
Critique de GilB (, Inscrit le 7 novembre 2010, 48 ans) - 7 novembre 2010
Ce n'est pas l'originalité des 3 histoires qui fait l'intérêt de ce livre. Tout est dans l'écriture dense et précise de Marie Ndiaye. Sa description des cicatrices mal refermées permet de comprendre pourquoi ces trois femmes ne peuvent pas atteindre la vie heureuse à laquelle elles ont pourtant consacré tant d'effort.
Si vous avez l'occasion d'emprunter ce livre (je n'irai pas jusqu'à conseiller de l'acheter), ça vaut le coup de lire les premières pages et de se faire une idée par soi-même.
Puissantes
Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 2 novembre 2010
bof bof
Critique de Jaimeoupas (Saint gratien, Inscrite le 4 octobre 2010, 52 ans) - 4 octobre 2010
Alors forcément, je ne peux pas dire que j'ai adoré.
Pourtant on peut lire ce livre comme une curiosité érudite ..mais pour l'émotion, il ne s'agit pas uniquement d'avoir un champ sémantique large et des phrases travaillées ...
donc bof bof
Une atmosphère lourde et angoissante
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 29 mars 2010
Le deuxième nous présente un personnage que je qualifierais de trouble et d’assez inquiétant en la personne d’un ancien professeur de lycée, remercié de ses services suite à une bagarre avec des étudiants et qui doit survivre en exerçant le métier de vendeur, condamnant sa femme et son fils à se contenter d’une existence médiocre aux antipodes de la vie de rêve qu’il leur avait promise.
Le troisième récit et de loin mon préféré raconte l’histoire terrible d’une jeune femme devenue veuve et dont la belle-famille, qui la considère comme un poids inutile, décide de se débarrasser en l’expédiant en Europe par des moyens plus que douteux qui plongeront celle-ci dans l’horreur la plus abjecte et une lutte désespérée afin de préserver le peu de dignité qu’il lui reste.
Je n’ai pas tellement aimé les deux premières histoires mais la troisième est un véritable chef-d’œuvre. L’écriture de madame NDiaye est certes de grande qualité et elle possède un don de raconteuse assez exceptionnel cependant j’ai mis du temps à me faire à son ton qui ressemble à une longue litanie, une plainte qui s’étire sur des pages et des pages et m’a plongée dans une atmosphère lourde, angoissante, désespérante et surtout profondément pessimiste. Les personnages sont tous écrasés par un destin qui a réduit leur vie à une survie misérable, manquant de dignité qui les pousse à adopter des comportements parfois bizarres qui leur attirent immanquablement la haine et l’hostilité de leur entourage. J’ai cependant apprécié la force d’évocation dont fait preuve madame NDiaye qui décrit à merveille toutes les impressions, le ressenti de ses personnages, leurs angoisses, leurs sensations et leurs pensées profondes, rendant ainsi sa narration très vivante et colorée. J’ai aussi beaucoup aimé la belle symbolique des oiseaux et des plantes. Je trouve cependant que, dans les deux premiers récits, madame NDiaye complique trop ses intrigues, enlevant de la crédibilité à ses histoires et ses personnages. Elle évite cela dans la troisième et je dois dire que là, elle donne la pleine mesure de son talent et m’a absolument conquise. Donc une note moyenne de ma part mais une auteure à suivre assurément.
Une histoire de préfixe?
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 4 mars 2010
Est-ce seulement une histoire de préfixe ? Marie NDiaye a-t-elle fait un oubli, certes volontaire, mais fatal en omettant de stipuler qu'il s'agissait de femmes IM-puissantes ? Doit-on se cantonner au fait que le titre soit peut-être inadapté ? Mais cela n'a-t-il pas été voulu ?
D'autres sont irrités par la réaction de l'écrivain face à sa victoire au Goncourt (satisfaction qu'une femme ait gagné pour la parité, assez prévisible...), et cette irritation, conséquence des divulgations des médias, semble avoir eu une répercussion sur l'analyse de leur lecture.
Pour ma part, si cela est à considérer, cela ne peut en aucun cas avoir un impact sur ma critique romanesque.
Là encore, les sceptiques pourraient discuter du fait d'employer le terme roman pour qualifier Trois femmes puissantes. En effet il s'agit de 3 histoires accolées l'une derrière l'autre sans aucun fil conducteur, si ce n'est ce thème de femmes im-puissantes, victime des contraintes de l'immigration. Mais peu importe ce qui n'est qu'un détail pour moi.
Marie NDiaye ne m'a pas satisfaite sur bien d'autres points pour attacher de l'importance à ce qui entoure ce roman.
