Quitter le monde de Douglas Kennedy

Quitter le monde de Douglas Kennedy
( Leaving the world)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Ori, le 21 juillet 2009 (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 29 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 008ème position).
Visites : 13 148 

L'authentique Douglas Kennedy est de retour !

Un ouvrage somptueux, à la fois leçon de vie et roman d'aventures.

Nous y découvrons, parlant à la première personne, une attachante héroïne, Jane Howard, diplômée de Harvard, professeure de littérature, ses rencontres romanesques, son ascension à l'abri du besoin ...

Et puis le drame, un coup du sort dont personne n'est à l'abri et qui nous enseigne la fragilité du bonheur ...

Alors ? Quitter le monde ? Je ne dévoilerai pas ici le sens de ces trois-mots-solution que ce génial écrivain offre à son lecteur.

Un grand roman, captivant par la perspicacité de ses analyses psychologiques, et par la description des types humains que Jane rencontrera tout au long de cette tranche de vie que nous fait partager ce roman.

Merci au génial et si sympathique Doug' Kennedy !

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Poisse de chez poisse

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 4 septembre 2017

Une poisse pareille … ça ne peut être que dans un roman ! De fait !
Je ne sais pas ce que Jane Howard, notre héroïne, a fait à Douglas Kennedy, mais lui, il lui fait tout. Et plus encore. On a même par moments envie de lui crier « arrête, tu ne vois pas que tu fais encore une c… ?! »
C’est beaucoup quand même et ça donne à l’ouvrage un petit côté insupportable tant il parait surhumain de se relever, tel que Jane le fait avec difficultés mais constance, d’épreuves qui anéantiraient le commun des mortels. Heureusement, il reste l’habileté de Douglas Kennedy à mener des histoires, à les faire naître des limbes et à les élever en de belles choses. (Sauf que là l’héroïne est manifestement née sous une très mauvaise étoile et que les belles choses, ce n’est pas pour elle !)
Pourtant, diplômée de Harvard, on peut se dire qu’il y a plus mauvais départ ? Mais non, ça n’a pas dû trouver grâce aux yeux de Douglas Kennedy. Ni aux yeux de ses parents d’ailleurs qui, très tôt, ne favorisent pas leur fille. Couple mal assorti, ils se disputent et au bout du compte parviennent à faire se culpabiliser leur fille comme étant partie intégrante de leurs disputes.
Mais ça, ce n’est rien, les histoires qui suivent – et qui finalement pourraient être indépendantes les unes des autres – sont autrement plus gravissimes. La menant au désespoir le plus total (pertes de l’amour, d’un enfant, …), à la dépression, à la limite de la folie, mais rebondissant finalement, repartant de zéro. Balèze la Jane Howard !
Ca n’en fait pas mon Douglas Kennedy préféré. Ca reste néanmoins un Douglas Kennedy avec son art consommé de l’histoire racontée, mais là, pour le coup, il a concocté un mets trop salé ou trop épicé !

Que dire!!! 3.5/5

7 étoiles

Critique de Tanios2007 (, Inscrite le 21 octobre 2013, 50 ans) - 22 octobre 2013

Il faut avoir un moral d'acier pour lire ce livre.... je viens de le finir 500 pages en 4 jours. Ça ne sera pas mon coup de cœur de l'année mais je trouve cette histoire inintéressante parce qu'elle est pleine de rebondissements même si j'ai trouvé certains passages assez légers (boulot dans la finances pour un très grand groupe financier, son enquête..).
Je ne regrette pas de l'avoir lu parce que ça reste une histoire prenante qui procure diverses émotions de haine de colère d'amour .. (la séparation de ses parents, la mort de son amant secret, le rejet de sa mère, la trahison de son père, la mort de sa mère, la trahison de son compagnon, la mort de sa fille, enfin ça fait trop pour une seule personne mais ce personnage principal en l’occurrence Jane reste très attachante.
C'est certain que je relirai Douglas Kennedy à part Piège Nuptial que j'ai déjà lu et même adoré (particulier), mais je vais lire autre chose en attendant.

Jane

9 étoiles

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 23 août 2012

Histoire de Jane et de tous ses malheurs.
Elle rebondira plusieurs fois, pour vivre ailleurs, quitter le monde......
Magnifique roman, magnifique leçon de vie.
A lire.

