Sylvie de Gérard de Nerval
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Incertitudes
Nerval à travers ce récit semi autobiographique nous montre les différences qu'il y a entre l'amour idéalisé et l'amour tel qu'il se présente dans la réalité.Et cela, à partir des intrigues du héros avec Sylvie, Raphaelle et une actrice de Théâtre.
Il faut faire avec ce que l'on a... hésiter entre la réalité et son idéal ne peut aboutir en définitive qu'à la ....solitude. Une belle petite histoire donc, pas un sommet mais certainement pas une merde. Quant à ses poèmes, une merveille à savourer. Les meilleurs sont ceux qui à l'inverse de Baudelaire sont exprimés avec simplicité, dans les mots de tous les jours. Pour les fans et pour ceux qui veulent comprendre pourquoi ce fabuleux auteur s'est foutu en l'air n'en en expériences sexuelles mais en se suicidant...
Les éditions
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Sylvie [Texte imprimé] Gérard de Nerval présentation et notes par Marie-France Azéma
de Nerval, Gérard de Azéma, Marie-France (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253146209 ; 2,00 € ; 01/04/1999 ; 87 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Du rêve à la chute
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 4 mai 2011
L'auteur d'ailleurs ne semble pas apprendre de ses erreurs car il laissera passer une autre histoire en voulant la rapprocher de son rêve.
Une belle nouvelle, écrite dans un joli langage, qui m'a longtemps donné à réfléchir, malgré sa rapidité de lecture.
À mettre en toutes les mains!
Droit de réponse à Petoman
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 13 décembre 2001
Mais qui te dit que j'étais "la vedette" du site et, surtout, qui te dit que tel était mon but ?... Ce ne l'est d'ailleurs pas plus aujourd'hui ! Une de mes passions est la littérature: point !... Deux des fondatrices de ce site avaient besoin de critiques, alors qu'il venait d'être créé. L'une d'elle s'est adressée à moi et je me suis lancé pour les aider, au début, par passion au fil du temps. Contrairement à ce que tu as cru à un moment, pas "pour étaler ma culture comme de la confiture" J'avoue d'ailleurs que cela m'a pris énormément de temps pendant toute une année et que je compte lever le pieds solidement. Mais il fallait remplir le site, car à défaut de critiques les visiteurs ne s'y seraient pas intéressés.
Tu nous dis que "nous faisons les intéressants en citant des phrases et qu'il nous suffit de consulter les préfaces"... J'aimerais que tu me donnes une édition avec préface explicative pour Auster, Russell Banks, McCarthy, McInnerney et bien d'autres auteurs que j'ai mis sur le site. Je ne me suis pas plus servi de préfaces pour Céline, Camus et les autres (Yourcenar oui, car elle les faisait elle-même et qu'elles sont un régal !) Les citations reprises des livres critiqués sont soulignées (avec bien d'autres phrases d'ailleurs) dans mes propres livres. Le but que j'ai poursuivis n'a jamais été de "faire l'intéressant" mais bien de tenter, par mes critiques, de montrer l'intérêt qu'un livre peut avoir et de donner l'envie de le lire. Comme tout passionné, j'aime essayer de faire partager ma passion: point. Je n'ai jamais eu d'autre but ! Et certainement pas celui de me "masturber intellectuellement" même si je préfère les livres "intelligent" aux autres.
Tu dis ne pas avoir le temps, mais si tu ne te donnes pas celui de tenter de transmettre ce que tu as ressenti en lisant un livre, pourquoi en fais-tu la critique ?... Fais en moins, mais fais les en sorte que celui qui te liras auras envie de lire ce livre !
J'ai déjà été bien trop long et j'arrête donc ici ce qui n'est qu'une réponse ou un avis.
Du vent dans les branches de Syllah-o
Critique de Syllah-o (Liège, Inscrit le 5 décembre 2001, 62 ans) - 12 décembre 2001
Après Cyrano, Don Quichotte... Me voilà fort bien traité. Toi : Pétoman. La preuve est ainsi faite que nous ne pouvons prétendre aux mêmes rôles. Et cela tombe bien, puisque tu nous dis vouloir te contenter du rôle de critiqueur expéditif. Par cet aveu, au moins tu prouves que tu ne jalouses pas un certain art de dire les choses. Je te soupçonnais à tort de macérer dans la rancune.
Tu vas être content, car j'ai obtenu du webmestre de faire cesser la censure. Nous pouvons désormais nous défouler sans craindre les foudres du Grand Inquisiteur. TU peux désormais te défouler, car moi je ne joue pas à ce jeu. Le duel à fleurets mouchetés, tant qu'on voudra. La grosse empoignade bien sanglante avec crachats, insultes, coups de poing, merci : je n'ai plus 16 ans. D'ailleurs, je ne te reproche que d'être un peu sommaire dans tes critiques. Pour le reste, il est possible que tu sois un gars parfaitement sympathique.
Mes "frustrations inhérentes à ma névrose" m'ont beaucoup fait rire. Je croyais me lire sous la plume de l'aimable et distingué Pétoman. Sollers aussi a commencé par le pastiche. Il n'est guère allé plus loin, mais toi, on sent que tu es plus doué, tu as quelque chose dans le ventre. On le sent même très fort... Dis donc, tu as mangé des fèves ?
