Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un amour non partagé est assassin
Le titre de cette critique résume bien la "morale" de cette histoire, enfin, plutôt de cette fresque baroque.
Esméralda ( jeune bohémienne qui se balade dans le quartier de Notre Dame avec sa chèvre Djalli ), Quasimodo ( jeune bossu, sourd et borgne adopté par l'abbé Frollo ), l'abbé Frollo ( théologien qui finira par tomber amoureux d'Esméralda ), le jeune Jehan Frollo ( frère du précédent qui préfère aller boire avec ses amis que d'étudier la théologie de son frère ), le capitaine Phoebus ( celui pour qui Esméralda tombera ) sont les personnages de cette fresque que l'on a malheureusement transformée en comédie musicale avec qui vous savez. Hugo nous balade donc dans le moyen age dans un drame complet. On retiendra la laideur physique de Quasimodo mais la beauté de ses sentiments, la naïveté d'Esméralda qui la conduira à mourir sur l'échafaud, Phoebus qui semble plus bête que méchant ( il ne vit que de plaisirs ) et l'abbé Frollo, qui a mon avis n'est pas le Hitler de cette aventure comme certains critiques le font croire. Je dirai que cet homme traversé par l'amour terrestre a disjoncté, pété les plombs, est ce que ça en fait un monstre pour autant?
Car oui, c'est bien l'histoire de monstres contre d'autres monstres que l'on idéalise: le pouvoir et la beauté physique, cette aventure, c'est un combat entre ces deux monstres... et à notre époque, ça continue...
Les éditions
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Notre-Dame de Paris [Texte imprimé] Victor Hugo introd., notes et chronologie par Jacques Seebacher...
de Hugo, Victor Seebacher, Jacques (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253009689 ; 4,60 € ; 01/04/1975 ; 730 p. ; Poche -
Notre-Dame de Paris [Texte imprimé], 1482 Victor Hugo préf. et comment. de Gabrielle Malandain
de Hugo, Victor Chamarat, Gabrielle (Editeur scientifique)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266029247 ; 2,94 € ; 01/01/2000 ; 647 p. ; Broché -
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Notre-Dame de Paris: (1482)
de Hugo, Victor Goetz, Adrien (Préfacier) Andersson, Benedikte (Autre)
Gallimard
ISBN : 9782072864537 ; 23/04/2019 ; 960 p. ; Poche -
Notre-Dame de Paris
de Hugo, Victor
Saga Egmont French
ISBN : 9788726288100 ; 17/01/2020 ; 150 p. ; Epub
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Les critiques éclairs (36)
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Histoire vs histoire
Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 8 mars 2024
La nuit tombée plusieurs milliers de truands se sont rassemblés pour forcer une exécution par la force et la sédition. Le roi sur ce point contenta, lui toujours si sage et courtois, les exigences des sujets par un magnanime décret, la sorcière a été pendue aussitôt qu’elle fut tenue ; mais pour s’en être rebellé il lâcha sur les insurgés la pointe rougie de ses armes, ses arquebutes et guisarmes.
Résultat de l’opération : 30 soldats furent au front abattus par les insurgés, 63 furent blessés ; 1800 passé de deux corps de truands et de pouilleux furent jetés dedans la Seine ; les prisonniers eurent pour peine une escalade à Montfaucon pour leur crime d’insurrection, ils montèrent 403, 403 pendus s’y voient. »
Ce rapport m’amène à penser qu’une place s’est libérée. Il faut remplacer l’archidiacre qui périt après ce massacre. J’oserais, mon roi, proposer …
- Pasquedieu ! Seigneur Olivier, s’exclama le roi d’un ton sec, c’est encore à Monsieur l’évêque de choisir qui sont ses ministres. Allez par vos baisers sinistres noircir le bas de sa soutane, et pourquoi pas servez-lui d’âne ! Je saurai en moi pardonner toutes vos infidélités, car cette nouvelle allégeance protégerait au moins la France certes non de vos manigances, mais au moins d’une neuve engeance qui porterait vos ambitions … aussi bien que votre ancien nom !
Diable ! Est-ce là un résumé ? N’est-ce pas passer à côté de l’histoire de ce roman ? En parler sans dire un moment tous les noms de Quasimodo, Phébus, Esmeralda, Frollo, ne même pas parler en somme d’Esmeralda entre trois hommes, de ces amours toujours déçues, n’est-ce pas passer au-dessus de son essentielle teneur ?
Je fais pourtant comme l’auteur : je digresse en cours de labeur pour frustrer l’espoir du lecteur. C’est ce qui m’a le plus crispé à mesure que je lisais. Quoique sombre toute l’histoire s’apprécierait mieux sans surseoir. Pourquoi dire, monsieur Hugo, par droite et gauche et bas et haut comment était faite Paris à l’époque de ce récit ? Je n’ai rien contre l’historique, quelques écarts où l’on explique la vie d’avant, la ville ancienne pour peu que ces écarts se tiennent à dimension de parenthèses ; mais là je vois une prothèse, jambe donnée à qui déjà en a deux qui le tiennent droit. Et pour quel glorieux résultat ? Trijambiste claudiquera !
Je sens un Hugo fourmillant, en essaim toujours grandissant, d’idées de phrase et d’expression, clin d’œil et reformulation, et qui n’envisage jamais d’en retrancher ou abréger. J’aime cet Hugo en idée, prolixe et verbeux à souhait (c’est le plaisir de l’écrivain d’écrire à n’en avoir plus faim), dans les faits il m’agace un peu à aligner devant nos yeux une kyrielle de détails qui n’apportent rien au travail. Hugo écrit en passionné, c’est un « fan boy » du temps passé, et je respecte sa passion malgré mon exaspération.
