Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier
Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Psychologie , Littérature => Francophone
Critiqué par Kikiliberte, le 9 novembre 2008
(Inscrite le 10 avril 2008, 70 ans)
Critiqué par Kikiliberte, le 9 novembre 2008
(Inscrite le 10 avril 2008, 70 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 39 avis)
Cote pondérée : (448ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 20 626
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INDISPENSABLE
Comme l'a écrit un autre lecteur : poignant, drôle parfois, douloureux souvent.
Indispensable lecture pour comprendre la vanité de l'Homme dit "normal" : il nous réapprend l'humilité,la "sagesse".
A lire et faire lire
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Les éditions
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Où on va, papa ? [Texte imprimé] Jean-Louis Fournier
de Fournier, Jean-Louis
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253127840 ; 6,70 € ; 03/03/2010 ; 149 p. ; Broché -
Où on va, papa ? [Texte imprimé] Jean-Louis Fournier
de Fournier, Jean-Louis
Stock
ISBN : 9782234061170 ; 15,30 € ; 20/08/2008 ; 150 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (38)
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Père avant tout
Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 33 ans) - 2 avril 2016
C'est le deuxième livre de Jean-Louis Fournier que je lis, il a pour habitude d'utiliser ce ton relativement abrupt ainsi qu'à ne se limiter qu'à son point de vue personnel.
Le livre traite d'un sujet difficile et délicat : la vie d'un parent d'enfant porteur de handicap. On est habitué à ressentir de la compassion pour ces parents qui nous décrivent combien leur vie est difficile. Ici l'auteur a pris le parti de tourner à la dérision cette vie pour peut-être"alléger" sa peine ? En effet, à travers cet humour noir on entend avant tout la souffrance d'un père d'enfants pas comme les autres mais père avant tout, alors oui il a le droit de rire de ses enfants ce qui permet peut-être de le soulager.
J'ai apprécié la lecture de ce roman mais le tout m'a semblé relativement bâclé, le roman est très court et il me semble qu'un sujet pareil aurait peut-être mérité d'être plus approfondi ?
Le livre traite d'un sujet difficile et délicat : la vie d'un parent d'enfant porteur de handicap. On est habitué à ressentir de la compassion pour ces parents qui nous décrivent combien leur vie est difficile. Ici l'auteur a pris le parti de tourner à la dérision cette vie pour peut-être"alléger" sa peine ? En effet, à travers cet humour noir on entend avant tout la souffrance d'un père d'enfants pas comme les autres mais père avant tout, alors oui il a le droit de rire de ses enfants ce qui permet peut-être de le soulager.
J'ai apprécié la lecture de ce roman mais le tout m'a semblé relativement bâclé, le roman est très court et il me semble qu'un sujet pareil aurait peut-être mérité d'être plus approfondi ?
"De la paille dans la tête"
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 23 février 2015
Quels parents n'ont pas rêvé le soir, après être rentré du boulot, de ne pas à avoir à se coltiner les devoirs de ses enfants ? C'est difficile d'être sur le pont à chaque instant, lorsque l'on aspire uniquement à se laisser glisser dans les brumes d'une soirée paisible, bercée par les embruns de la monotonie des jours qui s'ajoutent les uns aux autres. Être libéré du souci de l'avenir de sa progéniture, des choix qu'ils devront faire pour cheminer dans la vie. Scientifique ou littéraire ?
L'auteur n'a pas choisi ce cursus, ça lui est tombé dessus sans prévenir.
"Où on va, papa ?"
"On va à vau-l'eau"
"On va droit dans le mur"
"On va prendre l'autoroute à contresens"
"On va en Alaska. On va caresser les ours. On se fera dévorer"
"On va aux champignons. On va cueillir des amanites phalloïdes et on fera une bonne omelette"
"On va à la piscine, on va plonger depuis le grand plongeoir, dans le bassin où il n'y a pas d'eau"
"On va aller au Mont Saint Michel. On ira se promener dans les sables mouvants. On va s'enliser. On ira en enfer"
Car c'est bien de cela dont il s'agit, l'enfer. Non pas l'enfer d'avoir des enfants handicapés, mais celui de se sentir coupable d'être à l'origine d'une mauvaise rencontre avec dame nature.
L'auteur nous raconte avec un humour impertinent, qui fait frissonner les sentiments les plus lumineux et les plus sombres, sa trajectoire de papa de deux enfants handicapés. S'il prend à contre pied la bien-pensance larmoyante quand il s'agit d'aborder ce sujet, il n'en exprime pas moins toute son affection pour ses enfants. Il raconte avec beaucoup de pudeur l'errance et le chagrin quotidien durant cette traversée de la solitude sans port d'attache ni d'île au trésor.
Mais ce qui m'a taraudé tout au long de cette lecture, c'est l'absence. L'absence de celle qui a porté ces enfants au plus profond d'elle même, avant qu'ils n'emplissent ce monde de leur vie. L'absence d'une mère qui puisse ajouter à ce récit un supplément d'âme.
L'auteur n'a pas choisi ce cursus, ça lui est tombé dessus sans prévenir.
"Où on va, papa ?"
"On va à vau-l'eau"
"On va droit dans le mur"
"On va prendre l'autoroute à contresens"
"On va en Alaska. On va caresser les ours. On se fera dévorer"
"On va aux champignons. On va cueillir des amanites phalloïdes et on fera une bonne omelette"
"On va à la piscine, on va plonger depuis le grand plongeoir, dans le bassin où il n'y a pas d'eau"
"On va aller au Mont Saint Michel. On ira se promener dans les sables mouvants. On va s'enliser. On ira en enfer"
Car c'est bien de cela dont il s'agit, l'enfer. Non pas l'enfer d'avoir des enfants handicapés, mais celui de se sentir coupable d'être à l'origine d'une mauvaise rencontre avec dame nature.
L'auteur nous raconte avec un humour impertinent, qui fait frissonner les sentiments les plus lumineux et les plus sombres, sa trajectoire de papa de deux enfants handicapés. S'il prend à contre pied la bien-pensance larmoyante quand il s'agit d'aborder ce sujet, il n'en exprime pas moins toute son affection pour ses enfants. Il raconte avec beaucoup de pudeur l'errance et le chagrin quotidien durant cette traversée de la solitude sans port d'attache ni d'île au trésor.
Mais ce qui m'a taraudé tout au long de cette lecture, c'est l'absence. L'absence de celle qui a porté ces enfants au plus profond d'elle même, avant qu'ils n'emplissent ce monde de leur vie. L'absence d'une mère qui puisse ajouter à ce récit un supplément d'âme.
détresse, humour et tendresse.
Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 5 décembre 2014
Jean-Louis Fournier, où on va Papa ? Chez Stock.
Paraîtrait que ce livre a été l’objet d’une polémique conjugale, ce n’est pas notre affaire, lisons-le pour ce qu’il dit, et les questions qu’il soulève.
Ce n’est pas une sinécure d’être parent d’enfants handicapés ! Soucis constants, chagrins, frustrations, énervement, lassitude et colère, on imagine bien les humeurs liées à cet état.
