Seul le silence de R. J. Ellory

Seul le silence de R. J. Ellory
( A quiet belief in the angels)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Laure256, le 5 janvier 2009 (Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 52 avis)
Cote pondérée : 9 étoiles (52ème position).
Visites : 35 030 

un grand roman, au long souffle

Voici un roman au long souffle qui, s’il s’inscrit dans la veine du thriller, n’en demeure pas moins avant tout un grand roman, bien plus riche qu’un page-turner bien huilé.

Joseph Vaughan a 12 ans à peine quand son père meurt, il est donc élevé seul par sa mère à Augusta Falls, une petite ville de Géorgie, sous le regard également bienveillant de son institutrice, Alexandra, qui a décelé chez lui un réel potentiel d’écrivain. Cette vie paisible bascule dès lors qu’une petite fille est sauvagement assassinée. Les meurtres se multiplient. Avec ses copains d’enfance, Joseph crée le groupe des Anges gardiens, par le biais duquel ils se promettent de toujours veiller sur leurs petites voisines. Peine perdue bien sûr, ce ne sont que des gosses.

Oubliez le thriller, ce n’est finalement pas l’essentiel, vous ne connaîtrez le nom du meurtrier que dans les toutes dernières pages, et comme moi, vous risquez d’être un brin déçus par ce dénouement finalement peu explicatif.

Mais délectez-vous de tout le reste, ce tourbillon parfaitement construit qui vous mène sur plus de trente ans, et même plus, culminant aux trois quarts du roman dans un flot d’injustices et d’acharnement qui s’abattent sur le personnage principal. Et qui ne cesse de rebondir, jusqu’à l’ultime page. L’écriture est telle qu’involontairement vous partagez les émotions du héros. Il y a du Truman Capote dans ce livre (qui lui est d’ailleurs dédié), il y a la force, la richesse et la complexité d’un grand roman.

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Monumental

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 15 juillet 2024

J'en avais entendu parler (à moins d'avoir vécu dans une grotte ouzbèke pendant les 20 dernières années, je pense que s'intéresser aux polars et ne pas avoir ne serait-ce qu'entendu parler de ce livre ou ne pas en avoir vu la couverture au moins une fois est rigoureusement impossible), mais je n'avais jamais pris le temps de le lire.
C'est chose faite depuis hier. Commencé le matin, achevé le soir, 600 pages (format poche) qui m'ont laissé pantois et admiratif, une vraie merveille de roman noir (plus que de thriller) qui m'a fait penser à du Cormac MacCarthy, du William Styron, même à du Stephen King (la bande d'ados se définissant "anges gardiens" et cherchant à empêcher de nouveaux meurtres de gamines fait penser au "club des ratés" de "Ca").
Une magnifique et désabusée, mélancolique et tragique, description de la vie dans le Sud des USA dans les années 40/60, on ne peut que s'attacher au personnage principal, surtout que c'est lui qui raconte. Le final est un peu expéditif, c'est vrai, mais au bout d'un moment, savoir qui est le tueur est moins important que la simple poursuite de la lecture de ce roman magistral.

Excellent

9 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 16 février 2024

SEUL LE SILENCE de Roger Jon Ellory "Sonatine éditions 2008 - traduit de l'anglais 2007" 504,- pages


Seul le silence, ou la vie de Joseph Calvin Vaughan, pourrait paraître une suite du travail de l'auteur, à savoir un polar très rouge dans la veine des hémoglobines et peut être aussi mal annoté (et aussi mal traduit, ce qui est rare chez les éditions Sonatines) que le fut son premier roman PAPILLON DE NUIT

Ici une grande surprise, une texte admirablement écrit qui va loin, très loin dans le détail. Une curieuse impression qu'il s'agit de quelqu'un d'autre tant la plume est affinée.
Ellory démontre avec brio ses lettres de noblesse en temps qu'écrivain. Il prouve qu'il est capable d'un style parfait, intelligent ce qui est loin d'être évident dans ce genre de littérature.
Un livre dur malgré tout qui peut choquer, quoique la plume de l'auteur reste légère sur les détails sordides.
Oui, j'ai été séduit par cet extraordinaire roman noir

Longue plongée dans le noir

8 étoiles

Critique de Missef (, Inscrite le 5 mars 2007, 59 ans) - 27 juillet 2021

Joseph Calvin Vaughan vit à Alabama Falls, petite bourgade du grand Sud des Etats-Unis et il narre sa vie depuis l'âge d'environ dix ans. Très tôt, sa jeune existence est marquée par la mort (à commencer par celle de son père, mais beaucoup suivront) qu'il se représente sous la forme d'un homme tout de noir vêtu et qui arrive sur le chemin pour emporter les gens. (Plus tard, c'est une plume qui lui annoncera l'imminence d'une mort.) A Alabam Falls, la mort est très active et prend la vie de petites filles, retrouvées démembrées, violées, profanées selon une sorte de rituel particulièrement macabre. Alors que la police piétine, les assassinats se poursuivent sur presque trente ans. de quoi vous traumatiser, surtout que Joseph, enfant, est l'un de ceux qui découvre le corps d'une des victimes.
Le lecteur le suit à travers les années 30-40, se battant contre l'obscurantisme et la peur, la discrimination, la haine, la violence gratuite, puis dans les années 50 et 60 exilé à Brooklyn où il entame une carrière d'écrivain, toujours hanté par le passé et son échec à empêcher les morts, et plonge dans un abîme de chagrin et d'injustice.
Le roman tout entier est écrit en nuances de noir. Au mieux, vous trouverez quelques passages en gris clair, brèves embellies ou lueurs d'espoir vite et cruellement brisé, avant de mieux re-sombrer dans le noir de jais. L'écriture est belle, poétique et poignante, non dénuée de quelques tics stylistiques néanmoins,
Avis aux amateurs de noir, donc, de l'air du Sud, mais déconseillé aux déprimés...

Obsession

8 étoiles

Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 2 février 2015

C’est vrai que ce roman est de très bonne facture, mais du même auteur, j’avais préféré « Les anges de New York ».
Le destin de Joseph le héros est marqué lorsqu’on commence à trouver les corps de petites filles atrocement tuées, violées, mutilées, découpées … dans la petite ville de Géorgie où il vit et -dans un premier temps- aux alentours ! Le héros sera encore plus concerné lorsqu’il trouvera lui-même une de ces pauvrettes et d’autant plus quand il va se sentir coupable de ne pas avoir protégé comme promis la petite fille des voisins de la ferme familiale.
Le roman montre ce long cheminement d’une conscience et une obsession qui fait l’homme que devient petit à petit Joseph. Nous participons aux transes qu'il traverse et voyons monter cette obsession maladive car les crimes se succèdent et continuent encore et encore alors qu’il est adulte et même quand il s’en va (s’enfuit ?) vers la grande ville. Nous nous posons les mêmes questions que lui : qui est coupable de ces atrocités ? Est-ce Untel ou Un autre …ou peut-être lui-même ?
La vérité sera encore plus terrible que tout ce que le lecteur a pu imaginer ! Ce roman est le roman d’une vie, celle d’un homme marqué par la vie enlevé à d’autres, marqué par la mort ; un roman terriblement noir, obsédant ! Parfois un peu trop !