La toute première édition du roman faisait soustraction de trois chapitres inutiles. D’autres chapitres de babil auraient pu être supprimés que l’ouvrage en fût allégé sans en être comme amputé. Sire Hugo, veuillez pardonner l’offense que je fais ici, mais il n’est pas céans permis de faire traîner son début. En effet il est incongru, si long que paraisse l’ouvrage, de voir 260 pages défiler en diverses transes avant de dire : « Ah ! Ça commence ! »
Ce début quelque peu longuet entame un peu la qualité d’un ouvrage au demeurant bon. L’histoire est prenante et le ton, ces éclats de verve hugolienne qui presque à chaque instant soutiennent tout un récit à taille humaine que pourtant Victor Hugo mène comme s’il s’agissait aux cieux de la grande épopée des dieux, m’emporte toujours sans faillir, c’est une eau au point de bouillir. Plus qu’aucun auteur en ce monde, Hugo use de sa faconde pour mettre en l’Homme du divin, pieds en Enfer, tête au serein. Et c’est à cause de ce style qui fait pétiller sous mes cils des grandeurs et des vérités que je ne peux pas trop blâmer les marottes du père Hugo ; car il faut lire tous ses mots, fussent-ils lourds dans leur longueur ou légers comme des jongleurs, pour savourer tous les aspects, parfois bruts, parfois ciselés, de ce monument fantastique qui tient bien de cet art gothique dans ce goût du renfoncement, du trop-plein, du juste alternant, le tout parsemé de saillis, de bontés et d’ignominies.
Et les personnages aussi sont terriblement réussis. Je ne connaissais de Frollo que ce qu’a montré de ses maux l’adaptation qu’en fit Disney. Ce méchant je l’ai adoré, mais Hugo l’a fait bien plus grand : est-il seulement un méchant ? Il est une grande zébrure, il est une grande blessure ! Si j’adorais et méprisais le Frollo pensé par Disney d’un même mouvement de cœur, moitié passion, moitié rancœur, j’ai adoré et eu pitié de celui qu’Hugo a pensé. Quasimodo aussi m’a plu ! Seule Esmeralda m’a déçu : présentée comme femme forte qui, caché sous sa robe, porte un couteau pour se garantir de toute menace à venir, elle devient la jouvencelle, tout juste bonne à être belle, sitôt que l’amour l’a frappée. C’est un personnage gâché … Mais ce que j’en garde surtout, au-delà de mes propres goûts, c’est l’épaisseur, l’humanité qu’Hugo a su leur insuffler, en ce il est bien au-dessus des adaptations que j’ai vues.
Le ton d’ailleurs sonne mature. Hugo y semble un homme mûr, or il n’a que vingt et neuf ans à la sortie de ce roman. C’est dire le génie précoce qui a déjà assez d’écorce pour en couvrir deux fois un tronc, d’idées pour peupler plusieurs fronts.
Histoire tragique
Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 41 ans) - 24 janvier 2023
La Esmeralda est victime de la folie et de la sauvagerie des hommes qui l'entoure, bien que Quasimodo tenta de la protéger à un certain moment. L'archidiacre Claude Frollo est un vrai salopard. Le poète Pierre Gringoire s'en tire trop facilement. Malgré toutes les difficultés que l'on peut avoir en lisant ce récit, le roman est un chef-d'oeuvre qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie. Victor Hugo nous a offert un ouvrage monumental et je suis heureux de m'être acharné jusqu'au bout.
Amour et bienveillance au Moyen-Age
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 3 février 2021
Ce roman-fleuve pose par la fiction la sociologie historique d'une époque, autant qu'un appel à la tolérance, au respect des différences et des croyances, en somme à l'humanisme, ce qui n'est pas vain. Il ne vole probablement pas son statut de monument littéraire.
Notre Dame
Critique de Lasloudjikamal (Alger, Inscrit le 11 août 2020, 63 ans) - 14 octobre 2020
Le temps des cathédrales.
Critique de Maranatha (, Inscrit le 17 janvier 2019, 52 ans) - 23 janvier 2019
Lisez le, c'est merveilleux, il peut sembler épais, mais j'aurais pu le lire d'un trait si j'en vais le temps. VH mérite amplement les couronnes que l'on lui a tressées. Indépassable dans ce genre de livre. Peut-être plus accessible que Les misérables qui est également merveilleux. Bref, que dire sur cet immense auteur sinon qu'il faut absolument se jeter dans sa lecture comme on se jette dans la plus grande félicité.
Un classique incontournable
Critique de Bleudiff (, Inscrite le 17 août 2014, 34 ans) - 11 octobre 2015
Un style fidèle à Hugo, des descriptions qui nous font participer à la situation décrite.
Parfois un peu trop d'architecture à mon goût mais je suis sûre que ce n'est qu'une richesse de plus pour les passionnés de ce domaine.
Une histoire prenante, des personnages attachants, un auteur vraiment à la hauteur de mes souvenirs.
Fort agréable
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 1 juin 2015
Mais au fond cela n'a pas d'importance et n'enlève rien au bonheur de lire ce roman où chaque protagoniste offre un caractère unique et permet à Hugo d'alterner des séquences bien rythmées qui font de ce drame aux allures de roman choral un moment de lecture fort agréable.
