Les Hauts de Hurle-Vent de Emily Brontë

Les Hauts de Hurle-Vent de Emily Brontë

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Maya, le 14 novembre 2001 (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 81 avis)
Cote pondérée : 9 étoiles (27ème position).
Discussion(s) : 2 (Voir »)
Visites : 38 668  (depuis Novembre 2007)

Un chef-d'œuvre de la littérature anglaise

Les Hauts de-Hurlevent sont la propriété de Mr Earnshaw. Un jour, il ramène de voyage le jeune Heathcliff, un bohémien qu'il a découvert sur la route. L’enfant deviendra l'ennemi juré de son fils Hindley mais surtout, partagera un grand amour avec sa fille Catherine.
Malgré ses sentiments, cette dernière préfèrera faire un mariage selon son rang en épousant un de ses voisins, Edgar Linton. Heathcliff s’acharnera alors à détruire toute la descendance des Earnshaw et des Linton. L’amour triomphera-t-il de la malédiction impitoyable de Heathcliff ?
Emily Brontë laisse paraître tout le feu de sa personnalité dans son unique roman. On se demande comment une fille de pasteur, retirée au fin fond du Yorkshire en pleine période victorienne a pu écrire ces lignes d’une telle intensité. La soif d'aimer (et de haïr) des personnages s’intègre parfaitement dans les paysages sauvages de son Yorkshire natal. C’est tout simplement bouleversant.
Un grand roman, un grand classique, à lire absolument.

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Une merveille

10 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 janvier 2024

LES HAUTS DE HURLE VENT de Emily Brontë "Perrin éditeur 1892 - traduit de l'anglais 1847" 592,- pages

Premier et unique roman d'une soeur Brontë (Emily), il fut publié sous le pseudonyme d’Ellis Bell.
La noirceur du thème et l'aspect dérangeant de l'ordre moral ne pouvaient être dénoncés par une femme.
Ce n'est qu'après sa mort que la vérité fut dévoilée.

Un livre d'amour et de haine, de ces deux familles : les Earnshaw qui occupent le haut (dit de hurle-vent) et les Linton le lieu dit Thrushcross Grange situé trois miles plus bas.
Vient se greffer aux Earnshaw un curieux gamin échevelé et sauvageon nommé Heathcliff. Il deviendra l'ami de Catherine (la fille ) et l'ennemi de son frère Hindley qui fera bien des bassesses au petit orphelin.
Le livre se lit avec avidité. Écrit et traduit de façon remarquable, il dissèque la lente dégradation qui va mener à la destruction de ces deux familles voisines.

Charlotte Brontë, Anne (poétesse) et sa sœur Emily ont vécu presque recluses dans un lieu reculé de l’Angleterre, les landes du Yorkshire. Mais toutes trois étaient fort érudites, elles s'intéressaient à tout. Elles connaissaient les tragiques grecs étaient bonnes latinistes, et possédaient une culture classique exceptionnelle pour des femmes de l’époque.
La famille Brontë lisait les revues et journaux de son temps et c'est sans doute là que les esprits fertiles de ces trois extraordinaires auteures ont pu trouver les germes de leur inspiration.

A noter que Charlotte publia JANE EYRE quelques mois seulement après la publication d'Emily (les Hauts). Ces deux titres obtinrent des records de vente et de notoriété.

Sans trop m'avancer je dirais que les trois grands romans du romantisme du 19ème siècles sont LES HAUTS DE HURLEVENT, JANE EYRE des soeurs Brontë et PORTRAIT DE FEMME d'Henry James. Ce serait sans hésiter à prendre dans la valise pour habiter l'île déserte de nos rêves.

5 étoiles sans hésiter pour ce tout grand coups de coeur.

Un chef-d'œuvre de la littérature anglaise

10 étoiles

Critique de Missef (, Inscrite le 5 mars 2007, 59 ans) - 16 mars 2021

Résumé:
Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.


