La soeur qui portait des fleurs de Natsuki Ikezawa

La soeur qui portait des fleurs de Natsuki Ikezawa
( Hana o hakobu imooto)

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

Critiqué par Elya, le 1 septembre 2009 (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 3 677 

L'histoire de la Terre ?

Comme beaucoup d’écrivains japonais (je pense aux Haruki Murakami notamment), Natsuki est passionné par la civilisation grecque et a un grand nombre de connaissances scientifiques.

Ces deux aspects de sa personnalité ne se ressentent pas du tout dans La soeur qui portait des fleurs.

L’histoire commence agréablement par le récit de la vie d’une jeune japonaise à Paris. Les descriptions de la ville et des ressentiments de l’étrangère face à la capitale mais aussi aux particularités des autochtones sonnent bien. Et puis ce récit s’interrompt pour laisser place à un narrateur qui s’adresse au lecteur, ou plutôt qui emploie (et emploiera jusqu’à la fin du livre) le pronom “tu”. Procédé littéraire afin d’inviter le lecteur à se rapprocher de l’histoire et de ses personnages, c’est réussi. Le roman sera construit comme un cycle géoclimatique : une alternance de périodes interglaciaires (plus courtes, apportant un peu de chaleur, d’espoir, qui illustrent les pensées et les aventures de la jeune fille) et de périodes glaciaires (cruellement froides, dont on ne voit pas la fin, et à l’intérieur de laquelle la vie peut difficilement s’installer).

Ce qui relie les deux personnages ? Ce sont un frère et une soeur cadette, 5 ans les séparent, mais ce n’est pas tout. Le premier est peintre de renom mais aussi toxico, la seconde interprète, vadrouillant un peu partout dans le monde. Le premier se verra condamné pour détention et vente de drogue tandis que la seconde fera tout pour sauver son frère, malgré les difficultés, qui sont particulières puisque le frère était à Bali au moment de son arrestation, et qu’en Indonésie, la justice est très dure envers les étrangers.

Mais je n’ai pas eu vraiment d’attrait pour ce combat de la soeur pour son frère, qui est le thème essentiel du roman. Ce que j’ai préféré, c’est comment la passion du garçon pour la peinture était retranscrite, à la fois grâce à ses rencontres, mais aussi ses oeuvres, ses techniques. Je ne suis vraiment pas une passionnée de peinture, mais j’ai vraiment apprécié ces passages où à travers l’intérêt que porte un peintre pour son tableau se ressent au travers des mots.

Les paysages ont l’air d’être magnifiques aux alentours de Bali, et les gens aussi. C’est ce qu’il y a de plus beau dans ce livre.

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