Si l'on pourra être agacé de la naïveté de la jeune fille pure et chaste qu'est l'égyptienne, on ne pourra qu'être exalté de la personnalité de l'archidiacre Frollo, érudit jusqu'à en oublier de vivre qui va découvrir concrètement et de manière brutale le sentiment de passion. Les chapitres où l'on observe le cloisonné naviguant entre alchimie, dévotion et troubles mentaux confinant à la folie sont d'une intensité incroyable, et créent des tableaux dans l'imagination du lecteur, avivant une sensibilité visuelle comme rarement livre peut s'y atteler.
"[...] il ne savait pas avec quelle furie cette mer des passions humaines fermente et bouillonne lorsqu'on lui refuse toute issue, comme elle s'amasse, comme elle s'enfle, comme elle déborde, comme elle creuse le cœur, comme elle éclate en sanglots intérieurs et en sourdes convulsions, jusqu'à ce qu'elle ait déchiré ses digues et crevé son lit."
L'auteur des Misérables arrive globalement à maintenir un intérêt et un rythme assez élevés, éléments importants dans ce type de récit, même s'il n'évite pas quelques surcharges de considérations et de descriptions architecturales. Victor Hugo n'hésite pas à se servir de son roman pour évoquer son irritation envers le "vandalisme" contre l’architecture ancienne, moyenâgeuse, occasionnée par des architectes contemporains de Hugo et qui, selon lui, font plus de dégâts que l'usure du temps.
Quoi qu'il en soit le temps passe vite en lisant Notre-Dame de Paris, roman finalement assez dense, pas inutilement étiré hormis en de très rares chapitres, et qui propose une histoire assez sombre mais pas larmoyante, quelque peu éloignée de l'imaginaire collectif récent, modifié par les adaptations et relectures plus colorées et adoucies qu'ont pu proposer le cinéma ou la télévision.
Monumental !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 7 mai 2015
Critiquer "Notre-Dame de Paris" est une gageure, tant ce roman touche à la perfection.
Loin des idées reçues, Quasimodo et Esmeralda ne sont pas les personnages principaux .
Les projecteurs sont braqués sur Paris. Le Paris du Moyen Âge, de la violence, du peuple rebelle, de la place de Grève, des croyances populaires.
Paris brille de mille feux, l'architecture est alors l'empreinte des hommes dans la société.
Gutenberg va rapidement redistribuer les cartes...
Hugo égratigne l'église, la bourgeoisie couarde, Louis XI capricieux, le bon peuple à l'instinct grégaire.
Une superbe histoire baignée dans l'écrin de la Grande Histoire que contemple une oeuvre d'art éternelle; Notre-Dame.
Le génie littéraire de l'auteur qui prend le lecteur par la main et l'accompagne pour une parfaite compréhension de la société du 15 ième siècle.
Un miracle de 600 pages.
Ne pas lire "Notre-Dame de Paris"; c'est rater sa vie !!!
Toujours sublime !
Critique de Jojop (, Inscrit le 14 septembre 2013, 49 ans) - 14 septembre 2013
Un chef d'oeuvre...
Critique de Aragune (, Inscrit le 22 août 2013, 47 ans) - 22 août 2013
Un monument de la littérature.
Critique de RachelRenard (, Inscrite le 27 mai 2013, 29 ans) - 27 mai 2013
Victor Hugo voulait-il en choisissant ce titre comparer son roman à ce monument grandiose ? Espérait-il que la portée de son oeuvre traverse les siècles comme la cathédrale résiste au temps ? En tout cas il y réussit. Du haut du clocher de Notre-Dame jusqu’aux bas-fonds de la Cour des Miracles, Hugo ressuscite le Paris du XVème siècle d’une façon inattendue et remarquable. Après s'être livré à des recherches historiques, il recréa à la perfection la couleur locale par la force de son imagination, et brossa de grandioses fresques des masses populaires en revenant sans cesse à la merveilleuse cathédrale de Notre-Dame. Hugo, en associant politique, philosophie, morale, amour et fatalité nous plonge dans un univers moyenâgeux hors du commun.
À Paris, en 1482, le poète Gringoire rencontre une séduisante bohémienne nommée la Esmeralda. Autour de celle-ci va se jouer un carré amoureux fort captivant et surprenant. L’archidiacre Frollo éprouve pour elle une passion enflammée alors que son statut de prêtre lui interdit les plaisirs de la chair. Le sonneur de cloche Quasimodo, qui est un monstre repoussant, conçoit pour la Esmeralda un attachement inouï. Celle-ci, touchée par la gentillesse de Quasimodo, tombe néanmoins follement amoureuse du Capitaine Phoebus qui ne ressent pour elle qu’une attirance charnelle.
Bien que tous ces personnages soient fort développés, je me suis vite rendue compte lors de la lecture, que le véritable héros du roman, c’est la cathédrale Notre-Dame de Paris. Hugo contemple ce monument gothique et réussit à retransmettre avec des mots exacts les splendeurs architecturales de la cathédrale.
Le roman Notre-Dame de Paris, qui porte ce nom en l’honneur de la cathédrale, se compose de 59 chapitres répartis en dix livres de longueur inégale. Dans la première édition du roman, paru chez Gosselin en mars 1831, trois chapitres sont coupés en raison des contraintes de longueur imposées par l'éditeur : ce sont les chapitres Impopularité, Abbas beati Martini et Ceci tuera cela. Ces chapitres sont publiés dans la deuxième édition définitive du roman, parue chez Renduel en décembre 1832.
