Antoine assiste à l'accident de sa voiture de sa soeur. Elle était au volant, mais il se sent responsable, car il a voulu lui organiser une surprise pour ses quarante ans, étape qui l'inquiétait. Ce drame personnel fait remonter une série de souvenirs dans sa tête, fait affronter le narrateur et protagoniste à une série de mésaventures qui s'entrecroisent, quelques éclaircies venant opportunément illuminer un horizon bien morose.
Le climat de ce roman reste profondément dépressif dans sa tonalité générale. Antoine est touchant, il existe bien une certaine analyse psychologique, mais tout reste plongé dans des nimbes bien tristes et empreintes de névroses. Ce livre reste assez court, mais bien cafardeux, un peu trop à mon goût.

Sur ma liste à lire depuis le coup de cœur que j'avais eu pour Elle s'appelait Sarah, ce n'est que des années plus tard que je me suis finalement plongée dans un deuxième roman de Tatiana de Rosnay!

J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteure, sa délicatesse et les ambiances qu'elle réussit si bien à créer. Tatiana de Rosnay a définitivement une plume et pour ça, j'ai aimé la retrouver. Je me suis toutefois plongée dans ce roman en espérant aussi renouer avec le suspense et l'addiction dont je gardais le souvenir et que je m'attendais à retrouver dans Boomerang grâce aux commentaires glanés un peu partout. Je dois dire que malgré quelques parties où j'ai tourné les pages un peu plus avidement, je n'ai pas tellement retrouvé le suspense que j'espérais. Ça demeure tout de même une lecture agréable, mais sans plus.

Tatiana de Rosnay brosse ici le portrait d’Antoine, un homme bouleversé par son récent divorce et perdu dans son existence. L’histoire, qui se concentre sur sa famille et les événements survenant suite à l’accident de sa soeur, sert de prétexte pour nous exposer sa vie au travers de souvenirs égrainés tout au long du roman et présentés avec une prise de recul très intéressante. Les personnages sont, dans l’ensemble, bien construits, et l’objectif de nous faire rentrer dans l’intimité de cette famille est plutôt réussi.

Car Boomerang est avant tout un livre sur la famille, au sens large. Toutes les thématiques y sont abordées : les relations conflictuelles avec nos parents, la manière de nous libérer de leur influence, le type de parent que l’on est et que l’on souhaite devenir, avec, en toile de fond, les terribles secrets pouvant parfois gangrener une famille… Ce thème principal est accompagné d’un second, plus lourd, qui n’est autre que la mort, présente dans l’histoire à tous les niveaux et sous toutes les formes : le travail d’Angèle – la nouvelle compagne d’Antoine -, la mort de sa mère, de sa grand-mère, le suicide…

La présence constante de la mort dans chaque chapitre finit, à terme, par apporter de la lourdeur à l’histoire. D’autant plus qu’une certaine mélancolie se dégage du texte que la légèreté employée dans la narration ainsi que les dialogues, n’arrive, hélas, pas à soulager. Enfin, le texte semble, parfois, construit avec une volonté affichée de ralentir l’arrivée des révélations sans que cela ne semble apporter de réel intérêt à l’histoire. L’impression générale est ainsi d’avoir devant les yeux une histoire un peu lourde, difficile, pataude, qui peine à avancer, notamment en ce qui concerne le secret de famille.

Un point autre m’a particulièrement dérangé : Antoine nous conte l’histoire (et son histoire) avec un refus presque obsessionnel d’utiliser des locutions familiales telles que « ma mère », « mon père », ou « ma grand-mère » et s’obstine à tous les identifier par leur prénom. Je n’ai pas compris l’intérêt de la chose qui déclenche, pour moi, un double effet pervers. Le premier point est que l’on a la sensation que par ce biais, Antoine cherche à créer une distance avec eux, comme si certaines rancoeurs étaient presque trop insupportables pour qu’il puisse encore les considérer comme sa famille, ce qui est en réalité faux et aiguille très mal le lecteur. Deuxième effet néfaste : une confusion totale. Le début du livre n’est qu’un ramassis de prénoms – qui est la mère ? le père ? la soeur ? la grand-mère ? – ce qui est tout de même regrettable pour une histoire se basant justement sur la famille et ses secrets, où l’importance de bien identifier chaque personnage est cruciale.