Chez Fournier, trois phases prédominent, à mon sens :
- une sollicitation du pardon des enfants, causes bien involontaires des tracas qu’ils occasionnent. Faut-il pour autant les taire ? Fournier décide de parler, sans faire du mélo ou l’éloge du sacrifice.
- l’humour, parfois noir, souvent provocateur, pour conjurer un sentiment de culpabilité et/ou un sort bien injuste ; il s’exerce face aux protagonistes et face au lecteur, ils réagiront différemment, le lecteur a la distance nécessaire, et donc la part belle.
- la désespérance, c’est-à-dire la plainte pour les enfants-victimes, privés à jamais des joies des êtres normaux, et celle du père, condamné à subir questions maladroites, silences gênés. Jamais il ne connaîtra la fierté des succès, ou l’art d’être grand père, cette deuxième chance des parents.
L’auteur revendique le droit de rire de situations parfois cocasses. Ce n’est pas une moquerie ou une indécence. Mais « rire de ses propres misères ». Fournier pratique donc l’art du billet, des phrases courtes sur un épisode ponctuel, avec une chute brève, inattendue. Le clou qui clôt la porte à l’émotion.
Cette succession de « billets » serait fastidieuse, et somme toute inappropriée. Aussi la désespérance marque-elle son empreinte avec des formules définitives en anaphores : pour les enfants comme pour le père, « jamais, « ne plus » sonnent le glas des espoirs ou des attentes.
C’est dit de manière ludique, avec des assonances de rondes enfantines :
« Vous ne connaîtrez jamais ce délicieux frisson qui vous parcourt des pieds à la tête […]vous chamboule, vous tourneboule et vous entraîne dans un tourbillon qui fait perdre la boule et donne la chair de poule… »
Point de vue du père, une mère eut sans doute écrit différemment. Mais comment parler de l’échec et du chagrin ?
Paraîtrait que ce livre a été l’objet d’une polémique conjugale, ce n’est pas notre affaire, lisons-le pour ce qu’il dit, et les questions qu’il soulève.
Ce n’est pas une sinécure d’être parent d’enfants handicapés ! Soucis constants, chagrins, frustrations, énervement, lassitude et colère, on imagine bien les humeurs liées à cet état.
Chez Fournier, trois phases prédominent, à mon sens :
- une sollicitation du pardon des enfants, causes bien involontaires des tracas qu’ils occasionnent. Faut-il pour autant les taire ? Fournier décide de parler, sans faire du mélo ou l’éloge du sacrifice.
- l’humour, parfois noir, souvent provocateur, pour conjurer un sentiment de culpabilité et/ou un sort bien injuste ; il s’exerce face aux protagonistes et face au lecteur, ils réagiront différemment, le lecteur a la distance nécessaire, et donc la part belle.
- la désespérance, c’est-à-dire la plainte pour les enfants-victimes, privés à jamais des joies des êtres normaux, et celle du père, condamné à subir questions maladroites, silences gênés. Jamais il ne connaîtra la fierté des succès, ou l’art d’être grand père, cette deuxième chance des parents.
L’auteur revendique le droit de rire de situations parfois cocasses. Ce n’est pas une moquerie ou une indécence. Mais « rire de ses propres misères ». Fournier pratique donc l’art du billet, des phrases courtes sur un épisode ponctuel, avec une chute brève, inattendue. Le clou qui clôt la porte à l’émotion.
Cette succession de « billets » serait fastidieuse, et somme toute inappropriée. Aussi la désespérance marque-elle son empreinte avec des formules définitives en anaphores : pour les enfants comme pour le père, « jamais, « ne plus » sonnent le glas des espoirs ou des attentes.
C’est dit de manière ludique, avec des assonances de rondes enfantines :
« Vous ne connaîtrez jamais ce délicieux frisson qui vous parcourt des pieds à la tête […]vous chamboule, vous tourneboule et vous entraîne dans un tourbillon qui fait perdre la boule et donne la chair de poule… »
Point de vue du père, une mère eut sans doute écrit différemment. Mais comment parler de l’échec et du chagrin ?
Sublime
Critique de Charlie10 (, Inscrit le 22 octobre 2012, 49 ans) - 22 octobre 2012
Voilà un livre qui nous émeut. L'auteur traite d'un sujet lourd avec des mots légers.
Ce petit opuscule nous emmène dans les subtilités de la vie des parents qui vivent le handicap au quotidien et c'est traité magistralement avec un style sans lourdeur.
Il fallait l'oser.
Ce petit opuscule nous emmène dans les subtilités de la vie des parents qui vivent le handicap au quotidien et c'est traité magistralement avec un style sans lourdeur.
Il fallait l'oser.
Bouleversant
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 39 ans) - 16 octobre 2012
Se moquer de ses enfants est très sain. Dans le cas présent, ces moqueries révèlent la souffrance profonde d'un père qui s'en veut de ne pas avoir réussi à avoir des enfants normaux.
Bouleversant!
Bouleversant!
Tres émouvant...
Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 21 juillet 2012
Quand on est père de famille on ne peut que se sentir concerné par l'injustice qu'ont vécu JL Fournier et son épouse.
Il a décidé de la traiter avec cynisme , ne cachant rien de sa souffrance , de son incompréhension , de sa révolte. A travers ses lignes on découvre une tendresse infinie pour ses deux enfants et même si l'on peut imaginer son désarroi je suis certain que l'on est encore très loin de la vérité. Alors oui c'est politiquement incorrect, mais pouvait-on attendre autre chose de la part d'un comparse de Desproges ?
L'humour même noir ne peut -il pas être une bouffée d’oxygène ?
Il a le droit de rire de ses enfants , après tout.. ce sont les siens.
Le blog de la mère des enfants exprime un autre point de vue mais une aussi grande souffrance.
Il a décidé de la traiter avec cynisme , ne cachant rien de sa souffrance , de son incompréhension , de sa révolte. A travers ses lignes on découvre une tendresse infinie pour ses deux enfants et même si l'on peut imaginer son désarroi je suis certain que l'on est encore très loin de la vérité. Alors oui c'est politiquement incorrect, mais pouvait-on attendre autre chose de la part d'un comparse de Desproges ?
L'humour même noir ne peut -il pas être une bouffée d’oxygène ?
Il a le droit de rire de ses enfants , après tout.. ce sont les siens.
Le blog de la mère des enfants exprime un autre point de vue mais une aussi grande souffrance.
Rire pour ne pas pleurer, un livre d’une tendresse infinie
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 16 avril 2012
J’ai trouvé ce livre profondément touchant, touchant parce qu’en quelques pages Jean-Louis Fournier nous fait pénétrer dans sa vie et sa relation avec ses deux enfants handicapés, touchant parce qu’il y exprime tout l’amour qu’il a eu pour eux et qu’il ne peut leur faire comprendre (puisqu’ils sont tous deux très lourdement handicapés), touchant lorsqu’il nous décrit ces « petits moineaux déformés avec leur tête pleine de paille ».
On ne peut que toucher du doigt la profonde détresse dans laquelle cette famille a dû être plongée car pour Jean-Louis Fournier une naissance est un miracle mais « la naissance d’un enfant handicapé c’est un miracle à l’envers ».