Soyons indulgents c'est le premier livre de Kennedy moyen moyen...

6 étoiles

Critique de Rock30 (Nimes, Inscrit le 6 juillet 2008, 61 ans) - 14 août 2012

Bien alors j’avais lu les critiques avant d’acheter le livre. Je n’ai pas voulu croire qu’il était moins bon que les autres, les avis semblaient mitigés, pas comme d’habitude. J’ai quand même voulu voir ce qu’il en était. Bon, l’ensemble n’est pas si mauvais. C’est juste que voilà un empilement d’histoires, se voulant homogène, et qu’au final, le mille-feuilles est indigeste. Déjà on se demande pourquoi tout s’acharne sur Jane. La pauvresse est en butte aux plus mauvais scénarios, tous ses recommencements sont des ratés. A la longue on a tendance à la prendre un peu en grippe, espérant toujours en vain qu’elle va enfin prendre la bonne décision. Car c’est de sa faute aussi, si de vilains personnages gravitent autour d’elle. Le livre ne se déroule pas comme les autres livres du même auteur, vous savez ces moments du livre où s’imbrique une suite qu’on accepte illico, presque logique. Là, c’est comme s’il y avait plusieurs livres en un. Chacun d’eux inachevé. En effet plusieurs histoires dans ce bouquin qui auraient pu chacune faire l’objet d’un ouvrage. C’est un peu comme si Kennedy, à court d’idée, condensait du déjà vu ailleurs, et je parlais d’un mille-feuilles, mais cela pourrait être qualifié de gratin de lasagnes, en couche épaisse, à la béchamel écœurante. Il y a quand même de bons moments, mais on s’ennuie ferme assez souvent, et en tout cas, j’aurais bien voulu qu’il y ait moins de pages. La dernière partie est certainement la meilleure, c’est celle où Jane prend enfin le taureau par les cornes, et c’est sans doute pour cette raison. A recommander pour les fans de Kennedy seulement. Ne prenez pas ce livre si c’est votre premier livre de cet auteur. Au final assez moyen.

Quand le destin s'acharne...

8 étoiles

Critique de Guibest (, Inscrit le 20 mars 2011, 43 ans) - 10 mai 2012

Si vous traversez en ce moment une mauvaise passe, ou êtes de nouveau en proie à toutes les questions existentielles irrésolues de votre adolescence, du genre quel sens donner à ma vie? quelle priorité y donner? Ou encore n'est ce pas trop tôt pour s'engager dans cette relation ?," Quitter le monde " ne vous sera, j'en ai bien peur, d'aucune aide, mais saura néanmoins peut être vous redonner du baume au coeur tant en matière d'errance sentimentale et professionnelle, notre héroïne Jane Howard tient le haut du pavé faisant de l'ombre à toutes vos petites tracasseries.Car c'est une véritable poisse qui n'a de cesse de lui coller à la peau au fil des lignes; l'acharnement malsain du destin et les pieds de nez répétés de l'héroïne à tout sens logique lui feront connaître de sacrés revers, lui donnant ce côté à la fois attachant mais parfois si irritant. Néanmoins face à tant d'adversité, on ne peut que reconnaître la force et le caractère bien trempé du personnage .
L'appréciation de ce livre sera certainement différente en fonction de ce que vous avez déjà lu ou non de Douglas Kennedy, car beaucoup de thèmes chers à l'auteur réapparaissent dans ce livre au point de vous délivrer certainement une impression de déjà lu, mais bon pour dédouaner l'auteur je dirai que c'est sans nul doute cette touche personnelle et ses petits ingrédients fétiches qui nous font encore vivre d'agréables moments de lecture.

Très bon livre

10 étoiles

Critique de Diddy (, Inscrite le 23 avril 2012, 41 ans) - 23 avril 2012

J'ai dévoré avec ce roman de Douglas Kennedy qui est très noir comme à son habitude... Le personnage de Jane est vraiment très intéressant et très attachant. Je ne me suis pas ennuyée une seconde car on suit l'évolution de Jane sur différents stades de sa vie avec donc des décors très variés tout au long du livre. Je conseille vivement ce livre !

Very Very bad mood ….

