L'inimitable Jeeves de Pelham Grenville Wodehouse

L'inimitable Jeeves de Pelham Grenville Wodehouse
( The inimitable Jeeves)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par CC.RIDER, le 1 août 2009 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (26 707ème position).
Visites : 4 156 

Un livre d'une très grande drôlerie

Bertie Wooster, jeune privilégié de la gentry britannique, qui n’aime rien tant que d’aller à son club et de vivre une paisible vie de gentleman rentier se retrouve à devoir perpétuellement démêler toutes sortes de sacs de nœuds que lui procurent ses amis. Bingo Little, son ami d’enfance n’arrête pas de tomber amoureux de toutes les filles qu’il rencontre, sa tante veut le marier à n’importe quel prix et ses deux cousins tombent amoureux de la même fille sans oublier de tremper dans une affaire de vol et de recel. Avec son bon caractère, sa naïveté et sa fraicheur d’âme, Bertie pourrait se retrouver embarquer dans de sales histoires. Mais heureusement pour lui, son butler (majordome, valet de chambre), Jeeves qui est un authentique prince de la débrouille et un diplomate hors pair, arrive toujours à sortir d’affaire tout le monde grâce à des tours de passe-passe plus ou moins limites.
Ce livre d’une très grande drôlerie n’est pas vraiment un roman mais plutôt une suite de saynètes mettant en scène les mêmes personnages, les don Quichotte et Sancho Pança britanniques inversés, leur entourage et leurs amis, tous assez étranges pour ne pas dire carrément déjantés. Le fameux « esprit » britannique, l’humour, se retrouve à chaque page, presque à chaque ligne. P. G. Wodehouse nous charme par son écriture particulière (il pratique la voix off avant l’heure ; le livre date de 1923 et n’a pas pris une ride !), ses intrigues tarabiscotées et pleines de drôlerie et par l’ambiance particulière de ce début de siècle dernier, période où la vie était bien agréable pour les nantis…

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Un majordome presque parfait!

9 étoiles

Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 19 juillet 2013

Le narrateur de ce livre, Bertram Wooster, est un jeune aristocrate anglais écervelé, oisif mais fort sympathique. Lorsqu'il ne perd pas son argent aux courses, Bertie aime traîner à son club, s'empiffrer dans de luxueux hôtels ou s'offrir un petit séjour à la campagne dans les villas de ses riches amis. Ce serait une existence sans nuages si le jeune homme ne passait pas son temps à se mettre dans l'embarras! Avec son meilleur ami Bingo, l'éternel amoureux éconduit, Bertie multiplie les péripéties cocasses. Et quand les jumeaux Eustache et Claude s'en mêlent, tout peut arriver. Heureusement, Jeeves le majordome est là pour veiller sur son maître. C'est non seulement un valet modèle - le genre à servir un thé ni trop chaud, ni trop froid, ni trop sucré, ni trop laiteux - mais aussi un véritable cerveau, un génie de la débrouille qui règle tous les problèmes de Bertie sans se départir de son sang-froid. Alors que son maître possède un franc-parler assez comique et se laisse parfois aller à ses émotions, Jeeves, lui, incarne toute la distinction et le flegme du majordome britannique. Parfait Jeeves ? Pas tout à fait. Il lui arrive d'être un peu maniaque, au point de tyranniser son maître lorsqu’il considère que l’ordre domestique et les règles du savoir-vivre sont en péril : ainsi lorsque Bertie décide de porter des chaussettes violettes, Jeeves s’enferme dans un mutisme éloquent et refuse d’apporter son aide jusqu’à obtenir gain de cause.

C'est dans cet ouvrage (1923) qu'apparaît pour la première fois le duo comique maître/valet imaginé par Wodehouse, un duo destiné à connaître un immense succès outre-Manche. Nous y faisons aussi la connaissance de tante Agathe, véritable dragon qui terrorise son neveu Bertie, et de Sir Roderick Glossop, le psychiatre "spécialiste des nerfs". Tous ces personnages pittoresques reparaîtront dans les autres volumes de la série.

Ce livre n'est ni tout à fait un roman ni un recueil de nouvelles, mais plutôt une série de péripéties liées entre elles. J'ai adoré l'humour "very british" de Wodehouse qui rappelle un peu celui de son compatriote Saki. Le langage et les situations sont franchement drolatiques, et grâce à l'optimisme de Bertie - toujours prêt à prendre la vie à la légère-, cette lecture est des plus divertissantes. N'hésitez plus, "please, meet Jeeves", le domestique que tout le monde rêverait d'avoir!

2 étoiles!

4 étoiles

Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 40 ans) - 25 février 2011

L'Inimitable Jeeves est un roman comique anglais écrit par Wodehouse. Le style de l'auteur, d'un niveau correct, est classique, académique, légèrement bâclé. Le scénario est répétitif, improbable, riche en péripéties. J'avoue que je n'ai pas été sensible à cet humour anglais particulier et l'histoire prenante au début devient vite lassante car l'auteur reprend toujours le même schéma et recommence inlassablement. Un livre très moyen, voire passable.

Soooo british !

7 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 20 août 2009

Je n’irais pas jusqu’à dire que tout le monde se doit d’avoir lu une des aventures de Jeeves, mais cette lecture offre une pause agréable entre deux ouvrages plus denses. Car il s’agit avant tout ici de légèreté et d’humour anglais.

Bertie fait partie de ces jeunes rentiers nantis qui n’ont nul besoin de se livrer à des pratiques ancillaires, ces dernières étant confiées à un butler. Jeeves s’illustre par la supériorité de son talent tant dans le domaine susnommé que dans un autre, plus rare : la faculté de sortir Bertie et ses acolytes de situations délicates. Et il y en aura, croyez-moi… Et c’est d’ailleurs un peu ce que je reproche au livre : il ne s’agit pas d’une histoire qui se développe pendant les 250 pages, mais plutôt d’une succession d’aventures qui ont peu ou aucun rapport entre elles. On aurait aimé un fil d’Ariane…

Il reste que le personnage de Jeeves vaut le détour. Son maintien, son bon goût en matière vestimentaire (il « boudera » trois fois son patron, chaque fois parce que Bertie s’entête à porter un accessoire fortement déconseillé par Jeeves), ses répliques courtes et qui font mouche, sa perception acérée des imbroglios et bien d’autres choses encore nous le rendent sympathique. D’où encore un petit regret… On n’en a pas eu assez ! Je voudrais un livre où la parole soit plus fréquemment donnée à Jeeves…

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