La Confrérie des mutilés de Brian Evenson
( The brotherhood of mutilation)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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quand la narration de la mutilation devient forreur et fascination
la confrérie des mutilés
Brian Evenson
Le cherche Midi
Jusqu'où peut mener la foi en une croyance, en une cause? Au pire, l'Histoire d'hier et aujourd'hui ainsi que des faits divers comme le massacre du temple solaire sont là pour en témoigner. Témoigner, c'est ce que veut faire à sa façon Brian Evenson à travers la confrérie des mutilés, son dernier roman paru au Cherche Midi.
Kline est détective privé. Lors d'une enquête, il doit faire face à un serial killer qui l'ampute de sa main . Derechef, il cautérise la plaie sur une plaque chauffante. La perte de ce membre va déclencher une suite d'évènements dont Kline se serait bien passé, à commencer par attirer la curiosité de la confrérie des mutilés, une secte dans laquelle on gravit les échelons en s'amputant. Leur chef le fait enlever afin que Kline mène l'enquête sur l'assassinat d'un des fondateurs de la confrérie. Et de là va s'engager pour Kline une suite de déboires qui n'iront que crescendo dans l'horreur et l'abomination.
Brian Evenson n'en est pas à son premier fait d'armes littéraire. Ancien prêtre mormon répudié par ses pairs à cause de ses écrits, il fait hanter ses romans de ces reliques religieuses sous un angle autre que ceux des saintes écritures. Dans la veine d'un Borges ou d'un Ellis pour le côté décalé et sanguinolent, Brian Evenson oscille entre humour noir et critique de la religion. Face à l'aveuglement du dogme et à l'application extrême et jusqu'au boutiste de ces règles, lorsque le don de soi s'entend au sens propre, la réponse de l'auteur est au diapason de l'irrationalité du récit. Avec talent, Brian Evenson réussit à sensibiliser sur le sujet sous l'angle de l'horreur et la tuerie. Fiction si proche de la réalité face à des faits divers tels que Waco, Brian Evenson dévoile de nouveau sa singularité dans le paysage de la littérature américaine transgressive, réunissant autour de se roman amateurs de romans de genre comme ceux de la littérature borderline. Comme quoi, neurones et hémoglobine peuvent faire bon ménage...
Les éditions
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La confrérie des mutilés [Texte imprimé] Brian Evenson traduit de l'anglais par Françoise Smith
de Evenson, Brian Smith, Françoise (Traducteur)
le Cherche midi / Collection Lot 49
ISBN : 9782749105697 ; 20,00 € ; 25/09/2008 ; 228 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Pas de bras ... pas de chef d'oeuvre
Critique de POOKIES (MONTPELLIER, Inscrit le 16 août 2006, 47 ans) - 1 janvier 2012
L'idée de base m'a semblé vraiment bonne sauf que de nombreuses erreurs (et horreurs!) ont été commises. A mon sens, ce livre est beaucoup trop haché avec des actions qui se suivent (et se ressemblent) mais sans réels liens. Il existe de nombreuses ellipses qui laissent perplexes. De nombreux détails auraient pu être donnés afin d'étoffer un peu le côté psychologique du personnage principal et surtout des 2 sectes (leurs buts, leur mode de vie, leur mode social et économique,...).
Bref, ce roman m'a paru superficiel, violent de manière gratuite et sans grand intérêt au final. Il m'a semblé que c'était un brouillon!
Les bras m'en sont tombés
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 1 février 2011
Où l’on suit l’infortuné inspecteur Kline, qui à peine remis de son amputation volontaire qui l’a fait vaincre le terrible tueur, baptisé le gentleman au hachoir, va se faire enlever par une secte d’illuminés, mutilés volontaires, dont les grades au sein de l’ordre sont relatifs au nombre de membres dont ils sont diminués. Kline est érigé malgré lui en prophète contre les faux prophètes, et la description remarquablement détaillée des us et coutumes de la confrérie, si on accepte de lire ce roman gore au second degré, est assez drôle. Survient alors une secte dissidente où tout le monde s'appelle Paul en hommage au pianiste manchot Paul Wittgenstein (frère de Ludwig), dont les adeptes lancent finalement une contre-attaque improbable. Il faut avoir le cœur bien accroché pour entamer la lecture de ce roman gore, qui au fil des pages, devient de plus en plus odieux. Le début est assez intrigant, notamment avec les dialogues de sourds entre les mutilés et l’inspecteur Kline. La suite tourne ensuite au grand guignolesque et là, désolé, mais je ne suis plus parvenu à suivre. Tout va décidément trop vite dans cette histoire. Certaines ambiances, limite kafkaïennes, mériteraient d’être mieux développées. Certes, cette histoire se veut la satire, la parodie du monde de la foi, mais désolé. Je veux bien lire au second ou au troisième degré, mais le trente-sixième est vraiment trop pour moi. Certes, ce roman pose souvent, entre les lignes, de profondes questions existentielles. Mais l’exagération dans le gore et l’humour qui s’en dégage, rendent l’ensemble un peu indigeste.
Trop moignon pour être honnête
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 4 mai 2009
Tape m'en cinq...quatre...trois
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 29 novembre 2008
J'ai pris un plaisir non dissimulé à suivre ce héros dans ce flot de bizarrerie, et on s'étonne avec lui de ce qu'il se passe.Tout n'est pas clairement expliqué, on ne sait pas pourquoi ces mésaventures arrivent, mais elles arrivent, et l'action omniprésente dans ce livre nous plonge dans le vif du sujet constamment...Pris entre deux sectes, Kline ne se pose pas de questions, nous avec, on essaiera de comprendre après, comme lui...
Bon roman, court, facile à lire, d'une écriture percutante et dynamique, sur fond d'humour noir des plus réjouissant.
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