Cette douleur, il la cache par un esprit extrêmement cynique (on retrouve bien là l’ami de Desproges dont j’ai compris l’immense talent bien après sa mort).
Je peux comprendre que certains aient pu être choqués par les descriptions qu’il fait de ses enfants mais ce cynisme lui permet de surmonter sa peine, sa culpabilité (car il ne comprend pas pourquoi cela lui arrive 2 fois et il s’adresse à l’un de ses fils ainsi : " Quand je pense que je suis l'auteur de ses jours, des jours terribles qu'il a passés sur Terre, que c'est moi qui l'ai fait venir, j'ai envie de lui demander pardon." ) mais il y a aussi et surtout les pages où il leur exprime tout son amour et tous les regrets qu’il éprouve de ne pas avoir pu leur faire découvrir les livres, la musique, la beauté aussi parfois de ce qui nous entoure.
En tant que mère, ce petit livre tour à tour émouvant, touchant, drôle, tendre et cynique laissera une empreinte indélébile dans mon cœur.
On ne peut que toucher du doigt la profonde détresse dans laquelle cette famille a dû être plongée car pour Jean-Louis Fournier une naissance est un miracle mais « la naissance d’un enfant handicapé c’est un miracle à l’envers ».
Cette douleur, il la cache par un esprit extrêmement cynique (on retrouve bien là l’ami de Desproges dont j’ai compris l’immense talent bien après sa mort).
Je peux comprendre que certains aient pu être choqués par les descriptions qu’il fait de ses enfants mais ce cynisme lui permet de surmonter sa peine, sa culpabilité (car il ne comprend pas pourquoi cela lui arrive 2 fois et il s’adresse à l’un de ses fils ainsi : " Quand je pense que je suis l'auteur de ses jours, des jours terribles qu'il a passés sur Terre, que c'est moi qui l'ai fait venir, j'ai envie de lui demander pardon." ) mais il y a aussi et surtout les pages où il leur exprime tout son amour et tous les regrets qu’il éprouve de ne pas avoir pu leur faire découvrir les livres, la musique, la beauté aussi parfois de ce qui nous entoure.
En tant que mère, ce petit livre tour à tour émouvant, touchant, drôle, tendre et cynique laissera une empreinte indélébile dans mon cœur.
Décalé oui, mais trop ?
Critique de Elle291 (, Inscrite le 26 septembre 2011, 32 ans) - 9 février 2012
"On peut rire de tout mais pas avec tout le monde" disait Desproges, proche de l'auteur évoqué brièvement dans le livre.
Alors, peut-être que ce livre n'est pas pour moi.
Peut être que je n'ai pas su me mettre au diapason de cet humour noir.
Peut être que je n'ai pas su m'extraire des réflexes bien-pensants de notre société.
Peut être que j'ai sombré à mon tour dans cette compassion galvaudée.
Le projet initial d'un regard décalé, plus encore le regard d'un père sur ses enfants, m'a séduite... mais très vite on aimerait un peu de tendresse, juste un regard lumineux pour adoucir ce tableau très corrosif.
Certes, l'auteur n'est pas là pour ménager ses lecteurs ou faire du politiquement correct (ça on l'aura compris!) mais la timide esquisse de son amour paternel aurait-elle vraiment étouffé l'ironie du livre ? Un peu de considération pour ses enfants ?
Ce livre m'a laissé un sentiment étrange, conforté par le (contre-)témoignage de la mère des enfants : http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/
Alors, peut-être que ce livre n'est pas pour moi.
Peut être que je n'ai pas su me mettre au diapason de cet humour noir.
Peut être que je n'ai pas su m'extraire des réflexes bien-pensants de notre société.
Peut être que j'ai sombré à mon tour dans cette compassion galvaudée.
Le projet initial d'un regard décalé, plus encore le regard d'un père sur ses enfants, m'a séduite... mais très vite on aimerait un peu de tendresse, juste un regard lumineux pour adoucir ce tableau très corrosif.
Certes, l'auteur n'est pas là pour ménager ses lecteurs ou faire du politiquement correct (ça on l'aura compris!) mais la timide esquisse de son amour paternel aurait-elle vraiment étouffé l'ironie du livre ? Un peu de considération pour ses enfants ?
Ce livre m'a laissé un sentiment étrange, conforté par le (contre-)témoignage de la mère des enfants : http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/
Un livre sans lieux communs sur le handicap
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 6 novembre 2011
Jean-Louis Fournier était le complice de Desproges sur Cyclopède et quelques autres facéties dont le professeur Corbiniou qui passait dans "l'île aux enfants". Il est le père, en plus de ses deux fils handicapés, de la vache de télé la plus célèbre du PAf et je ne parle pas de Christine Bravo. Actuellement, partout, que ce soit sur le net, à la télévision, à la radio, dans les journaux, on prône une norme physique et morale qui conduit à rejeter toute différence d'apparence. On est entre deux extrêmes, d'un côté une espèce de compassion vague, douce, qui fait que l'on considère ceux qui n'ont pas la bonne apparence comme des malades mais surtout pas comme des êtres humains, même quand c'est un philosophe de haut niveau comme Alexandre Jollien alors qu'il peut y avoir des handicapés cons, des pénibles, des emmerdeurs, des obsédés ; de l'autre, en fait les deux côtés se ressemblent beaucoup, l'indifférence totale. La majorité des gens ne supportent pas la différence physique, encore moins celle des handicapés, car c'est comme un miroir qu'on leur tend, miroir qui reflète leur laideur morale et intellectuelle.
Comme Jean-Louis Fournier, j'ai toujours conchié, le mot n'est pas encore assez fort, ces manifestations de sensiblerie excessive envers les handicapés, de cette gentillesse extatique qui cache une sécheresse de coeur d'une aridité sans pareil, c'est empêcher les handicapés d'être humains. L'auteur de ce livre en parle quant à lui naturellement, sans affèterie, il a dû souffrir mais il a privilégié l'humanité de ses gosses. Dans tous les articles concernant ce livre, on rappelle lourdement que ses fils étaient -ahlalala- lourdement handicapés et qu'il en a été lourdement malheureux. Ce qui est assez étonnant est que peu comprenne vraiment le second degré de ce livre, il y en a pour dire qu'il "rigole mais qu'en fait il a pas dû toujours rigoler". Pas possible.
Ce midi, je regardais Stéphane Guillon sur Canal parler de réactions violentes après une chronique qu'il a écrite sur les jeux paralympiques très poussée dans la dérision. Les lettres d'injures venaient toutes de "valides", les lettres de remerciements d'handicapés. Les réactions des "valides" étaient des plus hypocrites car aucun n'a songé écrire autant pour demander à ce que les jeux paralympiques, où l'exploit est encore plus marquant, soient mieux retransmis à la télévision, aussi bien que les jeux olympiques. Ce qui montre bien leur conception du handicap. Il y a aussi une chose importante dans ce livre, Jean-Louis Fournier aime ses fils tels qu'ils sont, sans se poser de questions. Or, trop souvent, les parents, les amis, les relations voudraient que ceux à qui ils offrent leur affection soient comme ci ou comme ça, posent des conditions à l'amour ou l'amitié alors qu'il ne doit pas y en avoir.