Si là haut, au pays des enfers
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 48 ans) - 12 décembre 2001
5 étoiles, parfaitement !
Critique de Syllah-o (Liège, Inscrit le 5 décembre 2001, 62 ans) - 12 décembre 2001
*****
Critique de Eric B. (Bruxelles, Inscrit(e) le 15 février 2001, 57 ans) - 12 décembre 2001
"Un amour qui remonte à l'enfance est quelque chose de sacré"
Critique de Syllah-o (Liège, Inscrit le 5 décembre 2001, 62 ans) - 11 décembre 2001
L'histoire que raconte ici Gérard de Nerval est en partie autobiographique et repose sur la passion toute platonique que lui inspira trois années durant l'actrice Jenny Colon. "Je sortais d'un théâtre où tous les soirs je paraissais aux avant-scènes en grande tenue de soupirant." Ainsi débute "Sylvie". Aurélie, l'actrice que le narrateur
poursuit de sa lointaine assiduité, se confond dans son esprit avec une jeune fille blonde - Adrienne - que, dans son enfance, il a pu voir danser et chanter un soir à l'ombre d'un château du temps de Henri IV. Il lui avait offert une couronne de fleurs, qui, sur sa tête, la faisait ressembler "à la Béatrice de Dante qui sourit au poète errant sur la lisière des saintes demeures". Adrienne était alors rentrée dans le château, et le narrateur ne devait plus jamais la revoir, car "le lendemain elle repartit pour un couvent où elle était pensionnaire." Sylvie, la petite fille que le narrateur accompagnait et qu'il aimait jusque-là, avait fondu en larmes : "La couronne donnée par mes mains à la belle chanteuse était le sujet de ses larmes".
L'évocation d'Adrienne, devenue religieuse, à travers la figure d'Aurélie, l'actrice, ramène le narrateur à la pensée de Sylvie, qu'il se reproche d'avoir délaissée et qu'il a envie soudain de revoir, après trois ans, avec en tête l'idée de l'épouser. Ils se reverront, ensemble évoqueront des souvenirs, des chansons d'autrefois, se promèneront sur les chemins de la campagne valoise, de Loisy à Othys, de Châalis à Ermenonville (où repose Jean-Jacques Rousseau, chantre du Romantisme français), jusqu'à ce que le narrateur apprenne, dépité, qu'il est trop tard : Sylvie est promise au "grand frisé", frère de lait du narrateur, qui jadis l'avait sauvé de la noyade.
Le narrateur reporte alors toute son attention sur Aurélie, l'actrice, à qui il envoie un bouquet, accompagné d'une lettre anonyme, puis, d'Allemagne où il est en voyage, une lettre "empreinte de mysticisme germanique". Il revient avec dans ses bagages une pièce écrite pour elle, dont elle accepte le rôle principal. Un jour qu'il lui lit la pièce, il avoue être l'inconnu des deux lettres. Troublée, Aurélie encourage le narrateur qui se met à lui écrire des lettres de plus en plus tendres. Elle y répond sans enthousiasme excessif, puis un jour lui apprend qu'il lui serait "difficile de rompre un attachement plus ancien". Elle ne lui ferme cependant pas la porte de son coeur. Ne voulant appartenir qu'à un seul, elle veut être assurée d'être aimée pour elle-même. L'été suivant, le narrateur accompagne la troupe dont fait partie Aurélie. Des représentations sont données dans la campagne valoise chère aux souvenirs du poète. Il emmène Aurélie sur les lieux mêmes où jadis il a vu Adrienne pour la première fois et lui raconte comment celle-ci, de ses souvenirs, puis de ses rêves, s'est échappée pour se réaliser tout entière en la personne d'Aurélie. Aurélie, bien sûr, n'accepte pas d'endosser la défroque d'un fantôme : elle renvoie le narrateur à ses vers, à ses rêves, à ses lubies...
C'est à juste titre qu'on a pu dire (Kléber Haedens) de Gérard de Nerval qu'il était "le plus profond des romantiques de la littérature française". Et le plus authentique, ajouterais-je pour ma part. Aucune pose chez lui. Il n'a pas joué au malheureux : il l'était. Rien de moins littéraire que sa mélancolie. Il y a totale adéquation entre l'auteur et sa prose en demi-teinte, comme baignée d'une brume nordique, l'une des plus envoûtantes qui soient dans le genre, dont le charme, lorsqu'on y a goûté, imprègne durablement l'esprit. Tout le bric-à-brac cher aux auteurs romantiques (références médiévales, châteaux, bois, étangs, brumes, clairs de lune, ruines, jeunes filles aux allures de nymphes, mélancolie, langueurs...) est présent chez Gérard de Nerval, mais non à la manière d'un décor en carton-pâte dressé là pour faire triste ou joli : c'est un décor réel, une matière qui respire et que Gérard de Nerval habite. Personne mieux que lui n'a su nous faire visiter de l'intérieur ce palais délabré aux lumières vacillantes, hanté de légendes et bercé de romances anciennes, dans les couloirs enténébrés duquel, soudain, retentit le rire d'une enfant d'autrefois, une enfant morte dont le souvenir ému imbibe celui qu'on appelait "le gentil Gérard", celui-là même dont Proust disait qu'il était avec Chateaubriand le plus grand génie du XIXe siècle.
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