4 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 2 janvier 2012

Je suis globalement assez déçue par le dernier roman de Douglas Kennedy car je l’ai trouvé très laborieux. L’auteur semble surfer sur ce qui a déjà fait son succès, d’où cette impression de « déjà vu, déjà lu ». J’avais du mal à m’y mettre tellement je le trouvais déprimant.
En fait je trouve qu’il y a beaucoup trop d’événements poissards pour l’héroïne qui enchaîne les déboires pendant 498 pages.
Une lecture bien pesante qui donnerait presque envie de « quitter le monde » de Douglas Kennedy …

Douglas s'essouffle ...

4 étoiles

Critique de Francesca_1 (, Inscrite le 30 décembre 2011, 70 ans) - 30 décembre 2011

Entièrement d'accord avec Popaul et Tanneguy. Si l'on enlevait tout le bavardage excessif ...... ce roman perdrait un tiers de son "épaisseur"... physique ! car hormis une très bonne analyse de la crise dépressive de Jane, le reste m'a semblé bien laborieux et un tantinet décousu ou vain ou peu crédible.
Je n'ai pas cru un seul instant au recrutement d'une universitaire littéraire comme trader ! L'enquête finale est presque grotesque !
Elle veut "quitter le monde" mais se rend rapidement compte qu'on ne peut plus vivre sans téléphone portable !! et finalement recrée une vie en changeant de lieu et de travail !
Le style m'a semblé parfois relâché à l'extrême et la syntaxe inexacte (la faute au traducteur ??). Les multiples citations de films cultes et d'oeuvres de musique font un peu 'j'étale ma culture' de la part de DK !
D'autre part il n'y a finalement aucun personnage vraiment sympathique dans ce roman même pas Jane !
Bref, j'étais bien loin du suspense et du plaisir de lecture de "piège nuptial" et du super "les charmes discrets de la vie conjugale" !

GRANDIOSE!!!!

10 étoiles

Critique de Lilypitt (, Inscrite le 22 septembre 2011, 35 ans) - 22 septembre 2011

C'est le livre qu'il me fallait!
Je l'ai trouvé parfait!! Il arrive certes énormément de choses à cette héroïne qui arrive toujours à se relever.
Ca donne du courage pour notre vie personnelle, une très bonne morale.
C'est un superbe écrivain, je l'ai découvert avec ce bouquin donc je pense lire tous les autres.
Son écriture m'a transportée, il est difficile de s’arrêter de lire tellement mordue par l'histoire. Les émotions sont fortes, j'ai eu la sensation que c'était une femme qui avait écrit ce livre car il arrive parfaitement à définir avec des moments ce que nous pouvons ressentir.
La première fois pour moi que je pleure au cours d'une lecture.
Livre sensationnel!!!!!

Incrédule

2 étoiles

Critique de Didoumelie (, Inscrite le 5 septembre 2008, 52 ans) - 19 août 2011

Je ne comprends pas l'engouement pour cet ouvrage de Douglas Kennedy, auteur qui est sans doute célèbre parce que placé en tête de gondole chez les libraires...
Non, même avec beaucoup d'efforts et d'acharnements, je ne suis pas parvenue au plaisir de lecture ; et cette fois c'est décidé, je quitte Douglas Kennedy pour de bon, que je range au même rayon que d'autres Guillaume Musso ou Marc Lévy !

Emouvant

10 étoiles

Critique de Marie33 (Le Médoc, Inscrite le 1 octobre 2010, 58 ans) - 14 février 2011

Très émouvant comme livre, dès la première page, on ne peut quitter ce livre qu'en arrivant à la dernière ligne.
Le parcours de Jane est étonnant, si attachant vous allez vivre avec elle une aventure hors du commun.
A acheter et lire

Quand rien ne va plus...

