Impardonnables de Philippe Djian
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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si possible
Je ne connaissais pas Philippe Dijan. Je suis entrée très vite dans cette histoire tellement possible. J'étais dans le sud ouest de la France que j'aime particulièrement, dans cette maison, avec ce père, je le comprenais. Nous étions face à la nature humaine, face à la douleur qu'amène ce mauvais côté égoïste que nous sommes tous susceptibles de revêtir parfois et face aux conséquences invisibles de nos actes sur ceux qui nous entourent. Et aussi ravie de cette capacité de pardon que nous possédons tous en réalité . J'ai adoré, je l'ai lu d'une traite. Ce livre fait réfléchir. Je serai attentive aux prochains écrits de Philippe Dijan. Je vous le conseille .
Les éditions
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Impardonnables
de Djian, Philippe
Gallimard / blanche
ISBN : 9782070774623 ; 17,75 € ; 22/01/2009 ; 240 p. ; Broché -
Impardonnables [Texte imprimé] Philippe Djian
de Djian, Philippe
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070420049 ; 8,10 € ; 30/04/2010 ; 226 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (9)
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Décevant
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 13 juin 2023
Souvent les histoires des romans de cet écrivain ne sont qu’un subterfuge, un prétexte pour plonger dans une certaine forme d’existentialisme. J’aime cette façon d’amener le lecteur au plus proche du narrateur.
Impardonnables ne fait pas exception à cette règle mais le tout manque de peps. Il manque ce je ne sais quoi qui fait tout la différence faisant de ce roman le moins appréciable des Djian que j’ai pu lire jusqu’à présent.
Une déception.
On vieillit …
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 7 mai 2010
« A soixante ans, je ne voulais plus entendre parler de certaines choses. J’aspirais à la paix. Je voulais lire des livres, écouter de la musique, me promener dans la montagne ou sur la plage de bon matin. M’occuper d’enfants, bien qu’ils fussent la chair de ma chair ainsi que Judith n’hésitait pas à me le rappeler, ne m’intéressait pratiquement plus du tout. Je m’étais occupé d’Alice et de sa sœur en leur temps et il me semblait avoir épuisé toute la gamme des expériences possibles et susceptibles d’exciter le jeune vieillard que j’étais devenu aujourd’hui – mon temps était précieux, même si je n’écrivais pratiquement plus rien. »
Philippe Djian, lui, continue à écrire. Et donc cet « Impardonnables ». Notre écrivain, le héros d’ « impardonnables », arrive au soir de sa vie et commence à accuser le coup. Il faut dire qu’il n’a pas été ménagé au cours de sa vie. Il a vu brûler sous ses yeux sa femme et une de ses filles. Celle qu’il lui reste a assisté aussi au spectacle, en reste perturbée, et voilà-t-y pas que là, lorsque le roman commence, alors qu’elle est devenue actrice reconnue –euh, c’est un roman, reprécisons le – elle disparait sans plus laisser de traces. Et donc laisse un mari désemparé et deux petites filles dont il faut s’occuper et on aura lu plus haut l’avis de l’écrivain sur la question. Mais les choses vont continuer à se compliquer, notre ami se laissant un peu aller et perdant peu à peu le contact d’avec sa nouvelle femme qui restait pourtant son seul soutien … Très djianesque.
Il va se passer beaucoup de choses. Beaucoup de choses désenchantées surtout. Des choses pardonnables, des impardonnables … La musique de Djian est là. Le souffle peut-être pas. Mais à soixante ans, que notre ami écrivain perde du souffle, c’est dans la logique des choses, foi de coureur à pied !
Ennuyeux au possible !
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 2 novembre 2009
Impardonnables est un roman dans le roman, et on songerait volontiers que l’oeuvre est autobiographique, le temps de quelques pages. Pourtant, l’écrivain qui connu en son temps le succès s’appelle ici Francis, et il est en proie aux questionnements existentiels de tous les intellectuels aux alentours de la cinquantaine.
La vie ne lui a pourtant pas fait de cadeau : marié et père de deux enfants, il a vu mourir sous ses yeux sa femme et l’une de ses filles dans un terrible accident. Aujourd’hui, c’est sa fille Alice qui semble avoir disparu, personne n’a plus de nouvelles d’elle, et Francis est terriblement inquiet. Son nouveau couple, qui subissait les assauts du temps depuis déjà quelques mois, ne fait que souffrir de cette disparition.