Au moment de sa parution, le roman de Hugo reçoit dans la presse française des critiques en majorité élogieuses. En mars 1831, celle de La Revue de Paris salue en particulier le talent avec lequel Hugo fait revivre le Paris du XVème siècle et la façon dont il fait de la cathédrale « la grande figure du roman, sa véritable héroïne peut-être ».
Comme le laisse deviner le résumé, cette oeuvre de Hugo est une représentation évidente du romantisme mais elle n’est pas que cela. L’auteur situe une intrigue mélodramatique dans un cadre historique rendu saisissant par la documentation et surtout par l’imagination du romancier. La cathédrale de Notre-Dame, Paris et sa vie urbaine y sont décrits avec force détails, ce qui produit un récit frappant par son réalisme.
« Notre-Dame de Paris est en particulier un curieux échantillon de cette variété. Chaque face, chaque pierre du vénérable monument est une page non seulement de l'histoire du pays, mais encore de l'histoire de la science et de l'art. Ainsi, pour n'indiquer ici que les détails principaux, tandis que la petite Porte-Rouge atteint presque aux limites des délicatesses gothiques du quinzième siècle, les piliers de la nef, par leur volume et leur gravité, reculent jusqu'à l'abbaye carolingienne de Saint-Germain-des-Prés.»
Continuant dans ce souci d’exactitude, Hugo a voulu que dans Notre Dame de Paris, toute la vie sociale du XVème siècle soit exposée. Il mentionne les différentes classes sociales de la hiérarchie à la base de cette société. Il se place en philosophe pauvre dans le personnage de Gringoire, en soldat prétentieux bête et sans scrupules avec Phoebus, dans la tête de Frollo, un prêtre tourmenté. Il se moque de la façon d’agir des pouvoirs politiques -tel que le roi- et judiciaires en la personne de maître Florian Barbedien. Hugo ne délaisse même pas les basses classes puisque la jeune et belle Esmeralada est une bohémienne. L'ensemble de ces personnes constituent la société du XVème siècle et aucune catégorie sociale n'est oubliée dans son récit.
Hugo rajoute aux difficultés de la vie du XVème siècle un fatalisme omniprésent. En effet, une atmosphère sombre pèse sur ce roman comme l’indique le chapitre 'ANÁTKH qui signifie fatalité en grec ancien. Celle-ci est représentée en grande partie par le personnage de la Esmeralda, jeune fille innocente et naïve, qui ne sait d’où elle vient ni où elle va et qui connaîtra un destin tragique sans rien y pouvoir changer.
« Elle était là, perdue dans les ténèbres, ensevelie, enfouie, murée. Qui l'eût pu voir en cet état, après l'avoir vue rire et danser au soleil, eût frémi. Froide comme la nuit, froide comme la mort, plus un souffle d'air dans ses cheveux, plus un bruit humain à son oreille, plus une lueur de jour dans ses yeux, brisée en deux, […] elle n'en était même plus à souffrir. »
En plus de la fatalité, Hugo met en avant le grotesque par le mélange du sublime et du laid dont il a déjà usé dans son roman L’homme qui rit, et qui se retrouve incarné ici par le personnage de Quasimodo. Cet homme, bien qu’étant effroyablement hideux, fait preuve d’une tendresse infinie envers la Esmeralda.
« Moi, je suis quelque chose d'affreux, ni homme, ni animal, un je ne sais quoi plus dur, plus foulé aux pieds et plus difforme qu'un caillou ! […] Mon malheur, c’est que je ressemble encore trop à l’homme. Je voudrais être tout à fait une bête. »
Hugo, en plus d’aborder de nombreux thèmes dans ce roman, se donne également pour but de critiquer de nombreux fondements de la société du XVème siècle comme le principe religieux qui impose le célibat des prêtres dans le personnage de Claude Frollo. Cet homme silencieux, solitaire, raide et froid incarne à la perfection le prêtre romantique secrètement obsédé et adonné tout entier au mal qui sommeille en lui et qu’il tente en vain de faire taire. Hugo montre ainsi qu’au XVème siècle, tout comme actuellement, la chasteté de l’Eglise est un sujet à critiques.
« Oui, à dater de ce jour, il y eut en moi un homme que je ne connaissais pas. Je voulus user de tous mes remèdes, le cloître, l'autel, le travail, les livres. Folie ! Oh ! que la science sonne creux quand on y vient heurter avec désespoir une tête pleine de passions ! »
De plus, au niveau de la psychologie interne, Frollo, est également de mon point de vue le personnage le plus intéressant. Hugo a tant travaillé à le rendre à la fois détestable et tellement humain dans sa sensibilité excessive qui le pousse vers cet amour ardent et coupable qu’il éprouve pour la Esmeralda. Ce qui rend Frollo extrêmement touchant.
La deuxième critique de Hugo concerne le pouvoir judiciaire de l’époque. Dans le chapitre Coup d'oeil impartial sur l'ancienne magistrature, Hugo démontre l’incompétence de la justice, qui au lieu de juger sur des faits et des preuves, sert uniquement à condamner des innocents à la question afin de leur extorquer des aveux de crimes qu’ils n’ont pas commis. Dans ce texte, Hugo tourne en ridicule le juge maître Florian Barbedienne, auditeur au Châtelet, en démontrant l’absurdité des jugements au XVème siècle.
« Or l'auditeur était sourd. Léger défaut pour un auditeur. Maître Florian n'en jugeait pas moins sans appel et très congrûment. […] l'honneur de la magistrature ne recevait aucune atteinte ; car il vaut encore mieux qu'un juge soit réputé imbécile ou profond, que sourd. Il mettait donc grand soin à dissimuler sa surdité aux yeux de tous, et il y réussissait d'ordinaire si bien qu'il était arrivé à se faire illusion à lui-même.»