8 étoiles

Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 14 janvier 2011

Il y a toujours plus malheureux que soi j'ai envie de dire, mais ce serait faire injure au personnage principal de ce très bon roman. La jeune Jane Howard n'aura pas la vie facile même si elle évolue dans un monde relativement choyé et son parcours m'a vraiment bien accroché. Douglas Kennedy écrit vraiment avec aisance et sans doute que l'écriture en mode journal intime (ou presque) y est pour beaucoup. Même si le ton est singulièrement différent, le thème du destin cruel m'a fait pensé à "Seul le silence" il est parfaitement élaboré et ne sombre pas dans une exagération déplaisante. Une chance qu'entre ces deux romans empreints de tristesse, j'ai lu un James Patterson où l'action dominait. Quoique la dernière partie de Quitter le monde ne manque pas de suspense non plus.

seule contre tous

6 étoiles

Critique de Mirevol35 (mordelles, Inscrite le 4 décembre 2010, 74 ans) - 4 décembre 2010

C'est le premier livre de Douglas Kennedy que je lis. Il est facile à lire car il y a beaucoup de dialogues. Je trouve aussi la fin tirée à 4 épingles! L'héroïne doit faire face à ses parents immatures (disputes incessantes puis divorce), à ses amants égoïstes (et surtout passionnés), à ses collègues conformistes, au monde du sport(les gagnants sont des Dieux), au monde de l'argent (en devenant du jour au lendemain et sans formation trader sans foi ni loi), au monde du cinéma (elle est victime de deux passionnés qui se font dévorer par les requins en voulant trop les imiter), au monde de la police et des médias (impressionnants d'inefficacité), au monde de la religion (sectaire) et surtout face au destin qui lui prend son unique enfant. Elle représente à elle seule le combat quotidien que nous menons tous pour survivre dans ce monde de brutes!! Donc merci à Douglas Kennedy de nous avoir donné vie dans son livre.

Quand la vie s'acharne

10 étoiles

Critique de Palin (, Inscrite le 22 septembre 2010, 43 ans) - 22 septembre 2010

Tout au long de ce roman, le livre s'acharne sur la protagoniste. Trop peut-être ? Quoi qu'il en soit, j'ai dévoré ce roman qui répond à ce que je recherche lorsque j'ouvre un livre : m'émouvoir suffisamment pour que je plonge dans un monde étranger au mien.

Une vie tragique ...

10 étoiles

Critique de Samba (, Inscrite le 3 mars 2010, 46 ans) - 21 septembre 2010

Douglas Kennedy fait cette fois-ci dans le noir, noir complet ! La vie de Jane, est loin d'être une vie rêvée, et c'est à travers tous ces malheurs que l'auteur nous tient en haleine, pendant plus de 600 pages ... Nous avons bien l'habitude de suivre les mésaventures des personnages dans ses livres, mais là avec Jane Howard, waouh ! La fin, à priori est soit décevante, soit appréciée... Pour ma part, j'ai également aimé la dernière partie du livre...
Une fois de plus, Douglas Kennedy ne m'a pas décu !
N'hésitez pas à lire ce roman, je vous le conseille.

Ne pas quitter ce roman...

8 étoiles

Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 23 août 2010

Un livre dur dans lequel le destin ne va pas être tendre avec l'héroïne. C'est noir, très noir mais il faut s'accrocher. Ce roman est captivant, original et très bien écrit !
Seul (petit) bémol, les 100 dernières pages... je n'en dis pas plus...

Quitter le monde...j'ai quitté avant la fin du roman......

5 étoiles

Critique de Monsieurgadjo (, Inscrite le 8 août 2010, 49 ans) - 8 août 2010

Pure fan de Douglas Kennedy, je n'ai pu quitter le livre tant il me tenait en haleine... jusqu'au "trop plein": "trop plein" de romanesque, "trop plein" de changements de vie(s) (qui ont tant fait le charme de 'L'Homme qui Voulait Vivre sa Vie')..."trop plein" jusqu'à l'overdose lorsqu'aux cinquante dernières pages, l'héroïne se transforme en justicière pour une enquête qui arrive comme un cheveu sur la soupe... Le livre se termine donc en soupe, Kennedy ne parvenant apparemment pas à mettre un point final digne de ce nom à son ouvrage. DOMMAGE.

Un nouveau style accueillant

4 étoiles

Critique de Joyesther (, Inscrite le 3 août 2010, 32 ans) - 3 août 2010

Je n'ai pas envie de comparer avec ces autres classiques, ses bases, car un nouveau bouquin transforme l'auteur, méconnu ou non, en un nouveau sujet d'étude, un nouvel auteur, car à chaque roman, chaque aventure l'auteur peut changer de style, et c'est ce surprenant tournant dans son genre, qui peut ravir ou déplaire, donc je ne vais pas établir ma critique par comparaison.

