Délivrez-nous du mal de Romain Sardou

Délivrez-nous du mal de Romain Sardou

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Pascale Ew., le 25 octobre 2008 (Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (25 034ème position).
Visites : 6 760 

Quand certains hommes se prennent pour Dieu

Du « Pardonnez nos offenses » tout craché, mais du bon !
L’intrigue se déroule à la fin du Moyen-Age. Des enfants présentant des dons mystérieux disparaissent un peu partout, enlevés. Parmi eux, Perrot du village de Cantimpré. Le prêtre de son village, le père Guillem Aba, part à sa recherche.
A Rome, un jeune homme a aussi disparu et sa sœur s’adresse au ‘détective’ local, Bénédict Gui, pour le retrouver.
Le lecteur va pouvoir suivre les parcours séparés de ces deux personnages qui mènent leur enquête et découvrir les noirs desseins de mystérieux personnages en noir.
L’un d’eux justifie son entreprise en affirmant dans sa folie que tout ce que l’homme découvre est le dessein de Dieu : « Dieu fait un jour le malade, un autre le médecin. Rien n’existe en ce monde hors de son projet. (…) Ce n’est qu’un préambule. Viendra le jour béni où d’un peu de sang, d’une simple dent de lait, d’une quelconque relique authentique, nous pourrons refaçonner un disparu et rappeler son âme ! » Délire de scientifique très actuel (cfr les clones & cie…).
Dans cette histoire, tout se mélange et l'habit ne fait pas toujours le moine...
Je déplore tout de même pas mal de fautes d’impression, d’orthographe, d’omission de mots, qui perturbent la lecture.

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Les éditions

  • Délivrez-nous du mal [Texte imprimé], roman Romain Sardou
    de Sardou, Romain
    XO éd.
    ISBN : 9782845633322 ; 19,90 € ; 21/08/2008 ; 384 p. ; Broché
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Tous les chemins mènent à Rome

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 13 octobre 2022

Le père Aba est un jeune prêtre qui exerce dans le village de Cantimpré ; village où ont lieu d’étranges événements. Tous les enfants naissent en parfaite santé, et des guérisons spontanées se produisent fréquemment.
Jusqu’au jour où une attaque soudaine et cruelle menée par des personnages de noir vêtus, a lieu pour enlever un jeune garçon du nom de Perrot. Le jeune prêtre, cruellement blessé, part à sa recherche, prêt à tout pour le retrouver

À Rome, Bénédict Gui,"l’homme qui a réponse à tout" est bien connu de nombreuses personnes, d’origine et de classes bien différentes ; des personnes qu’il a aidées, à qui il a rendu des services grâce à ses talents d’enquêteur, son érudition et ses relations qui lui permettent de résoudre des énigmes, des conspirations et même des disparitions. Mais quand il reçoit Zapetta, une jeune et pauvre fille qui lui demande de chercher son frère Rainerio disparu, il ne s’attendait pas à mettre sa vie en danger.
Il faut dire que ses recherches le mènent au Latran, lieu de résidence des papes où se trouvent les hautes sphères du clergé, particulièrement agité dans cet interrègne papal où sévit Artémidore de Broca, octogénaire puissant, grand Chancelier et Maître du sacré.

Rainerio devenu proche du cardinal Rasmussen Promoteur de Justice, avait terminé un livre démontrant l’intérêt de l’église à fabriquer de faux miracles et de nombreux saints.
Sa disparition est donc très inquiétante, et le nombre de personnes assassinées en témoigne.

Nous suivons donc les aventures (ou plutôt les mésaventures) du père Aba, de Bénédict Gui et de Perrot et de quelques autres, leurs traversées d’épreuves, dans cette époque trouble de l’interrègne papal où une guerre pour le pouvoir entre l’empereur et le pape justifie les pires tortures, assassinats, trahisons.

Romain Sardou démontre une nouvelle fois ses connaissances avec un panorama social, historique, religieux, militaire, du Moyen-Age, intéressant et complet.
Même s’il m’est arrivé d’être parfois un peu perdue (surtout au début), j’ai suivi avec intérêt le récit des personnages, dans un rythme soutenu, avec son lot de surprises et de rebondissements.
Et comme une vingtaine d’années est passée depuis ma lecture de "Pardonnez-nos offenses", je n’avais gardé que des souvenirs d’ambiance, et n’ai pas été ennuyée de lire cette suite.

