Les bienheureux de La Désolation de Hervé Bazin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Seuls au monde ?
L'île de Tristan da Cunha, surnommée l'île de la désolation est une île anglaise perdue au milieu de l'océan atlantique au large de l'Afrique du Sud.
Environ 300 habitants y vivent depuis le début du XXème siècle.
Reculée du monde, la population y vivait en marge des codes de la société occidentale.
Ce livre raconte l'histoire vraie de ces habitants qui, fuyant une éruption volcanique en 1961, durent quitter l'île pour se réfugier temporairement en Angleterre.
Passé les premiers chapitres plutôt axés sur le documentaire et la présentation du mode de vie des Tristan, Hervé Bazin nous raconte l'acclimatation difficile de ces habitants à Londres. Malgré les efforts du gouvernement anglais, jamais les Tristan ne purent se faire à cette vie et repartirent vivre sur leur île encore fumante et dévastée par les coulées de lave.
La première partie du livre est intéressante et instructive. Une fois l'installation en Angleterre, on s'embête en confondant les très nombreux personnages intervenant dans l'histoire. Leur retour sur l'île n'en est pas non plus très passionnant...
Bref, autant aller voir l'exposé de l'île sur Wikipédia, on en apprend bien plus et on ne "souffre" pas pour aller au bout.
Les éditions
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Les Bienheureux de La Désolation [Texte imprimé], roman Hervé Bazin,...
de Bazin, Hervé
Seuil
ISBN : 9782020055079 ; 5,72 € ; 30/06/1970 ; 242 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (5)
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Une bonne surprise !
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 21 avril 2020
Tristan da Cunha, une île britannique volcanique loin de tout (dans l’océan Atlantique, la terre la plus proche est l'île de Sainte-Hélène, à 2 420 km).
Une éruption en 1961 entraîne l’évacuation de tous les habitants en Grande-Bretagne. En 1963, la plupart des habitants choisissent de retourner sur Tristan.
C’est sur cette histoire que se base le roman d’Hervé Bazin. Un roman qui fait découvrir Tristan, la (dure) vie sur l’île, l’éruption, l’évacuation, l’essai d’adaptation en Grande-Bretagne, suivi du retour (pas si facile) pour la plus grande partie des Tristanais.
Ce roman ne vaut pas pour ses personnages, pas suffisamment fouillés pour que l’on puisse s’y attacher. Il permet de découvrir Tristan et pose aussi (en 1970 !) des questions qui sont d’actualité sur l’excès de consommation
« Trop est trop. Ca fait mal, soudain, quand ça manque ; alors que du surplus chacun profite peu. […] C’est fou ce que vous pouvez avoir le goût de l’excessif. Et de l’inutile, donc ! »
« Au sociologue affamé de réponses, notant, cochant, mettant des croix, des chiffres dans ses cases et qui, changeant de tactique, lui demandait soudain : "Avez-vous des questions à poser, et dans ce cas lesquelles ?" Simon a jeté :
- Oui, j'en ai deux. Les Anglais, de quoi sont-ils contents ? Et s'ils ne le sont de rien, nous qui l'étions, comment le redevenir ? » (p. 126)
« On meurt de bien des façons : ne serait-ce qu'en vivant là où la vie n'en est pas une pour vous. » (p135)
« Je veux retrouver la vie pour laquelle je suis né. Une vie où ce que je sais fait de moi un homme qui compte, au lieu d'un sous-fifre chez vous. » (p152)
Tristes Tristans
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 9 octobre 2019
L'histoire des Tristans qui est racontée dans ce livre est sans doute abordée sous un angle trop large pour qu'il en soit ainsi et que Bazin puisse nous faire profiter de son talent.
On reste clairement sur notre faim et on s'ennuie un peu même si cette histoire est intéressante à connaître.
les Robinson volontaires
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 29 mars 2019
Les bienheureux de l'isolement
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 2 août 2015
Il est étonnant de voir qu’il y a plus de quarante ans, ces questions se posaient déjà : nous ne sommes jamais contents, jamais satisfaits alors que nous avons toujours plus. Tandis que les tristans, qui vivaient en autarcie, de la pêche, de la culture de la pomme de terre et de l’élevage, sans autre horizon que les rebords de leur île perdue dans l’Atlantique, aimaient tellement leur vie là-bas qu’ils sont repartis après deux années passées dans une Angleterre où le travail pouvait encore facilement permettre l’intégration et l’ascension dans l’échelle sociale. Ils se sont modernisés cependant, et le livre se finit en demi-teinte : n’ont-ils pas cédé, quelque part, à cette spirale du confort ? A chacun de se faire son point de vue.
Ce livre fait aussi réfléchir sur notre condition occidentale du XXIème siècle : aujourd’hui, avons-nous vraiment toujours plus ? Par rapport à quel seuil ? Mais c’est un autre débat.
L’histoire est touchante mais elle m’a laissé un goût amer : sont-ils vraiment heureux, ces tristans, de retour sur leur île ? L’impossible choix entre ses racines, sa terre et une vie plus facile, plus remplie de possibilités mais à des milliers de kilomètres. Seront-ils, à la fin, satisfaits de leur choix ? Aucun choix ne les aurait pleinement comblés et c’est un poison de savoir cela.
Un livre insolite dans la bibliographie d’Hervé Bazin, et, même si je le remercie de l’avoir écrit parce que cette aventure méritait d’être connue, son style ne colle pas à un pareil récit. Hervé Bazin excelle, à mon sens, dans la fiction libératrice, pas dans le carcan de l’histoire vraie qui n’est pas la sienne. Il profite parfois de situations pour mettre une petite couche de la rage qui caractérise son style, mais on sent que cela ne lui vient pas des tripes et cela sonne faux.
Néanmoins je conseille ce livre aux personnes qui voudraient en savoir plus sur l’aventure des tristans, toujours sur leur île aujourd’hui, on peut même voir des vidéos sur internet.
Une aventure ennuyante où le lecteur se sent seul au monde
Critique de Blow (, Inscrit le 7 août 2010, 31 ans) - 28 août 2010
Il est vrai que ce roman présente des lenteurs et que l'on se perd avec les nombreux personnages. Et à mon goût, nous avons une notion trop abstraite des sentiments des personnages. Il manque, selon moi, une petite étincelle qui fait plonger le lecteur au coeur de l'histoire et qui donne un côté magique. C'est un peu comme si on nous racontait l'histoire au téléphone et de plus avec une voix monotone; et tout cela traduit le côté trop objectif de l'auteur, ça ne va pas, on aimerait y être, on se sent, je trouve, trop à l'écart.
Mais, malgré tout, H.Bazin décrit assez bien cet événement qui a réellement eu lieu.
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Les Bienheureux de la Désolation de Hervé Bazin | 4 | La luciole | 9 février 2012 @ 13:49 |
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