Un roman noir avec une belle écriture

7 étoiles

Critique de Elise28 (, Inscrite le 27 mai 2014, 61 ans) - 3 septembre 2014

Ce n'est effectivement pas un thriller, plutôt un roman noir, très noir même. Je n'ai pas été captivée par l'histoire ni par le suspense mais j'ai été happée par l'écriture de l'auteur qui est magnifique , un peu à la Steinbeck effectivement. C'est vraiment très très bien écrit, c'est pourquoi même la longueur du livre ne m'a pas gênée. Je n'ai pas mis 5 étoiles car même si l'écriture est admirable, je n'ai pas été séduite par l'histoire et je n'ai pas ressenti d'émotions .

Autobiographie fictive

8 étoiles

Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 24 janvier 2014

Je pense que c'est la première fois que je lis un roman construit de cette manière : une histoire (fictive), racontée à la première personne, de toute une vie ou presque.
Le narrateur nous conte donc sa vie, depuis la mort de son père jusqu'à la sienne. C'est un roman noir, très noir, à ne pas lire quand on est déprimé. J'aurais du mal à situer le roman: polar, certes, mais aussi roman psychologique, initiatique,... Le mélange des genres est bien fait : la plume de l'auteur est magnifique, le roman très prenant, on se laisse embarquer dans cette vie. Je ne m'attendais pas à ça mais la surprise fut bonne, même si le dénouement est un peu décevant, le chemin est très bon. Je lirais à nouveau du Ellory et ce livre, malgré quelques défauts, est à lire : belle écriture, tourments de l’auteur, interrogation sur les préjugés et la vie, ça reste du grand art.

"Rumeur, ouï-dire, folklore. Qu'elle se pose au sol ou qu'elle s'élève dans les airs, selon la rumeur, une plume blanche indiquait la visite d'un ange.
Le matin du mercredi 12 juillet 1939, j'en vis une ; elle était longue et effilée, différente de toutes celles que j'avais vues jusqu'alors. Elle contourna le bord de la porte tandis que je l'ouvrais, presque comme si elle avait patiemment attendu d'entrer, et le courant d'air du couloir la poussa dans ma chambre. Je la ramassai, la tins prudemment, puis la montrai à ma mère. Elle affirma qu'elle provenait d'un oreiller. J'y réfléchis un bon moment. C'était logique que les oreillers soient remplis de plumes d'anges. C'était de là que venaient les rêves - les souvenirs des anges qui s'immisçaient dans votre esprit pendant votre sommeil."

ATTENTION : la 4° de couv de l'édition Le livre de poche est une honte et résume quasi tout le bouquin, à éviter de lire donc avant de se plonger dans le roman.

Ces tragédies qui obsèdent

9 étoiles

Critique de Angreval (Brossard, Inscrit le 11 août 2010, 78 ans) - 23 janvier 2014

Ce n'est pas un thriller. Pourtant on poursuit un maniaque qui aura tué plus de trente petites filles. Cette quête hante le narrateur depuis son enfance à Augusta Falls où a été découverte cette première victime qu'il connaissait. Mais ce sont bien plus ses pensées et ses états d'âme que l'on partage à travers les étapes de sa vie, ses amours, ses élans pour l'écriture, sans que jamais l'obsession de ces victimes qu'il a connues ne le quitte. Aussi les péripéties de ce roman sont-elles celles des difficultés de sa vie hantée bien plus que les quelques retournements du dénouement.

L'écriture de Ellory est riche, imagée, détaillée. Elle transmet bien la lourdeur que porte le narrateur depuis son enfance. On vit ainsi intensément les angoisses et les obsessions du narrateur même à travers ses moments de bonheur. Cela procure une expérience de lecture tout aussi intense pour qui apprécie cette analyse du parcours d'un personnage.

Premier roman d’Ellory traduit en français

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 21 janvier 2014

Et ce n’est pourtant pas le premier roman, au long cours, toujours au long cours, de Roger Jon Ellory. Il m’a paru atypique pour ma part, moi qui l’avait découvert via « Vendetta » puis « Les anonymes » et « Les anges de New York ». Atypique parce que j’avais cru avoir découvert une marque de fabrique Ellory, qu’il me semblait voir transparaitre dans les autres romans sus-cités et là, patatras, pas du tout le même modus operandi. Ben zut alors.
J’avais remarqué que pour l’essentiel R. J. Ellory, sous couvert d’un polar à intrigue nous faisait l’historique d’un fait de société particulier ou d’une institution particulière : la Mafia dans le cas de « Vendetta », la Mafia plus spécifiquement new-yorkaise dans « Les anges de New York » et la CIA et ses dérives dans « Les anonymes ». Mais rien de tout cela dans « Seul le silence ». Juste une histoire immensément triste, en rapport avec un tueur d’enfants dont les méfaits hanteront toute la vie de Joseph Vaughan, qui aura eu la malchance d’être un petit garçon dans la région où se met à sévir ce tueur de petites filles.
Impressionné par ces disparitions autour de lui, le Joseph Vaughan va intérioriser une sorte de culpabilité (« je n’ai pas su les protéger ») et va en souffrir sa vie durant. De toute façon, sa vie n’est qu’une succession de malheurs toujours plus grands que R.J. Ellory va se faire un plaisir de dérouler tout au long des 498 pages … Ca reste R.J. Ellory, je veux dire par là que ça vous prend aux tripes et ne vous lâche plus jusqu’à la fin. Ca reste R.J. Ellory mais j’ai préféré « Vendetta » ou « Les anonymes ».
Comme à chaque fois de grands pans de l’Histoire moderne (d’abord il n’y en a pas d’autre !) américaine. Une belle écriture et un sens certain de l’art de mener une intrigue.

« La Mort vint ce jour-là. Appliquée, méthodique, indifférente aux us et aux coutumes ; ne respectant ni la Pâque, ni la Noël, ni aucune célébration ou tradition. La Mort vint, froide et insensible, pour prélever l’impôt de la vie, le prix à payer pour respirer. Et lorsqu’Elle vint je me tenais dans la cour sur la terre sèche parmi les mauvaises herbes, le mouron blanc et les gaulthéries. Elle arriva par la grand-route, je crois, longeant la démarcation entre la terre de mon père et celle des Kruger. Je crois qu’Elle arriva à pied, car plus tard, lorsque j’en cherchai ; je ne trouvai ni empreintes de cheval, ni traces de bicyclette, et à moins que la Mort ne pût se déplacer sans toucher le sol, je supposai qu’Elle était venue à pied.

La Mort vint pour prendre mon père. »

Une belle erreur

9 étoiles

Critique de Edgar Labelette (, Inscrit le 30 juillet 2009, 43 ans) - 2 janvier 2014

J'ai pris ce livre à la bibliothèque par erreur, je pensais avoir en poche un livre de J. Ellroy …. Ma foi, cette erreur de concentration m'a fait découvrir un auteur et un livre très intéressant. Une intrigue cohérente, un style fluide, des ambiances palpables et des moments de noirceur à vous glacer le sang. Le tout admirablement rythmé par Roger Jon Ellory. Un excellent bouquin dans son registre.