Au début c'est vrai je n'ai pas aimé cette histoire, sortie d'un Gossip Girl, j'attendais plus, mais toutes ces références littéraires, toutes cette culture m'a permis de garder le film les deux cents premières pages, on découvre cependant le monde universitaire, et un quotidien commun, dans lequel on pourrait se reconnaitre. Ce n'est pas une intrigue tirée par les cheveux, ce n'est pas un thriller psychologique qui n'est pas réel, non c'est l'histoire, d'une femme beaucoup trop raisonnable qui vit dans la crainte, dans les doutes, et qui se sous estime. Elle n'accepte pas son passé, mais ne peut le changer, elle essaye de vivre son présent, mais elle ne se sentira toujours pas libérée par ce poids de culpabilité, elle a peur du futur, parce qu'elle craint d'être déçue, car pour elle c'est ça, le bonheur ca ne dure pas, c'est éphémère. Et c'est ce que Kennedy veut nous faire comprendre, grâce a Jane.

Tout au long du livre, on espère avec elle, on se réjouit de ses relations amoureuses, on y croit à son bonheur avec David, et puis là toute notre euphorie flanche, parce qu'il y a cette saleté d'élément perturbateur qui flingue ce bonheur si court mais si intense. Et c'est cette leçon que l'on apprend, profiter du moment présent, parce que rien ne reste tout s'en va.

On peut penser au cliché de la pauvre fille à qui tout les malheurs du monde arrivent, mais non parce que avec elle on sourit, avec elle on se questionne, on sourit. Un personnage très bien construit, voulant jouer son jeu toute seule, n'ayant besoin que d'elle-même, ne criant pas au secours quand ça va mal, parce qu'elle a appris à ne compter que sur elle-même

Kennedy a réussi à transformer des choses compliquées en les exprimant facilement mais pas non plus en conte pour enfants. J'ai seulement 17 ans, et traverser le monde universitaire, de la littérature, des finances (même un court moment) m'a emportée.

Une femme qui ne demande que la rédemption depuis ses treize ans et qui s'autocritique depuis. Un simple déclic qui a tout entrainé, et j'avoue le déclic n'est pas original, mais on pourrait refaire le monde avec des "Si" et c'est ce que nous apprend aussi Kennedy avec finesse, la culpabilité et les remords (notamment la phase Adrienne Clugg) nous hantent par ces "si" qui auraient pu tout changer, tout faire basculer, et Jane est juste rongée par ceci.

Le drame s'accentue. Théo, son nouveau compagnon, la naissance de sa fille Là on sent le bonheur qui ne va pas durer, trop précipité, trop marginal ce bonhomme, intéressant mais trop marginal. Au fil de l'histoire, le bonheur (et oui ce terme revient souvent dans ma critique) s'effondre d'un coup en un jour. Et puis Jane se fatigue, est tombée dans la dépression , mais avec son déni elle s'enfonce encore plus intensément dans la dérision.

Kennedy a su peindre sa dépression, sa faiblesse psychologique ardente, avec une délicatesse, une réalité sans pareil. Le processus de tentative de suicide, l'asile, les émotions, les sentiments sortis.

Et puis là Kennedy en a eu marre de la dérision, il s'est dit et si je ne donnais pas cette image si désobligeante de la vie à mes lecteurs. On peut tout recommencer, n'importer et tout quitter ; "Quitter le monde" et se cacher dans une bulle, atteindre le vide spirituel, oublier qui on est, être inconnu, se refaire. Combien de gens rêvent de tout recommencer ? Devenir "Mr Nobody". Et bien Jane essaye de sortir de son désespoir avec le Canada, et on la suit dans sa lutte effrénée contre ce satané destin qui la bouffe depuis ce fameux treizième anniversaire.

Je ne donnerai pas le déclic de Jane dans ma critique, mais par celui-ci, on réalise qu'une seconde, un levé de tête, et tout bascule. Et Kennedy a bien sur joué sur ça, nous faire de petits signes comme " et je ne savais pas que cette scène allait tout changer", ces petites allusions qui nous intriguent nous passionnent.