Un bon potentiel

7 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 21 août 2010

C'est assez léger, un roman bien formaté qui utilise quelques grosses ficelles déjà vues et un fil blanc qui coud le tout sans véritable surprise. Mais peu importe finalement, car le procédé fonctionne assez bien, c'est efficace et se lit avec un plaisir certain.
Il faut dire que l'intrigue a de quoi éveiller l'intérêt: de jeunes enfants sont enlevés par de mystérieux cavaliers en noir sans que l'on sache pourquoi. Il faudra que le père Aba se lance sur les traces de Perrot, un enfant enlevé auquel il tient plus que tout, pour que l'on comprenne que de nombreux rapts ont eu lieu ces derniers mois et que tout ceci a une finalité pratiquement satanique, au nom d'un dieu tout-puissant.
Une enquête qui se déroule également en compagnie de Benédict Gui, sorte de détective privé avant l'heure à Rome, qui ne tardera pas à tomber dans les mailles du filet tendu par le Latran, horrifié que l'on vienne mettre son nez dans ses affaires.
Bref, des arguments solides et un scénario de base qui ne peut que plaire, parce que chargé en rebondissements de toutes sortes, mystères et autres clés indispensables au succès.
Il reste peut-être à Romain Sardou à faire mûrir son écriture pour justement se démarquer de ces sentiers trop balisés. Le potentiel est là, il suffit simplement de le secouer un peu pour éviter de rester cantonné dans un registre par moments facile.

Bonne histoire

7 étoiles

Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 7 juin 2010

Ce genre d’histoires qui se déroulent à l’époque médiévale peut parfois être barbante, ici pas du tout, les descriptions m’ont fait faire un voyage dans le passé sans être d’une lourdeur universitaire et la trame du roman a suscité mon intérêt assez rapidement grâce au personnage du libre penseur, un érudit, Bénédict Gui.

OK, la psychologie des protagonistes n’est pas très élaborée, mais ils ne sont pas des caricatures non plus, et pour ma part, je préfère ça que des personnages hyper réalistes au centre d’une histoire qui transpire d’ennui. Ici l’action et les intrigues qui se croisent gardent un bon rythme et apportent un bon moment de lecture.

La puissance de l'Eglise

7 étoiles

Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 20 juillet 2009

Une bonne enquête moyenâgeuse au style travaillé mettant en scène de nombreux personnages appartenant à l'Eglise toute puissante de l'époque qui cherchait en permanence à tout régenter et contrôler. Une soif de pouvoir telle, que pour certains des plus hauts dignitaires, la vie humaine ne représentait rien tant qu’elle ne servait pas leurs desseins.
L'auteur s'attache à nous livrer un récit qui, à défaut d'être passionnant, maintient un suspense intéressant et nous pousse à connaître les aboutissements de cette sordide histoire empreinte de violence.

Perrot, un enfant vivant dans un petit village perdu du Quercy, est enlevé par une bande de mercenaires tout de noir vêtu et semant la mort sur leur passage. Le père Aba, révolté et touché au plus profond de son être, tente l'impossible afin de le retrouver.
Dans le même temps à Rome, Benedict Gui, un homme supérieurement intelligent et capable de démêler les affaires les plus complexes, est contacté par la sœur de Rainerio, un jeune homme travaillant au Latran, siège de la chrétienté apostolique, et dont les affaires étaient tenues au secret.
Chapitre après chapitre, on suit les parcours de ces deux personnages qui, et on le devine dès les premières pages, enquêtent sur la même histoire.

du Romain Sardou en "copier-coller"

5 étoiles

Critique de Maryette (Cassis, Inscrite le 17 octobre 2008, 78 ans) - 27 octobre 2008

J'ai moins bien accroché à ce roman que pour les autres livres de R.Sardou. Perso, j'ai préféré son livre "Personne n'y échappera" , sorti il y a près de 3 ans je crois.
Effectivement comme dit l'internaute précédent, il y a de trop nombreuses fautes d’orthographe, des oublis de mots, des "coquilles d'imprimerie" ce qui veut dire que l'auteur n'a pas relu correctement son texte avant le fameux "Bon à tirer" qui dégage la responsabilité de l'imprimeur.
Cela fait un livre "au rabais" pour ne pas dire qu'il y a un manque de respect envers le lecteur.

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