Mon avis:
Ayant décidé de relire des classiques anglais, je commence par les soeurs Brontë et en particulier le Hurlevent d'Emily, la benjamine. L'unique roman de cette auteure, qui comme ses soeurs a dû faire connaître son travail sous un pseudonyme masculin en son temps. Je n'ose imaginer ma vie littéraire sans ces trois-là.
Wuthering Heights est une épopée magnifique, avec des personnages qui ne sont ni complètement aimables ni totalement diaboliques, en dépit des apparences. le méchant Heathcliff, enfant perdu et ramené dans une famille qui va le transformer en garçon timide et mutique, qui ne semble aimer rien ni personne, hormis Catherine. Et elle, enfant trop gâtée de bonne famille, insupportable peste avec les autres enfants et sa gouvernante, ne s'adoucit que devant Heathcliff. Mais la vie et leur temps ne veut pas les réunir et, jusqu'à la mort de l'une, puis de l'autre bien plus tard et au terme d'une vie solitaire et maléfique, il ne seront plus réunis.

romantisme frénétique

10 étoiles

Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 78 ans) - 10 mai 2020

"Les Hauts de Hurlevent" sont le roman écrit par une insoumise, une habituée des promenades dans la lande, qu’on sent ici frémir au gré des pages, avec la neige, la pluie, le vent, l’orage, le givre, le sol gelé qui craque, les arbres torturés (qui symbolisent les tourments des deux héros, Heathcliff et Catherine, aussi insoumis que l‘auteur). C’est aussi le roman de l’enfermement : la contrée est désolée, et on n’en sort guère. Les Hauts de Hurlevent comme Thrushcross Grange sont des fermes fortifiées, coupées du monde, et bien que peu distantes, ne communiquent pas entre elles, comme deux îles séparées dont le rapprochement ou l’éloignement se fait au fil des émotions, des désirs et des interdits. Si dans les Hauts règnent la déchéance, la désolation, la souffrance, le désordre, le silence et le secret, la Grange n’est pas mieux lotie : trop douce, trop policée, cette demeure constitue pour Catherine, mariée à Edgar, un lieu de déracinement, un étouffoir, un exil.
C’est le roman de la tension entre nomade et sédentaire : Heathcliff, dont on ne connaît pas l’origine, est-il fils de bohémien ? C’est-ce que j’avais pressenti à ma première lecture, alors que lycéen interne, donc enfermé, j’enviais la libre circulation des gitans ou des saltimbanques à la "Sans famille". Mais Catherine aussi est à sa manière une nomade et n’est jamais aussi heureuse que quand elle peut arpenter les landes. Et tous deux se condamnent à l’échec, en faisant un mariage bourgeois et étouffant pour Catherine, en devenant sédentaire et propriétaire pour Heathcliff, qui mûrit sa vengeance en "ivrognant" délibérément Hindley. C’est le roman des mères absentes : le vieil Earnshaw est veuf, Catherine meurt en accouchant, Isabelle disparaît, et tous, Hindley, Catherine 1, Heathcliff, Hareton, Linton, Catherine 2, doivent grandir sans affection maternelle. Mais c’est aussi le roman de l’absolu, et surtout de l‘amour absolu : comme Tristan et Yseut, Heathcliff et Catherine ne se rejoindront que dans la mort.
"Les Hauts de Hurlevent" présentent des caractères splendides. Heathcliff, tout d’abord, placé comme un coucou dans un nid qui n’est pas le sien, et dont il finit par éjecter les occupants, indomptable, rétif, demandeur d’amour, qui se place dans un isolement résolu, anéanti par la trahison, puis par la mort de la bien-aimée, et qui, dès lors, n‘a de cesse de la rejoindre dans la mort, en se montrant odieux envers tout son entourage : Hareton, Linton, Catherine 2, son locataire aussi, mais en toute conscience : "Pourquoi cet air étonné ? C’est étrange, mais je me sens pris de sauvagerie envers tout ce qui peut paraître avoir peur de moi !" Catherine 1 l’aime intensément, mais ne veut pas déchoir, depuis que Heathcliff a été réduit à l’état de domestique, et s’enferre dans un mariage bourgeois impossible pour la fille libre et réfractaire qu’elle a toujours été.
Tous les personnages sont dessinés avec une maîtrise étonnante chez une jeune femme qui n’avait guère quitté son presbytère et connaissait peu le monde réel.
Mais Emily a mis beaucoup d’elle-même dans le livre. Elle l’a comme greffé à la terre du Yorkshire (bien qu‘il y ait fort peu de descriptions), à la lande dont on ne s‘éloigne que pour s‘enfermer dans les deux fermes ennemies. On y sent tout au long son silence autarcique, mais aussi son amour pour Branwell (modèle de Heathcliff, mais aussi de Hindley ? Il y a beaucoup d’elle aussi dans les deux Catherine, et sans doute dans Heathcliff), son besoin de trouver une place dans un monde régi par les hommes (le personnage de Nelly, la servante narratrice, a dû s’immiscer dans la vie de ses maîtres et raconte assez froidement, à la frontière entre masculin et féminin – comme Emily ?), son désir de brouiller les pistes par une structure narrative en spirale, en surimpressions, en ramifications, en bifurcations, en emboîtements, en déplacements perpétuels entre les deux fermes, en enchevêtrements, en va-et-vient entre présent et passé, entre raison (Nelly) et démesure (Heathcliff et Catherine), entre errance et ancrage, dans une sorte de ligne narrative nomade et fracturée.
Le vent qui hurle dans la lande tord le lecteur comme les arbres et les buissons. Le changement de narrateur en fait aussi un récit manipulateur, et on doit chercher la vérité au travers des marges de ce qui est écrit, dans le non-dit d’une sorte de géographie mentale, aux franges de l’écrit et de l’oralité, à la recherche de l‘intériorité.
Mais n’est-ce pas tout ce qui fait le prix de ce roman, un des plus beaux romans jamais écrit, et par une jeune femme qui avouait dans ses vers :
"Le monde visible est si dénué d’espoir
Que le monde intérieur m’est d’un plus grand prix"

