La Belle dormit cent ans de Gunnar Staalesen
( Tornerose sov i hundre år)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Troisième épisode Varg Veum
« La Belle dormit cent ans » serait le troisième épisode des enquêtes de Varg Veum, privé norvégien de Bergen, un privé à la Burma, bohême, atypique et marqué par son passé.
Il doit y avoir une influence nordique spécifique. Gunnar Staalesen a à voir avec Henning Mankell, indéniablement, et le Jo Nesbo lu récemment (« L’étoile du diable »), norvégien lui aussi, m’avait furieusement évoqué Gunnar Staalesen. Filière scandinave donc.
Varg Veum a des méthodes peu orthodoxes – tendance Burma, déjà dit – et met tout en œuvre dans cet épisode pour retrouver Lisa, une jeune fille de seize ans, qui a disparu. Ca lui rappelle en effet son passé d’éducateur où il avait été amené « à sortir du cadre » pour punir un souteneur prostituant une jeune fille, déjà. D’ailleurs notre roman commence de la même manière ; Varg Veum se rend dans le quartier chaud de Copenhague où il a de bonnes raisons de penser qu’il va y retrouver Lisa. Et de fait … et dans quelles circonstances … le plus vieux « métier » du monde est un euphémisme qui traduit mal le sordide de la situation. Gunnar Staalesen s’en charge pour recadrer les choses. Beau début de roman :
« Quelqu’un gémissait bruyamment derrière la porte, que j’enfonçai d’un coup de pied. Elle était étendue sur le lit, et elle était nue. Un homme d’âge mûr était couché sur elle, la chemise et la veste ouvertes, et le pantalon baissé sur les genoux. Il faisait un effort qui semblait vain pour s’introduire en elle.
Ils sursautèrent tous les deux quand la porte claqua contre le mur. Il était violet, elle était livide. Il tenta de dire quelque chose, elle ne fit qu’ouvrir la bouche. Je refermai sèchement la porte derrière moi.
Quatre ans plus tôt, j’étais entré dans une chambre semblable, où j’avais trouvé un couple dans des circonstances à peu près identiques. A l’époque, c’est tout juste si le type avait survécu. Mais il s’agissait aussi d’une fille que je connaissais très bien. Aujourd’hui, il ne s’agissait que d’un visage sur une photo que j’avais en poche, et l’homme était une ombre échappée d’un quotidien ordinaire. »
La suite sera plus compliquée ; imbroglios familiaux, amicaux, interférences de deux familles qui auraient pu n’être que voisines … Il y aura le meurtre d’un adolescent. Des relations de voisinage dignes d’une tragédie grecque …
Et toujours Bergen, cette grosse ville côtière, pour cadre. Gunnar Staalesen est fidèle.
Les éditions
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La belle dormit cent ans [Texte imprimé] Gunnar Staalesen trad. du norvégien par Elisabeth Tangen et Alexis Fouillet
de Staalesen, Gunnar Tangen, Elisabeth (Traducteur) Fouillet, Alex (Traducteur)
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070310951 ; 9,20 € ; 10/02/2005 ; 387 p. ; Poche
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Détective privé nordique
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 29 octobre 2011
L’intrigue ne se dénoue que dans les dernières pages et c’est une comptine sur la belle au bois dormant qui aiguille le détective sur la piste.
IF-1011-3799
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