Je ne suis sûrement pas aussi calée niveau écriture, mais moi ce livre je l'ai vécu à fond. Toute seule je pensais à Jane, je vivais l'histoire c'était moi, mes sentiments, mes aventures, mes problèmes, mes démons, j'étais elle et je voulais réussir pour elle. Kennedy en 670 pages m'a plongée dans un monde que j'ai été triste de quitter. J'ai été rongée par la passion, étant assez philosophe, toutes ces questions de destin, de doutes, de culpabilité, de raison, toutes ces qualités (oui qualités car après tout ça vous êtes forgés, endurcies, prêts à accepter les difficultés et les épreuves que l'on est forcé de rencontrer).

En bref, "Quitter le monde" m'a remuée. Je le conseille, mais je pense, qu'une critique ne vaut pas d'exister, même avec objectivité, un livre s'adapte à une personne, il y a le feeling ou pas, c'est comme une rencontre.

Maintenant je vous invite à tenter de faire un bref speed dating avec Quitter le monde, et de pas changer de table tout de suite, parce que oui, ca en vaut la peine.

PS : lisez la quatrième de couverture, car en partant déçue, on ne peut être que surpris

Un crescendo efficace

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 24 juillet 2010

5 chapitres qui auraient pu faire 5 romans tellement ils sont différents.
Les deux premiers ne sont pas à la hauteur des titres que j'avais lus de cet écrivain.
Des univers stéréotypés, gris et mesquins pour les universitaires, déjantés et survoltés pour les gens de la finance avec un zeste du "Diable s'habille en Prada"
Un style grandiloquent: "Derrière le gémissement constant du vent, le fracas lourd et sourd des rouleaux se déroulaient à l'infini, un assaut féroce, primordial, d'une solennité biblique."
Des personnages caricaturaux: le personnage de la mère est à la limite du supportable.
Des aberrations comme le FBI qui ne s'est pas aperçu que Jane possédait un passeport canadien.

Bref, on trouve des ficelles un peu grossières, tant dans les personnages (les bons/les méchants;, les soumis/les manipulateurs) que dans les situations.

Ayant réservé ce livre il y a 6 mois, je me suis obligée à dépasser ces chapitres. Et je ne l'ai pas regretté.
Le roman , avec la naissance d'Emily, se densifie; le personnage de Jane devient consistant et très attachant. On ne parvient plus à le quitter et on ferme le livre à la 492° page, "chamboulé".

Un dernier conseil: NE LISEZ PAS la quatrième de couverture!!!

un peu beaucoup

8 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 28 avril 2010

Je m'accorde un Douglas Kennedy comme une récompense mais celui ci m'a un peu déçu. J'ai eu la curieuse sensation que l'auteur réunissait deux manuscrits en un seul livre !
Comme le disait un précédent commentaire : "c'est un peu beaucoup pour une seule femme"
Ceci étant dit... il en reste un roman de bonne facture, très bien écrit et qui procure beaucoup de plaisir.

Vivement le prochain!

9 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 17 janvier 2010

Je comprends bien la critique de Tyty, parce que Douglas Kennedy semble avoir un peu modifié sa structure habituelle avec ce dernier roman. Si on s’attend à retrouver le même solide fil conducteur de ses romans précédents, soit une montée rapide du personnage principal, suivie d’une chute et puis d’une lente remontée de la pente, on risque d’être un peu déstabilisé après quelques chapitres. Cette fois, le roman est divisé en cinq parties différentes qui sont toutes conclues par une chute que Jane surmonte comme elle peut dans la partie suivante, sans que ce soit nécessairement «utile» dans le dénouement de l’histoire parce qu’on n’y revient pas toujours après que Jane ait abordé une nouvelle étape de sa vie. Je comprends que certains puissent se demander après une centaine de pages où l’auteur veut en venir, mais ce n’est absolument pas l’effet que ce roman a eu sur moi! J’ai passé trois jours scotchée à mon livre, le traînant partout avec moi et le reprenant aussitôt que possible. Selon mes goûts de lectrice, Douglas Kennedy maîtrise l’art du roman à la perfection (ou presque). Mon seul bémol pour ce livre réside dans la dernière partie, que j’ai trouvée un peu superflue par rapport au reste. Sinon, j’ai vraiment adoré d’un bout à l’autre !

Survivre ou mourir?

