Instinct de Jérôme Camut, Nathalie Hug
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (27 274ème position).
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du bon
La trilogie s’achève de manière spectaculaire et totalement échevelée. Il y a là matière à un long (très long) métrage, reste à savoir qui pourrait incarner Kurtz. Dommage, Brando est mort. Le personnage de Kurtz devrait (DOIT !) rentrer au panthéon des psychopathes cultes, avec Hannibal Lecter ou Dracula. Toute la dimension de sa personnalité apparait tout au long des 3 volumes, mais la conclusion donne un éclairage nouveau. De dangereux sanguinaire, il se dévoile et apparait comme un être humain. Déviant le zigue, complètement à l’ouest même dans un certain sens, mais franchement pas beaucoup plus bestial que le chasseur du dimanche ou l’amateur de corrida, car ce qui lui manque c’est juste le sens de la morale, du bien et du mal, le respect de l’homme. Ce qui fait de lui le monstre que le public voit de lui, c’est ce manque d’amour pour l’humanité, sinon, il reste un homme avec ses faiblesses et ses craintes, même si Kurtz démontre une assurance certaine et une confiance en lui inébranlable. On pourrait presque parler de foi. Kurtz a la foi en lui-même, mais peut aussi avoir ses limites.
Le dernier volume conclut une traque haletante, et dévoile l’étendue des activités de Kurtz. Le rythme ne faiblit pas, les personnages sont attachants et terriblement humains. Pas de héros vengeurs, que des hommes, des victimes, et un bourreau. Ce qui fait la force de cette trilogie, c’est le côté profondément psychologique, le personnage le plus poussé reste Kurtz, une véritable énigme, voire une insulte à l’Humanité. Et pourtant, il reste un homme.
Il est occasionnellement comparé à Hitler, et certains personnages qui sont confrontés à lui s’étonnent de le trouver fascinant, de partager certains avis, et en ont honte. Ce dilemne m’a fait penser à La part de l’autre, de Schmitt. On qualifie de monstre un individu dont les actes sont assez abominables pour faire honte au genre humain et à nous inciter à refuser que l’auteur en face partie. Qualifier ce genre d’individu de monstre nous rassure et nous donne l’impression qu’il fait partie d’autre chose que l’Humanité. Fausse impression hélas.
Les éditions
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Instinct [Texte imprimé] Jérôme Camut, Nathalie Hug
de Camut, Jérôme Hug, Nathalie
Editions SW Télémaque
ISBN : 9782753300712 ; 17,00 € ; 05/06/2008 ; 580 p. ; Broché
Les livres liés
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un serial killer de génie face à un commissaire peu orthodoxe
Critique de Lefléchoux (, Inscrit le 4 septembre 2012, 80 ans) - 23 octobre 2012
Trop de Kurtz tue le Kurtz...
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 29 août 2011
Pas désagréable à lire (loin s'en faut) mais on tombe rapidement dans les incohérences et les invraisemblances. Dommage Les Voies De L'Ombre auraient pu être grandioses, elles ne seront qu'un honnête thriller...
Fin tirée en longueur
Critique de Chris (Bruxelles, Inscrite le 30 décembre 2003, 50 ans) - 23 juillet 2010
L'ultime volet de cette trilogie
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 8 octobre 2009
Seul le premier tome mérite le détour, les deux suivants n'amenant franchement pas grand chose. Incontestablement cet ultime volet est de loin le plus faible de la trilogie.
Les plus hautes sphères de l'état recherchent l'ennemi public n°1, le terrifiant Olivier Lavergne alias Kurtz, un psychopathe supérieur... en tout !! Il se sort de toutes les situations quelles qu'elles soient. Invincible, irrésistible, richissime, tous les superlatifs lui conviennent tant il domine ses sujets. (j'allais presque écrire la planète !)
A force, ça saoule. Il était temps que cela s'arrête.
Un thriller efficace
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 3 avril 2009
Le livre part à 100 à l'heure en s'appuyant sur un principe éculé : le héros amnésique qui sera notre fenêtre sur le passé de Kurtz.
La première partie du livre est assez classique mais très efficace et se lit très facilement.
La suite est un peu plus confuse : jouant encore une fois sur des réactions de personnages en situation extrême (le leitmotiv de la trilogie), on reste parfois dubitatif sur les réactions décrites. De plus, certains personnages traversent le roman, nous arrêtent, accaparent notre attention et finissent par disparaitre sans qu'on ne les revoit. C'est un peu dommage car cela restait des personnages auxquels on s'attachait.
Le final est haletant mais en fin de compte décevant.
C'est la première fois que Jérôme Camut me laisse sur ma faim. Le livre n'est pas mauvais mais j'attendais certainement trop de la conclusion de cette trilogie dont Prédation reste sûrement le meilleur.
Mais, si on aime les thrillers, il reste très efficace et prenant, mais j'attends souvent un peu plus aujourd'hui de ce mes lectures.
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