Non content d’avoir critiqué le pouvoir politique et judiciaire de l’époque à laquelle il situe son roman, Victor Hugo se lance également dans la critique du progrès tout au long du chapitre Ceci tuera cela. Il y explique qu’avant l’invention de l’imprimerie, les monuments architecturaux servaient de moyens d’expressions au peuple ce qui a permis le développement considérable de l’architecture. Mais, depuis l’invention de l’imprimerie, le livre devenant plus facile d’accès et moins coûteux, remplace doucement les édifices comme mode d’expression.
« Nos lectrices nous pardonneront de nous arrêter un moment pour chercher quelle pouvait être la pensée qui se dérobait sous ces paroles énigmatiques de l'archidiacre : Ceci tuera cela. Le livre tuera l'édifice.[…] le genre humain a deux livres, deux registres, deux testaments, la maçonnerie et l'imprimerie, la bible de pierre et la bible de papier. »
Aux travers de ses nombreuses critiques personnelles et thèmes abordés, Hugo démontre son génie littéraire et son goût de la diversité des genres. Il arrive à associer un roman historique avec un récit profondément romantique qui comporte également une part de réflexion philosophique et morale. Il transmet également une certaine dimension politique en affirmant, de manière plus ou moins directe, son combat pour la préservation du patrimoine architectural lors de la description de Notre-Dame et du chapitre Ceci tuera cela. Cette diversification d’idées permet au lecteur de ne jamais s’ennuyer et d’apprécier chaque chapitre à sa juste valeur comme le mérite ce monument de la littérature.
Déchirements amoureux au temps des cathédrales
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 44 ans) - 28 décembre 2012
Victor Hugo utilise d'ailleurs les désirs amoureux de chacun pour diriger les évènements multiples de son histoire. Les réactions des protagonistes sont irréfléchis et inconscients tant ils sont dictés par l'amour aveugle. Le drame a trouvé sa source et l'auteur peut nous manoeuvrer...
Dans les différents chapitres qui passent de l'un à l'autre, notre perception des acteurs va alors constamment évoluer. Frollo l'archidiacre torturé, Quasimodo le monstre simplet, Esmeralda la bohémienne amoureuse transie, Phoebus le capitaine bête et indifférent, vont tour à tour nous émouvoir, nous offusquer, nous énerver, nous passionner. Ce panel de sentiments va donc nous secouer durant toute cette aventure.
Le style est parfait si l'on exclut les dizaines de pages abrutissantes de description consacrées à la cathédrale et surtout à la ville de Paris. En mettant donc de côté le "livre troisième", ce roman est passionnant de bout en bout. J'avais souvent entendu dire par des connaisseurs que Victor Hugo était le plus grand, et ce n'est pas avec ce livre que je vais me permettre de les contredire!
"Archi-texture".
Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 28 mai 2012
Les descriptions sont d'une puissance indéniable. Des envolées lyriques soutenues par la plume d'un maître de la métaphore et de l'hyperbole nous portent sur les remparts de la cathédrale, nous font danser sur la place au rythme des pas de la Esmeralda, nous emportent dans un moyen-âge qui semble pourtant intemporel de splendeur.
Tout devient fabuleux une fois retranscrit par l'écriture d'un Hugo quasi au sommet de son génie. Surtout au paroxysme final qu'est cette ultime scène d'adieux et de retrouvailles !
L'intrigue qui semble si complexe n'est pourtant que bien fastidieuse à la popularité de ce roman. Un prêtre amoureux d'une jeune bohémienne livrée à elle-même depuis qu'elle a perdu ses parents. Une Sachette désespérée à cause de la disparition lointaine de sa tendre fille. Un bossu haï déchiré par les sentiments. Un metteur en scène et écrivain raté qui tente tant bien que mal de survivre dans une société sans vergogne aucune. Et un général doté d'une fierté extrême qui mène tout ce petit Monde à la baguette. D'eux, qui subsistera ?
Cependant, la richesse avec laquelle l'auteur nous dépeint ces quelques personnages, qui nous apparaissent comme bien peu communs, est inestimable. Des tournures de phrases vraiment recherchées et stylisées, un lyrisme d'une pureté incontestable, un vocabulaire à couper le souffle... nous voici bel et bien entre les mains d'un Hugo au meilleur de sa forme.
Claude Frollo, le prêtre atypique est tout simplement grandiose. Quasiment impossible à cerner, ce maître auréolé du vice peut à la fois nous inspirer de la pitié pour son coeur en charpies, tout comme nous pousser à lui vouer une haine atroce, ou encore tout simplement, remplit-il sa tâche irrévocable de nous faire froid dans le dos. Comment un homme bon au point de recueillir un enfant rejeté et son jeune frère dévergondé peut-il devenir un tel bourreau une fois que l'amour interdit a percé son coeur ?
En parlant de jeune frère, Jehan est lui aussi un caractère très fort. Rappelant le Gavroche de Les Misérables à certains moments de l'intrigue, l'indécision, le 'J'en foutisme' et la révolte l'habitent et le rendent prodigieux aux yeux d'un lecteur ingénu qui ne sait comment l'appréhender.
Vient ensuite Quasimodo, le bossu débordant de générosité que personne ne parvient à apprécier à sa juste valeur. Véritable héros hors du commun, ce dernier brise le coeur sans le vouloir s'adonnant au bonheur des autres et surtout à celui de sa bien-aimé pour laquelle il se dévouera jusqu'au bout du bout.