D'abord, dès le premier chapitre (il n'y en aura d'ailleurs que trois) je me suis sentie comme oppressée, enfermée dans ce livre, le souffle presque haletant pour imager, alors qu'il n'a pas du tout ni la vocation ni le brio d'un thriller. Ces phrases longues, complexes, imbriquées, métaphoriques apportent au récit une lourdeur dont on se passerait bien. Certains mots sont parfois répétés des dizaines de fois sur quelques pages sans qu'ils évoquent un aspect crucial de l'histoire, ce qui rajoute de l'agacement (avilissant p95-98, médiocrité...). A chaque nouvelle histoire une bonne dizaine voire vingtaine de pages sont nécessaires pour comprendre qui parle et le pseudo-lien existant entre les protagonistes. Quand à savoir où elle se déroule, pas sûr de le deviner sans lire quelques résumés ! Et je suis sûre d'être passée à côté de beaucoup de détails de l'histoire, détails qui m'auraient peut-être permis d'avoir une opinion plus positive. Seulement l'écriture ne m'a pas donné la force de m'intriguer quand à l'incohérence de certains paragraphes mais plutôt celle de m'insurger contre leur style.
De plus dans ce chapitre, il est question d'évènements qui auraient pu avoir leur importance mais qui restent totalement inexpliqués et qui par conséquent n'ont pas leur place : pourquoi la jeune femme se fait sans cesse pipi dessus, pourquoi Jakob et les enfants sont venus séjourner chez son père... Lors du deuxième chapitre se répète à nouveau le champs lexical des orifices puisque cette fois le personnage principal a des problèmes d'irritation au niveau de l'anus. J'ai trouvé ces évocations aberrantes et pourtant répétées sur toute la longueur du chapitre.
Dans la troisième histoire, il se passe enfin quelque chose, mais c'est malheureusement la plus courte.
Sans pour autant relever d'éléments positifs à citer, j'ai fini la lecture de ce livre, pas très enjouée mais satisfaite tout de même d'avoir mon propre avis. Dire si le Goncourt est justifié ou non n'est absolument pas de mon ressort, en revanche je peux vous conseiller de lire bien d'autres Goncourt avant celui-ci.
Indigeste !
Critique de Poil2plume (Strasbourg, Inscrite le 5 février 2010, 61 ans) - 1 mars 2010
Révoltées mais impuissantes ?
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 1 mars 2010
Ce roman est en réalité celui de la souffrance lié de l'incommunicabilité. Michelangelo Antonioni en aurait tiré un scénario et un très beau film.
Le titre s'avère donc au moins imprécis, voire mensonger. Une analyse féministe pousserait ces personnages à aller plus loin, à condamner, partir, oser dire non. Ce livre est dur, très sombre, et peut donc rebuter.
Quant au style, probablement fais-je là preuve de partialité en saluant mes propres faiblesses, mais je l'ai beaucoup aimé. Il est agréable à lire à haute voix. Ses envolées donnent un peu de lyrisme à ces douloureuses réalités.
Mais ou sont passées les trois femmes puissantes ?
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 22 février 2010
Par ailleurs aucune de ces femmes ne m’aura révélée sa puissance. Suis-je passée à côté de sens ?
C’est le premier GONCOURT que je lis et je m’aperçois que ce titre n’est pas une gage absolu d’exception.
Comme vous l’aurez compris, je suis très déçue par ce livre…
Trois femmes puissantes
Critique de Drez (, Inscrit le 29 janvier 2010, 87 ans) - 20 février 2010
Cela dit, ce courage il faut l'avoir eu. Cela en vaut la peine.
Petit à petit le lecteur s'habitue à ces très longues phrases pour découvrir qu'elles cachent des contes moraux racontés à l'Africaine avec ce même plaisir que l'on peut avoir ressenti en écoutant la musique des récits dispensés par les griots dans les villages de la brousse.
Même si on ne comprend pas tout à la première lecture, certains passages en nécessitent une seconde, l'on apprécie l'odeur forte, prégnante qui imprègne ce livre un peu comme celle exhalée par les marchés africains où se mêlent aux brouhahas des palabres les senteurs des épices.
Derrière ce style compliqué je devine la jouissance de l'auteur de savoir manier cette langue française qu'elle respecte et admire et d'en faire la démonstration dans ce livre couronné par le plus important de nos prix littéraires.
C'est touchant bien qu'un peu naïf, preuve aussi de l'immense orgueil de l'auteur confirmé par le sens de ces contes , à mon avis bien mal titrés "femmes puissantes".
Où est la puissance de ces femmes qui en fait , malgré leur désirs de rébellion, ne font que subir la domination de leur famille ou de leur compagnon ?