Comme Jean-Louis Fournier, j'ai toujours conchié, le mot n'est pas encore assez fort, ces manifestations de sensiblerie excessive envers les handicapés, de cette gentillesse extatique qui cache une sécheresse de coeur d'une aridité sans pareil, c'est empêcher les handicapés d'être humains. L'auteur de ce livre en parle quant à lui naturellement, sans affèterie, il a dû souffrir mais il a privilégié l'humanité de ses gosses. Dans tous les articles concernant ce livre, on rappelle lourdement que ses fils étaient -ahlalala- lourdement handicapés et qu'il en a été lourdement malheureux. Ce qui est assez étonnant est que peu comprenne vraiment le second degré de ce livre, il y en a pour dire qu'il "rigole mais qu'en fait il a pas dû toujours rigoler". Pas possible.
Ce midi, je regardais Stéphane Guillon sur Canal parler de réactions violentes après une chronique qu'il a écrite sur les jeux paralympiques très poussée dans la dérision. Les lettres d'injures venaient toutes de "valides", les lettres de remerciements d'handicapés. Les réactions des "valides" étaient des plus hypocrites car aucun n'a songé écrire autant pour demander à ce que les jeux paralympiques, où l'exploit est encore plus marquant, soient mieux retransmis à la télévision, aussi bien que les jeux olympiques. Ce qui montre bien leur conception du handicap. Il y a aussi une chose importante dans ce livre, Jean-Louis Fournier aime ses fils tels qu'ils sont, sans se poser de questions. Or, trop souvent, les parents, les amis, les relations voudraient que ceux à qui ils offrent leur affection soient comme ci ou comme ça, posent des conditions à l'amour ou l'amitié alors qu'il ne doit pas y en avoir.
Entre émotion et humour cynique
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 23 octobre 2011
Ce témoignage fait part de douleurs, des difficultés perpétuelles de l'enfantement de jeunes handicapés lourds. Au quotidien, il s'en sort par un brin d'excentricité et une assez forte dose d'humour cynique, que Hara-Kiri n'aurait, en effet, pas renié, qui allège le poids de l'émotion et de la constance de l'amertume.
Intéressant, remuant, bouleversant, le ton choisi, pas tant pour choquer que pour survivre à l'épreuve, laisse un goût mêlé, non sans rudesse et rugosité, et avec peu de pincettes et lyrisme. Il ne s'agit pas de faire pleurer, d'apitoyer, c'est sûr ; mais ce livre court apparaît comme une brûlure vive, une plaie encore ouverte.
Intéressant, remuant, bouleversant, le ton choisi, pas tant pour choquer que pour survivre à l'épreuve, laisse un goût mêlé, non sans rudesse et rugosité, et avec peu de pincettes et lyrisme. Il ne s'agit pas de faire pleurer, d'apitoyer, c'est sûr ; mais ce livre court apparaît comme une brûlure vive, une plaie encore ouverte.
De la paille dans la tête.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 27 août 2011
Voici un livre qui à l'époque avait fait pas mal parler de lui, sans le lire j'avais compris qu'il proposait un regard décalé sur les handicapés moteurs cérébraux.
Au regard du CV du bonhomme on se dit que le livre ne va pas raconter n'importe quoi, que l'on va en retirer quelque chose.
Dès les premières pages, il y a un petit côté désinvolte et cynique propre à Pierre Desproges, que l'auteur cite d'ailleurs.
J'ai appris après recherche que Fournier était un ami de Desproges et qu'il a réalisé certains de ses spectacles. Fournier est également l'auteur de l'entrefilet paru dans la presse à la mort de Desproges :
" Pierre Desproges est mort, étonnant non ! "
Autant le dire tout de suite, Fournier n'atteint jamais la cheville de l’humoriste.
C'est un portrait à l'acide de deux petits garçons handicapés, il n'y va pas avec le dos de la cuillère. C'est parfois tendre, mais jamais émouvant. Ca aurait pu être caustique mais c'est méchant, habilement méchant, sans intérêt.
Le père évoque tous les aspects du handicap profond, le regard des gens, la difficulté des apprentissages, la mort précoce, la culpabilité, l'impossibilité de communiquer. Mais tout cela ne fait pas un bon livre, et j'ai du mal à comprendre l'avalanche de louanges qu'il a recueillies.
La mère des enfants est venue à contre-pied proposer un site pour défendre ses enfants malmenés, un droit de réponse :
http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/
En définitive je suis déçu et ne comprendrai jamais les arcanes du monde des livres qui récompense n'importe qui et n'importe quoi.
Au regard du CV du bonhomme on se dit que le livre ne va pas raconter n'importe quoi, que l'on va en retirer quelque chose.
Dès les premières pages, il y a un petit côté désinvolte et cynique propre à Pierre Desproges, que l'auteur cite d'ailleurs.
J'ai appris après recherche que Fournier était un ami de Desproges et qu'il a réalisé certains de ses spectacles. Fournier est également l'auteur de l'entrefilet paru dans la presse à la mort de Desproges :
" Pierre Desproges est mort, étonnant non ! "
Autant le dire tout de suite, Fournier n'atteint jamais la cheville de l’humoriste.
C'est un portrait à l'acide de deux petits garçons handicapés, il n'y va pas avec le dos de la cuillère. C'est parfois tendre, mais jamais émouvant. Ca aurait pu être caustique mais c'est méchant, habilement méchant, sans intérêt.
Le père évoque tous les aspects du handicap profond, le regard des gens, la difficulté des apprentissages, la mort précoce, la culpabilité, l'impossibilité de communiquer. Mais tout cela ne fait pas un bon livre, et j'ai du mal à comprendre l'avalanche de louanges qu'il a recueillies.
La mère des enfants est venue à contre-pied proposer un site pour défendre ses enfants malmenés, un droit de réponse :
http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/
En définitive je suis déçu et ne comprendrai jamais les arcanes du monde des livres qui récompense n'importe qui et n'importe quoi.
Juste juste
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 14 juillet 2011
Tout est dit dans le titre.
Un père et toutes les réflexions qui vont avec sa vie entourée de ses deux enfants handicapés. Points de vue qui ne peut être contesté d'ailleurs, c'est une épreuve que peu vivent, encore moins peuvent écrire.
C'est profond en restant léger, drôle en restant grave, toujours juste et parfois cynique. Belle prouesse.
Un père et toutes les réflexions qui vont avec sa vie entourée de ses deux enfants handicapés. Points de vue qui ne peut être contesté d'ailleurs, c'est une épreuve que peu vivent, encore moins peuvent écrire.
C'est profond en restant léger, drôle en restant grave, toujours juste et parfois cynique. Belle prouesse.
Touchant
Critique de Loranne (, Inscrite le 11 mai 2011, 36 ans) - 5 juin 2011
Témoignage très touchant de ce père de famille blessé par la vie. Impression que le sort s'acharne sur lui.
Sa façon de parler des ses fils, avec beaucoup d’auto-dérision, peut paraître un peu dure. Mais c'est à lui qu'il en veut le plus, et on s'en rend compte en tournant les pages.