Pierre Gringoire, l'écrivain à la déroute, semble étrangement un peu moins habitué aux sentiments qu'il dépeint pourtant dans ses pièces. Il souhaitera une aventure avec la Esmeralda, comme tout le monde d'ailleurs, mais ne s'en rendra pas mal quand celle-ci le lui refusera. Un personnage un peu atypique que cet artiste qui voudrait être dur et qui se révèle au contraire si docile. Dire qu'il ne saura même pas sauver la jeune bohémienne quand celle-ci se fera attaquer et que c'est elle qui viendra à son secours quand il frôlera la mort. Ironique au possible, Victor Hugo nous fait le contre-blason d'un héros.
Même Phoebus sera plus somptueux que Gringoire, et cela pas seulement grâce à ses tenues de militaire bien portant, mais du fait de la résolution qui étincelle dans son regard de glace. Briser une épine dorsale ? Sans problème ! Alors un coeur de jeune femme... avec joie ! Tour à tour décrit comme un lieutenant majestueux inspirant le respect, puis comme un bourreau au coeur de pierre, on ne sait que penser du grand Phoebus, piétineur des âmes.
Et plus précisément d'une âme : celle de la Esmeralda dont on a déjà précédemment tant parlé. Jeune orpheline, elle danse sur la place du faubourg dans le but de gagner quelques sous qui les aideront à survivre, elle et sa chèvre Djali à la cour des miracles. Les regards toujours tournés sur elle, on en viendra bien vite à se demander sur qui se tourne le sien. Voyez dans ses prunelles noires d'Egyptienne le reflet des manchettes dorées et la couleur de la veste de fonction. Voilà la jeune vierge qui s'abstient pour le terrible soldat ! La puissance mélo-dramatique réside certainement en cela. Qui seral mettre du sort de cette pauvre enfant arrachée à sa mère lors de sa tendre et courte enfance ?
Aura-t-elle pitié de cette Sachette qui vit dans une petite cellule, exclue d'une société qui lui a volé sa fille ? La recluse est un portrait dramatique à la limite du tragique finement tourné par un auteur romantique.
Et qu'advient-il de la joie dans tout ça ?! Oh, voici que l'on ouïe les clochettes suspendues aux pattes de la chèvre Djali chérie par un Gringoire aux abois, dressée par une Esmeralda toujours plus éclatante, calomniée par un Claude Frollo et un Phoebus qui ont les animaux en horreur et royalement ignorée par Jehan et Quasimodo. Au centre de l'intrigue cette petite bestiole qui tisse les liens entre les personnages et nous montre le chemin du véritable récit.
Voilà pour ce qu'il en est des personnages qui se révèlent donc tous plus travaillés les uns que les autres, auxquels l'auteur a accordé une complexité infaillible qui nous fait douter du réel attachement qu'on devrait d'ordinaire leur donner... ou leur ôter.
Mais Notre-Dame de Paris, comme il est dit plus haut, n'est pas un roman qui tourne à l'intrigue et au suspense, au tragique ou au comique, mais plutôt à la poésie. Ces descriptions de Paris et de la majestueuse cathédrale sont d'une justesse admirables. Notamment dans les chapitres : "Paris à vol d'oiseau" et "Notre-Dame" où Hugo nous fait visiter ces deux lieux cultes de la France du XVème siècle.
En revanche, comme le disait Balzac en des termes plus soignés que ceux-ci : L'auteur prend un malin plaisir à se relire.
Il est vrai que le style Hugolien regorge de références toutes plus pointues les unes qui les autres qui, parfois, font entrave à notre lecture. Mais lorsque l'on a une bonne édition présentant des notes pour nous venir en aide, le tout ne gêne, finalement pas tant que ça.
Enfin, est-ce réellement du génie que de reconstruire un monument avec de l'encre et du papier ? Future bâtisse dont les fondations seront des personnages incernables, peut-elle tenir face aux siècles qui défilent ? "Le genre salop et l'immense talent ont-ils un terrain de rencontre ?" comme dit Jacques Seebacher, le préfacier de mon édition.
A vous de le découvrir en vous lançant dans une balade dans la crypte de Notre-Dame de Paris en compagnie d'un guide bossu et d'une chèvre à grelots.
le roman gothique par excellence...
Critique de Bert4566 (, Inscrit le 18 juillet 2007, 37 ans) - 29 novembre 2011
Amour, violence, marginalité et surtout la figure de la cathédrale en arrière plan feront de cette lecture un moment inoubliable.
Vivement recommandé!!!
Mon avis
Critique de NoNo (, Inscrite le 12 juillet 2011, 26 ans) - 12 juillet 2011
A ma première lecture j'ai pleuré à la fin pour la mort d'Esmeralda, ce que je pensais être la cruauté de Frollo et la naïveté de Quasimodo.
A ma deuxième lecture j'ai vu qu'Esmeralda avait mérité son sort: pour moi Frollo est le personnage le plus important de NDP il est austère grave sinistre mais il aime passionnément (passionnément n'est pas un mot assez fort pour décrire l'amour qu'il lui voue). Esmeralda est d'une naïveté déconcertante elle voue un amour à Phoebus ( qui lui vénère la luxure) alors que Quasimodo est le monstre qu'il lui faut ( je dis monstre car ils sont tous des monstres dans cette histoire chacun dans son genre) à la fin j'ai pleuré pour la passion de Frollo en premier le malheur Quasimodo en deuxième et c'est tout.
