Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski
( Erections, ejaculations, exhibitions and general tales of ordinary madness)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Sacré Bukowski!
Folie? Non, je ne pense pas. Contes? Encore moins. Ordinaires? Plutôt pas. Pourquoi ce titre alors? Parce que Bukowski, il est barge. Oui, complètement fêlé! Mais j'aime ça.
La folie, c'est celle de la vie ordinaire de pas mal de gens qui passent à travers les jours en essayant de survivre, tant bien que mal. Bukowski nous raconte des histoires dingues de sauteries, de cochonneries, de saletés (au propre comme au figuré), d'hommes gros, laids, sales, vicieux, alcoolos, de femmes salopes, putes, moches, droguées. Et puis, derrière tout ça (il paraît que tout est véridique, Hank, le héros de la plupart des nouvelles étant Bukowski lui-même!), une philosophie de vie peu commune. Il faut un sacré culot pour faire des trucs pareils et le raconter après. Beaucoup y pensent, quelques-uns les font, aucun ne les raconte. Sans fausse pudeur, Bukowski, lui, ose. Il en faut de l'humour et de l'autodérision. Et puis, il faut aussi un œil critique pour caractériser ainsi d'une plume acérée une certaine tranche de la société américaine. Et ça réussit. Je me suis poilée, j'ai eu des moues de dégoût, je me suis dit "mais comment peut-on…?", et puis, je l'ai refermé en pensant que ouais, c'était pas mal du tout. Pas très joyeux évidemment, mais pas mal.
Les éditions
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Contes de la folie ordinaire [Texte imprimé] Charles Bukowski traduit de l'américain par Jean-François Bizot et Léon Mercadet...
de Bukowski, Charles Mercadet, Léon (Autre) Bizot, Jean-François (Autre)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253031338 ; 6,90 € ; 01/01/1983 ; 189 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (13)
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Dérives
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 20 septembre 2020
Et ben dis donc !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 13 août 2020
Vingt nouvelles :
- La plus jolie fille de la ville : comme dit dans le titre.
- La vie dans un bordel au Texas : comme dit dans le titre.
- La machine à baiser : comme dit dans le titre.
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Bon, bref !
Pour ma part je retiendrai tout particulièrement « Le petit ramoneur » (une femme fait maigrir son mari à tel point que celui-ci devient un objet sexuel vivant- si vous voyez ce que je veux dire - ..
Il faut être complètement taré pour écrire un truc comme ça et être aussi taré pour en apprécier ces quelques pages.
Et «Le zoo libéré » : Carol-la-dingue élève dans sa villa des animaux aussi sympathiques que des serpents, tigre, ours, … Les voisins finissent par massacrer toute cette ménagerie.
Extraits :
- Tu es le premier type que je rencontre qui débande la nuit.
- Y a-t-il des bons et des mauvais gouvernements ? Non, il n’y a rien que des mauvais et des très mauvais gouvernements. Et le grand éclair bleu de chaleur qui nous déchirera une nuit où nous serons en train de baiser, de chier, de lire des bédés ou de coller des images sur un album de chocolat. La mort subite ne date pas d’hier, la mort de masse non plus. Nous avons juste affiné le procédé. . Des siècles de savoir, de culture et d’expérience, des librairies bien grasses et croulant sous les bouquins, la médecine qui transplante des cœurs ; impossible de reconnaître un fou d’un homme normal dans les rues, et voilà nos vies entre les pattes d’une bande de crétins. Les bombes tomberont peut-être, les bombes ne tomberont peut-être pas.
Pas des contes pour enfants, ni pour moi d’ailleurs.
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 11 juillet 2016
Bukowski est un auteur qui est certes facile à lire, mais qui ne fait pas du tout dans la subtilité. Je suis tout de même allé jusqu’au bout car toutes ces petites histoires sont inégales et il y en a de moins mauvaises que d’autres.
Ceux qui le mettent sur le même pied que John Fante, Ernest Hemingway ou Henry Miller comparent sans doute les récits, voire le curriculum des personnages et non le niveau d’écriture qui, en tout cas au travers de ce recueil, n’est pas d’un haut niveau.