I hated you, I loved you too

8 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 30 juin 2019

Les Hauts de Hurle-Vent est un roman qui remue. Un roman sur l’aliénation des sentiments. Un roman sous tension où le lecteur s’attend à une tragédie à chaque page.
Emily Brontë a parfaitement construit son récit et réussi à installer une atmosphère oppressante. Elle dépeint ses personnages sans concession, aussi bien leur noirceur que leur faiblesse.
J'aurais cependant préféré une conclusion différente, qu'en quelque sorte tout soit consumé.

les hauts de hurlevent

9 étoiles

Critique de Joursdepluie (, Inscrite le 24 juillet 2018, 69 ans) - 25 juillet 2018

Livre détonnant pour l'époque dont les fondements sont toujours d'actualité.

Le tour de force de l'auteure réside dans
- L'intelligence de la mise en scène; son talent donne une touche magique là où le commun des mortels aurait fait du cadre un descriptif banal.
- Un romantisme sans mièvreries , les deux personnages principaux, Heathcliff et Cathy affichent un comportement débridé, aussi sauvage que la lande anglaise dans laquelle ils évoluent, .. C'est l'amour "vache" dicté par la fierté et l' orgueil mais également animé par la fusion de deux âmes qui se perdent et se retrouvent au seuil de la mort.

La thématique porte à la réflexion :
les méandres de la vengeance froide et calculée d'un être charismatique, Heathcliff, fera le malheur de deux générations.Pendant 18 ans, il dépouillera un à un les héritiers fortunés qui ont participé au pillage de sa seule richesse : Cathy.
La rumination mentale d'Heathcliff, la douleur mêlée de la haine et de l'amour inconditionnel le mènent à l'épuisement puis à la mort qui lui rendra Cathy

J'ai aimé ce livre intemporel.

Une œuvre puissante, sombre, âpre, violente

9 étoiles

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 21 décembre 2016

Eh bien ! Voilà une œuvre qui sort de l’ordinaire, assurément, et qui ne laisse pas indifférent ! Je n’ai lu nulle part rien de pareil ! On comprend pourquoi elle est souvent classée dans les tous meilleurs romans de tous les temps ! C’est complètement atypique, plus encore sûrement pour l’époque à laquelle ce livre est sorti. Il a dû choquer bien des bonnes consciences victoriennes ! C’est une œuvre puissante, sombre, âpre, violente, dans laquelle les personnages, même s’ils ne sont pas dénués d’humour ni d’amour, de bonté et d’empathie, sont emportés par des sentiments de haine, de peur, de crainte, de rancœur, de colère, de vengeance, qui les dévorent tous, à divers degrés selon les circonstances.

Mais ce qui fait selon moi l’originalité du roman, c’est que les personnages s’y montrent sans fard, sans cacher de ce qu’ils pensent et de ce qui les motive. Il n’y a presque pas de mensonges. Chacun dit son opinion à l’autre, même si elle est odieuse ! C’est ainsi que les mépris, les dédains, les détestations, les haines, les vengeances sont dits, étalés à la connaissance des uns et des autres sans rien dissimuler. Les relations humaines qui sont décrites dans ce livre sont exposées sous un aspect très sombre. Tout se passe comme si les conventions de politesse, de tact, de bienséance étaient inexistantes ou non nécessaires. C’est cette mise en lumière si poussée des sentiments les plus noirs de l’âme humaine qui surprend et ravit à la fois ! Plutôt édifiant et novateur !