Indéniablement c'est un chef d'oeuvre d'Hugo.
Je conclurai en reprenant la phrase de Pétoman
"Un amour non partagé est assassin"
M. Hugo se moque de ses personnages
Critique de Leloo (, Inscrite le 8 juillet 2010, 48 ans) - 20 juillet 2010
Ce n'est pas du sadisme, j'ai juste été très surprise en lisant ce livre, je m'attendais à un ton sérieux et dramatique, dans la lignée de ce qui est souvent présenté en film, théâtre ou autre comédie musicale. Du style: les gentils sont gentils, les méchants sont méchants, tout est bien rangé comme il faut, et surtout n'oubliez pas vos mouchoirs à la fin.
Et bien pas du tout! Ce livre est cynique voire drôle. Les personnages sont torturés par leur créateur: les gentils sont parfois bêtes et les méchants justifiés. La contrepartie c'est que les personnages ne sont pas vraiment attachants, on en vient presque parfois à se dire qu'ils méritent leur sort... Bref, j'ai eu plaisir à le lire, ne serait-ce que pour la surprise qu'il m'a procuré, un peu comme un pied de nez à toutes ces mises en scène dramatiques qui ont fleuri sur le sujet.
Ceci tuera Cela
Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 7 juillet 2010
Le style de Hugo est épouvantablement agaçant : il est rempli de références que nous ne pouvons pas connaître, saturé par des réflexions latines - surtout dans ce roman, d'ailleurs - il a une préciosité insaisissable, et on comprend bien que l'auteur se plaît à lire ce qu'il a lui-même rédigé. Certains passages de Notre-Dame sont d'une longueur infinie, assez étrangère, d'ailleurs, aux oeuvres de maturité de l'auteur ; les personnages peinent à être attachants, j'ai trouvé La Esmeralda assez superficielle et précieuse, tandis que Gringoire et ses malheurs grotesques ont du mal a séduire et que Pheobus ne peut passer que pour un prétentieux qui m'a rendu furieux. Claude Frollo, en revanche, est dépeint d'une manière absolument saisissante, avec tout le génie dont Hugo est capable, et Jehan est superbe dans sa résolution d'être irrésolu.
Drame romantique par excellence, ce roman met en scène sa pléthore de monstres baroques, dans une atmosphère lugubre peine avec beaucoup de précision ; les chapitres descriptifs sont des morceaux d'anthologie au même titre que les peintures de Paris d'Une page d'Amour ; non, il est évident que Notre-Dame de Paris est un roman qui plaît, qui à l'élégance des sanglantes romances.
Le livre est épais, les sept cent pages sont vite avalées, quoique je pense que toute l'aventure de Gringoire aurait pu être un peu moins consistante, et que les affres de la passion meurtrière que voue Quasimodo pour la bohémienne auraient pu être décrits avec autant de profondeur que ceux de son "maître". Une autre chose qui n'est pas complètement convaincante, à mon sens, c'est cette noirceur de l'oeuvre. Cette insalubrité, ce danger, cette ombre qui couvre le plafond de la cathédrale est étouffante, on s'y embourbe, et on peine à apercevoir les lumières derrière cette obscurité trop présente. L'incendie de la Cathédrale, en revanche, est un grand moment de littérature.
Notre-Dame de Paris est une histoire majestueuse qui a traversé les siècles, un morceau d'anthologie, bien sûr, mais qui ne m'a pas entièrement convaincu. Et les autres romans de Hugo m'ont tous conforté dans ma conviction. Eh oui ! Un roman en écrase un autre... Ceci tuera cela.
Lu entre "Nouvelles sous Ecstasy" (Beigbeder) et "L'Assommoir" (Zola).
Magnifique
Critique de Anonyme13 (, Inscrite le 15 avril 2010, 29 ans) - 17 avril 2010
Ce livre nous montre en fait tout un monde de faux-semblants, de cachotteries et de souffrance.
Enfin bref, un chef d'oeuvre historique et un grand classique de la littérature française, il est aussi très psychologique. Il est complet.
Un classique signé Victor Hugo
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 28 janvier 2010
Il faut être en forme pour attaquer ce livre, cependant l’histoire et l’écriture recherchée, riche de descriptions imagées, rachètent la lourdeur et la théâtralité de plusieurs passages. Au début, je ne réussissais pas à sympathiser avec les personnages. Je trouvais Gringoire trop lâche, Esméralda trop naïve, la Sachette trop caricaturale, Frollo trop égocentrique, Phoebus trop inconstant, Quasimodo trop obéissant et le roi Charles XI pathétique, mais étrangement, j’ai fini par vraiment croire en eux et à les aimer et les haïr, les deux à la fois. Aussi, j’ai été surprise par l’originalité et la profondeur de l’histoire. C’est vraiment une oeuvre marquante !
« À tel point que pour ceux qui savent que Quasimodo a existé, Notre-Dame est aujourd'hui déserte, inanimée, morte. On sent qu'il y a quelque chose de disparu. Ce corps immense est vide ; c'est un squelette ; l'esprit l'a quitté, on en voit la place, et voilà tout. C'est comme un crâne où il y a encore des trous pour les yeux, mais plus de regard. »
Un chef d'oeuvre
Critique de Moe (, Inscrite le 5 juin 2008, 37 ans) - 5 juin 2008
Lourd, parfois indigeste, mais beau
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 41 ans) - 8 avril 2008
Monstrueux et sublime...
