Dieu et moi de Jacqueline Harpman
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Dieu est moi
Amélie Nothomb. Dès les premières pages de la nouvelle de Jacqueline Harpman, « Dieu et moi », on songe à Amélie Nothomb. Aux livres les plus agaçants de la série & de mon point de vue & c’est-à-dire ceux où le dialogue domine, comme « Les combustibles », « Péplum » ou « Cosmétique de l'ennemi ».
Et puis, au fil des pages, même si l'impression persiste, on se dit… que c'est plutôt mieux. On se rend compte que, si les lieux communs ne sont pas absents de ces pages (Harpman s'en rend compte elle-même : « Mon hallucination va bientôt m'embêter, elle prend un redoutable parfum de lieu commun. »), la lecture en est pourtant bien agréable. « Je mourus par un bel après-midi d’automne, m'épargnant ainsi l'hiver que j'ai toujours détesté. » Nous sommes en 2019. Jacqueline Harpman est morte. Son âme se détache de son corps : elle rencontre Dieu. S’ensuit un succulent débat contradictoire entre l'athée indécrottable et le Créateur. Mais… est-ce bien Lui ? Ne serait-ce pas un fantasme bien freudien né de l’inconscient de la vieille dame plus psychanalyste que jamais ? Telle est la question. Dieu apparaît sous les traits immortalisés par Michel Ange au plafond de la Sixtine, mais entièrement nu, ce qui l'oblige à se promener précédé d’angelots jetant un voile pudique sur. ce qu’un accident dévoilera furtivement, page 43 : « Dieu était incontestablement et vigoureusement masculin. Duos habet et bene pendentes. » Comment Dieu convaincra-t-il Jacqueline Harpman de son existence autre que fantasmatique ? En lui procurant une rafale d'orgasmes ? En lui rendant les problèmes de physique quantique aussi simples à réussir qu’une sauce béarnaise ? Pour le savoir, il vous reste à parcourir ce petit livre où Harpman se dévoile avec humour et irrévérence : « En somme, vous êtes aussi vaniteux qu’un écrivain ? En vous inventant, je n’ai inventé que mon double ? » « - Je suis Moi, dit-il en faisant sonner la majuscule. - J’en ai autant à votre service. » Une toute petite modification au titre, et nous obtenons « Dieu est moi ». Après tout, pourquoi pas ? Amélie Nothomb aussi a toujours voulu être Dieu…
Les éditions
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Dieu et moi de Jacqueline Harpman
de Harpman, Jacqueline
Éd. Mille et une nuits
ISBN : 9782842055462 ; 12,00 € ; 17/01/2001 ; 92 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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Insipide et agaçant
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 30 janvier 2009
Bon, c’est assez amusant mais j’ai trouvé que le sujet manquait cruellement d’originalité et les dialogues entre les deux protagonistes me sont vite apparus insipides et même agaçants. Jacqueline Harpman est psychanalyste alors je m'attendais à plus de profondeur et d’analyse mais elle reste obstinément en surface et ne fait qu’essayer d’être drôle avec des clichés et des lieux communs sans vraiment nous offrir une réflexion qui se tienne et qui pourrait être intéressante. Non, ce livre ne m’a pas plu, je l’ai refermé avec soulagement tant il m’a irritée.
J'ai adoré
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 26 septembre 2005
Je me suis directement entré dans le personnage de la narratrice et ses relations avec son Dieu m'ont beaucoup plu, beaucoup fait rire, beaucoup attendri, et même un peu fait réfléchir!
Raté !
Critique de Léonce_laplanche (Périgueux, Inscrit le 22 octobre 2004, 88 ans) - 14 novembre 2004
Médiocre ! Il n’y a pas grand chose à sauver de tout cela !
Petit essai dans le style « M’as-tu vu » , le bilan est « hélas oui, lu, vu et su ! »
L'auteur se donne le beau rôle, concèdent quelques petits défauts, et s'accordant de grandes qualités.
Ce ne sont pas les quelques jeux de mots faciles ( quand on est devenu âme il est difficile de hausser les épaules ou de faire une crise de nerf !) qui sauvent le livre.
Superbe critique
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 4 janvier 2002
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