C'est le premier livre que j'ai lu de cette auteure. J'ai été assez déçue. Espérant entrer dans les secrets de famille d'Antoine, je ne suis pourtant pas entrée dans l'intrigue. Je trouve, en effet, que certains rebondissements n'ont pas forcément d'intérêts pour le déroulement de l'histoire. Les secrets qui découlent de ces pages n'ont pas eu le suspense qu'on aurait pu attendre et les émotions d'Antoine et de sa sœur ne m'ont pas forcément touchée.
De plus, je remarque que des épisodes autour de la mort sont de plus en plus accumulés ce qui rend l'histoire un peu "morbide" pour un livre assez court comme celui ci.

Tatiana de Rosnay traite pour la énième fois son sujet de prédilection: le secret de famille... Et très sincèrement, cela me froisse de voir le même thème revenir encore et encore varié sur différentes intrigues. Plus de surprise, on ouvre un livre de cette auteure et on sait déjà ce qu'il va se passer!
Quant au style, il en va de même. Une écriture simple à la limite de la platitude qui vous séduit lors des premières lectures avant de vous ennuyer dans les suivantes. Seul petite distinction dans ce roman Tatiana de Rosnay s'attaque au thème de l'amour et les passages sont plutôt bien écrits, sans chichi ni voyeurisme.
L'intrigue, elle ne m'a pas totalement séduite. Le thème central du secret m'a paru insipide. Le protagoniste, lui, m'a davantage émue. C'est le point fort de cet ouvrage, un homme simple et en crise auquel le lecteur peut facilement s'identifier. Certains passages sont même très émouvants et on est rapidement transporté dans l'intrigue.
Dernier petit bémol, le dénouement! Comme d'habitude, l'auteure nous laisse dans le flou, l'inconnu, l'intrigue reste en suspens. Autant ce choix littéraire peut avoir un énorme impact comme dans son roman "La mémoire des murs" où cela m'avait coupé le souffle, autant là c'est plat à la limite de la mièvrerie. "Peu importe la suite, j'ai appris à aimer la vie" et bla-bla-bla, on aurait envie de mieux.
Pour résumer, je trouve dommage que tant d'auteurs deviennent des produits marketing: ça marche une fois, on reprend les mêmes ingrédients, on mélange la sauce et... tandam! Des sous en plus mais une lecture sans profondeur et vite oubliée! Bon c'est quand même un bon roman et vous pourrez être sûr de passer un agréable moment de lecture mais le style de l'auteure pourrait faire promettre tellement mieux...

Bon roman.
Suite à un accident de voiture , un frère et une soeur se souviennent de leur mère décédée dans les années 70.
C'est pas speed, mais j'ai bien aimé.
Souvenir de bord de mer.
L’homosexualité féminine dans les années 70, sujet tabou à cette époque.....
A lire pour passer un bon moment de lecture (c'est quand même parfois dur, accident de voiture, thanatopracteur, cancer.......)

Il est assez difficile de faire une critique sur ce livre car je l’avoue j’ai un avis assez mitigé. On alterne entre des passages touchants et des passages un peu confus qui n’apportent rien à l’histoire (comme le personnage de Pauline, le retour des funérailles avec le convoi de viscères renversées…). De plus j’ai trouvé que la fin faisait très cliché … Je trouve que le Prix des Lecteurs 2010 c’est un peu trop pour ce roman inégal. J’avais adoré Elle s’appelait Sarah du même auteur et j’avoue que j’ai été déçue par celui là.

Personnellement, j'ai adoré, et dévoré ce livre. J'ai trouvé les personnages attachants, et ressenti une sorte de proximité avec eux.

Je me suis laissée emporter par cette histoire, avec toujours l'envie d'en savoir plus...

C'est un livre magnifiquement bien écrit, et qui se lit facilement ; et je le recommande.

Je n'ai ni aimé ni détesté ce livre. Je dirais que c'est un roman de gare un minimum sympathique en attendant le bus, ou dans la salle d'attente chez le médecin... Le style d'écriture est fade, l'histoire aussi, les personnages ne sont pas particulièrement attachants. Certains passages transpirent la niaiserie. La seule chose qui fait que je ne mets pas une très mauvaise note à ce livre c'est le "secret de famille".

j'ai trouvé les personnages très attachants, l'histoire plutôt simple, mais ça se lit très facilement.
On passe un très bon moment.