Critique de Loupi82 (, Inscrite le 1 février 2005, 42 ans) - 28 février 2007
C'est fou mais je n'arrivais pas à détester Frollo, ce prêtre affreux par la faute de qui tout arrive pourtant;comme je n'arrivais pas à aimer sans réserve notre ami le boiteux de Notre Dame: on ne peut que le prendre en pitié et/ou l'admirer, mais pas l'aimer!
J'ai refermé le livre avec cette impression, assez rare d'avoir "attrapé" quelque chose qui allait rester en moi et ne plus me faire voir certaines choses comme avant (ne serait-ce que les cathédrales tiens!).
Ce que j'ai retenu du livre, ce sont surtout ces personnages (Notre Dame la première) qui vont jusqu'au bout d'eux-mêmes et qui m'ont fascinée...
petit bémol: le narrateur est parfois un peu trop fréquent à mon goût, mais bon, il s'agit d'un certain Mr Hugo n'est ce pas?
Ce livre a une âme, ça se sent
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 7 novembre 2005
Merveilleux et pourtant...
Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 15 août 2005
A ne pas oublier, que c'est à la lecture de son roman que les parisiens se sont aperçus du médiocre état de la cathédrale rénovée de manière grotesque pour le sacre de Napoléon...
Les pierres de la cathédrale et du roman.
Critique de Frychar (NICE, Inscrit le 2 mars 2005, 76 ans) - 4 mars 2005
Au-delà de l'histoire ...
Critique de Zadigus (Romont FR, Inscrit le 4 octobre 2004, 40 ans) - 4 octobre 2004
Pour ce qui est de la vérité historique, il est bien clair que ce roman reste de la fiction. Et pour ancrer encore plus cette pseudo véracité historique, Hugo écrit à deux reprises que son travail est d'être historien dans cet ouvrage !
claude frollo
Critique de Jean marie (, Inscrite le 13 septembre 2004, 34 ans) - 13 septembre 2004
un vrai chef-d'oeuvre
Critique de Marz (Aulnay sous bois, Inscrite le 1 juin 2004, 41 ans) - 2 juin 2004
Le personnage de Quasimodo est sans conteste mon personnage préféré. Et contrairement à d'autre personne, je pense que ce ne sont ni Frollo, ni Phoebus qui sont à blâmer dans cette histoire (même si ce cher phoebus a quand même un pois chiche à la place du cerveau), mais plutôt la belle Esméralda, qui selon moi, n'a pas non plus le QI d'Einstein, et qui traite ce pauvre Quasimodo d'une manière qui m'a un peu révoltée, toute aveuglée qu'elle était par la beauté physique de Phoebus.
Pour moi les deux personnages essentiels de ce roman sont Quasimodo et Frollo qui incarnent les deux faces de l'amour ultime.
Ce livre m'a bouleversée si bien que je l'ai lu à quatre reprises.
Une véritable fresque
Critique de Lizzy (, Inscrite le 16 janvier 2004, 42 ans) - 16 janvier 2004
J'ai lu le livre il y a quelques années, et pourtant, tous les détails me sont restés à l'esprit.
C'est un ouvrage magnifique tout simplement ! Bien que certains passages m'aient semblé assez difficiles à aborder (Paris à vol d'oiseau, et coup d'oeil impartial sur l'ancienne magistrature), tout le reste m'a passionné.
Il y a notamment un chapitre que je n'oublierai jamais tant il m'a bouleversée : il s'agit de Fièvre, qui décrit la lente descente aux Enfers de l'abbé Frollo, responsable de la tragédie et instrument de la Fatalité !
Comme le dit la première critique, je crois que ce personnage n'est pas un Hitler (j'ai adoré l'expression), mais plutôt un esprit enclin aux passions les plus violentes et surtout peu fait pour le sacerdoce.
Evidemment, tous les autres personnages sont passionnants au plus haut point, comme le pauvre bossu , boiteux et la charmante et innocente Esméralda qui est abusée par un capitaine sans cervelle du nom de Phoebus...
Hugo est un grand génie !
Un drame toujours actuel
Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 13 octobre 2003
Petite précision
Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 11 avril 2003
Mais dans le cas qui nous intéresse je ne crois pas que le grand Victor ait pris de trop grandes libertés avec l'histoire. La reconstitution historique est suffisamment crédible pour nous permettre de découvrir certains aspects de la vie au moyen age. (Jules pourras-tu trouver un ouvrage sérieux aussi intéressant sur ND de Paris? ). Même si, moi le premier, ce n'est pas ce qu'on attend en lisant le livre.
Cette reconstitution très vraisemblable (plutôt que "sans faille") offre à cette magnifique histoire un décor remarquable.
Le romancier et l'Histoire
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 11 avril 2003
sans faille ?
Critique de Persée (La Louvière, Inscrit le 29 juin 2001, 73 ans) - 9 avril 2003
Chapeau bas Monsieur Hugo
Critique de CptNemo (Paris, Inscrit le 18 juin 2001, 50 ans) - 9 avril 2003
La reconstitution historique est sans faille et le style, c'est du Hugo qui pour moi est l'un des plus grands maîtres de la langue française. Les mots vous emportent, vous bouleversent et mettent en lumière les laideurs et les beautés de l'âme humaine. Un livre que j'ai déjà lu à plusieurs reprise et que je relirai encore probablement de nombreuses fois. Je suggère à tout le monde de faire pareil.
Ah que c'est beau!
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 22 novembre 2001
très bonne critique ;-)
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans) - 22 novembre 2001
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notre dame de paris | 31 | Jean marie | 15 janvier 2020 @ 18:38 |