Ce livre se lit très vite, et nous fait part de la difficulté à laquelle ce père fait face. Je l'ai dévoré et beaucoup apprécié.
Il apporte beaucoup de réflexion une fois fermé.
Sa façon de parler des ses fils, avec beaucoup d’auto-dérision, peut paraître un peu dure. Mais c'est à lui qu'il en veut le plus, et on s'en rend compte en tournant les pages.
Ce livre se lit très vite, et nous fait part de la difficulté à laquelle ce père fait face. Je l'ai dévoré et beaucoup apprécié.
Il apporte beaucoup de réflexion une fois fermé.
Témoignage sans concession
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 19 avril 2011
C’est bien d’un témoignage dont il est question et non pas d’une fiction. Et d’entrée, ça change toute la perception. Jean-Louis Fournier nous raconte dans cet ouvrage son quotidien de père de deux enfants handicapés, dont la croissance, physique et mentale, est restée bloquée. Il n’est pas question d’apitoyer, de susciter la compassion, non, Jean-Louis Fournier est beaucoup plus prosaïque ; il nous détaille la souffrance qu’il ressent « à n’avoir pas été fichu de faire des enfants « normaux » », de ne pouvoir vivre simplement sa paternité mais de devoir au contraire vivre une paternité « de combat », comme de répondre à la seule question que lui pose inlassablement son fils Thomas lorsqu’ils roulent en voiture : « Où on va, Papa ? ».
Du sang, de la sueur et des larmes, promettait Churchill au peuple britannique. Manifestement Jean-Louis Fournier ne s’attendait pas à ce viatique lorsqu’il a procréé pour la première fois Mathieu, et encore moins lorsque, pour la seconde fois il est tombé sur la même case « enfant handicapé », Thomas. Une probabilité improbable. Une chape de plomb qui s’abat sur un couple qui n’y résistera pas. C’est que l’épreuve est quotidienne, de tous les instants, jamais de répit. On peine avec lui à discerner un avenir pour ces enfants, notamment pour Thomas (Mathieu est mort) qui a apparemment une trentaine d’années lorsque son père écrit ce livre, et qui erre d’institutions en hôpital psychiatrique avec pour principal sujet d’intérêt le sempiternel « Où on va, Papa ? ».
C’est écrit simplement, juste pour nous faire ressentir ce drame au quotidien et sans vouloir nous le jouer mélo. Jean-Louis Fournier ne triche pas, c’est bien une forme de désespérance et de questionnement incessant (pourquoi ?) qui perce au fil des pages.
A noter que ce roman a reçu le Prix Femina 2008.
Du sang, de la sueur et des larmes, promettait Churchill au peuple britannique. Manifestement Jean-Louis Fournier ne s’attendait pas à ce viatique lorsqu’il a procréé pour la première fois Mathieu, et encore moins lorsque, pour la seconde fois il est tombé sur la même case « enfant handicapé », Thomas. Une probabilité improbable. Une chape de plomb qui s’abat sur un couple qui n’y résistera pas. C’est que l’épreuve est quotidienne, de tous les instants, jamais de répit. On peine avec lui à discerner un avenir pour ces enfants, notamment pour Thomas (Mathieu est mort) qui a apparemment une trentaine d’années lorsque son père écrit ce livre, et qui erre d’institutions en hôpital psychiatrique avec pour principal sujet d’intérêt le sempiternel « Où on va, Papa ? ».
C’est écrit simplement, juste pour nous faire ressentir ce drame au quotidien et sans vouloir nous le jouer mélo. Jean-Louis Fournier ne triche pas, c’est bien une forme de désespérance et de questionnement incessant (pourquoi ?) qui perce au fil des pages.
A noter que ce roman a reçu le Prix Femina 2008.
Un récit magnifique
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 19 février 2011
Comment faire partager un drame, comment transformer de grandes douleurs en petits instants de bonheur, comment trouver la force "d'encaisser" une deuxième fois le même choc?
A toutes ses questions, Jean-Louis Fournier n'a pas forcément de réponses , ni d'ailleurs la prétention de le faire, mais il écrit simplement comment lui, "qui n'est pas un ange, qui n'a pas la patience d'un ange" a pu ou su vivre cette vie qu'il n'avait pas choisie mais qu'il a assumée avec une intelligence et un courage rares.
Et d'arriver à nous la faire partager de façon si dense, si émouvante et en même temps si drôle, est un véritable exploit.
A toutes ses questions, Jean-Louis Fournier n'a pas forcément de réponses , ni d'ailleurs la prétention de le faire, mais il écrit simplement comment lui, "qui n'est pas un ange, qui n'a pas la patience d'un ange" a pu ou su vivre cette vie qu'il n'avait pas choisie mais qu'il a assumée avec une intelligence et un courage rares.
Et d'arriver à nous la faire partager de façon si dense, si émouvante et en même temps si drôle, est un véritable exploit.
Emouvant mais...
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 2 janvier 2011
Alors oui, l'histoire de ces deux petits garçons est terriblement touchante, c'est indéniable. On y retrouve Jean-Louis Fournier blessé, évoquant ce drame de manière sarcastique. Mais, pour ma part, ce récit est trop court, il y manque plus de profondeur. J'en attendais autre chose.
concernée
Critique de Capuccine (, Inscrite le 26 décembre 2010, 54 ans) - 26 décembre 2010
Je me suis totalement retrouvée dans ce livre. l'humour (surtout noir) et le sourire permanent sont mes armes de combat (même si je perds souvent). Merci pour ce grand moment agréable que je suis en train de revivre (seconde lecture toujours autant de rire). Et pour répondre à ceux qui souhaitent en savoir plus, pas assez de lignes... etc franchement il y avait ce qu'il fallait là où il le fallait... encore merci.
Poignant!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 8 août 2010
Ce témoignage est vraiment touchant. Cet homme vit une histoire hors-du-commun. Avoir un enfant handicapé est déjà très dur et maintenant il en a deux. Il se demande si c'est de sa faute et comment il a pu avoir deux enfants pas comme les autres. Ce récit est vraiment poignant.
A lire!
A lire!
touchant, drôle et triste
Critique de Lasconi (pessac, Inscrit le 4 octobre 2009, 48 ans) - 22 juin 2010
touchant émouvant, triste on comprend que l'auteur est vraiment concerné par le sujet
mise à nu de l'auteur
Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 22 mars 2010
ce livre m'a surpris par la manière donc l'auteur traite du sujet. Puis ayant compris qu'il était concerné personnellement, je me suis dit qu'il avait le droit d'en parler comme il lui semblait bon de le faire. Il y a des passages très émouvants, d'autres où l'on se surprend à sourire. Je pense qu'il a fallu beaucoup de courage à l'auteur pour dévoiler son intimité ainsi. Il s'agit d'une véritable mise à nu de l'âme, sans pudeur l'auteur nous dévoile ses pensées, ses problèmes quotidiens avec ses deux enfants trisomiques. Tout ça avec beaucoup d'humanité.
La «loterie génétique»
Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 28 décembre 2009
Ce n’est peut-être pas le roman auquel je m’attendais, mais c’est un livre qui a continué de se faire un chemin dans ma tête bien après l’avoir terminé.
