L'araigne de Henri Troyat
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Henri Troyat est un grand écrivain
"1938. Un appartement bourgeois, place des Vosges. Gérard Fonsèque y vit avec sa mère et ses trois soeurs. Jeune homme maladif, il reste confiné dans sa chambre où il compte écrire un essai philosophique qui, bien sûr, sera le chef-d'oeuvre du siècle...
En fait, il se complaît dans un délire hypocondriaque et exerce une subtile tyrannie sur ces quatre femmes qui sont tout son univers. "
Voici un extrait du résumé proposé au verso de ce livre. Lorsqu'on parle de Troyat, on cite en premier la neige en deuil et les biographies qu'il a écrites. On oublie souvent ses premiers romans dont le chef d'oeuvre est l'araigne. Dans ce livre comme dans beaucoup d'autres (le vivier, faux jour, le bruit solitaire du coeur, toute ma vie sera mensonge, le mort saisit le vif, la tête sur les épaules ...), Troyat nous décrit des drames et des joies, la vie de personnages forts, rééls. En lisant ses livres, on n'observe pas "de loin" le destin de ses personnages mais on vit réellement leurs émotions, on traverse les mêmes épreuves.
Troyat a écrit également toute une série de livres et de sagas sur la Russie, ils sont plus "romanesques" et possèdent une dimension historique pour la plupart (chute du tsar, campagne de Russie de napoléon ...), mais on retrouve également les qualités précitées dans ceux-ci. (avec un faible pour la série des héritiers de l'avenir : le cahier, 101 coups de canon, l'éléphant blanc)
Troyat possède un talent immense pour nous décrire la vie, c'est ce qui fait la qualité de ses livres. Et ceux qui encensent Zola, Balzac et ne reconnaissent pas Troyat sont des idiots car souvent leurs propos est le même, témoigner de la complexité humaine et de leur temps.
Les éditions
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L'Araignee de Henri Troyat
de Troyat, Henri
J'ai lu
ISBN : 9782290049105 ; 6,20 € ; 04/01/1999 ; 250 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (5)
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Le raté magnifique
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 30 juillet 2021
C'est étonnant qu'un tel roman, gros succès de librairie et Prix Goncourt en 38 n'ait jamais été adapté au cinéma. Les romans goncourtisés l'étaient, souvent, dans les années qui suivaient leur parution, et on va dire que quelques années plus tard, on avait autre chose à faire qu'à tourner des films, mais quand même...
Premier roman que je lis de Troyat, et j'ai absolument adoré, j'ai dévoré ce roman en à peine deux heures. Peut-être pas du niveau de Zola, évidemment, mais c'est dans la même veine naturaliste, quelque part.
La solitude de Gérard
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 31 octobre 2015
Très bon roman de Troyat exprimant toute la souffrance de ces êtres qu’on dit inadaptés finissant la plupart du temps dans la solitude la plus complète pour avoir refusé de partager les petites joies de la vie simple. Détestant les autres, ils ont pourtant excessivement besoin d’eux et agissent en sourdine afin de parvenir à leurs fins sans se soucier du mal qu’ils leur causent.
Toujours agréable à lire, Troyat demeure une valeur sûre bien que parfois, il soit légèrement ennuyeux mais si peu…
Une atmosphère étouffante !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 18 novembre 2011
J' avais lu ce livre il y a longtemps et ai eu envie de le relire : les années ne l'ont pas fait vieillir : c'est l'histoire intemporelle d'un être, égoïste, persuadé de sa supériorité intellectuelle et qui en a persuadé l'aréopage féminin que constitue sa famille : mère et soeurs et son seul véritable horizon.
Cet être cache, surtout à lui même, ses faiblesses et sa peur de vivre ! Et puisqu'il ne peut vivre, les autres n'y ont pas droit donc la majeure partie de sa réalité de vie (outre soigner ses éternelles maladies) réside dans une surveillance assidue de ces 4 femmes qui se doivent de lui appartenir : n'ayant aucun penchant incestueux, c'est leur capacité à être heureuses sans lui, qu'il examine au scalpel, et avec machiavélisme, pour mieux la détruire !
Ce personnage est antipathique-voire répugnant- à souhait, les femmes sont tout simplement des êtres humains avec leurs beautés et leurs faiblesses !
Tout le monde en sort meurtri.
Le climat de chambre fermée, non aérée (attention aux microbes !) reflète le cerveau de cet homme ! On y étouffe et cette dualité atmosphérique et mentale, magnifiquement retranscrite, fait le génie de cet ouvrage !
Pour moi, c'est une oeuvre maitresse et une superbe analyse de l'Humain (sans chercher de comparaison avec un autre auteur) elle existe et ne peut laisser indifférent !
Pas aussi grand que Zola, mais ...
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 25 janvier 2002
Pour ce qui est de Balzac, je connais un peu moins (seulement Eugénie Grandet et le colonel Chabert), mais j'aime moins...
Un bon livre.
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 2 janvier 2002
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