Alors pourquoi ne pas mettre le maximum ? Il m'a manqué un brin d'originalité, une touche personnelle de l'auteur, ce "je ne sais quoi" qui rend un livre unique.

Un petit prince triste

9 étoiles

Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 26 novembre 2013

très beau Roman de R.J.ELLORY, les anges gardiens n'ont rien pu faire pour éviter la mort des fillettes.
Joseph Vaughan enfant promis à une grande destinée d'écrivain lors du premier meurtre, n'aura de cesse de comprendre et de savoir, pourquoi sa vie lui a filé entre les doigts.
les personnages sont finement ciselés, la longueur des chapitres et des descriptions donnant une ambiance très lourde presque étouffante, de laquelle Joseph a du mal à se dépêtrer
Ce n'est pas à proprement parler un roman policier, mais un livre noir sur fond d'Amérique Profonde où se mêlent sentiments d'impuissance et de culpabilité, l'espérance laissant plus qu'à son tour la place à la détresse.

Découverte d'un auteur

9 étoiles

Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 17 novembre 2013

Le roman commence en 1939 , et se termine en 2005. Joseph Calvin Vaughan va nous raconter l’histoire de sa vie. L’histoire des anges et des plumes blanches . De la mort de son père, de son enfance dans l’Etat de Géorgie, de sa mère qui se console comme elle le peut avec l’allemand voisin ( mais c’est bientôt la guerre, et les allemands…), de son institutrice qu’il aime tant et pour laquelle il écrit des histoires, et l’histoire de ces petites filles que l’on retrouve violées et assassinées de temps en temps. L’histoire de la culpabilité qu’il porte toute sa vie de n’avoir pas su les protéger, de ne pas réussir à comprendre, de ne pas trouver . L’histoire du désastre de sa vie personnelle et de sa propre descente aux enfers. Tout cela, il va l’écrire, et écrire va lui permettre de survivre.

Excellent livre noir, le premier traduit en français d’un anglais né en 1965 au parcours assez atypique , passé directement de l’orphelinat à la prison , puis devenu guitariste dans un groupe de rock, photographe, et enfin écrivain. C’est son cinquième roman, mais le premier traduit en français.

Beau tableau de l'Amérique mais sentiment mitigé

7 étoiles

Critique de Warrel62 (, Inscrit le 30 mars 2013, 54 ans) - 1 avril 2013

A la fin de ce long roman de 600 pages, je n'ai su trop que penser. M'enthousiasmer pour le "peintre" Ellory qui a réussit à décrire une Amérique avec un souffle à la Steinbeck, avec des climats, une ambiance qui vous restent dans la tête, tout comme un personnage attachant obnubilé par la recherche de la vérité et qui ira jusqu'au bout de sa quête, ou alors me rappeler les quelques longueurs, une certaine redondance dans les meurtres, une certaine prévisibilité de l'issue finale, puisque très tôt l'on sent bien que les coupables potentiels ne sont pas légions. L'amateur de thrillers "percutants" et imprévisibles sera donc moins comblé que l'amateur de thrillers "à ambiance". Finalement j'en viens à me dire qu'un consensus aurait pu être trouvé si le livre avait fait 200 pages de moins...

Les anges gardiens

9 étoiles

Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 18 février 2013

Ce livre débute très lentement et on ne voit pas trop où l'auteur veut en arriver. Lorsque les meurtres se succèdent et que finalement, l'enquête semble aboutir, on croit l'histoire terminée. Le héros effectue un changement complet dans l'orientation de sa vie et puis soudain, sans même s'en rendre compte, on est replongés dans le parcours du meurtrier. Finalement, les informations se succèdent et s'entremêlent pour le bonheur de nos yeux. L'épilogue ne survient qu'à 10 pages de la fin. Je dis donc bravo et je recommande fortement ce roman.

ébranlé, voire assommé !

10 étoiles

Critique de Philoodu35 (, Inscrit le 8 janvier 2013, 86 ans) - 8 janvier 2013

six étoiles, si c'est possible ! absolument magnifique. Je ne vais plus pouvoir ouvrir un livre avant un moment....

Grand roman policier

9 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 2 novembre 2012

Personnellement, je suis pas un grand amateur de romans policiers, mais cette œuvre réconciliera à mon avis les adeptes du genre avec les amateurs de littérature de qualité.

Le personnage principal est très attachant et on oublie souvent qu’on est dans un roman policier.

L’auteur s’intéresse en effet à tous les protagonistes en décrivant leurs sentiments et leurs réactions sans se focaliser constamment sur la trame policière. Si son personnage principal est à certains moments obsédé par ce drame, le romancier laisse respirer le lecteur et le mène progressivement et subtilement vers le dénouement.

On ne s’ennuie pas une seconde au cours des 600 pages, même si les inserts en italiques entre certains chapitres m’ont parfois agacé.

Par ailleurs, la chute est assez inattendue ou du moins ne peut être pronostiquée que très tard dans le récit.

A lire absolument !

Cauchemardesque

8 étoiles

Critique de Batman38 (, Inscrit le 14 octobre 2012, 34 ans) - 15 octobre 2012

Oui je crois que ce livre est tiré tout droit d'un cauchemar. Cette histoire est extrêmement angoissante et déroutante. On perd peu à peu la notion de la réalité et c'est trop tard quand on se rend compte que l'on n'est plus maître de notre jugement mais que l'auteur nous a bel et bien piégé dans son univers morbide. On ressent exactement les douleurs et les doutes que peut ressentir le protagoniste principal et on sait qu'on se sentira à nouveau libre une fois le livre fini en priant pour que tout cela ait une explication plausible.

Un superbe livre que je recommande sans aucune hésitation où l'on ne peut pas s'arrêter sans savoir ce qui va se passer dans le prochain chapitre

Excellent travail !

envoûtant

8 étoiles

Critique de Jimbo (, Inscrit le 15 juillet 2012, 63 ans) - 15 juillet 2012

totalement envoûté par 'Vendetta ' (2005) un de ses romans précédents , je me suis précipité sur 'Seul le silence' un Thriller unanimement salué par la critique et encore une fois la Claque fut énorme. Nous sommes ici devant un chef d'oeuvre qui va vous dévorer et vous hanter . Ce livre est bien plus qu’un roman de serial killer ; ici la mécanique est parfaite et le suspense reste constant
Seul le silence indéniablement marque une date dans l’histoire du thriller. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue et sans concession aucune, R. J.Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote ou encore Norman Mailer tant par la puissance de son écriture que la complexité des émotions qu’il met en jeu.

Cet auteur s'affirme déjà comme une révélation incontournable dans un genre littéraire où pullule souvent le médiocre , plus rarement le bon, bien encore moins l'exceptionnel

A lire absolument !

