Marcher, une philosophie de Frédéric Gros
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Philosophie
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Prêt pour une promenade !
J’ai pris plaisir à me promener dans les chapitres de ce livre afin de retrouver ou rencontrer des philosophes, des poètes, des pèlerins, des sages et entrer dans leur univers à travers la marche, faire une petite pause entre chacun d’eux afin de comprendre, de réfléchir sur des thèmes différents comme la lenteur, la solitude, la gravité …
Poser un regard différent, prendre le temps de vivre, la joie que peut procurer cette simple activité qu’est la marche, ce livre permet de se poser, de retrouver des joies simples, et bien entendu de découvrir, parcourir des pays, des paysages, des personnages comme Rimbaud, Rousseau, Thoreau, Nerval, Kant, Gandhi, et aussi Nietzsche.
Beaucoup de plaisir dans la lecture de ce livre, il n’est pas destiné que pour les marcheurs, même comme les nommait si bien Nietzsche, les « culs - de - plomb » peuvent y vagabonder, errer au détour de différents parcours.
Les éditions
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Marcher, une philosophie [Texte imprimé] Frédéric Gros
de Gros, Frédéric
Carnets nord
ISBN : 9782355360084 ; 2,82 € ; 15/05/2009 ; 302 p. ; Broché -
Marcher, une philosophie
de Gros, Frédéric
Flammarion / Champs essais
ISBN : 9782081249608 ; 4,60 € ; 20/04/2011 ; 312 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Où les grands penseurs ont souvent été des grands marcheurs
Critique de Plotin (, Inscrit le 24 janvier 2010, 70 ans) - 13 novembre 2011
L’écrivain, Frédéric Gros, est professeur de philosophie et pratique la marche. Pour autant, l’auteur n’évoque qu’à de très rares occasions ses souvenirs de marche. Le récit est en fait un voyage dans le temps et dans l’espace. Et l’on découvre qu’au cours des siècles de grands penseurs ont souvent été de grands marcheurs.
Rousseau (XVIII°), par exemple, se lance à 16 ans dans de longs voyages à pied à travers la France. Ce sont des voyages heureux. « Jamais je n’ai tant existé que dans les voyages que j’ai fait seul et à pied » dira t-il. Ses interminables marches solitaires dans les sous-bois, loin du monde, vont lui permettre de découvrir en lui l’homme primitif, naturel, sauvage, innocent, heureux, bien loin de l’homme social plein de rancœur, de haine, de méchanceté, de jalousie. Pour Rousseau, la marche, en effaçant les mauvaises pensées, est bonheur, bien-être, joie et calme.
Kant (XVIII° également) lui, ne quittera jamais sa ville natale de Königsberg. Sa vie était réglée comme du papier à musique. Tous les jours, que le temps fut beau ou mauvais, Kant partait pour sa promenade d’une heure pile, toujours sur le même chemin, toujours seul, en respirant par le nez, la bouche fermée. De toute sa vie d’adulte, l’histoire veut qu’il n’ait manqué que deux fois sa promenade quotidienne ! Marche monotone, régulière, inéluctable. Pour Kant, la marche est discipline, volonté.
Nietzsche (XIX°) trouvera dans la marche un exutoire à ses terribles maux de tête. De grandes marches, seul, sur des sentiers de montagne, tous les jours, jusqu’à 8 heures de marche par jour. C’est dans la marche que Nietzsche trouvera son inspiration pour écrire un de ses textes majeurs « Ainsi parlait Zarathoustra ». Pour Nietzsche, la marche est indissociable de la réflexion : penser en marchant, marcher en pensant.
Rimbaud (XIX° également) pratiquera la marche dès l’âge de 15 ans. Il traversera l’Europe à pied, toujours à pied, de Belgique en France, d’Allemagne en Italie, d’Autriche en Suède. Ses pas le conduiront jusqu’au désert, dans les montagnes du Harar. Il en mourra à 36 ans, terrassé par des douleurs atroces dans le genou. Pour Rimbaud, la marche est synonyme de fuite, de fuite en avant. Mais aussi de joie, de fatigue, d’épuisement.
Ainsi, ce livre nous fait découvrir les mille et une façons de marcher et ses mille et un effets bénéfiques. Chacun trouvera dans la pratique de la marche les bienfaits répondant à ses propres aspirations.
les grosses chaussures du somnambule solitaire
Critique de Radetsky (, Inscrit le 13 août 2009, 81 ans) - 14 septembre 2011
Pour les marcheurs, et les autres
Critique de Jdclve (, Inscrit le 3 janvier 2010, 60 ans) - 3 janvier 2010
Mais ce livre permet vraiment de comprendre le plaisir que l'on peut y trouver et qui finalement est si varié. A quelques exceptions près, j'ai retrouvé dans chaque paragraphe un descriptif qui correspond vraiment à ma façon de marcher.
Il me semble qu'au-delà de ces explications, tout le monde peut trouver un vrai plaisir à lire ce livre, car il reste abordable en permanence et couvre des domaines que chacun cherche à remplir, que ce soit par la marche ou par autre chose.
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