Toutankhâmon : l'ultime secret de Christian Jacq

Toutankhâmon : l'ultime secret de Christian Jacq

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Marc Florian, le 11 juin 2009 (Inscrit le 9 mai 2007, 55 ans)
La note : 3 étoiles
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La constipation du sablier

Synopsis de l’éditeur :

Le Caire, 1951.
Le roi Farouk règne en tyran, injuste, cruel, dépravé. Dans l'ombre, un lieutenant-colonel encore inconnu de tous complote : Nasser.
Mark Wilder, un brillant avocat américain, arrive en Égypte, attiré par une mystérieuse lettre anonyme qui lui promet de lui révéler « qui il est vraiment ».
Au coeur du quartier chrétien du Caire, il rencontre un vieux prêtre copte, dernier descendant des grands prêtres d'Amon et magicien, dont les révélations bouleversent son existence. Mark serait le fils de Howard Carter, le célèbre archéologue qui découvrit la tombe de Toutankhâmon. D'abord sceptique, Mark enquête et doit se rendre à l'évidence. Il accepte alors une mission à haut risque : découvrir l'ultime secret de Toutankhâmon.
Se heurtant à la CIA, aux révolutionnaires, et au Professeur, le patron occulte de l'archéologie égyptienne, Mark Wilder pénètre dans la tourmente d'une Egypte sur le point de s'embraser.
Tombé follement amoureux d'une jeune copte qui affronte tous les dangers à ses cités, il s'acharne à découvrir le dernier message du pharaon au masque d'or, soigneusement dissimulé par Toutankhâmon lui-même.

Mon avis :

Hmmm... Le nom m’attirait depuis longtemps : Christian Jacq, quand même ! Des millions de livres vendus, une référence des thrillers égyptiens et puis, quelle jolie couverture ! Rajoutez-y un mystère capable de changer la face du monde et pour un amateur du film « La Momie » tel que moi, y avait plus qu’à essuyer les litres de salive que le quatrième de couverture avait générés.

Eh bien, ma salive, je me suis cassé la g... dedans ! Qu’est-ce que je me suis emm... avec ce bouquin !!! J’ai d’ailleurs abandonné avant la page 300. Je sais, ce n’est pas très sympa de dire des choses pareilles sur un roman, d’autant que je respecte les auteurs en tant que personnes. Rappelons que mon avis concerne le roman et l’impression qu’il m’a donnée en vertu de mes préférences personnelles et du fait – accessoire, quoique... – qu’en général, on paie plus de 20 euros un livre broché neuf. Donc quand je me retrouve avec un livre qui m’a ennuyé au plus haut point, je suis frustré et je le dis sans ambages ni langue de bois.

Au début, j’étais pourtant enchanté, le texte me semblait bien écrit et j’étais ravi de me retrouver en Egypte mais peu à peu, j’ai senti le sablier se vider grain par grain.

Ce qui m’a fort gêné, ce sont les conversations improbables. Personne ne s’exprime comme cela. Vous avez déjà vu ou entendu quelqu’un qui vous disait un truc du genre « Apeurés, les indigènes se sont enfuis » ? Cette phrase n’est pas dans le roman mais elle comporte, elle aussi, un superbe positionnement littéraire de l’adjectif en début de phrase. Si cela peut très bien convenir pour le narrateur ou un article de journal, cela rend les dialogues trop pédants et artificiels. D’autant plus que les propos de certains protagonistes sont parfois interminables.

A cela s’ajoutent des 'péripéties bidons' : l'histoire consiste, en fait, à balader le héros d'un endroit à l'autre à la recherche de papyrus. Il va à tel endroit : pas là. Il va à un autre : la personne est morte. Il va à un autre : fausse piste. Et ainsi de suite. Le tout mâtiné d’une intrigue d’espionnage américano-britannico-égyptienne des années 50 dont je me serais parfaitement passé, vu que ce que j’attendais, c’était un mystère !!!

En plus, le héros apprend « qui il est vraiment », qui est sa vraie famille. Croyez-vous qu’il va chercher à mieux connaître feu ses parents ? Il apprend qu’il a une cousine. Va-t-il chercher à la rencontrer ou à la contacter ? Non. Il va reprendre le flambeau mais – du moins là où je suis arrivé – il reste de marbre quant à cette nouvelle, ce qui m’a rendu l’intrigue hautement improbable. Tout ce qui l’intéresse, c’est cette mission qu’il doit remplir.

Et en ce qui concerne la romance indispensable à tout roman d’aventure, elle m’a semblé vraiment trop à l’eau de rose. En ce qui me concerne, ce roman est ronflant, mou du genou, lent, gonflé au remplissage. Il est un peu comme le thé égyptien, en fait : c'est lourd et très sucré mais il n'y a pas grand chose dedans.

J'ai essayé de tenir mais le marchand de sable est passé inexorablement. Boum ! a fait le livre en tombant. J’ai mis fin au calvaire (je me disais constamment « Pfff... faut que je termine ce livre !) et je suis passé à un autre.

En conclusion, je dirais que L’ultime secret est un roman lourd et lent mêlant une intrigue d’espionnage ennuyeuse à une quête interminable de secrets légués par Toutankhamon.

Ma cote : 3/10

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Les éditions

  • Toutânkhamon [Texte imprimé], l'ultime secret Christian Jacq
    de Jacq, Christian
    XO éd.
    ISBN : 9782845633612 ; 21,90 € ; 15/01/2008 ; 350 p. ; Broché
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