Soleil, devant de Eric Brucher
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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Soleil, devant : le rêve oriental d’Eric Brucher
Allan. Dans mes souvenirs d’enfance, c’est le prénom d’Allan Thomson, le méchant lieutenant du capitaine Haddock qui deviendra le bras droit de Rastapopoulos. Dans le roman d’Eric Brucher, c’est le héros. Un héros à la Tintin, un Tintin mâtiné d’Indiana Jones, avec des traversées clandestines, des ruelles mal famées comme dans "Le crabe aux pinces d’or", des soleils qui boucanent le peau, des moussons qui pourrissent le cerveau. Oui, "Soleil, devant", c’est un peu un roman d’aventures.
Allan, ça sonne américain, aussi, et le héros roule sa bosse sur toutes les mers, sur toutes les pistes, façon Jack Kerouac, dans une pérégrination qui n’est pas sans rappeler l’"Odyssée". Ulysse, oui, un Ulysse étudiant en lettres qui jamais ne retrouverait le chemin d’Ithaque. Un Ulysse que n’attendrait nulle Pénélope mais qui se saoulerait d’amour dans les bras serpentins de quelques orientales Circé. Un Ulysse d’abord poète, aventurier ensuite, un peu comme un Rimbaud dont il hériterait aussi de la tumeur au genou. Oui, "Soleil, devant", c’est un peu un road-movie.
Allan, ça résonne un peu comme Allah. Comme l’alpha qui ouvre l’alphabet. Comme un début, une initiale. Car si Allan marche, ce n’est pas seulement pour fuir une vie qui semble se dérober. S’il suit sa route, c’est, comme le Nerval d’"Aurélia", « vers l’Orient ». Vers le soleil levant, toujours. Afrique du Nord, Arabie, Extrême-Orient, Hawai, Los Angeles. Un tour du monde, ou presque. Un tour du monde où il s’ouvrira tour à tour à l’Islam, au soufisme, avant de trouver un ancrage, peut-être, dans le coussin rond du zen. Découvrant auprès de maître Tajima que ce qu’il a cherché au bout du monde, c’est peut-être simplement au cœur de lui-même qu’il pourrait le trouver, comme dans un récit de Paolo Coelho. Oui, Soleil, devant, c’est un peu un roman initiatique.
Bref, "Soleil, devant", c’est un peu un roman d’aventures, un peu un road-movie, un peu un roman initiatique. C’est, en résumé, un livre qui réunit tous les ingrédients, comme l’écrit la quatrième de couverture, pour « un premier roman aussi réussi qu’ambitieux ». "Soleil, devant", le premier roman d’Eric Brucher, aux éditions Luce Wilquin.
Les éditions
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Soleil, devant de Eric Brucher
de Brucher, Eric
Luce Wilquin / Sméraldine
ISBN : 9782882533951 ; 5,98 € ; 08/09/2009 ; 234 p. ; Broché
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Invitation à l'Eveil
Critique de Bafie (, Inscrite le 19 juillet 2004, 62 ans) - 21 septembre 2014
J’avais déjà découvert Eric Brucher avec Colombe et sa lecture m’avait comblée et voilà aujourd’hui que je termine « Soleil, devant », son 1er roman.
Ce livre c’est l’histoire d’un mouvement, d’une fuite, Allan indécis, insatisfait se fuit et se cherche en même temps, fuites et errances l’amènent à faire le tour du monde….et le conduiront face à lui-même et à sa lumière.
J’ai lu ce roman comme un récit de quête, comme un roman initiatique, comme une invitation au voyage intérieur.
Eric Brucher excelle à exprimer ce que l’humain porte en lui : la lumière dans « Soleil, devant », l’oiseau dans la poitrine de « Colombe »
Laissez-vous prendre par les mots et partez à la rencontre de l’Etre humain qui sommeille en chacun de nous.
Soleil, devant... A la recherche de la Lumière
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 30 novembre 2009
Eric Brucher enseigne le Français et la philosophie dans le secondaire. Son premier roman Soleil, devant fait partie de la sélection du Prix Première RTBF radio et de la présélection du 23ème Festival du Premier Roman de Chambéry.
Le jeune Allan se positionne difficilement par rapport à son frère, aux autres qu’il côtoie. Plutôt poète, le monde lui paraît hostile. Il doit accomplir son service militaire qu’il rejette mais se retrouve sur le Jean Bart où la mer apaise quelque peu son désordre intérieur. Lors d’une escale, tout bascule, il ne dépend plus que de lui-même, il souffre mais il commence alors son périple intérieur et dans le monde, réminiscence d’Ulysse qu’il a étudié dans sa vie « avant ». Autant d’avancées qui lui permettent de rencontrer des personnes qui lui forgent sa destinée. Ouverture et plénitude dans le désert, solitude en osmose avec l’environnement.
L’auteur mène le lecteur dans les dédales de la philosophie et le renvoie à sa destinée. La longue marche du héros est en concordance avec son cheminement initiatique et en adéquation avec la façon d’écrire de l’auteur : énumérations, des phrases en longues périodes.
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