À la fin, l’auteure conserve quand même la tradition du happy-end, car l’amour finit par triompher enfin de toutes les turpitudes, mais cette fin n’arrive pas à me convaincre vraiment. Voir Catherine Linton se rapprocher de Hareton m’a paru peu crédible. Je trouve dommage qu’Emilie Brontë ne nous ait pas concocté une fin plus en accord à la tonalité générale de son roman ! Quoique pour Heatcliff, la fin n’est pas mal non plus !

En tout cas, un livre qui se lit facilement avec passion et qui fait ressentir souvent l’impatience d’en savoir la suite ! Une œuvre très bien composée, complexe, aux dialogues élaborés et sans concessions, souvent bruts, sans bavardages inutiles, qui se répondent l’un l’autre, à l’action se déroulant quasi exclusivement sur un espace compris entre le domaine des Hauts de Hurle-Vent et celui des Linton et qui réussit le tour de force, grâce à une intrigue construite de bout en bout sans temps mort, à ne pas lasser, avec quelques longueurs malgré tout.

Oeuvre unique, tragédie antique!

9 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 5 février 2015

Voilà une lecture que j’aurais mieux appréciée jeune adulte ou à l’adolescence…

La sombre, inoubliable histoire de Catherine Earnshaw et de l’obscur Heathcliff “est mauresque, déchaînée, aussi noueuse qu’une racine de bruyère”; et Emily Brontë raconte l’évolution de leur amour avec tellement de réalisme, d’imagination et d’intensité émotionnelle qu’un récit tout simple des landes du Yorkshire acquiert ainsi la profondeur et l’ingénuité d’une tragédie antique.

Si je suis en mesure de reconnaître toute la qualité littéraire de cette oeuvre magistrale, j’avoue du même souffle avoir eu un bonheur mitigé à la lire, mais aucun regret, au contraire!

“Plus forte qu’un homme, plus simple qu’une enfant, sa nature était unique.”
C’est ainsi qu’apparaissait Emily Brontë aux yeux de sa soeur Charlotte…

N.B. Lu en version originale anglaise.

Très intense.

10 étoiles

Critique de JoshWB (, Inscrit le 13 décembre 2010, 35 ans) - 27 janvier 2015

La lecture de ce roman m'a plusieurs fois fait froid dans le dos... Le démarrage est peut-être légèrement lent, mais dès le début de l'intrigue principale on est littéralement plongé dedans. Lire ce livre m'a fait voyager dans le temps, il y a près de 2 siècles, une vraie aventure émotionnelle...
L'histoire d'amour est simplement bouleversante, elle nous frappe de plein fouet. L'auteure a le don de nous faire comprendre les sentiments des personnages sans même les décrire... Elle raconte une action de manière à ce qu'on sache "palper" le ressenti des personnages, sans pour autant décrire proprement ce dernier. Les émotions se laissent deviner et nous envahissent d'autant plus.
Un bouquin incontournable.

Un chef-d'oeuvre!

10 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 5 novembre 2014

L'histoire est simple. Elle raconte la vie d'une famille perdue dans la campagne irlandaise, au milieu de nulle part. Cette famille recueille un jour un petit garçon que le père a ramené de la ville. L'enfant se substitue peu à peu aux autres et devient le préféré du père. Heathcliff, c'est le nom qu'on lui donne, se lie d'amitié avec Catherine, et c'est ainsi que débutent les malheurs.
J'ai été très étonnée que ce livre ne soit pas encore critiqué. Je l'avais déjà lu il y a vingt ans quand je faisais mes études de lettres, et je l'avais déjà adoré. C'est une histoire de passion, de folie, d'amour et les descriptions y sont très travaillées. A lire si l'on aime les grands espaces, les manoirs lugubres et les histoires fortes.