Black is black

10 étoiles

Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 30 mai 2012

Rien de réjouissant dans ce livre , une petite ville au fin fond de la Gérogie , fin années 30 , début des années 40 . Des petites filles se font atrocement assassiner (et Ellory a été très imaginatif !) et le doute s'installe autour d'une famille d'Allemands .
J'ai dévoré ce livre , j'ai aimé son atmosphère pesante et sombre . J'ai bien aimé aussi suivre le roman à la première personnage , Joseph est très touché par les meurtres , et sa vie au fur et à mesure va être totalement être liée à découvrir qui est le meurtrier (je n'ai deviné qui c'était que dans les dernières pages et j'ai été surprise) . Le livre une fois fini , ça m'a trotté dans la tête .
C'était sympa de suivre Joseph pendant 30 ans , et force de reconnaître que le gars a eu une vie mouvementée .
Je ne vais pas lire Vendetta mais Les Anonymes d'abord de RJ Ellory , j'suis pas une grande amoureuse des Anglais mais je reconnais qu'il est bon , le bougre ...

Un thriller noir hanté d'anges et de morts

7 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 6 avril 2012

Les meurtres en série marquent l'ouverture de ce roman, pour en constituer la trame. Le protagoniste, obsédé par les anges, veut devenir écrivain, ce qui ne convient que fort peu dans cette conjoncture, et va lui coûter cher.
Le suspense est bien mené, et tient en haleine, mais quelle noirceur ! que de glauque, de morbide ! Que j'ai été secoué, mais entraîné tout de même dans cette cavale criminelle et judiciaire, dans cette machine de justice qui se grippe, pour une fin qui fait souffler d'aise, et heureusement.
Il y a de la sensibilité et de la force également, mais il faut rudement être endurant, d'où mon impression mêlée à la sortie de ce polar.

Noir c'est noir... Il reste l'espoir !

9 étoiles

Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 57 ans) - 28 février 2012

Difficile de classer ce roman dans un genre en particulier ; certes il y a du thriller dedans (à peine une pointe), mais pas un thriller mené à toute berzingue, c’est plus fin avec une forte dimension psychologique. On trouve aussi les ingrédients d’un bon roman noir, mais là encore il y a plus que ça, une touche personnelle et unique qui rend le tout quasiment inclassable. Et quelque part ça contribue grandement au charme du bouquin (je n’aime pas les normes et les hiérarchies ; tout ce qui va à leur encontre a donc un charme particulier à mes yeux).
L’auteur se place (et nous place) dans la peau de Joseph Vaughan qui nous livre son témoignage, voire son testament, en effet le gars est aux portes de la mort tandis qu’il nous raconte son histoire. Une histoire marquée par de nombreux drames et autres coups durs ; à chaque fois que le bonheur semble lui tendre les bras le sort vient s’acharner à tout détruire. Et surtout l’ombre du tueur est omniprésente. Tout comme la Mort qui est ici quasiment un personnage à part entière. Et ce témoignage vous prend aux tripes et au coeur pour ne plus vous lâcher avant d’avoir lu la dernière ligne de ce bouquin…
Dommage que le titre français retenu n’ait pas été une simple traduction du titre original : Une douce foi dans les anges (a quiet belief in angels), qui est aussi le titre du livre écrit par Joseph Vaughan dans le roman. Car malgré toutes les épreuves qu’il a dû subir le héros de ce récit n’a jamais (ou presque) perdu la foi en son ange gardien et rien n’a pu entamer sa volonté de découvrir la vérité à propos du tueur en série qui lui a pourri la vie, quitte à se retrouver seul contre tous.
Certes on pourrait reprocher une fin un peu abrupte, on n’en sait pas plus sur les motivations du tueur mais finalement est ce que c’est si important que ça ? Joseph Vaughan a enfin eu ce qu’il souhaitait…

Prix littéraire

8 étoiles

Critique de Nobody (, Inscrite le 10 février 2012, 29 ans) - 10 février 2012

J'ai découvert ce livre par le biais du prix littéraire de mon lycée (c'est d'ailleurs celui-ci que j'ai décidé de présenter).

Je l'ai trouvé très complexe, fin, très riche et prenant.
J'avais parfois du mal à saisir certains passages que je relisais plusieurs fois, mais cela ajoute au charme du roman et au caractère très mystérieux de l'intrigue.

J'ai trouvé l'histoire sombre, cruelle et magnifique, racontée avec profondeur et la naïveté d'un enfant de 12 ans quant à l'approche de ce personnage si justement nommée "La Mort" qui longe les fossés de la route.

A lire attentivement, pour ne rien en manquer.

Certainement le moins réussi

6 étoiles

Critique de Thierry13 (, Inscrit le 3 août 2010, 53 ans) - 7 janvier 2012

Ayant énormément pris de plaisir à lire Vendetta et Les Anonymes, j'ai donc lu Seul avec le silence.

Et je crois que mon impatience à lire ce livre a été telle que ce livre m'a un peu déçu. Et je n'aime pas être déçu par des auteurs que j'apprécie.

L'histoire est très intéressante et mettre le curseur sur un témoin indirect des victimes du tueur en série est bien vu.

Ma déception vient de la fin de l'histoire où après avoir lu presque 500 pages, on reste sur sa faim. Une fin qui me paraît un tantinet bâclée. Effectivement, on ne sait pas quelles ont été les motivations du tueur et pourquoi utiliser ce mode opératoire à savoir découper les fillettes????
Il manque donc tout sur la psychologie du tueur qui aurait mérité d'être développée.

Puissant

10 étoiles

Critique de Roselune (, Inscrite le 17 décembre 2011, 64 ans) - 17 décembre 2011

Un livre envoûtant qui ne vous laisse pas tranquille , une critique de la société et une analyse très fine sur l’Amérique profonde j'ai même cru que l'auteur était américain. Ce roman prend son temps, la narration est poétique touffue dense et implacable. J'ai beaucoup aimé ce destin d'un homme fragile sensible et déterminé hanté par un fantôme qui telle son ombre ne le lâche pas.. Un homme manipulé à son insu, qui survit grâce à sa passion pour l'écriture, Les personnages secondaires ont toutes leur force. C'est un roman qui laisse une empreinte qui ne s’efface pas même lorsque l'on a refermé le livre..

Excellent!

9 étoiles

Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 14 octobre 2011

Seul le silence... Roman noir. Plus qu'un policier, un grand livre. R.J. Ellroy vous amène sur une autre planète.

Prix du roman

10 étoiles

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 23 août 2011

Prix du Roman Noir (Bibliobs.), je dirais même plus prix du roman tout court. Mon coup de coeur avec "Les Visages" de Kellerman de cette année de lecture.
Beaucoup plus qu'un roman policier.
La vie de Joseph Vaughan, de l'âge de 11 ans à Augusta Falls en Géorgie, jusqu’à un âge avancé a New York, en passant par la case prison Auburn.
Un petit garçon à la poursuite de ses démons ... la mort de son père, la folie de sa mère, les meurtres horribles de petites filles, la mort "accidentelle" de son grand amour, le meurtre de sa femme.........
L'histoire d'un petit garçon qui rêve de devenir écrivain, poursuivi toute sa vie par le malheur.
Magnifique livre, qui évoque dit-on en quatrième de couverture William Styron et Truman Capote, auteurs dont je ne connais pas l'oeuvre, mais que j'ai envie de découvrir......

Les anges gardiens !

