Le chemin vers la cabane de Claude Chambard

Le chemin vers la cabane de Claude Chambard

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par Sahkti, le 20 février 2009 (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans)
La note : 9 étoiles
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Le chemin d'une vie

"Le chemin vers la cabane" appartient à un vaste travail poétique en douze étapes, dont c'est ici le troisième élément proposé au lecteur.
La volonté de Claude Chambard avec ce grand projet qu'il a nommé "Un nécessaire malentendu" est d'utiliser les multiples facettes de la langue poétique face au quotidien d'une vie.

Le livre débute avec une photographie, celle d'un arbre, dont l'auteur nous dit qu'un coeur y est gravé, par défi, par amour et que la solitude est enfermée dans ce coeur. De quoi prolonger en écho les deux pages précédentes qui chantent "Une histoire d'amour / mais aussi bien mourir".

De cet arbre, Claude Chambard nous parlera mais aussi d'une cabane, du chemin vers cette cabane, d'un jardin découpé en 48 rectangles, de la Venelle du Crépuscule. C'est une promenade qui s'offre à nous, partant de l'arbre vers la cabane en passant par les méandres de la vie, par les douleurs de la séparation (car il est fortement question de rupture dans ce recueil), du travail d'acceptation et puis cette verdure, cette fraîcheur, ces éléments de nature qui devraient aider sans forcément y parvenir.

Les mots se succèdent pour évoquer tout cela, entre prose et poésie versifiée, entre fragments du quotidien et réflexions sur l'existence. L'illustration de fin, un papillon de papier composé de mots montre que la profondeur des émotions douloureuses peut se trouver allégée par le verbe, au point d'emporter dans le ciel nos tourments les plus intimes, tels des secrets que l'éphémère papillon emmènerait à tout jamais avec lui.

C'est un beau voyage, vers le présent, le passé, le futur et l'infini, avec des mots doux et sensibles.
Restera l'interrogation...

"Je me suis enfermé ici.
Chaque jour je fais le tour du jardin.
La cabane est au bord du jardin découpé en 48 rectangles.
Elle est bâtie sur une terre rouge. Elle est fantasque. Elle disparaît au fur & à mesure que l'on s'en approche. C'est la cabane. J'y viens pour écrire une lettre. Une longue lettre qui prendra fin avec moi. Une lettre pour toi."

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