Impardonnables interroge, comme le titre le laisse imaginer, sur la capacité, le désir et la place du pardon dans la société. Un père doit-il tout pardonner à sa seule fille ? Un mari doit-il tout pardonner à sa femme par amour ? Une mère doit-elle pardonner à un fils de ne pas être celui qu’elle aurait aimé ? Un veuf doit-il se pardonner le décès de sa femme ? Autant de questions qui resteront sans réponse, abordées dans le style littéraire très français, un peu existentialiste, un peu mélancolique, un peu dépressif, vaguement interrogatif, avec une notion très mince de philosophie derrière. Bref, un livre loin d’être indispensable, dont la lecture est assez ennuyante. Rien d’impardonnable, donc, si vous vous dispensez de le lire…
Enfin
Critique de Addax (, Inscrit le 1 juillet 2009, 51 ans) - 1 juillet 2009
On passe à la caisse
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 1 juillet 2009
Ceci dit le style est plaisant, pas d'ennui à l'horizon, juste le fil liant les personnages et les évènements ne m'a pas semblé bien épais. Les différentes péripéties sont donc souvent tombées à plat.
Le message final est assez clair, mais la démonstration ne m'a pas totalement convaincu.
Bref, pas d'étincelle chez moi mais il en reste une lecture agréable.
Donc "tout se paye", mais dans ce cas, je préfère le bouquin de Pelecanos qui porte ce titre ;)
Trois petits tours et puis s'en vont
Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 60 ans) - 13 mai 2009
Difficile de raconter, sans en dévoiler les ressorts, cette histoire magnifique à de multiples égards. Djian surprend et émeut comme rarement. Avec des phrases somptueuses, des paragraphes percutants, qu'on a envie de recopier illico dans un petit carnet, pour se les relire, plus tard, un jour. Un seul petit bémol : les redites, nombreuses et pas toujours nécessaires, qui s'apparentent plutôt à du remplissage qu'à une restitution de la véhémence (voir page 202, par ex).
Qui se soucie de son sort ?
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 6 avril 2009
Son aventure littéraire m'avait laissé dubitatif à l'époque de Assassins. je n'avais pas souscrit à la série Doggy Bag. Avec Impardonnables, Djian revient jouer dans son jardin de prédilection. Les sentiments complexes qui font les hommes et les femmes. Le style impeccable, chirurgical. Lire Djian revient à faire une cure de méditation transcendantale, il vous remue les tripes et laisse planer un fantôme au dessus du lecteur. Impardonnables est ce qui peut se faire de mieux, et constitue un bonne découverte de Djian. Tous les ingrédients qui ont fait son talent s'y retrouvent. Les rapports compliqués hommes /femmes, l'océan, et les soirs triomphants. Le seul reproche que je formulerais, serait le côté people présenté par le biais de la fille. L'épisode Brad est peu crédible. Egalement les répétitions concernant Hemingway qui pourraient faire passer Djian pour une midinette.
On voit dans Impardonnables l'évolution de l'auteur. Là où avant ces héros fumaient, faisaient l'amour, et se déchiraient, on les retrouve maintenant à envisager le Viagra, certains à mourir ( pauvre A.M). Jérémie est pathétique et symbolise bien une forme de jeunesse actuelle, n'ayant plus de phare, et ne voulant plus les accepter. Françis aurait pu l'aider s' il avait su s'y résigner au lieu de le trahir. j'aurais envie de dédier à Jérémie ces vers de Daniel Darc " Pardonnez nos enfances, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont enfanté". Ce qui m'a dérouté également est la scène de la postière, cocasse, marrante, pathétique et révélatrice. Francis parle d'ailleurs de vie sexuelle et non d'amour, c'est très significatif. Avec ce livre Djian semble nous dire que l'impunité n'existe pas et que tout fini par se payer un jour ou l'autre. Au final, j'aurais été impardonnable de ne pas lire ce livre.
Très déçu
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 13 mars 2009
Epoustouflant
Critique de Jolan (, Inscrit le 24 octobre 2008, 32 ans) - 1 mars 2009
L'incipit est somme toute classique, l'histoire et ses composantes n'ayant rien de particulièrement original. Toutefois, on ne manque pas de remarquer dès les premières lignes le style très épuré, très travaillé de Djian (qui peut passer, selon ses dires, une journée entière sur la place d'une virgule) : il sait sans conteste trouver les mots justes, les insérer là où il faut, éviter les détails superflus et mettre en exergue ceux qui méritent de l'être. Ainsi, la force de cette écriture ineffablement efficace nous porte jusqu'à la fin du roman, géniale, époustouflante.
Chapeau.
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