10 étoiles

Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 58 ans) - 15 juin 2011

J. Ellory si l'on change les lettres cela fait J. Ellroy !
Curieux la coïncidence qui font les grands noms du roman noir d'aujourd'hui.

"Le dahlia noir" pour l'un, "seul le silence" pour l'autre, et puis après ...
La barre est très haute, à coup sûr qu'ils faut les amener avec soi sur une île déserte.

L'histoire en deux lignes :
Joseph 12 ans, découvre le corps d'une fillette assassinée à Augusta Falls, Géorgie, le premier d'une longue série.
Mais une fois l'affaire résolue, bien plus tard, l'horreur recommence de plus belle.

Ce que j'en pense en deux lignes :
Roman très bien maîtrisée, intrigue cousue donnant une envie de savoir façon Turn Pager, contexte historique très bien documenté, tueur énigmatique, personnages secondaires profonds et humains, quant à notre conteur, il apporte une écriture d'une grande narration à la recherche de la vérité.

Roman d'une vie, celle de Joseph qui sera hanté par la mort qui rôde autour de lui en laissant sur son sillage de nombreux corps d'enfants mutilés sans vie.

Roman psychologique, poétique, puissant et complexe en émotions fortes.

Les anges gardiens basculent dans le silence, d'une noirceur absolue qui va nous hanter longtemps, très longtemps.

Seul ... avec le silence et Joseph, je vous engage à dévorer ce livre d'une rare intensité et de perfection.

"Inspirez retenez votre souffle, expirez ... Tout doit être silencieux, car lorsqu'ils viendront, ... lorsqu'ils viendront enfin me chercher, nous devons être en mesure de les entendre."

Plongez dans l'injustice et l'horreur du quotidien de Joseph, vous allez voir comme c'est fascinant d'être un lecteur au nuits blanches ... sinon gare aux cauchemars !

NEW YORK TIMES LITERALY :
L'auteur reclus enchante PAKSTONES.

Mr Ellory, vous venez de pondre un chef d'oeuvre de la littéraire du 21ème siècle.
Excusez du peu !

Note maximum of course !

critique éclair

9 étoiles

Critique de Sola (, Inscrite le 1 novembre 2005, 72 ans) - 6 juin 2011

Une histoire captivante , une atmosphère pesante , un héros attachant : un très beau livre qui est beaucoup plus qu'un thriller : roman d'une vie , d'une époque , d'un pays. Un très bon moment de lecture.

faux semblant...

8 étoiles

Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 62 ans) - 28 avril 2011

Belle écriture... un roman au rythme lent, qui sous le couvert d'un thriller, un prétexte, nous narre les obsessions d'un homme, sa quête vers sa vérité, vérité qui apparaît brutalement en fin de récit, sans qu'on en perçoive le sens réel...

Or, cette vérité me paraît bien abrupte... et si l'oeuvre est magnifiquement écrite, malgré quelques longueurs, voire des images répétées (n'ai je pas eu l'impression de lire quelques pages plus loin ce que j'avais lu auparavant), il reste un goût de trop....

Trop de noir, trop de cauchemars, trop de désastres... et ce trop nuit à mon avis... à la limite de l'écœurement...

Mais un réel plaisir de lecture... je me demande ce qu'il en est dans la langue originelle... par la maîtrise stylistique, la beauté de la forme, le prégnance de cet univers

Nickel Chrome!

10 étoiles

Critique de Christophe30 (Bruxelles, Inscrit le 25 janvier 2009, 49 ans) - 2 avril 2011

Joseph, une vie pour combattre malgré lui un démon ravageur. Il persiste et vainc mais à quel prix. Superbe histoire dans un décor triste et parlant, la Géorgie et ses marais, ferme, village où tout le monde se soutient ou devrait... NY au passage l'aide et l'enfonce un peu plus dans son cauchemar, l'obligeant à retourner d'où il vient pour remettre les pendules à l'heure.
RJ ELLORY pour une première histoire a bien fait de laisser mariner la soupe avant de nous l'offrir. Epatant...

Destin tourmenté

8 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 23 février 2011

Sur fond de thriller, RJ Ellory nous entraîne dans les mésaventures de Joseph et on suit étape par étape, sa vie et tous les malheurs qui l'accompagnent.
Les meurtres du tueur en série servent de fil conducteur à cette destinée pour le moins atypique, emplie de tristesse et d'injustice.
Au final, ce roman m'a vraiment plu même s'il connaît quelques petites longueurs.

Une intrigue exceptionnelle

10 étoiles

Critique de Dyonis (, Inscrit le 14 mars 2007, 57 ans) - 15 janvier 2011

Un livre qui ne manquera pas de vous surprendre, par son style fluide, bien écrit, par son intrigue qui vous tiendra en haleine, jusqu'au dénouement final et par la richesse d'émotions qu'elle véhicule, à travers son personnage principal, mêlant le désarroi, la culpabilité...

A quiet belief in angels

10 étoiles

Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 12 janvier 2011

Joseph Vaughan a tout juste 12 ans en 1939, lorsque l’horreur survient pour la première fois. Une fillette est assassinée, affreusement mutilée, et ce crime marque malheureusement le début d’une longue série. Hanté par l’idée de la mort depuis le décès de son père, Joseph est profondément marqué par ce crime, et chacun des meurtres suivants va faire croître son obsession. Durant la trentaine d’années durant lesquelles ce serial killer va sévir, Joseph n’aura de cesse de le démasquer. Au point d’être consumé lui-même par cette folie meurtrière.

Le livre s’ouvre par la confession du héros, qui est enfin arrivé au terme de cette histoire et la livre toute entière au lecteur. Car Joseph Vaughan est écrivain. Un écrivain dont l’œuvre se confond avec cette quête d’un assassin que les policiers de plusieurs comtés des Etats-Unis sont incapables d’identifier. Et cette longue narration, véritablement fascinante, sème le trouble chez celui qui la découvre. Au point parfois de semer le doute quant à un dénouement pourtant annoncé dès le début.
Ce thriller est absolument parfait, tant dans sa construction que dans son style. Très écrit, peu dialogué (ce que j’ai particulièrement apprécié), ce livre envoûtant est d’une noirceur absolue et captive de bout en bout. Tous les personnages sont intéressants, en particulier celui de la mère de Joseph, pilier familial dont la force décroît au même rythme que grandit l’obsession de son fils.
Difficile, après ce livre, de passer à autre chose. Tant cette histoire vous hante, et ce vraisemblablement pour très longtemps.

Je ne mettrai qu’un bémol dans cet éloge, qui n’est même pas à mettre au débit de l’auteur mais à celui de l’éditeur. Il s’agit de la traduction française du titre, que je trouve regrettable. L’original est en effet « A quiet belief in angels », et cette référence aux anges est tellement importante et récurrente dans l’histoire, que l’on peut se demander pourquoi ce titre n’a pas été conservé.
Mais au fond cela n’a aucune importance, au regard du plaisir immense de lecture procuré par ce roman que je n’hésite pas à qualifier de chef d’œuvre.

Cauchemardesque !

