Etienne et les sirènes de Bruno Baverel

Etienne et les sirènes de Bruno Baverel

Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures

Critiqué par Parry, le 26 janvier 2009 (Inscrit le 9 décembre 2007, 69 ans)
La note : 10 étoiles
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Qui a dit que les sirènes n'existaient pas?

C’est avec un plaisir non dissimulé que je parlerai du second roman d’un auteur peu connu, d’une petite maison d’édition peu connue : Bruno Baverel et son « Etienne et les sirènes », aux éditions de La Découvrance. J’avais déjà fait une critique éclair de son premier roman « Lieutenant indigène » une merveille de petit livre paru en 2007 qui m’avait enchanté, et son second bouquin est de la même veine, plus abouti, encore mieux écrit.
Là, c’est l’histoire d’un marin du XIXème siècle (époque de prédilection, visiblement pour l’auteur ?) embarqué à l’âge de seize ans sur un brick anglais et qui va faire le tour du monde, passer de l’Afrique à la mer Blanche, de l’Angleterre à la Baltique, faire la guerre de 1870-1871 et s’engager dans la marine où il deviendra pilote de la flotte, maître au cabotage, transportera la statue de la Liberté à New York et accompagnera les pêcheurs de morue à Terre-Neuve, et j’en passe...
Mais l’essentiel est ailleurs : Etienne va tomber à la mer lors d’une tempête monumentale aux alentours des îles du cap Vert et va être sauvé par des sirènes… ! Alors ça ! Toute sa vie va s’orienter dans une quête de la sirène rousse, cette « rouquine à écailles « comme il là surnomme, et ce n’est qu’au jour de sa mort, à plus de quatre vingt quinze ans, qu’on comprendra qu’Etienne, assurément, avait bel et bien rencontré les sirènes…
On reste sur le même ton que « Lieutenant indigène », avec ce style très spécial, cet humour décalé, où l’on se demande parfois si c’est du lard ou du cochon, l’auteur arrivant à envoyer et sans qu’on s’y attende au détour de certaines phrases, quelques clins d’œil à Prévert ou aux Tontons flingueurs, rien que ça ! Bruno Baverel est-il vraiment sérieux lorsqu’il écrit toutes ces belles choses ? Il voudrait nous faire croire que non, puisque je l’ai rencontré au salon du livre de l’île de Ré cet été et qu’il affirme que s’il écrit, « c’est parce qu’il n’a plus d’argent pour changer les cordes de sa guitare, car lui, son truc, c’est la musique ! »
C’est un « jeune homme » d’une cinquantaine d’années qui en parait dix de moins ; il semble ne pas prendre tout ça au sérieux, ne se prend pas au sérieux, pas assez… ? Il préfère parler de planche à voile, des Beatles et pense que tout est dans Tintin ! Lisez-le !

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