La machine infernale de Jean Cocteau

La machine infernale de Jean Cocteau

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre

Critiqué par Pétoman, le 18 décembre 2001 (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 10 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 240ème position).
Visites : 15 491  (depuis Novembre 2007)

Oedipe revisité

Le génial Jean Cocteau a revisité le mythe d'Oedipe qu'il a remis à sa sauce... J'ai lu la version de Sophocle et je trouve que la version de Cocteau est très supérieure... surtout le passage avec la rencontre d'Oedipe et du sphinx... à croire que Cocteau a fait des rajouts.. attribués à tort à Sophocle, alors que c'est l'oeuvre de Cocteau. Alors, même si on connait l'histoire, je sollicite nos chers critiqueurs de critiques libres de se plonger dans cette version, ça changera d'Amélie Nothomb... un autre monde, rempli de poésie. La version de Jean Anouilh est aussi remarquable mais différente de Cocteau...

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Les éditions

  • La machine infernale [Texte imprimé], pièce en 4 actes Jean Cocteau introd., notes et commentaires de Gérard Lieber
    de Cocteau, Jean Lieber, Gérard (Editeur scientifique)
    le Livre de poche / Le Livre de poche.
    ISBN : 9782253009160 ; 4,30 € ; 01/01/1992 ; 154 p. ; Poche
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Un Oedipe humain et abordable

9 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 27 janvier 2024

Cette comédie revisite le mythe d'Oedipe. En rendant humains les protagonistes, y compris le Sphinx, dans leurs sentiments et leur aisance d'expression, Cocteau rend accessible cette légende antique, y distille tant de l'humour que de l'analyse psychologique, avec finesse et drôlerie. Le résultat en est très réussi. Cette lecture m'a réjoui.

L'une des versions les plus décapantes du mythe d'Oedipe

10 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 17 août 2012

Jean Cocteau revisite ce célèbre mythe à sa manière. L'histoire on la connaît tous et le dramaturge ne cesse de nous le montrer. De nombreux indices dans la pièce nous informent sur la fin de la tragédie comme Jocaste qui ne cesse de se plaindre de son écharpe qui l'étrangle.

Cocteau revisite ce mythe antique en y intégrant sa propre mythologie. La Grèce est forcément présente, l'Egypte avec Anubis, des échos à Shakespeare traversent cette oeuvre. Il y a quelque chose d'universel dans le traitement qui est fait de ce mythe.

Il s'agit bien d'une tragédie, mais le rire n'est pas absent de la pièce. On peut penser au respectable devin Tiresias surnommé par Jocaste à plusieurs reprises Zizi qui en quelques secondes lui fait perdre de sa noblesse ...

Les dialogues travaillés rendent hommage au mythe tout en le modernisant. La pièce est profondément tragique et d'un vif intérêt.

Œdipe par Jean Cocteau

10 étoiles

Critique de Sam-faulkner (, Inscrit le 19 avril 2011, 26 ans) - 1 mai 2011

Le mythe d'Œdipe, tout le monde le connaît. Mais Jean Cocteau le revisite, y ajoute des petits trucs par ci par là, donne un effet final complétement tragique et beau...

La Machine Infernale...

Personne n'échappe à son destin

Sophocle VS Cocteau

7 étoiles

Critique de Calvin&hobbes (Le Mans, Inscrit le 13 septembre 2008, 32 ans) - 1 juillet 2009

Nombre de personnes ici s'insurgent de la comparaison Sophocle/Cocteau. De moins point de vue elle est COMPREHENSIBLE et le "gouffre" spatio-temporel qui sépare ces deux auteurs n'est qu'un leurre, une hypocrisie!

N'étant pas fada de comparaisons douteuses et loin d'appuyer celle-ci j'estime tout de même que si elle doit être remise en cause ce n'est certainement pas à l'aide de ce style d'argument insipide, injustifié, qui constitue plus un obstacle à la réflexion qu'autre chose.

Le temps me manque (justement.) mais il serait plaisant de continuer ce débat qui pourrait s'avérer intéressant , voir constructif.

Incontournable

8 étoiles

Critique de Nouillade (, Inscrite le 13 mars 2008, 33 ans) - 15 mars 2008

A ne pas rater, évidemment.

Une perle du tragi-comique. J'ai beaucoup aimé les touches d'humour que Cocteau a disséminé tout au long du texte, à propos d'un épisode mythique assez tragique.

:)
Niouf

Mythique .