9 étoiles

Critique de Leliseur (, Inscrit le 10 septembre 2009, 68 ans) - 6 janvier 2011

Il y a des gens à qui dans la vie la malchance colle après la peau, c'est ce que vit Joseph Vaughan depuis la découverte d'un corps d'une fillette assassinée . Joseph 12 ans que l'on suit jusqu'à ce qu'il devienne adulte , des meurtres en série dont Joseph fera des cauchemars nous plongent dans un roman terrifiant . J'ai aimé ce roman où on suit ce personnage Joseph enfant à Joseph l'adulte il nous fait vivre ses angoisses , peurs , cauchemars . On y rencontre des personnages sympathiques .
Dire que j'avais ce livre dans ma Pal depuis un an et que je viens seulement de le lire . Je l'ai dévoré en 2 jours. un roman à lire !
Bonne lecture ! à tous

Excellent !

9 étoiles

Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 4 décembre 2010

Il m'est très difficile de classer ce livre dans une catégorie. Roman ? Policier ? Thriller ? Peu importe sa catégorie, j'ai adoré ce livre ! Le style est limpide, fluide et puissant. Je suis entré instantanément dans cette histoire poignante qui plonge le lecteur dans une ambiance lugubre et pesante. L'intrigue n'est que secondaire et le dénouement n'est pas la clé de l'histoire... C'est pour cela que Seul le silence se savoure de la première à la dernière page !

Seul le silence est, à mon goût, un grand livre. Il m'a donné envie de lire autre chose de RJ Ellory, c'est ainsi que j'ai également pu découvrir Vendetta qui, dans un autre genre, est une très bonne histoire que je recommande grandement.

Pas un vrai thriller.

9 étoiles

Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 1 décembre 2010

Pas un vrai thriller mais une prose poétique souvent présente comme des fleurs séchées de ci de là sur le sentier de cette histoire plus triste que passionnante. Une douce foi dans les anges a guidé ce jeune Joseph Vaughan qui nous raconte comment son existence fut brisée par un tueur d'enfants. Ce personnage, je ne l'oublierai sans doute jamais puisque la force du roman est de nous faire entrer dans son coeur pour mieux cerner son obsession. L'histoire est intéressante et le suspense est entretenu d'une manière inégale, mais très originale. Et avec sa qualité d'écriture indéniable je comprends que ce roman soit louangé.

Il vaut le détour.

Trop lent

4 étoiles

Critique de Meusli (, Inscrit le 24 novembre 2010, 61 ans) - 24 novembre 2010

J'ai trouvé cela trop lent, trop long. Un suspense qui tombe à plat au fil des pages. J'ai préféré et de loin Vendetta

Très très bon

9 étoiles

Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 2 novembre 2010

Une grande qualité d'écriture, une intrigue policière captivante qui sert de trame au roman,une atmosphère des années 1940 parfaitement rendue, des personnages attachants et réalistes, beaucoup de rebondissements : tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment de lecture! Un premier roman très réussi, à lire d'urgence!

très belle ambiance, mais fin floue...

9 étoiles

Critique de Syllab (, Inscrite le 15 septembre 2010, 70 ans) - 15 septembre 2010

Le souffle, l'ambiance, les personnages, tout y est parfait, pour mon grand plaisir.
Mais il me semble que c'est beaucoup plus un roman psychologique qu'un thriller, car il n'y a rien de certain sur le coupable à la fin :
- si le shérif est le coupable, pourquoi alors la mère du héros aurait perdu la tête ? (à part la mort de la petite voisine dans l'incendie)
- Et pourquoi ne serait-ce pas le héros, puisque de toutes façons, ces deux hommes paraissent hors de soupçon : le coupable (que ce soit le héros ou le shérif) a donc deux visages totalement incompatibles.
Le héros semble vivre si intimement chaque détail des crimes...
A la fin, chacun des deux peut croire que c'est l'autre et vouloir le tuer.
J'aimerais beaucoup avoir d'autres avis sur ce sentiment de doute...

Message de la modération : Attention spoiler


Un tunnel qui n'en finit pas

6 étoiles

Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 29 août 2010

Un très grand roman,mais je n'ai pas aimé.
L'écriture est dense,nerveuse,fluide et directe,l'auteur a énormément de talent.Il déroule son fil avec une grande maîtrise,raconter toute une vie,qui s'y aventure encore aujourd'hui?
C'est sombre,oppressant,et encore une fois si bien écrit que les images naissent d'elle même.
Mais je n'ai pas accroché à l'histoire.
Pourquoi tant d'acharnement à faire de la vie de cette homme une succession d'évènements misérables et angoissants?Pourquoi teinter systématiquement de noir la moindre lueur d'espoir ?Et ces fillettes découpées en morceaux,c'était un peu trop gore pour moi.
De plus je m'attendais à lire un polar : grosse erreur,ce livre n'a rien d'un polar,l'identité du meurtrier est assez évidente,et l'auteur ne s'attache pas tant à sa traque qu'à narrer la vie d'un homme littéralement détruite par ce tueur en série.
Voilà,c'est un auteur à suivre,assurément.Mais âmes sensibles s'abstenir!

Autobiographie en noir

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 5 juillet 2010

Voici un roman classé à tort dans les polars puisqu’il ne suit pas les conventions de genre. En fait, il s’agit d’un récit intime d’un type ordinaire qui nous raconte, de l’enfance à nos jours, de manière chronologique, les évènements entourant les meurtres en série de fillettes. Le suspense découle de quelques mystères et de l’habileté de l’auteur à manier les artifices littéraires pour les préserver. Un livre fascinant avec certaines longueurs.

(Prix Nouvel Observateur étranger)

Le souffle des marais de Georgie

10 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 2 juin 2010

C'est notre libraire préféré (un de nos rares libraires qui ne soit pas en ligne) qui mettait en avant ce bouquin, ou plutôt la nouvelle livraison de Roger Jon Ellory : Vendetta.
Pour débuter avec cet auteur britannique de polars, on a opté pour la version poche de sa précédente traduction : Seul le silence.
Oubliez vite l'étiquette polar et ne retenez que celle de best-of !
Seul le silence est un GRAND roman.
C'est écrit par un anglais mais on jurerait du Truman Capote (à qui ce livre est dédié d'ailleurs), du Faulkner ou du Steinbeck, si, si.
On y retrouve ce souffle des grands écrivains américains, de ceux qui savent raconter une histoire. Rien de moins que l'histoire de la vie, la dure et la vraie vie.
À cette lecture on ne peut qu'évoquer ces auteurs US perdus dans les vastes étendues sauvages de l'Ouest.
Sauf que R. J. Ellory a grandi à Birmingham même si son histoire se passe dans les États du Sud, en Géorgie.
Alors tout commence dans un bled perdu, au bord du marais d'Okefenokee et de la Suwanee River.
En 1939, au moment où le Monde bascule peu à peu dans l'horreur.
Mais c'est une horreur différente que connaîtra le petit comté de Charlton, Georgie : une fillette est retrouvée assassinée. Plusieurs suivront.
On accuse bien sûr les noirs sortis de leurs champs de coton, c'est encore l'époque.
Et puis un colon allemand, ce sera l'époque aussi(4).
Mais c'est aussi un livre sur la littérature, ou plus exactement sur l'écriture, quand lire est une raison d'être et quand écrire est un besoin vital : l'histoire d'un jeune garçon qui noircit des cahiers sous l'oeil bienveillant de son institutrice.
Un jeune garçon dont l'adolescence et finalement la vie vont être façonnées par ces ignobles crimes.