« Boomerang »
roman de Tatiana de Rosnay
collection le vivre de poche
376 pages
6,95 €
avril 2010

Le baiser de la vie

Chacun d'entre nous est le produit de son histoire personnelle : de son enfance et des influences exercées par son environnement.
Il peut arriver qu'à un certain âge l'homme tire un bilan de son existence et choisisse une nouvelle route... C'est un peu ce qui arrive à Antoine qui à 40 ans passé, se retrouve seul, divorcé, avec un métier qu'il subit.
Antoine avait tout oublié ou presque sans refermer définitivement ses vieilles blessures comme le décès accidentel de sa mère au moment où lui même n'était pas encore entré dans l'adolescence...
Alors que sa soeur allait lui relever un secret, c'est l'accident de voiture qui survient avec le séjour à l'hôpital, l'inquiétude sur la guérison de sa cadette.
Antoine sent l'importance, pour lui, de ce secret de famille qui semble tourner autour de sa mère, de sa rupture d'anévrisme... Cette « énigme » n'expliquerait-elle pas l'attitude froide et distante de son père et les difficultés qu'il a rencontrées lui-même avec ses enfants?
Quand sa mère est morte, personne ne l'a réconforté, son père a arrêté de lui exprimer de la tendresse et même du soutien...
L'oubli semblait s'installer avec un effacement de la mémoire, les photographies de la défunte ont disparu des murs... S'agit-il seulement d'une volonté de la nouvelle femme de son père?
Antoine s'interroge sur le passé en remettant en cause son « fonctionnement » vis à vis de ses propres enfants :
« Sommes-nous condamnés à être façonnés par notre enfance, ses blessures, ses secrets, ses souffrances cachées ? »
La résilience est-elle possible pour un adulte déjà mûr ? Qui peut faire fonction de tuteur de résilience?
L'auteure réussit à traiter un sujet délicat et sérieux en nous entraînant dans une histoire émouvante qui se transforme parfois en suspense....
Comme pour son roman à succès « Elle s'appelait Sarah », Tatiana de Rosnay manie toutes les ficelles du métier d'écrivain de talent.
Personne n'échappe à ses rets puissants et le lecteur en arrive à réduire les pauses afin de connaître au plus vite ce secret de famille aux conséquences si lourdes

Jean-François Chalot

J'ai lu ce livre il y a trois mois et... Je ne me souviens de rien ! Même sur le moment j'ai eu une sensation de vide en le lisant, mais pour autant ce n'était pas désagréable.

Ce livre a bénéficié d'une bonne exposition, il était en tête de gondole des librairies et l'auteur semble avoir le vent en poupe ces derniers temps, je me suis dit : pourquoi pas!
Et j'ai été déçu! Alors ce n'est pas trop mal écrit, mais que d'invraisemblances, de sentiments pompeux pour pas grand chose et une intrigue faiblarde montée en épingle!
La soeur d'Antoine a un accident de voiture juste au moment où elle s'apprête à révéler un secret capital (tu parles!) à son frère sur leur mère décédée quelques années auparavant! Quelle crédibilité!
Et le reste est du même acabit. 376 pages pour ne pas dire grand chose, 100 pages à peine auraient suffi! C'est long et plutôt ennuyeux.

Antoine emmène sa sœur passer le week-end sur le lieu de vacances où ils se rendaient en famille lorsqu'ils étaient enfants. Cela va réveiller en eux des souvenirs et une soif de savoir sur leur mère, décédée très jeune et dont ils ne connaissent presque rien. Ils vont alors découvrir ce passé insoupçonné, enseveli sous des secrets de famille.

Les découvertes au sujet de Clarisse - c'est comme cela qu'ils nomment leur mère entre eux - vont permettre de révéler leur personnalité, d'aller de l'avant dans leur propre vie.

Dommage qu'il y ait une contradiction - certes franchement anecdotique mais quand même : l'antériorité de la rencontre de l'ex-femme d'Antoine appartient tantôt à Antoine, tantôt à sa soeur...

Je l'ai dévoré ce livre, je me suis laissée porter au rythme de la marée sur le passage du Goix. Une histoire totalement vraisemblable et remarquablement racontée. Je suis complètement en phase avec la critique de Flo29, sans dénigrement aucun, ce livre est un très bon livre de vacances.

J'ai personnellement plutôt aimé cet ouvrage, l'histoire d'Antoine m'a transportée, ça m'a fait réfléchir sur certains sujets difficiles: la mort, l'amour sans la vie à deux, l'homosexualité... J'ai aimé les personnages qui se cherchent à travers leur passé. Certes, ça n'est peut-être pas le livre du siècle, mais c'est assez bien mené.
Par contre, on devine assez vite les secrets, il faut surtout le lire pour apprécier les questionnements du personnages principal.
Un livre pour les vacances, même si le sujet n'est pas léger.