Un fou ordinaire de Edward Abbey
( Beyond the wall)
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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Fou de désert
Un fou ordinaire est composé de dix récits déjà publiés dans diverses revues et rassemblés ici, dix balades pour célébrer le grand Ouest de l’Utah à l’Alaska.
Alors pas d’hésitation, faites le plein de votre gourde, emportez trois rondelles de banane séchée, chaussez-vous bien car le cactus cholla ne pardonne pas, bouclez votre sac et en avant. Attendez vous à suer, mourir de soif, à croiser des lapins antilopes, des coyotes, je ne parle pas ici des serpents à sonnette et autres futilités, car pour suivre le précepte de ce fou ordinaire « ceux qui visitent le monde sauvage doivent le mériter »
Rien à craindre nous avons un bon guide capable de repérer les points d’eau, de lire le paysage, de faire du feu n’importe, un fou des grands espaces et la balade est magique.
Il nous emmène au pays des canyons, à Monument Valley, dans les Navajo Mountains, vous descendrez avec lui le Grand Canyon du Colorado. Abbey sait aussi bien donner une leçon de botanique sur les saguaros et les cactus cholla nounours, que vous parler du moment merveilleux où le désert se couvre de fleurs, qu’en bon géologue décrire la formation des dunes. Son style poétique et lyrique en fait un chantre superbe de l’Ouest mythique, un Ouest de liberté et de beauté.
Vous entendrez sa colère devant les grands barrages contre lesquels il s’est battu et ce lac Powell superbe sur les photos mais sur les berges duquel faune et flore ne peuvent se développer normalement en raison de la grande variation du niveau de l’eau.
Un détour par le Mexique et le désert de Sonora en compagnie d’un ami biologiste, et vous finirez à la recherche du grizzly en Alaska mangé par les moustiques mais buvant l’eau limpide des rivières et vous suivrez les troupeaux de caribous.
J’aime les livres d’Edward Abbey et j’éprouve de la sympathie pour cet éternel contestataire, ses colères, ses frasques et ses provocations.
Abbey est mort en 1989 et conformément à son souhait il est enterré quelque part dans le désert visité seulement par les coyotes et sans doute un cactus pousse-t-il sur sa tombe.
Les éditions
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Un fou ordinaire [Texte imprimé] Edward Abbey traduit de l'américain par Jacques Mailhos
de Abbey, Edward Mailhos, Jacques (Traducteur)
Gallmeister / Nature writing
ISBN : 9782351780213 ; 23,30 € ; 08/01/2009 ; 264 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Pour lecteur ordinaire
Critique de Lectio (, Inscrit le 16 juin 2011, 75 ans) - 15 août 2012
Marcher toujours, le Désert pour toujours
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 15 août 2012
Les thèmes chers à Abbey reviennent ici bien sûr : le désert, la marche, le barrage de Glen Canyon. Mais j'ai découvert un Abbey plus fougueux et bourré d'humour (noir évidemment !) proche de ses personnages du "Gang de la Clef à molette". Le plus surprenant restera cette expédition en Alaska (!), qui ne lui réussit pas trop d'ailleurs ...
On retrouve la magie qui a fait de "Désert Solitaire" une référence des grands ouvrages de l'Ouest américain, également sa rage légendaire à l'encontre des complexes de l'industrie touristique, minière et pétrolière.
Mais le grand moment de ce livre reste la descente du Colorado avec un groupe de 7 embarcations en bois. Tout bonnement génial. Je n'en dirai pas davantage, il faudra le lire !
Alors, amoureux d'Abbey, n'hésitez pas.
NB : la critique de Janair est parfaite.
Grosse déception d'Abbey :(
Critique de Nabu (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans) - 11 juin 2012
Je vous préviens tout de suite, je n’ai lu que la moitié du bouquin et ça m’a gavé.
La première nouvelle est plutôt sympathique. Pendant ses périples, Edward Abbey nous décrit la nature, ses stratégies de marche, de survie et nous livre en parallèle ses réflexions. Ainsi, il est pour le frein de la croissance de l’homme, que l’on arrête l’industrialisation et l’expansion humaine, que l’on laisse des espaces de nature encore vierges afin de pouvoir rentrer en communion avec la nature.
L’idée est intéressante. Malheureusement, l’écriture d’Edward Abbey souffre de plusieurs problèmes.
Premièrement, suivre les aventures d’un bonhomme qui marche dans le désert, c’est sympa sur quelques nouvelles, sur 200 pages, c’est chiant. D’autant plus quand le niveau des nouvelles est inégal.
Secundo, la mauvaise foi de l’auteur sur les nouvelles technologies est assez agaçante ainsi que cette pensée « faut en chier dans la vie pour en réussir, moi dans le temps blablabla ».
Genre, à un moment, l’auteur parle d’arracher les panneaux dans le désert. Comme quoi, c’est à ce genre « d’initiative et d’esprit d’entreprise que l’Amérique doit sa grandeur »….OKAY.
Après, j’ai bien aimé apprendre que les maisons d’aujourd’hui sont mal conçues par rapport à celle des papagos et des navajos. Pour le coup, j’ai aimé lire ceci car ça m’a fait réfléchir sur le coup et je pense que le bonhomme a pas tort. Qu’il y a vraiment moyen de concevoir des maisons qui ne seront pas aussi dépendantes de la climatisation que ça ne l’est aujourd’hui.
Autant « Le feu sur la montagne » du même auteur m’avait fait vibrer autant ce livre est une profonde déception. Vous l’apprécierez peut-être si vous êtes un fervent supporter de l’exploration sauvage et des longues marches. Mais même alors, le niveau d’écriture et scénaristique sont vraiment plats.
Bref, passez votre chemin, Edward Abbey a écrit de bien meilleurs livres.
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