L'heure trouble, c'est l'heure de la tombée de la nuit, celle à laquelle la brume de mer se lève et noie toute la lande. Celle à laquelle Jens, un petit garçon de 5 ans, a disparu 20 ans auparavant. Son grand-père, qui devait s'en occuper était parti s'occuper de ses filets..
20 ans après, le même grand-père reçoit par la poste une des sandales de l'enfant..
C'est plus un roman d'ambiance qu'un vrai roman policier, même s'il y a bien sûr une intrigue policière, découvrir ce qui est arrivé à ce petit garçon. L'ambiance qui règne sur cette petite île suédoise, à l'approche de l'hiver, quand tous les touristes sont partis et qu'il ne reste plus que quelques habitants. Et l'histoire de cette île depuis les années 40, avec des retours en arrière pour suivre le parcours d'un personnage particulier.
Les protagonistes de cette sombre histoire sont également tous terriblement humains et attachants, chacun avec leur passé, leurs tares, leur culpabilité qui les mine.
Des ficelles un peu grosses bien sûr, surtout de construction, mais un bon moment .

Autre polar issu de l’invasion scandinave des tablettes de nos libraires, il s’inscrit parfaitement dans le genre de la région, c’est-à-dire, froid, lent, sombre et marqué par l’exploration du passé des personnages.

Encore une fois, la construction de l’intrigue et le souci pour la fabrication de l’atmosphère est très réussi. Les chapitres alternent entre l’enquête sur la disparation d’un enfant et l’historique du suspect principal. Si le cœur du roman est longuet, la finale justifie pleinement de s’accrocher afin de découvrir ce qui s’est passé.

(Prix Dagger New Blood, Prix du Meilleur Premier Polar Suédois)

Jens Davidson, petit garçon de six ans, disparaît de la maison de ses grands-parents un jour de brouillard à la tombée de la nuit… à l’heure trouble. Vingt ans plus tard, son grand-père, Gerlof, reçoit par la poste une sandale d’enfant. Une sandale qui ressemble étrangement à celles que Jens portait ce jour-là.

Alors Gerlof, convaincu que son petit-fils n’est pas mort noyé comme la police l’a dit, va se lancer dans l’enquête qui permettra de découvrir enfin la vérité. Et va pour cela se faire aider de sa fille Julia, la mère de Jens, avec qui les liens se sont distendus depuis ce drame et qui se noie dans la dépression. Cette enquête sera pénible et lente, se menant au rythme de ce vieil homme arthritique et de cette femme diminuée par la douleur et un alcoolisme latent. Au rythme aussi de l’île d’Öland, lieu de cette disparition et personnage à part entière de ce livre. Une île sombre et froide, qui est également au cœur du roman suivant de Johan Theorin, l’Echo des morts.

J’ai acheté ce livre lors du salon du polar qui s’est tenu à Pau début octobre, à l’issue d’une rencontre avec des auteurs scandinaves. Et pour dire les choses sans détour, je l’ai beaucoup aimé. D’abord parce que l’intrigue est rondement menée, ensuite et surtout car ce roman policier sort des codes habituels. Pas de fausse piste, pas de héros que l’on pressent récurrent, et un dénouement qui laisse un grand sentiment de tristesse. Deux personnes ordinaires et meurtries s’improvisent détectives pour pouvoir enfin tourner la page, et cette originalité fait tout le sel de ce roman dont l’intrigue se déroule lentement, sans laisser entrevoir la vérité avant la fin. Mais qui dit lenteur ne dit pas ennui, et je vous recommande fortement de partager ce coup de cœur avec moi.

Cette histoire se déroulant en Suède, est intéressante mais un peu trop lente par moment. Même si l'on se trouve dans un registre plus proche du drame que du véritable thriller, l'auteur peine à faire avancer l'enquête.
Le scénario est plus complexe qu'il n'y parait, et tout ne s'emboite parfaitement que dans les dernières lignes. Le suspense, le côté authentique, avec des personnages communs évoluant dans un milieu calme et sauvage, et l'ambiance feutrée, grise et souvent morose sont les points forts de ce roman.
L'idée de conter deux histoires en parallèle dynamise un récit qui en a parfois bien besoin, et nous éclaire quant aux tenants et aux aboutissants de ce terrible drame.


Un petit garçon âgé de six ans, Jens Davidsson, disparait dans un épais brouillard de l'île d'Öland, en Suède. Vingt ans plus tard, suite à l'envoi postal d'une sandale que l'enfant portait ce jour là, sa mère et son grand-père que le drame a plus ou moins éloigné, se retrouvent pour mener à bien leurs investigations. C'est dans la douleur qu'ils retracent avec minutie les conditions de la disparition de Jens.

Génial ce livre, c'est bien écrit et réaliste une histoire dont on ne découvre la vérité qu'à la fin du livre , On partage la douleur de cette mère qui a perdu son fils il y a 20 ans et qui espère le retrouver. Un nouvel auteur Johan Theorin retenez ce nom car il fera partie de ces grand écrivains de roman policier . Un livre et un auteur à découvrir avec plaisir ! J'ai bien hâte de lire son prochain livre !
Bonne lecture !