Marie NDiaye transpose ses propres ressentiments sur ses personnages. Certes, elle le fait avec le talent de son écriture. Ce n'est pas une raison suffisante pour à l'occasion de cette parution primée, d'Allemagne où elle vit actuellement, d'envoyer des scuds sur ses consoeurs françaises ou pour répandre dans une presse accueillante des propos inappropriés sur un pays qui a su l'intégrer sans réserve et aussi, la consacrer.
L'on doit aussi s'interroger sur la qualité de ce livre et sur le choix qui a été fait de lui décerner ce prix littéraire, sans faire preuve pour autant de racisme. Je le fais sans arrière pensée par ce que je doute du bien-fondé de cette récompense.
j'aime bien
Critique de Jimmyjimone (, Inscrit le 13 février 2010, 43 ans) - 13 février 2010
Au final un beau Goncourt à mon avis. Surtout une magnifique écriture, complexe et viscérale. Nettement supérieur à la Sorcière, l'autre roman de NDiaye que j'ai lu.
Décevant
Critique de PetiteGiova (, Inscrite le 11 février 2010, 44 ans) - 11 février 2010
La première femme, Norah, ne m'est pas apparue comme une femme puissante mais plutôt comme une victime qui fait le point avec son passé.
J'ai eu un mal fou à savoir où l'action se déroulait, dans quel pays,...je pensais au départ que l'auteur voulait que ce récit soit universel, mais non. Il a fallu attendre le deuxième récit pour savoir que le premier se déroulait en Afrique....
Le style très ampoulé nuit beaucoup à la clarté, à la précision du récit.
Si l'on saute une ou deux pages, on n'a pas loupé grand chose de l'histoire.
Pour le deuxième récit, j'ai été assez déçue que ce soit Rudy, père de Norah, qui soit le narrateur. Vu le titre du livre je pensais que Fanta, l'épouse de Rudy, en serait la narratrice. D'ailleurs au commencement du second récit, encore une fois les choses sont floues : on situe tout de suite qui est Rudy, mais le reste de la famille...il faut encore lire quelques pages pour comprendre.
Fanta apparait comme une victime du looser psychotique qu'est son mari.Je n'ai pas trouvé de puissance , ni dans son caractère, ni dans ses actes!
Pour le troisième récit, c'est la suite des deux premiers, pas de surprise, pas de puissance non plus!
Pour conclure, ce livre n'est pas un de mes favoris. Je l'ai lu en espérant qu'au fil des pages, il deviendrait un peu plus intéressant et moins tarabiscoté. Mais j'ai eu du mal à établir les connexions entre les différents personnages, lieux, sentiments, etc car il fallait d'abord épurer l'écriture de toutes les redites, les passages descriptifs qui n'apportaient rien à l'histoire...Dommage!
Bof...
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 27 janvier 2010
Trois contes très noirs
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 21 janvier 2010
J'ai surtout apprécié la première de ces femmes qui vit un drame à la fois original et émouvant : elle n'est pas improbable l'histoire de ce grand Sénégalais qui abandonne en France femme et filles en ramenant au pays (mais n'est-il pas devenu français ?) son jeune fils. Elle est remarquable la réaction de sa fille, 20 ans plus tard, qui n'hésite pas à tout plaquer pour répondre à l'appel lancé par ce père à la fois haï et adoré.
La deuxième histoire est plus improbable, mais la symétrie entre Dakar et Bordeaux est intéressante ; mais le rôle de la femme est minime... Quant au dernier récit, il est horriblement banal : la fuite de ces Africains qui tentent misérablement de rejoindre les rivages "enchanteurs" de l'Europe et finissent souvent misérablement en personnages de faits divers ; l'auteur exprime bien toute sa sensibilité témoignant, je crois, de son excellente connaissance du problème, en Afrique comme en Europe.
Un bon livre.
Pas convaincue
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 19 janvier 2010
La première, femme effacée devant son conjoint et devant son mari se retrouve manipulée par ce dernier pour prendre la défense de son frère. La suite de cette histoire aurait été intéressante , j'ai donc été surprise et déçue d'entamer une nouvelle histoire.
La seconde femme est un personnage secondaire de ce chapitre où on suit les divagations psychologiques de son mari, ancien professeur devenu cuisiniste incompétent en France, fils d'une femme "illuminée" par la présence des anges.
La troisième femme est une femme passive, résignée. Elle laisse complètement sa vie aux mains des autre, sa belle-famille, puis un jeune homme, une vielle femme pour finir par se laisser emporter par le flot des migrants.
Si aucun des personnages ne m'a particulièrement émue, l'écriture de Marie NDiaye , dont je lisais pour la première fois l'un de ces livres, est superbe et a été pour moi le plus grand des plaisirs de ce roman.
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Que fallait il comprendre de ce livre | 19 | Yeaker | 4 juin 2013 @ 22:55 |