Yogourt et Yoga de Gabriel Matzneff

Yogourt et Yoga de Gabriel Matzneff

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Dirlandaise, le 19 septembre 2009 (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (56 148ème position).
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Chroniques de la vie parisienne et d'ailleurs

Gabriel Matzneff est un écrivain français d’origine russe, sa famille ayant émigré en France après la Révolution de 1917, dixit Wikipédia. Il a fait des études en Lettres Classiques à la Sorbonne donc il écrit d’une façon tout à fait charmante et recherchée.

Ce livre est une anthologie d'articles écrits pour des revues dont « Combat » entre les années 1962 et 2003. M. Matzneff exprime son opinion sur les différents sujets à l’ordre du jour. C’est très varié et cela concerne surtout la politique, la religion, les mœurs, l’art de vivre, la censure dans la presse et chez les éditeurs enfin bref, tous les sujets qui retiennent l’attention de l’auteur et le font réagir. Certains articles sont sérieux mais d’autres sont tout à fait réjouissants entre autres celui intitulé « Le beau voyage » relatant un périple de six jours entrepris par De Gaulle dans quelques régions françaises en 1963. L’auteur se moque gentiment… du chef d’État et manie l’humour et la dérision avec un art consommé. D’autres articles se montrent incisifs tels celui sur les différences de pensées, de doctrines et d’actions concrètes entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique. Au sujet de la spiritualité, M. Matzneff m’a étonnée en exprimant des pensées tout à fait en accord avec les miennes tel le fait que les Occidentaux ne voient en l’Église catholique que des règles de vie rigides et se tournent de plus en plus vers la spiritualité orientale pour une recherche de vie meilleure. M. Matzneff s’exprime aussi sur la question du célibat des prêtres dans l’Église catholique et démontre l’absurdité d’une telle obligation en s’appuyant sur des faits historiques. Un très beau texte écrit en 1968 intitulé « L’astre fangeux » commente l'affirmation selon laquelle les astronautes américains auraient tué la poésie et le mystère de notre lune bien-aimée. Dans un autre article, « Supervacuus senatus » M. Matzneff s’attaque au Sénat d’une façon tout à fait pertinente et réjouissante.

Enfin, ce sont des dénonciations d’injustices, des cris du cœur, des moqueries, des confidences et des appels au peuple que M. Matzneff nous offre dans ce recueil fort agréable à lire pour l’érudition et l’élévation d’esprit. Un écrivain que je découvre et que j’apprécie malgré quelques problèmes de mœurs qui ne m’intéressent pas et que je ne me sens pas en mesure de juger et encore moins de condamner. D’autres s’y emploient avec acharnement mais je trouve réducteur de focaliser sur ce seul aspect de la personnalité d’un homme fort sympathique et dont les écrits primesautiers et très spirituels m’ont réjouie et surtout instruite sur plusieurs sujets d’importance en Europe et aussi ailleurs. À lire donc sans retenue… n’est-ce pas M. Matzneff ?

« En France, l’Église catholique a contre elle sa richesse et des siècles d’alliance avec le pouvoir ; l’Église orthodoxe, elle, est une Église pauvre, humble, libre, et se trouve de plain-pied avec le petit peuple, avec la masse des humiliés et des offensés. Les orthodoxes de France n’ont pas de mal à entrer dans le monde des pauvres, car ce monde est le leur. »

« Le public peut et doit lire les nouveautés, ne serait-ce que pour nous permettre de toucher nos droits d’auteur ; mais l’écrivain, lui, ne doit lire que les maîtres, qui seuls sont pour lui des éducateurs. Surtout, un écrivain ne doit pas trop lire, car lire, Schopenhauer l’a noté avant moi, c’est penser avec la tête d’un autre. »

« Qu’une censure gouvernementale s’exerçât contre ce qui incite le public à la sottise, à la vulgarité, à la laideur et à la haine, je n’y verrais pas d’inconvénients. Au contraire, j’y applaudirais. Malheureusement, une telle censure n’existe pas et n’existera sans doute jamais, car si les gouvernements se mettaient à censurer la bêtise, ils passeraient le meilleur de leur temps à se censurer eux-mêmes. »

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Roger, encore un muscadet !!!

1 étoiles

Critique de Le rat des champs (, Inscrit le 12 juillet 2005, 74 ans) - 20 septembre 2009

Ce livre, que j'ai lu en partie, est une compilation digne du café du commerce. "Monsieur" Matzneff pense qu'attaquer l'Irak n'était pas sympa de la part des Américains. Il a remarqué que les églises catholiques se vident, alors que les jeunes Européens sont attirés par le bouddhisme, mon Dieu que c'est futé !!! Les prêtres orthodoxes sont plus beaux et plus barbus, plus gentils, plus pauvres, mais plus entourés d'icônes dorées, on s'en doutait déjà.

Il trouve que les prêtres devraient se marier, et on peut le comprendre au vu des nombreux scandales pédophiles qui impliquent des prêtres des deux côtés de l'Atlantique. Marions-les donc, ça fera plus d'enfants disponibles pour les appétits salaces de l'auteur, pédophile notoire.

Trop drôle, sa référence à Schopenhauer pour affirmer que lire, c'est penser avec la tête d'un autre! Certes, la formule est élégante, mais creuse, si creuse! Que veut-il donc démontrer? Qu'il est cultivé et qu'il a lu de grands auteurs? Qu'il pense avec la tête de Schopenhauer? Le pauvre n'est même plus là pour répondre vertement à ces cuistreries! Ou alors, que ses lecteurs pensent avec sa tête à lui? C'est probablement le cas, d'ailleurs quand on lit la critique principale. Pas grave, ça se soigne. Enfin, j'espère.

Lui ne lit que des Maîtres (avec une majuscule, SVP) , et sûrement pas Dan Brown qui est juste bon pour la populace qu'il méprise. D'ailleurs, boycotter Dan Brown et même San Antonio fait partie de son devoir de membre de l'élite intellectuelle française. Pour Dan Brown, je lui donne raison, mais peut-être écrirait-il de meilleurs livres s'il lisait San Antonio, cette opinion n'engageant que moi. Il a une mission, "Monsieur" Matzneff, c'est de remplir nos crânes vides de son érudition sans faille. D'ailleurs il adopte la position du missionnaire quand il viole des enfants. C'est pas une preuve, ça?

Ce type est bouffi de prétention mais ses propos ne sont pas plus originaux que ceux de ma concierge, qui est une sage méconnue. D'ailleurs elle écrit elle aussi.

Au total ce livre est un ramassis de lieux communs assenés tout de même, il faut le reconnaître, avec une plume élégante, et même parfois avec humour, mais est-ce suffisant pour faire de la littérature?

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