Publié début des années 70, l’auteur démontre s’il en est, qu’il est un provocateur, certainement si on prête un caractère autobiographique à certains de ces contes. Il n’en demeure pas moins que l’on sombre souvent dans un érotisme salace ne donnant pas réellement les sensations auxquelles de telles évocations sont destinées à provoquer chez le lecteur.
Le style ne rattrape pas la mayonnaise et on garde un goût amer dans la bouche.
Alors, paraphrasant Cavanna un certain 22 septembre 1978 à Apostrophe, on pourrait conclure par : « Ta gueule Bukowski »
Pas de génie dans cette crasse là !
Critique de Multipass (, Inscrit le 2 juillet 2011, 32 ans) - 11 août 2013
Sérieusement? C'est ça Bukowski?
Critique de Nabu (Paris, Inscrit le 26 février 2005, 38 ans) - 10 janvier 2013
Récemment, un pote m'a relancé avec cet auteur "Ouais toi qui aimes bien lire, tu devrais lire ce gars, c'est génial". Je suis tombé sur les contes de la folie ordinaire et j'ai décidé de tenter le coup. Autant te le dire tout de suite, cher lecteur, je suis déçu-déçu-déçu-déçu.
Le bouquin se divise en vingt histoires faisant en moyenne une dizaine de pages. C'est bien simple, la trame de ces histoires est la même : le héros boit, le héros nique, le héros reboit. Puis entre temps, il déclame quelques insultes. Voilà. C'est super. SUPER. (Cette phrase est sarcastique pour ceux qui n'auraient pas compris).
Je ne vois aucun talent littéraire là-dedans, excepté, il faut bien le reconnaître, sa fluidité de lecture. Le livre se lit tout seul, c'est vraiment impressionnant.
A part ça, quelques contes lorgnent vers le fantastique et apportent un peu de fraîcheur. Mais ils sont malheureusement trop rares dans ce recueil pour relever le niveau.
Bref, je ne continuerai pas cette critique plus loin vu qu'il n'y a rien à dire. Encore, l'auteur aurait poussé ces thèmes (alcool et sexe) plus loin avec des histoires abracadabrantes ou de la réflexion, ça aurait pu être intéressant mais là non. Le personnage nous raconte même qu'il va chier. On a l'impression d'assister à la description de l'activité d'un poivrot, c'est plutôt affligeant.
Je retenterai sa chance à Bukowski car sa renommée ne doit pas être usurpée mais ce premier essai m'a franchement déçu.
Ah ce Bukowski !
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 31 août 2012
Force est de constater que Bukowski se lit très facilement !
Par contre j’ai trouvé ces contes de la folie ordinaire un cran en dessous de certaines des productions de cet écrivain, trop linéaires, trop répétitifs et surtout pas assez variés.
En effet on ne sort jamais des histoires d’alcool et de batifolages, dommage.
Cependant ces nouvelles gardent tout de même cette force qui caractérise cet auteur, cet aspect de déchéance, ce regard dur sur la vie d’un homme qui a connu l’autre côté de la barrière tout en gardant un certain humour.
Pathétique jusqu'au fond de la bouteille
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 17 mars 2008
J'ai ressenti plus de pitié que d'admiration devant ces contes lancés comme une bouteille à la mer pour enfin accoster sur un rivage ou vivre sans être ivre n'est pas une punition.
La littérature française recèle de grands ivrognes autrement géniaux comme Antoine Blondin pour ne pas faire l'éloge de l'alcoolisme en fournissant une liste trop longue.
Bukowski est un génie!!
Critique de Baader bonnot (Montpellier, Inscrit le 11 janvier 2008, 41 ans) - 4 février 2008
Odrinaire, folie ordinaire
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 2 octobre 2004
20 nouvelles. Pas une qui ne soit basée sur : cuite à bière et whisky, baise. Point barre. J'avoue que sur les 6 premières, c'est drôle et c'est novateur. Sur les 6 suivantes, on a tout compris. Et j'ai eu du mal à finir les autres. Du mal? Non, c'est bien écrit. Mais bon on avait compris. Dans le genre, pour tout ce qu'il amène de (vraie) folie, de conscience d'autre chose que cuites et baise, je préfère mille fois un Jim HARRISON.