8 étoiles

Critique de Banco (Cergy, Inscrit le 6 août 2004, 42 ans) - 16 août 2004

Le mythe d'Œdipe est un mythe fondateur en Occident. C'est sans doute la raison pour laquelle Cocteau a voulu proposer cette vision originale du mythe après sa traduction de l'Œdipe-Roi de Sophocle.

Sur les remparts de Thèbes, le fantôme de Laïos essaie en vain de prévenir Jocaste et Tirésias du malheur dont les Dieux désirent accabler Thèbes. Mais ces efforts sont vains car déjà Œdipe s'avance vers le Sphinx qui le laisse échapper pour ne pas stopper la farce cruelle ourdie par les Dieux qui doit faire d'Œdipe, meurtrier de son père, le mari de sa mère Jocaste dont il provoquera la mort avant de se crever les yeux.


La pièce de Jean Cocteau, héritière de Sophocle mais aussi de Shakespeare et de Freud, revisite de manière originale le mythe d'Œdipe en laissant notamment sa place à un érotisme trouble entre Œdipe et le Sphinx et incestueux entre Œdipe et Jocaste. Cocteau y développe le thème d'une machine infernale lancée par les Dieux cruels contre les Labdacides en multipliant les mises en abyme et les allusions au dénouement, particulièrement frappants et évocateurs pour un mythe aussi connu que celui d'Œdipe. Cocteau exagère même en exigeant une Jocaste friande de beaux jeunes hommes qui pourraient avoir l'âge de son fils. La construction de la pièce en elle-même est originale : les quatre actes séparés par les monologues didactiques de La Voix présentent des épisodes séparés du mythe. Le second qui montre la rencontre entre Œdipe et le Sphinx est ainsi particulièrement réussi. Le Sphinx ou plutôt la Sphinge remet en cause son rôle, se refuse à donner la mort aux jeunes gens, badine sous l'aspect d'une jeune fille avec le bouillant Œdipe avant de se révéler à lui sous sa forme de Sphinx puis de lui donner la réponse à la devinette pour que la machine infernale puisse continuer. L'acte se veut spectaculaire mais aussi profondément philosophique bien loin du dénouement du quatrième acte, sorte de raccourci expéditif de l'Œdipe-Roi de Sophocle qui ferme presque abruptement la pièce.

Le mythe antique dans le théâtre du XX° siècle.

6 étoiles

Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 43 ans) - 30 décembre 2002

Eh oui, voici une des oeuvres au programme du bac de français en 1999, et pour une fois, je dois dire que j'ai été agréablement surprise par le choix. Après avoir décortiqué Les Confessions de ce cher Rousseau, nous voici plongés dans le mythe antique d'Oedipe qui tue son père et "couche" avec sa mère ... Terrible mais extraordinairement modernisé par Cocteau. A lire en plus des autres versions de Sophocle et autres histoire de pouvoir voir les différences :)

Comparons ce qui est comparable !

9 étoiles

Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 4 février 2002

Superbe pièce en effet, rien à dire la dessus. Je la connais très bien puisque j'ai en assuré la régie il y a une quinzaine d'années. Mais il ne faut pas comparer Sophocle et Cocteau comme le fait judicieusement remarquer Lucien. Cocteau revisite un mythe et le reprend avec une vision moderne. XXV siècles de décalage, c'est un gouffre !

Cocteau jeune et Sophocle aîné

7 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 21 décembre 2001

J'ai lu moi aussi avec beaucoup de plaisir "La machine infernale" : le talentueux Cocteau ("génial" me paraît excessif) revisite avec brio les mythes fondateurs de notre civilisation, ici celui d'Oedipe. Mais prétendre que "la version de Cocteau est très supérieure" à celle de Sophocle me semble assez surréaliste. D'abord, pourquoi les mettre en compétition? Ensuite, pourquoi ne pas mettre aussi en compétition les athlètes grecs des premières olympiades et nos professionnels du coubertinage, la tour Eiffel et le Parthénon? Comment comparer des objets (au sens large) produits dans des conditions historiques, politiques, culturelles, religieuses, littéraires aussi différentes que le Vème siècle avant JC et le XXème siècle après le même? Comment considérer une reprise comme supérieure à son original produit 25 siècles avant (et qui "tient encore la route", sinon pourquoi songer à en faire une reprise?).
Les critiques libres du 45ème siècle liront peut-être encore Sophocle. Et Cocteau?

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