[...] La cinquième victime fut la petite fille qui était assise à côté de moi dans la classe de mademoiselle Alexandra Weber. Elle était si proche que je connaissais son nom, que je savais qu'elle dessinait le chiffre 5 à l'envers. Bon sang, elle était si proche que je connaissais son odeur.
On retrouva son corps le lundi 3 août 1942.
L'essentiel de son corps, pour être précis.

Mais vous l'avez compris l'histoire policière passe au second plan : ce qui intéresse Ellory c'est le parcours de son jeune héros, écrivain en herbe, meurtri par la vie et bouleversé par les morts de ces petites filles. Et c'est ce qui fait la force et l'intérêt de son roman.
Bien sûr, à la toute fin on saura derrière qui se cachait l'affreux, mais ces ultimes péripéties seront somme toute un peu convenues sinon décevantes : ce bouquin vaut essentiellement par sa longue première partie (fort heureusement, y'en a quand même pour deux bons tiers du pavé).
On l'a dit, R. J. Ellory fait partie des grands qui savent raconter une histoire. Une grande comme des petites.

[...] Un jour j'avais entendu une histoire. L'histoire d'un garçon que son père menaçait éternellement de battre. Le garçon n'était pas plus épais qu'un piquet de clôture, et il avait peur. Il ne se voyait pas faire face à une raclée si généreuse, car son père était bâti comme un arbre, le genre d'arbre qui est toujours debout après un ouragan. Alors le garçon s'était mis à courir. Chaque jour. Il allait à l'école en courant, il rentrait chez lui en courant, il faisait trois ou quatre fois en courant le tour du champ près de sa maison avant le dîner. Sa mère croyait qu'il avait perdu la tête, ses frères et soeurs le charriaient. Mais le garçon avait continué à courir, exactement comme Red Grange lors de ses courses folles. Plus tard, le docteur avait dit qu'il avait un "coeur d'athlète", développé par ses efforts continus. Plus tard, ils avaient dit beaucoup de choses. Apparemment le coeur du garçon avait lâché. Pour ainsi dire explosé. Il s'était tué à fuir la chose qui l'effrayait. Ironique, mais vrai.

Alors si vous ne lisez qu'un seul nouvel auteur cette année, que ce soit R. J. Ellory !

une vie hantée.

6 étoiles

Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 5 avril 2010

l'histoire d'un homme dont la vie sera hantée par une série d'assassinats dont il a été témoin durant son enfance. Une vie détruite, brisée, jusqu'au dénouement final.
pourquoi pas ? Personnellement je commence à en avoir assez des tueurs en série. Ce livre est tout de même sombre, triste, l'ambiance est là, noire et pesante.
Je lirai son second livre intitulé : vendetta.

Les coups, oui ça fait mal ...

10 étoiles

Critique de Bobo (, Inscrit le 10 décembre 2009, 65 ans) - 26 mars 2010

Vous savez quand vous recevez un coup ou lorsque vous vous cognez à un meuble, pendant un moment vous êtes ailleurs, obligé de tout arrêter pour reprendre votre souffle ou votre esprit. Le temps de digérer la douleur et de continuer.

Et bien ce livre m'a fait le même effet, par moment j'étais obligé de reposer le livre pour reprendre mon souffle et mes esprits.

Déjà autant vous dire que je suis assez allergique au roman policier, mais après vos remarques et une critique élogieuse à la radio, direction La FNAC.

Au début je me suis dit, l'intrigue policière est secondaire, place à la qualité exceptionnelle de l'écriture. J'ai eu l'impression de lire du Faulkner. Une précision sans faille dans le déroulement du roman.
Puis habilement l'intrigue policière se précise, revient au premier plan.
Quelle force, quelle puissance.

Je suis sorti de cette lecture abasourdi par ce jeune auteur.
Allez-y foncez mais attention préparez-vous bien !

Sans l'ombre de la moitié du quart d'une seconde d'hésitation 5 étoiles

D'une éclatante noirceur

9 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 26 février 2010

"Seul le silence" est un de ces romans qui vous poursuit longtemps après en avoir refermé la dernière page. Une merveille de roman noir qui agit par petites touches successives, qui dévoile ses effets peu à peu, presque à retardement. Sans doute est-ce cette manière subreptice de distiller le soupçon et l'inquiétude, de faire toucher, de façon palpable, l'emprise de l'obsession sur le narrateur, qui fait de ce livre un véritable piège, dévorant, parfaitement construit. Qui pourrait, en effet songer au final après avoir lu une centaine de pages? Seul le silence, premier roman traduit du Britannique Roger Jon Ellory, est un livre magnifique, d'une éclatante noirceur. Mais surtout la tragédie d'un homme brûlé par ses souvenirs d'enfance, marqué par la mort qui a très tôt frappé à sa porte. Cette histoire d'un homme qui ne parvient pas à se défaire de son passé, malchanceux en diable avec le mal personnifié qui rôde à ses côtés, me hantera encore longtemps.

Passionnant....

10 étoiles

Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 2 février 2010

Rien à dire, du plaisir à l'état pur. Je n'hésite pas un quart de seconde avant de donner 5 étoiles à ce roman.

Ce livre nous plonge dans la vie cauchemardesque d'un enfant, qui devient adulte, et dont la vie entière est gâchée par un homme tapi dans l'ombre et qui marche à ses côtés.

Le livre est, pour ma part, terrifiant psychologiquement.

Joseph Vaughan est doué pour l'écriture, dès son plus jeune âge son entourage sait qu'il va réussir dans cette voie. Pourquoi un enfant à la carrière si prometteuse va-t-il avoir la malchance de naître et de grandir dans la même ville qu'un tueur en série ? Pourquoi ce tueur en série fait-il de lui sa "marionnette"? Pourquoi toutes les personnes auquel il tient finissent assassinées?

Sur fond de 2nde guerre mondiale au début du livre, puis de guerre du Vietnam à la fin de celui-ci, l'auteur nous plonge dans un drame psychologique hors-norme. L'enquête policière ne séduira peut-être pas les inconditionnels du thriller à rebondissements, pétri dans les énigmes et les coups de feu dans tous les sens mais plutôt les inconditionnels du roman noir, dont le fil rouge s'étire sur des années.

Le héros va ainsi passer sa vie à rechercher l'assassin de petites filles, qui laisse derrière lui sang et corps mutilés.

Ce qui est incroyable dans ce roman est la manière dont l'auteur arrive à nous plonger dans l'esprit du héros, à nous faire partager le moindre de ses sentiments, la moindre de ses craintes et nous emmène dans une vie faite de désillusions et de rebondissements. Il existe une noirceur implacable dans ce roman : les paysages de son enfance sont ternes, certains personnages se perdent dans l'alcool, d'autres deviennent fous, d'autres encore meurent d'une attaque cardiaque ou accidentés de la route ou pendu.