Un petit extrait, qui conclut la nouvelle "Le grand mariage zen" :
"Ils m'ont descendu à la cellule des pochards. Le seul problème a été de me dénicher un coin de plancher au milieu des 150 pensionnaires. Un seul chiottard. Du vomi partout, de la pisse. J'ai réussi à me caser. Moi, Charles BUKOWSKI, la vedette du rayon littérature de l'Université de Californie à Santa Barbara. Là bas, on me prenait pour un génie. Je me suis allongé sur les planches, une voix m'a parlé, une voix de gamin.
-M'sieur, pour cent balles je te la suce!
Au greffe ils te piquaient tout, clef, papiers, fric, couteau, etc, sans compter les cigarettes, et te filaient un reçu. Pourtant on trouvait toujours du fric et des cigarettes qui traînaient.
-Désolé mon gars, ils m'ont vidé les poches.
Au bout de quatre plombes, j'ai réussi à m'endormir.
Dans ce trou.
Témoin à un mariage zen, et je parie que la fille ne s'est même pas fait baiser cette nuit là. Moi si."
Si vous n'avez jamais lu BUKOWSKI, avec cet extrait vous pouvez néanmoins soutenir une discussion sur lui. Car malheureusement, toutes les autres nouvelles tournent de la même manière. La dernière, "le zoo libéré", amène un peu de poésie et de surréalisme en sus. Sinon c'est l'hyperréalisme à tous les étages, et plus spécialement à la cave ou dessous si ça existe!
On a tous lu HARA KIRI, du temps de l'adolescence ou jeune adulte, mais a priori, on est tous passés à autre chose. BUKOWSKI, non.
Récit déprimant de la vie...
Critique de Benoit (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans) - 1 octobre 2004
Tout d’abord le style : écriture sans fioriture, Bukowski plante le décor de chaque saynète en quelques mots, les dialogues s’enchaînent bien,... Bref, le récit est bien rythmé, l’humour est présent : un vrai plaisir de lecture à ce niveau là!
Maintenant le propos : chaque nouvelle de ce recueil nous décrit la vie d’un quadragénaire ordinaire dont l’existence est rythmée par les courses de chevaux, un métier à l’usine, le sexe avec des femmes de passage et l’alcool... On aura vite compris que la folie ordinaire est cette vie de tous les jours, cette vie de “merde” (le mot “merde” doit apparaître une fois par page au minimum...) qui ne mène à rien si ce n’est à une mort lente... Les seules éclaircies du récit apparaissent lorsque l’enfant du narrateur entre en scène et seul l’amour pour celle-ci semble pousser le narrateur à continuer cette vie...
De plus, tout au long de ces nouvelles, Bukowski n’hésite pas à critiquer les riches (dont la vie passée sur les champs de course est vide de sens), les extrémistes de gauche, les autres poètes américains,... Certains passages sont une apologie de la solitude, où la compagnie d’une bouteille de bière est souvent préférable à la compagnie d’un humain...
On ressort de ce récit un peu déprimé. En tous cas, ce recueil de nouvelles nous permet de nous poser des questions sur notre vie actuelle et future, sur ce qui fait notre bonheur actuel, sur nos relations avec les autres...
C'est plus que ça!
Critique de Lyre (, Inscrit le 7 septembre 2004, 44 ans) - 7 septembre 2004
Je pense que pour être un génie de l'écriture il n'est pas nécessaire de se rendre inabordable, de se cacher dernière de la littérature longue et ennuyeuse.
Il est intéressant et plus réaliste que ce que pense beaucoup... Tout du moins, il décrit une certaine réalité auxquels nous ne sommes pas tous confrontés.
Alors, à votre santé chères têtes bien pensantes !!!
et n'oubliez pas...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 20 novembre 2001
Un personnage !...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 20 novembre 2001
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Bukowski... | 16 | Dirlandaise | 11 mai 2006 @ 00:07 |