Julie et Julia: Sexe, blog et boeuf bourguignon de Julie Powell

Julie et Julia: Sexe, blog et boeuf bourguignon de Julie Powell
( Julie & Julia : 365 days, 524 recipes, 1 tiny apartment kitchen)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Gabri, le 7 décembre 2009 (Inscrite le 28 juillet 2006, 37 ans)
La note : 1 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (57 457ème position).
Visites : 4 690 

J'abandonne!

Voici le livre duquel est tiré le film «Julie et Julia». Il s’agit de la réelle histoire de Julie, une jeune secrétaire intérimaire quelque peu désillusionnée par la vie en général. Son travail l’ennuie, elle ne se sent pas accomplie et l’approche de la trentaine la fait se remettre constamment en question. C’est à ce moment que le hasard l’amène à se lancer un défi de taille; réaliser les 524 recettes du livre de Julia Child en 365 jours seulement. En parallèle, Julie décide de tenir un blog où elle fera part aux internautes de ses différentes expériences culinaires avec beaucoup d’humour et d’imagination. Voilà pour ce qui est de ma version personnelle de la quatrième de couverture, parce que j’abandonne après une centaine de pages et je ne saurais pas en dire beaucoup plus.

Dès les premières pages entamées, j’ai remarqué que j’arrivais difficilement à maintenir mon attention sur la lecture plus de quelques minutes d’affilée. Évidemment, j’ai tout de suite pensé que ce n'était dû qu'à un manque de concentration de ma part qui m’empêchait d’embarquer pleinement dans le roman. Au bout d’une cinquantaine de pages, j’ai bien vu que quelque chose clochait avec ce livre. Et après un essai supplémentaire, je me suis finalement permis d’être un peu plus indulgente envers moi-même…

Je me suis d’abord dit que je perdais peut-être un peu le fil à cause de phrases aussi mal formulées que «Toutes ses réponses se terminaient en questions hésitantes, sa voix haut perchée».

Ou alors que mon attention était quelque peu ébranlée par mes tentatives de compréhension d’expressions pour le moins inusuelles telles que «Moi aussi je travaillais pour une agence gouvernementale – pas vraiment de cape et d’épée, d’accord - à un moment historique».

J’ai pensé ensuite que c’était peut-être les phrases trop longues qui me faisaient oublier où on en était exactement; «Jusqu’à une date récente, on avait encore trouvé des corps, je suppose que c’était donc normal qu’ils veuillent encore venir, bien que je n’aie jamais été très portée sur les cimetières, personnellement».

Mais dans le palmarès de longueurs inutiles faisant totalement perdre le fil si on a l'esprit le moindrement occupé par autre chose, je crois que la manie des parenthèses interminables est la plus difficile à déclasser; «Ce n’est qu’après cinq arrêts pour cause de tentatives de flirt au-dessus d’étals de boucherie (flirt mené par Sally, ou éventuellement Heathcliff, s’ils tombaient sur d’avenantes bouchères, mais certainement pas Eric, qui était nul en flirt. Pour le séduire, il avait pratiquement fallu que je l’emmène de force à un bal de promo en lui administrant un punch assaisonné de GHB, la drogue du viol), qu’ils parvinrent enfin à se procurer leurs quinze centimètres de fémur de bœuf ». Et oui, tout ça pour ça!

Je suis rarement critique sur le plan de la forme, mais là c’est trop et j’abandonne. J’ai vraiment peine à croire que quelqu’un se soit réellement donné la peine de relire la traduction française et de l’approuver avant qu’elle ne soit publiée. L’idée du roman me semble toujours aussi intéressante, mais je ne peux pas dire que j’ai vraiment réussi à la cerner au cours des 90 premières pages. En fait, j’ai souvent eu l’impression que l’auteure voulait nous dire trop de choses en même temps, qu’elle ne réussissait pas vraiment à structurer ses idées et donc qu’elle s’éparpillait dans toutes les directions en espérant peut-être que le lecteur la suive et s’amuse de toutes ces digressions… Ce qui n’a pas vraiment été mon cas.

J’avais choisi ce livre parce que j’ai cru qu’il pourrait contraster avec mes lectures obligatoires qui demandent beaucoup de concentration, mais ce que je retiens de cette histoire est que je devrai dorénavant apprendre à me méfier des couvertures roses…

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Les éditions

  • Julie & Julia [Texte imprimé], sexe, blog et boeuf bourguignon Julie Powell traduit de l'anglais (américain) par Claudine Richetin
    de Powell, Julie Richetin, Claudine (Traducteur)
    Seuil
    ISBN : 9782020917858 ; 20,20 € ; 07/05/2008 ; 343 p. ; Broché
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L’Art de la Rigolade !!!

8 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 12 octobre 2011

Désolée Gabri mais ma critique diffère vraiment de la vôtre.
Même si le titre de ce livre est vraiment pourri je l’avoue, je me suis vraiment bien marrée à la lecture de ce livre. Au départ, les similitudes de couverture avec le Journal de Bridget Jones m’avaient frappée mais on prend malgré tout conscience que les temps ont changé. En effet maintenant on ne s’épanche plus dans son journal intime comme Bridget Jones, mais dans son blog et tout le monde peut s’approprier vos pensées les plus secrètes … à notre plus grand plaisir en ce qui concerne le projet incroyable de Julie Powell !
Ainsi cette secrétaire qui travaille dans une agence gouvernementale (où elle s’ennuie ferme …) prend un jour la décision de faire toutes les recettes (524 au total …) de L’Art de la Cuisine Française en un an pour essayer de donner un sens à sa vie. Dans son minuscule appartement de banlieue New-Yorkais, nous la voyons s’écheveler à réaliser les recettes hyper caloriques de la grande Prêtresse de la Cuisine Julia Child, très connue aux Etats-Unis mais dont je n’avais jamais entendu parler. La réalisation de toutes ces recettes l’amèneront à la patience et à une remise en question permanente.
Certains passages du livre sont vraiment à se tordre de rire : la torture des homards par exemple où l’héroïne a l’impression de se transformer en serial killer de homards, le chapitre sur les abats et certaines préparations de recettes qui tournent au cauchemar !!!
Même moi qui aime cuisiner et qui me débrouille relativement bien dans une cuisine, jamais au grand Dieu jamais, je n’aurai entrepris un tel projet. De plus, les recettes décrites, outre le fait, qu’elles soient horriblement grasses et lourdes, semblent toutes très compliquées. La cuisine reste avant tout pour moi un plaisir : plaisir des sens, plaisir de la découverte, plaisir du partage mais aussi et surtout plaisir de la simplicité.
Cependant et malgré le talent de Julie Powell à nous faire rire il y a quelques passages qui sont très brouillons – ou alors peut-être est-ce dû au fait qu’au départ elle transpose son blog dans son livre. De plus, les lettres ou les passages de la vie de Julia Child arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe et j’aurai préféré que ces passages soient davantage structurés et intégrés au reste du roman.
Mais pour finir, je dirai qu'à l’heure où on nous rabat sans arrêt les oreilles avec la crise, ce livre semble un excellent remède contre la morosité. Alors encore merci à Julie Powell d’avoir un jour entrepris le projet Julie & Julia et de nous avoir livré ce récit autobiographique rempli d’autodérision, tour à tour drôle, grave ou déjanté.

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