Seuls les vivants meurent de Patrick Renou
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (1 562ème position).
Visites : 5 591
Quand la Mort nous sourit
La couverture est superbe, à l'image du contenu du livre, brillant de finesse, de tendresse et aussi d'une forme élégante d'humour. Humour noir et joyeux à la fois, avec un regard si ouvert sur l'humanité qu'il ne peut que donner envie de respirer ces lignes à pleins poumons.
Patrick Renou, dans un premier chapitre intriguant, dresse une liste suivie et décousue, de noms, d'êtres morts avec les circonstances de ces décès. De quoi surprendre, le procédé est original et il réussit à un tour de main à capter l'attention du lecteur qui se demande vers quelle promenade on l'emmène. Ces premières lignes, déjà, sont touchantes de sincérité et rapidement, je me suis sentie proche des ces noms alignés avec beaucoup de respect.
Suivent vingt histoires, vingt destins résumés à leur mort. Celle-ci est décrite par "leur propriétaire", le responsable de cette âme qui s'en va un jour, rejoindre les ténèbres. Rien de morbide ou de pathétique, tout est raconté avec sobriété et le parti-pris de placer le narrateur au centre de l'histoire en tant que sujet offre un recul nécessaire et bienvenu à l'ensemble. C'est finement observé et ma foi, c'est aussi souvent drôle parce que raconter de la sorte sa propre mort permet d'exorciser certains démons en leur lançant des clins d'oeil.
D'autres histoires sont plus tristes, sensibles et graves, nous plongeant dans les profondeurs de la détresse humaine.
Entre ces destins mortels se glisse une autre histoire, plus personnelle, par fragments. Une longue lettre échangée entre deux êtres aimés, adressée à Sarah, avec des retours en arrière, des regrets et des espoirs envoyés vers cette jeune femme qui ne reviendra pas, ne reviendra plus.
Un ouvrage magnifique de douceur et de sensibilité, qui m'a énormément touchée pour le sujet abordé et la qualité d'écriture de Patrick Renou. je ne peux que chaudement le recommander!
Voir ici pour la "liste" du début, qui donne déjà le ton:
http://letempsquilfait.com/Pages/Parutions/…
Les éditions
-
Seuls les vivants meurent [Texte imprimé], roman Patrick Renou préface d'André Comte-Sponville
de Renou, Patrick
le Temps qu'il fait
ISBN : 9782868535030 ; 20,00 € ; 25/09/2008 ; 159 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (3)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Au-delà de la vie.. la mort... l'amour
Critique de Pauline3340 (BORDEAUX, Inscrite le 2 août 2008, 56 ans) - 23 septembre 2009
Je me demande ce qui est dur; la mort ou l'absence définitive? Les souvenirs ou ce qu'on n'a pas vécu?
Bonne idée quand même de peindre en histoire les dernières minutes vu du point de vue des morts, avec leurs émotions, leurs questions.. A lire.
Bonne lecture et bon voyage.
Quand la mort vous surprend !
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 25 novembre 2008
Entre chacune de ces vies, une histoire d’amour et de mort racontée cette fois par un vivant.
Certaines vies sont bouleversantes, c’est un livre vraiment à découvrir. Magnifique.
Merci à l’auteur et à Sahkti pour sa critique qui m’a donné envie de lire ce livre.
Souvenirs d'entre les Morts
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 1 novembre 2008
L'auteur se souvient de ceux qui avant notre propre existence, avaient respiré le même air, éprouvé des sensations humaines, vécu tout simplement.
Parce qu'il y a plus de morts sous la terre, qu'au-dessus d'elle, Patrick Renou veut se rappeler combien avant d'être passés dans le monde de l'oubli (ou éternité c'est selon vos convictions), ces hommes vivaient des vies tout à fait extraordinaires, comme chacun d'entre nous. Qu'ils soient artistes, amants, guerrier romain, citadin ou femme en couche au moyen âge, Renou nous présente d'une époque l'autre, d'un lieu éloigné ou non de nous, ces hommes et ces femmes en brossant leur portrait posthume.
Tel que vous me connaissez j'aurai pu les cataloguer dans la série des enragés au grand dam de L-F.Céline cet artisan « tanneur » scribouillant avec ses tripes ses propres aventures, qui ne supportait pas cette débauche d'insignifiance des auteurs contemporains se vautrant ou non dans de beaux draps.
Quoi qu'il en soit, l'écriture proposée par Renou est accessible à notre sensibilité d'homme encore en vie. Un fil rouge revient entre chaque portrait, nous conter une histoire que je vous laisse découvrir
Forums: Seuls les vivants meurent
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Seuls les vivants meurent".