La tempête de Juan Manuel de Prada
( La tempestad)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (14 449ème position).
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Une bonne intrigue, une belle écriture, une semi-réussite
Juan Manuel De Prada est un jeune auteur espagnol né en Biscaye en 1970.
Ceci est son second roman. Il écrit aussi des chroniques dans les journaux, ce qui lui a valu le prix César Gonzalez Ruano.
Alejandro Ballesteros est un jeune assistant d'université en Espagne et est le souffre douleur de son professeur. Il lui refile toutes ses corvées pour ne conserver que les plaisirs de sa charge. La spécialité de Ballesteros c'est la peinture. Il débarque à Venise pour étudier, sur place, " La Tempête " de Giorgione plus en détail. Il s'agit d’un tableau du Quatrocento se trouvant à l’Accademia. Venise est totalement inondée et sous la neige.
A peine installé dans sa petite auberge, un coup de feu retentit à l'intérieur d'un palais abandonné, face à sa fenêtre. Il l’ouvre et, de l'autre côté du canal, il voit un homme sortir du palais en titubant, la main sur la poitrine. L’homme s’écroule dans la neige. Alejandro se précipite, traverse le canal et prend l’homme dans ses bras. Peu de temps plus tard, celui-ci expire dans ses bras, sans avoir rien pu lui dire. Le voilà embarqué dans une aventure qui lui fera fréquenter les milieux policiers vénitiens, mais aussi celui de l’Art et des faussaires. Il participera activement à la recherche du meurtrier et les rebondissements seront nombreux. Malgré l’intrigue policière, les deux " personnages " principaux de cette histoire resteront Venise et " La Tempête ".
L'écriture de Juan Manuel De Prada est superbe et il connaît très bien la peinture et son milieu. Il rend à merveille les ambiances. Jugez par vous-mêmes :
" Janvier déversait ses rigueurs, avec un froid de chloroforme recelant pourtant quelque bonté, Venise se profilait dans le fond, sous une cuirasse de neige, maintenue en un équilibre dispendieux qui semblait annoncer son anéantissement. Une brume visqueuse descendait sur la lagune, collait à la pierre comme un mollusque et brouillait les contours, donnant aux palais qui flanquaient le Grand Canal des allures de fabriques condamnées, où les écaillures des façades évoquaient les plaies du corps d'un lépreux. Et Venise avait quelque chose d'un lépreux qui s’entête à rester debout alors que le verdict de sa disparition est déjà tombé, Venise avait quelque chose d'une morte qui ne peut plus cacher les atteintes de la putréfaction. "
L’intrigue est bien trouvée et l'écriture est donc très belle. Pourtant je ne donnerai que trois étoiles à ce livre. Je sens que je dois expliquer cette position. Je reproche à l'auteur de trop jouer de son écriture, lors de longues descriptions parfois un peu répétitives, ou en monologues intérieurs de temps à autre superflus et trop longs. On a envie qu’il avance dans son histoire et ce jeu d’écriture alourdit par trop souvent le livre, à mon goût. "
Les éditions
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La tempête [Texte imprimé], roman Juan Manuel de Prada trad. de l'espagnol par Gabriel Iaculli
de Prada, Juan Manuel de Iaculli, Gabriel (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782020354134 ; 2,10 € ; 01/09/2000 ; 317 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Du grand roman !
Critique de Olivier1180 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans) - 11 novembre 2007
Et je me suis autant laissé emporter à la deuxième lecture qu'à la première.
J'aime de plus en plus ces auteurs espagnols qui ont vraiment un style à part!
Juan Manuel de Prada signe pour moi un excellent livre, avec une athmosphère particulièrement collante, poisseuse et humide. Comme Venise en hiver...
Je n'ai pas pu m'empècher en retournant à Venise d'aller à l'Accademia et de rester devant "La Tempête" de Giorgione. Impressionnant! Tellement impressionné que j'en ai même achté une reproduction.
C'est dire à quel point un livre peut vous marquer...
Pourquoi aime-t-on un livre?
Critique de Hambraine (Fosses La Ville, Inscrit le 18 mars 2004, 73 ans) - 21 mars 2004
L'écriture est magnifique mais...
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 30 septembre 2003
Mais il n'en demeure pas moins que cela reste un bon livre et que Juan Manuel De Prada est doté d'une magnifique plume.
Venise et Giorgione selon Juan Manuel de Prada
Critique de Esperluette (*, Inscrite le 19 juin 2002, 52 ans) - 25 août 2002
Je persiste...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 21 août 2002
Shakespearien
Critique de Esperluette (*, Inscrite le 19 juin 2002, 52 ans) - 20 août 2002
« Trame policière, feuilleton, intrigue, et même certaines ficelles de la pulp fiction et du cinéma de série Z m'ont servi de support » nous dit Juan Manuel de Prada dans sa préface. Je trouve, en effet, que c’est un roman très riche qui n’est pas sans rappeler Le tableau du Maître flamand d'Arturo Pérez-Reverte. Malheureusement, il y a trop longtemps que j’ai lu ce livre pour aller plus loin dans la comparaison.
Quoi qu’il en soit, j’ai particulièrement apprécié le style « flamboyant » de Juan Manuel de Prada. On sent que c’est un auteur passionné qui prend plaisir à écrire, parfois à provoquer. La Tempête est un régal d'érudition et d’humour. Juan Manuel de Prada a été qualifié de « génie de la littérature » et je trouve que c’est justifié.
roman policier?
Critique de Séchat (Bruxelles, Inscrite le 28 février 2002, 57 ans) - 8 mai 2002
En fait, je n’ai pas cherché à trouver qui avait tué.
Je me suis plus intéressée à l’écriture qui, si même est, en effet, répétitive n’en reste pas moins magnifique ! Et pourtant, je ne suis pas une fana des longues descriptions !
Il règne dans ce roman une atmosphère assez pesante, sans doute, du fait que cela se passe en hiver. Prada nous dévoile une autre Venise, celle des Vénitiens, la vraie Venise.
Les personnages sont très touchants et ont plus d’importance que l'intrigue policière. (de mon point de vue) Bref j’ai adoré ce livre.
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