Il y a d’abord le témoignage poignant et honnête d’un père sur la vie avec ses deux enfants handicapés qui devient vraiment touchant par endroits. Mais il y a aussi toute la réflexion induite par ce «coup de dés» du destin… Comme le dit Kikiliberte, c’est un livre qui fait réellement prendre conscience de toute la chance et de la vanité de l’homme «normal».
Il y a d’abord le témoignage poignant et honnête d’un père sur la vie avec ses deux enfants handicapés qui devient vraiment touchant par endroits. Mais il y a aussi toute la réflexion induite par ce «coup de dés» du destin… Comme le dit Kikiliberte, c’est un livre qui fait réellement prendre conscience de toute la chance et de la vanité de l’homme «normal».
Touchant d'honnêteté
Critique de Le pingouin (, Inscrit le 27 février 2009, 35 ans) - 22 juillet 2009
Un père explique, raconte sa relation peu ordinaire avec ses deux fils handicapés (mentals, physiques).
Dans une écriture assez dramatique, ponctuée de nombreuses touches d'humour noir, Jean-Louis Fournier nous avoue sa culpabilité envers ses fils, de les avoir créés ainsi, de ne pas avoir su les aimer comme un père. Il est conscient d'avoir agi de manière immorale, mais l'amour n'est pas sur commande.
Un témoignage touchant et cruel, dont la force réside indubitablement dans la franchise et l'honnêteté de l'auteur...
Dans une écriture assez dramatique, ponctuée de nombreuses touches d'humour noir, Jean-Louis Fournier nous avoue sa culpabilité envers ses fils, de les avoir créés ainsi, de ne pas avoir su les aimer comme un père. Il est conscient d'avoir agi de manière immorale, mais l'amour n'est pas sur commande.
Un témoignage touchant et cruel, dont la force réside indubitablement dans la franchise et l'honnêteté de l'auteur...
magnifique
Critique de Anselma (, Inscrite le 13 juillet 2009, 55 ans) - 13 juillet 2009
ce parallèle entre enfants normaux et enfants handicapés, ce parallèle qui trahit une vie en effet en parallèle des autres, le chemin est long pour les familles d'enfants handicapés, démunis et seuls. non sans drôlerie, peut être un peu noire, Jean Louis Fournier nous raconte sa vraie vie, entre joies et coeur transpercé par la douleur... magnifique.
Entre Humour et Amour.
Critique de Emotions. (, Inscrite le 2 mai 2009, 31 ans) - 19 mai 2009
Un livre touchant. L'auteur, raconte sa vie ou plutôt des moments de sa vie, avec un humour dérisoire pour un père de deux enfants handicapés morts trop tôt ou .. trop tard . Avec cet humour il surmonte la réalité fracassante qu'est le handicap de ses deux enfants. Il nous narre des passages de sa vie, des regrets peut être mais aussi même si parfois invisible son amour et la passion qu'il portait à ses enfants. A qui il a dévoué sa vie, pour avoir selon lui mal loué " à la loterie génétique " .
Prise par les sentiments, je ne peux que vous inciter à lire ce livre.
Prise par les sentiments, je ne peux que vous inciter à lire ce livre.
témoignage avec un brin d'humour noir
Critique de Marion34 (, Inscrite le 12 mai 2009, 39 ans) - 12 mai 2009
Dure réalité du monde des handicapés, ironie du sort deux enfants sur trois le sont.
Jean-Louis Fournier utilise l'humour noir pour raconter son histoire, mais on ne peux pas le critiquer c'est une carapace afin de se protéger de la dure réalité de la vie.
Un peu cher pour le contenu du livre.
Jean-Louis Fournier utilise l'humour noir pour raconter son histoire, mais on ne peux pas le critiquer c'est une carapace afin de se protéger de la dure réalité de la vie.
Un peu cher pour le contenu du livre.
Un témoignage lucide
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 15 avril 2009
Dans toute la bouillie politiquement correct ennuyeuse et sans goût que l’on nous offre, il est rafraîchissant de lire quelque chose de vrai. L’auteur mélange le malaise, l’humour et les émotions avec une justesse irréprochable. C’est un livre touchant, un livre bouleversant, tant ce dernier réussit à nous transmettre son impuissance face à ce qui lui arrive.
Ok pour le fond, moins pour la forme...
Critique de Jo (Quelque part au coeur des Ardennes, Inscrite le 30 décembre 2003, 48 ans) - 10 avril 2009
Oui, l'auteur nous parle du handicap de ses enfants avec simplicité, et on entend derrière son humour à leur égard la grandeur de son amour.
Oui ce livre est écrit d'une manière claire, simple et cette rédaction nous accroche et nous incite à le lire d'une traite...
Mais oui aussi, comme certains d'entre vous, je trouve que de sortir ce texte en 155 pages frise un peu le matraquage marketing et le non respect du lecteur...
Oui ce livre est écrit d'une manière claire, simple et cette rédaction nous accroche et nous incite à le lire d'une traite...
Mais oui aussi, comme certains d'entre vous, je trouve que de sortir ce texte en 155 pages frise un peu le matraquage marketing et le non respect du lecteur...
Quand faut y'aller faut y'aller
Critique de Hynapak (, Inscrit le 7 mars 2009, 70 ans) - 9 avril 2009
Un père, Jean-Louis Fournier, raconte ses deux enfants handicapés dans Où on va, papa ? chez Stock éditions. On se dit en voyant le sujet : on s’emmerder dans de bons sentiments familiaux, catho et moralisateurs. He bien, non ! C’est plaisant, agréable à lire et bêtement humain.
Nous sommes même très loin du bon sentiment dans le genre « Avec beaucoup de patiente et beaucoup d’amour.... » Pour l’auteur c’est plutôt : « Il ya aussi ceux qui disent : ‘L’enfant handicapé est un cadeau du Ciel.’ [ ] Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : ‘Ho ! Fallait pas....’ »
Plus d’une centaine de réflexions sur 150 pages, ça se lit vite, c’est ironique, cynique et dans cet humour au vitriol, malgré tout, l’amour est quand même présent, mais pas toujours, comme dans la vraie vie quand elle ne fait pas de cadeau.
Nous sommes même très loin du bon sentiment dans le genre « Avec beaucoup de patiente et beaucoup d’amour.... » Pour l’auteur c’est plutôt : « Il ya aussi ceux qui disent : ‘L’enfant handicapé est un cadeau du Ciel.’ [ ] Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : ‘Ho ! Fallait pas....’ »
Plus d’une centaine de réflexions sur 150 pages, ça se lit vite, c’est ironique, cynique et dans cet humour au vitriol, malgré tout, l’amour est quand même présent, mais pas toujours, comme dans la vraie vie quand elle ne fait pas de cadeau.