Si le nom du meurtrier n'est connu que dans les dernières pages, il est vrai que l'on peut l'envisager plus tôt dans le livre mais ce n'est absolument pas gênant pour l'intrigue.

Le seul petit bémol que je pourrais faire est sur le fait que l'auteur ne nous donne pas de mobile pour les meurtres et du coup je suis un peu resté sur ma faim.

Je suis pressé de dévorer le second livre d'Ellory : Vendetta.

Un excellent roman mais une intrigue policière un peu faible

8 étoiles

Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 1 décembre 2009

Clairement le point fort de ce roman policier n'est pas l'intrigue policière elle-même mais tous les à-côtés. Même si on se laisse prendre par l'histoire celle-ci montre quelques faiblesses et un lecteur de polar un peu rodé ne devrait pas avoir de mal à trouver le meurtrier avant la fin. Mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel c'est le personnage du narrateur.

Celui-ci nous raconte donc sa tragique histoire. Comment il fut mêlé dès sa jeunesse à d'atroces meurtres de fillettes, comment il est tombé amoureux; comment il devint écrivain obsédé par ces meurtres, bien décidé à y mettre un terme. L'histoire est assez noire mais les personnages et notamment le héros sont très attachant et crédibles.

C'est très bien écrit avec plusieurs scènes marquantes et le roman aborde une grande diversité de thèmes.

Un très bon roman et une lecture fortement recommandable.

Un livre attachant

9 étoiles

Critique de Oguz77 (, Inscrit le 24 novembre 2009, 47 ans) - 24 novembre 2009

A peine fermée la dernière page du livre, les émotions encore vives, je dois accorder à cet ouvrage une place toute particulière. Ce n'est surement pas le livre qui m'ait le plus tenu en haleine. Ce n'est pas non plus le livre dont le style m'ait le plus séduit. Mais, sans aucun doute, il fait partie de ces livres qui m'auront fait vivre d'intenses émotions, m'attacher au narrateur comme s'il était un ami proche, vivre à travers lui sa passion amoureuse, ses peurs, ses doutes et sa détermination. C'est aussi toute la fragilité et la contingence de l'existence que nous donne à voir R.J Ellory. A travers ce récit autobiographique, l'implacable hasard qui mêle certains destins au tragique se révèle comme une vérité qu'on ne peut fuir des yeux.
Le rythme est plutôt lent, ce qui semblera à certains un défaut, mais pour qui sait s'accorder au tempo, la rencontre avec Joseph Vaughan sera une lecture riche en émotions, voire en réflexions.

Joli cadeau!

10 étoiles

Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 12 novembre 2009

Merci El grillo pour ce formidable moment! (de lecture bien sur!)
Depuis quelques longs mois, tu tentais de me convertir aux polars. Un peu découragée du genre, j'ai laissé "Seul le silence" à mon chevet trop longtemps sans savoir que j'avais un chef d'oeuvre à mes côtés!
J'ai adoré! C'est plus qu'un polars. C'est un roman psychologique "à la manière des grands auteurs de la fin 19ème, un destin à la steinbeck, une écriture limpide.
A mettre devant tous les yeux!
5 étoiles EVIDEMMENT.

L'émotion au service du thriller

8 étoiles

Critique de Pipierre (, Inscrit le 28 juillet 2006, 65 ans) - 9 août 2009

Ce qu'on retiendra de la lecture de ce roman, c'est toute la gamme des émotions du personnage principal qui se dégage à chaque situation.
Le meurtrier en série ne servira finalement que de toile de fond à l'histoire d'une vie. Loin des thrillers à rebondissements américain où l'action prime à tout prix, on se délecte des tranches de vie noires de Joseph.
Et quoi qu'on puisse deviner l'identité du méchant bien avant la fin, le tout est amené superbement et vaut la lecture jusqu'au bout.

Indispensable

10 étoiles

Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 18 mai 2009

Il y a des lectures qui vous marquent au fer rouge, une trace quelque part dans un coin du cerveau qui ne partira sans doute jamais. Des traces comme celle-ci, j'en ai quelques-unes: le loup Croc Blanc pendant mon adolescence, la bande à Gnafron au le quartier de la croix Rousse dans les 6 compagnons, Cujo m'a fait détester les chiens, McCaleb et sa transplantation dans Créances de sang m'a marqué et Jean Baptiste Grenouille m'a écoeuré de son parfum.
Désormais, il y aura Joseph, gamin d'Augusta Falls, hanté par un serial killer dont les méfaits rythmeront et conditionneront l'ensemble de sa vie.
Ellory ne s'est pas contenté d'écrire un polar, il a écrit un roman noir de littérature. L'écriture y est magnifique, les dialogues somptueux, ponctués d'une intelligence savoureuse permanente. Ma Paquerette, toi fan de littérature et qui voulait découvrir le polar, ce roman est fait pour toi.

Que dire aussi de l'histoire prenante, des seconds "rôles" tous réussis, du tueur énigmatique, des longueurs du récit, indispensables pour marquer cette ambiance lourde et prolonger ce suspens grandissant, qui vous enrobe et vous envoûte plus qu'il ne vous en met plein la vue.
Très belle réussite que ce roman. Que je vous envie de ne pas l'avoir déjà lu...

Un roman que hante la mort

9 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 8 janvier 2009

SEUL LE SILENCE était ma première lecture de l’année, nul doute que ce roman figurera dans mon best-of de 2OO9 !

Un roman inoubliable et d’une grande richesse . Derrière l’intrigue policière qu’on ne quitte jamais, apparaît un personnage principal attachant, avec sa détermination, ses obsessions , ses moments de découragement, hanté par les notions de responsabilité et la culpabilité . Lui font cortège des figures secondaires bien campées parmi lesquelles je retiendrai particulièrement l’intelligente, aimante et forte Alexandra, le voisin fraternel Reilly Hawkins et le Sherif Haynes Dearing, qui semblait si humain et si compréhensif …... Pas de manichéisme, chacun est montré dans ses erreurs et ses faiblesses .

L’intrigue s’inscrit dans un contexte historique : d’abord celui de la 2e guerre mondiale dont les répercussions se font sentir dans la petite ville de Géorgie , puis celui de la lutte contre la ségrégation raciale . C'est ainsi que l'on rejoint le thème de l’altérité . Alors qu’en Europe les Juifs sont persécutés par les Nazis, en Géorgie, c’est toujours l’autre, l’étranger qu’on accuse .

Mais ce qui confère une autre dimension à l’œuvre, c’est que le roman se présente comme une réflexion sur l ’écriture . Grâce au parcours de Joseph, on assiste à toutes les étapes de la formation et de la naissance d’un écrivain . Son talent se développe, encouragé d’abord par Alexandra puis nourri de son expérience, enrichi par son imagination et lui permet d’exorciser sa peur et les fantômes de son passé .

Enfin, la puissance du roman est aussi due à une écriture, souple , souvent poétique dans les descriptions, ( j’ai noté une grande sensibilité aux odeurs) , qui présente de nombreuses images personnelles dans les portraits mais qui se révèle également incisive dans les dialogues

Un roman que hante la mort, qui colle au cœur, et dont on sort marqué .

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