7 étoiles

Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 4 janvier 2010

C'est le premier Douglas Kennedy que j'ai lu. Et j'ai été déçue par la longueur du roman, il faut noter que le drame ne survient qu'à la 300ème page si mes souvenirs sont bons. Les 300 premières pages ne sont pour moi que bavardage, bien qu'intéressant . Quant à l'enquête policière, bien qu'elle révèle toute la complexité d'une conviction, je l'ai trouvé bâclée .Ce livre est tout de même agréable à lire parce que relativement bien écrit. Le personnage de Jane est attachant mais les autres ne sont pas tellement fouillés.

Trop de malheur pour une seule femme

9 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 7 décembre 2009

J'ai beaucoup aimé ce roman, plus que les autres que j'ai pu lire du même auteur.
Ce livre est construit en cinq parties et de manière peu habituelle. En effet, chaque malheur qui clôt les quatre premières est laissé en suspens sans trouver de dénouement satisfaisant et le lecteur voudrait qu’on élucide certains points obscurs et pense qu’on y reviendra plus tard ... Mais non, à chaque fois, l’auteur nous fait quitter ces mondes et aller au-delà. C’est légèrement frustrant.
Autre frustration : Jane tente encore et toujours d’aller vers ses parents, qui ne l’ont jamais aimée et elle s’y brûle à chaque fois les ailes. Chaque tentative de renouer le contact de sa part lui vaut un revers. On voudrait pouvoir la soustraire à ces influences néfastes.
A part ça, ce livre est très agréable à lire et en vaut vraiment la peine !

Nuit blanche

9 étoiles

Critique de Verosalie (, Inscrite le 15 novembre 2009, 46 ans) - 15 novembre 2009

Eh oui, impossible de sortir de ce livre. Happée comme souvent par D.Kennedy, je ne peux que conseiller de lire ce livre, où il y a beaucoup de remous.

Attachante Jane

7 étoiles

Critique de Erve (Jalhay, Inscrit le 20 novembre 2004, 58 ans) - 13 octobre 2009

Du bon D Kennedy. Une tranche de vie poignante écrite avec style et efficacité, sans verbiages inutiles à mon goût. S'il faut lui reprocher quelque chose, va pour le côté parfois trop caricatural de certains des personnages secondaires.

Un livre émouvant

10 étoiles

Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 13 octobre 2009

Mes expériences avec cet auteur, jusque-là, n'avaient pas été très concluantes, j'avais du mal à accrocher. Mais pour ce roman, mon opinion est des plus favorable, un livre qui m'a beaucoup plu. Une histoire captivante et touchante. J'ai adoré la façon dont l'auteur nous raconte la vie de Jane Howard, sa manière de monter crescendo dans sa vie, magnifique. J'ai aimé la leçon de courage face à la tragédie et la fin est très bien conduite.
Un roman qui m'a bouleversé dans le bon sens du terme, qui capte le lecteur et qui sait l'émouvoir. Je vous invite à la découvrir, je pense que vous aimerez ce roman, qui est très bon...

Quitter Douglas Kennedy ?

4 étoiles

Critique de Popaul (, Inscrit le 13 octobre 2008, 54 ans) - 6 octobre 2009

Bon, n'y allons pas par quatre chemins ...
Autant ce livre me parait être une bonne étude psychologique des personnages qui vont côtoyer Jane Howard dans ses multiples fuites en avant, autant le côté "bavardage excessif" souligné par Tanneguy devient vite rébarbatif !
Douglas Kennedy surfe à nouveau sur le thème de la rupture et de la fuite, il est à mon sens proche d'avoir usé ce thème jusqu'à la trame.
Reconnaissons néanmoins que ce dernier opus est bien moins mauvais que "La femme du Ve" !

Des recettes éprouvées...

7 étoiles

Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 5 octobre 2009

...font de ce roman une lecture facile, malgré un bavardage excessif. L'auteur aborde de nombreux sujets "de société" en adoptant généralement le point de vue majoritaire avec peu d'esprit critique. Par exemple il est de bon ton de souligner les côtés détestables des nouvelles églises évangéliques et Kennedy "en rajoute une couche" dans la dernière partie de son roman. En revanche le milieu intellectuel de la côte Est semble avoir ses faveurs, cela doit plaire aux éditeurs.

Tout compte fait, ne soyons pas trop sévère : on passe un bon moment à suivre les tribulations de cette pauvre fille accablée par tous les malheurs du monde. Plutôt que "génial", je qualifierais cet écrivain attachant de "bon professionnel".

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