TOUCHANT MAIS PAS SURPRENANT
Critique de Pauline3340 (BORDEAUX, Inscrite le 2 août 2008, 56 ans) - 30 mars 2009
Je l'ai lu aussi en deux heures. en attendant ma belle fille chez le docteur.. Je vis avec des handicapés depuis ma naissance. mon frère le premier, mon beau fils par la suite, et mes jeunes soeurs retardées mentales.
je reconnais ce que ressens l auteur. mais c'est aussi la vie de millions de personnes où les enfants sont parfois dits normaux.. c'est quoi la normalité?? je me pose encore la question en étant à côté de mon adolescente de 14 ans qui ne correspond à rien de ce que j'esperais... beau livre dans les phrases dans les tournures mais tellement commun à des millions de sentiments qu'on éprouve tous un jour.. mon frère à 41 ans ne sait dire que camion, maman, et c'est déjà ça.. à tous bonne lecture...
je reconnais ce que ressens l auteur. mais c'est aussi la vie de millions de personnes où les enfants sont parfois dits normaux.. c'est quoi la normalité?? je me pose encore la question en étant à côté de mon adolescente de 14 ans qui ne correspond à rien de ce que j'esperais... beau livre dans les phrases dans les tournures mais tellement commun à des millions de sentiments qu'on éprouve tous un jour.. mon frère à 41 ans ne sait dire que camion, maman, et c'est déjà ça.. à tous bonne lecture...
C'est très beau
Critique de Tameine (Lyon, Inscrite le 9 juin 2008, 59 ans) - 29 mars 2009
En 2heures j'ai lu ce livre.. qui aurait tenu en 50 pages Poche, mais quand même l'éditeur a réussi la prouesse de l'étirer jusqu'à 150 pages.. grosse écriture bien aérée et papier Canson, à 15€. Sans commentaire.
Pour en revenir au livre, il n'en est pas moins touchant. L'auteur a un fils handicapé.. ce n'est pas le premier à qui ça arrive. Puis il a un deuxième fils.. pas de chance, le même. Il nous raconte, sans exagération, les péripéties de sa vie quotidienne, les moments attachants, crispants, exaspérants, insondables, effroyables, de ses déboires avec ses deux enfants -lourdement- handicapés. Oui, c'est vrai il peut y avoir une certaine ironie (malsaine?) à se moquer de sa propre progéniture "ratée" (comme Cyrano de son nez), mais ici elle n'est jamais déplacée. L'humour, rétrospectivement je suppose pour l'auteur, même s'il est parfois très très noir.. reste émouvant et juste. C'est un témoignage simple et beau, ça nous rappelle encore une fois qu'il faut savourer le soleil gratuit.. qui n'est pas forcément pour tout le monde. A lire, sans hésiter
Pour en revenir au livre, il n'en est pas moins touchant. L'auteur a un fils handicapé.. ce n'est pas le premier à qui ça arrive. Puis il a un deuxième fils.. pas de chance, le même. Il nous raconte, sans exagération, les péripéties de sa vie quotidienne, les moments attachants, crispants, exaspérants, insondables, effroyables, de ses déboires avec ses deux enfants -lourdement- handicapés. Oui, c'est vrai il peut y avoir une certaine ironie (malsaine?) à se moquer de sa propre progéniture "ratée" (comme Cyrano de son nez), mais ici elle n'est jamais déplacée. L'humour, rétrospectivement je suppose pour l'auteur, même s'il est parfois très très noir.. reste émouvant et juste. C'est un témoignage simple et beau, ça nous rappelle encore une fois qu'il faut savourer le soleil gratuit.. qui n'est pas forcément pour tout le monde. A lire, sans hésiter
Sujet plus touchant que le livre
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 22 février 2009
Oui, je pense que les prix qu'il a reçu sont plus en l'honneur du message qu'il porte, celui de l'espérance d'une vie épanouie avec des enfants différents, plus que pour le livre en lui-même.
Je n'ai pas été étonnée par longueur très courte de ce livre; ce n'est pas un défaut. En effet, on a tout dit une fois qu'on a exposé la relation avec ces enfants malades. Il nous est impossible de comprendre, de juger, sans l'avoir vécu, encore plus sur ce sujet.
Cela ne servirait à rien de rabâcher sur des centaines de pages les anecdotes de la vie que lui ont fait encourir ses enfants. Justement, je trouve que ce roman très court est tout à fait adapté à la situation : ces enfants auront beaucoup vécu des années physiquement, ils n'ont rien vécu, ils n'auront que très peu évolué.
Ce livre est touchant et d'un autre genre car pour une fois il ne suscite pas la peine et la pitié ; seulement l'émotion, la sensation que cet écrivain, qui est avant tout père malheureux dans ce récit, s'est réellement livré.
Je n'ai pas été étonnée par longueur très courte de ce livre; ce n'est pas un défaut. En effet, on a tout dit une fois qu'on a exposé la relation avec ces enfants malades. Il nous est impossible de comprendre, de juger, sans l'avoir vécu, encore plus sur ce sujet.
Cela ne servirait à rien de rabâcher sur des centaines de pages les anecdotes de la vie que lui ont fait encourir ses enfants. Justement, je trouve que ce roman très court est tout à fait adapté à la situation : ces enfants auront beaucoup vécu des années physiquement, ils n'ont rien vécu, ils n'auront que très peu évolué.
Ce livre est touchant et d'un autre genre car pour une fois il ne suscite pas la peine et la pitié ; seulement l'émotion, la sensation que cet écrivain, qui est avant tout père malheureux dans ce récit, s'est réellement livré.
Prix Femina 2008 ou Prix de consolation ? ...
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 21 février 2009
... consolation au papa infortuné, père de 2 fils handicapés ?
Je n'ai doublement pas compris :
- d'abord les acheteurs de cet ouvrage (qui m'a été offert), manipulés par le tapage fait autour des prix littéraires, faisant l'acquisition d'un livre qui n'aurait pas dépassé 75 pages mais dont l'habileté de l'éditeur en a fait, après insertion de beaucoup de 'blancs', un produit de 155 pages à très épaix feuillets : en 2 mots, une 'réussite marketing' !
- ensuite l'auteur lui-même qui se met en scène avec un humour pathétique qui fait mal, dont on veut bien volontiers partager la peine atroce, à condition peut-être de trouver quelque mérite littéraire à cette réalisation qui en est à mon sens fort dépourvue, et ce, a contrario par exemple, d'un vrai chef d'oeuvre, 'Le Petit Prince Cannibale' de Françoise Lefevre, laquelle relate ses relations avec son fils autiste ...
Je n'ai doublement pas compris :
- d'abord les acheteurs de cet ouvrage (qui m'a été offert), manipulés par le tapage fait autour des prix littéraires, faisant l'acquisition d'un livre qui n'aurait pas dépassé 75 pages mais dont l'habileté de l'éditeur en a fait, après insertion de beaucoup de 'blancs', un produit de 155 pages à très épaix feuillets : en 2 mots, une 'réussite marketing' !
- ensuite l'auteur lui-même qui se met en scène avec un humour pathétique qui fait mal, dont on veut bien volontiers partager la peine atroce, à condition peut-être de trouver quelque mérite littéraire à cette réalisation qui en est à mon sens fort dépourvue, et ce, a contrario par exemple, d'un vrai chef d'oeuvre, 'Le Petit Prince Cannibale' de Françoise Lefevre, laquelle relate ses relations avec son fils autiste ...
Tendrement beau et réaliste
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 29 janvier 2009
Passionnant,émouvant,attentrissant,émotif,dérangeant,tous ces adverbes définissent au mieux ce livre.Ce livre est à recommander de toute urgence aux plus jeunes comme aux autres.Simple,direct mais efficace.Tout simplement magnifique.
Un témoignage magnifique
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 18 janvier 2009
Telle est la question que répète inlassablement Thomas, handicapé physique et mental à son père chaque fois que celui-ci le fait monter dans sa voiture. Et quoi que l’auteur lui réponde, l’enfant « cabossé » reprend son interrogation cent fois. Car J. L. Fournier le talentueux écrivain (« Il n’a jamais tué personne mon papa », « J’irai pas en enfer » et bien d’autres) est le père de deux enfants lourdement handicapés, Mathieu et Thomas. Il apporte son témoignage sur ces vies cassées, sans avenir. Ses enfants ne sauront ni lire, ni écrire, ni penser, ni travailler, ni même se suffire à eux-mêmes. Ils sont incapables de se nourrir, de se laver ou de se vêtir seuls. A petites touches, Fournier nous fait partager son quotidien, ses inquiétudes, ses souffrances. Mathieu est décédé assez jeune. Thomas a séjourné en IMP, il a maintenant 30 ans et toujours avec autant sinon plus « de paille dans la tête ». Quand il devient incontrôlable, il se retrouve même en hôpital psychiatrique. Le couple n’a pas résisté au traumatisme. Fournier lui, gardera cette blessure au plus profond de lui-même. « Je ne sais plus bien qui je suis, je ne sais plus très bien où j’en suis, je ne sais plus mon âge. Ma route se termine en impasse, ma vie finit en cul-de-sac», dit-il. Cruauté du destin.
Un témoignage magnifique, bouleversant et honnête. Fournier ne se paye pas de mots, de sentiments surfaits ou de lieux communs consolateurs. Il est d’une franchise absolue. Il raconte tout : son dégoût, sa culpabilité, son agacement, ses moments de rejets, la cruauté de la condition de parent d’handicapé et même une certaine forme de désespoir devant un pareil gâchis. S’il évoque le pire, il n’oublie pas le meilleur, l’amour qui apparaît en filigrane presque à chaque ligne pour ses deux petits oiseaux cabossés, ses enfants ratés qui n’aiment que Snoopy et les pommes de terre frites. Un livre très court (155 pages), merveilleusement écrit dans le style si particulier de Fournier, intimiste, minimaliste. Il arrive à dire un maximum de choses, à faire passer une multitude de sentiments ou de sensations avec un minimum de mots. Du grand art qui repose de certains verbeux qui nous assomment avec des pavés aussi lourds que creux de 1000 ou 1200 pages. Merci, M. Fournier pour ce beau livre qui décomplexera tous les parents d’enfants handicapés et qui réconfortera les autres. Un Prix Fémina 2008 très largement mérité !
Un témoignage magnifique, bouleversant et honnête. Fournier ne se paye pas de mots, de sentiments surfaits ou de lieux communs consolateurs. Il est d’une franchise absolue. Il raconte tout : son dégoût, sa culpabilité, son agacement, ses moments de rejets, la cruauté de la condition de parent d’handicapé et même une certaine forme de désespoir devant un pareil gâchis. S’il évoque le pire, il n’oublie pas le meilleur, l’amour qui apparaît en filigrane presque à chaque ligne pour ses deux petits oiseaux cabossés, ses enfants ratés qui n’aiment que Snoopy et les pommes de terre frites. Un livre très court (155 pages), merveilleusement écrit dans le style si particulier de Fournier, intimiste, minimaliste. Il arrive à dire un maximum de choses, à faire passer une multitude de sentiments ou de sensations avec un minimum de mots. Du grand art qui repose de certains verbeux qui nous assomment avec des pavés aussi lourds que creux de 1000 ou 1200 pages. Merci, M. Fournier pour ce beau livre qui décomplexera tous les parents d’enfants handicapés et qui réconfortera les autres. Un Prix Fémina 2008 très largement mérité !
Réflexions et dépit
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 5 janvier 2009
L’auteur est père de deux enfants handicapés. Il décrit en quelques phrases (ce livre se lit à une vitesse record) sa désillusion, son désespoir… très noir. « Comme Cyrano de Bergerac qui choisissait lui-même de se moquer de son nez, je me moque moi-même de mes enfants. C’est mon privilège de père. » « Tu n’as pas honte, Jean-Louis, toi, leur père, de te moquer de deux petits mioches qui ne peuvent même pas se défendre ? Non. Ca n’empêche pas les sentiments. » Il est tellement désabusé que je me demande bien pourquoi il a écrit ce livre. Sûrement pas pour rassurer ou rasséréner d’autres parents !
L'inacceptable
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 6 décembre 2008
Le handicap est-il acceptable ?
Jean-Louis Fournier nous explique pourquoi et comment on ne peut accepter le handicap de ses propres enfants. Avec humour, tendresse, délicatesse, sans jamais inciter le lecteur à sortir son mouchoir, il évoque les mille douleurs d'un miroir paternel fracassé en mille morceaux.
Se lit en quelques dizaines de minutes d'émotion, de réflexion et de sincère compassion (terme positif qui n'a ici rien à voir avec la terrible "pitié").
Un moment de lecture profond.
Jean-Louis Fournier nous explique pourquoi et comment on ne peut accepter le handicap de ses propres enfants. Avec humour, tendresse, délicatesse, sans jamais inciter le lecteur à sortir son mouchoir, il évoque les mille douleurs d'un miroir paternel fracassé en mille morceaux.
Se lit en quelques dizaines de minutes d'émotion, de réflexion et de sincère compassion (terme positif qui n'a ici rien à voir avec la terrible "pitié").
Un moment de lecture profond.
tellement vrai
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 17 novembre 2008
J'ai fait un stage et travaillé dans un institut comme celui des fils de M. Fournier...quand on arrive là-bas, on a peur, puis on a envie de pleurer, puis de rire, et enfin de sourire. On découvre que oui, ils ont leur propre personnalité, ils sont là et ce n'est surement pas pour rien!
Cet auteur me déculpabilise d'avoir parfois ironisé sur les actes ou paroles de certains des résidents. Et je crois que cet humour et ce sens de la dérision est bien nécessaire pour affronter les difficultés qu'engendre un tel handicap...surtout quand ils sont nos fils!
Cet auteur me déculpabilise d'avoir parfois ironisé sur les actes ou paroles de certains des résidents. Et je crois que cet humour et ce sens de la dérision est bien nécessaire pour affronter les difficultés qu'engendre un tel handicap...surtout quand ils sont nos fils!
Un petit livre, une grande leçon....
Critique de Chat pitre (Linkebeek, Inscrite le 23 février 2001, 53 ans) - 11 novembre 2008
Ce livre qui se lit très vite ne laisse pas indifférent et le temps de lecture ne correspond en rien aux longues heures de réflexions qui suivront....
Extra...
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Forums: Où on va, papa ?
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Prix Femina | 20 | Kikiliberte | 28 août 2011 @ 16:01 |