Wuthering Heights, 1847

10 étoiles

Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 11 août 2014

Je suis d’accord avec Antinea : il y a trop de haine dans ce livre pour l’appeler roman d’amour, mais aussi trop de vraisemblance pour l’appeler roman gothique. C’est un inclassable.
Ce livre reste une énigme dans l’histoire de la littérature anglaise. Comment une jeune fille recluse dans ses appartements, ne connaissant presque rien de l’amour, a pu imaginer une telle histoire ? Le portrait de son frère, Branwell, dont elle connaît bien les tourmentes et les déboires, a peut-être bien pu lui inspirer celui de Heathcliff.
J’ai rarement lu de romans aussi sombres que celui-là, aux personnages aussi étoffés, et surtout dont pas un seul ne nous épargne son côté mauvais ou malicieux. On suit le parcours de chacun, de sa naissance à sa mort, décrivant dans le détail ses succès, ses sentiments et ses tourments. Ainsi, le lâche Edgar Linton, faible de corps et de tempérament, se fait aimer du lecteur ; le chétif et désagréable Linton Heathcliff est pris en pitié. Hindley Earnshaw, irascible et violent, apparaît bientôt comme notre dernier rempart contre le tyran abhorré : le lecteur fera le deuil de sa mort ! Heathcliff senior, dont l’attitude réservée et l’intelligence m’a aussitôt attendri, devient rapidement le personnage le plus redoutable de tous. Et bien sûr, qui n’est pas ému devant cet ours de Hareton Earnshaw ?
C’est cela qui m’a fasciné : Nos sentiments pour les personnages connaissent des évolutions radicales au fil des pages. Quel coup de maître ! Quel génie !
Dans ce livre, il n’y a que deux endroits. La Thrushcross Grange et les Wuthering Heights. A la Grange, demeure des Linton, tout est paisible, tranquille, sensible, et tout y est blond ou écarlate. Dans les Hauts, repaire des Earnshaw, au contraire, tout est froid, inquiétant et sinistre. La compagnie des domestiques y est désagréable et le maître fait peser sa tyrannie sur toutes les têtes. C’est un peu le même contraste entre le bien et le mal, l’amour et la haine. Pourtant, ce n’est pas un roman moralisateur où le bien doit, à la fin, écraser le mal de son talon : non. Les Hauts de Hurle-Vent nous raconte comment une atmosphère familiale envenimée peut mener à l’emprisonnement et à la souffrance. Comment la vengeance va peu à peu louvoyer entre les membres de la famille, séparant les oppresseurs et les opprimés – en comptant parmi ses victimes les uns comme les autres.
Une œuvre atemporelle et que tout individu digne du nom de lecteur doit avoir lu.

Le souffle de la passion

8 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 25 juillet 2014

« Les Hauts de Hurle-Vent » est reconnu comme l’un des meilleurs romans du XIXe siècle. Et ce titre officieux n’est pas usurpé. Pour son premier et seul roman Emily Brontë, trop tôt disparue à l’âge de 30 ans, avait déjà tout d’une grande romancière. Elle y maîtrise la forme romanesque et le suspense est habilement entretenu.
Le vent de la passion souffle tout au long de ce beau roman.

Extraordinaire

10 étoiles

Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 34 ans) - 6 mars 2014

Ce livre a trainé près d'un an dans ma bibliothèque avant que je ne prenne le temps de le lire; quel sacrilège! Cette oeuvre est tout bonnement extraordinaire, grandiose, superbe!
Dès les deux premières pages j'ai senti que je n'en décrocherai plus. L'atmosphère isolée et sombre du roman vous transporte dès les premiers instants.
J'ai tout aimé: Heatcliff bien sûr pour sa folie et sa passion, le rôle de témoin de Nelly, l'ébahissement du narrateur qui reflète celui du lecteur, la vengeance qui s'acharne sur toute la famille, la douceur du brutal Harreton, le désespoir de Hindley
Une oeuvre, un chef-d'oeuvre splendide qui est beaucoup trop méconnu. Une fresque familiale incroyable qu'on ne peut oublier

Heathcliff et Cathy, le mal du siècle ou la victimisation jusqu'à la bêtise ?

6 étoiles

Critique de Som Lang (Ecrouves, Inscrit le 28 octobre 2011, 51 ans) - 3 février 2014

Ces deux-là m'ont agacé jusqu'à la fin.
Pardon du terme que je vais utiliser, mais s'il l'avait chopée avant, on n'en serait pas là ? Car on a compris dès le début qu'ils s'aiment.

Commençons:

D'abord, Heathcliff encaisse les coups et ne proteste pas : Ouah, balaise le gars ! me suis-je dis. Mais en fait, c'est pour pouvoir s'en servir contre son demi-frère et lui prendre ses jouets ( ici, en l’occurrence, son poulain). On y voit du caractère ou de la bassesse, c'est selon !

Ensuite, ce demi-frère justement, qui, à la mort du père, revient au domaine, avec une pouliche et devient le maître en son château. A partir de ce moment, Catherine et lui subissent humiliations et privations. A tel point qu'Heathcliff serait prêt à tout pour se venger, quitte à regretter le sauvetage du jeune Hareton et de songer un instant à lui fracasser la tête contre une marche d'escalier. Comme noblesse d'esprit, c'est moyen quand même !

Mais continuons : Ils font connaissance des enfants du riche voisin. Catherine se fout un peu de la gueule d'Edgar, ...puis décide de l'épouser ...mais veut garder quand même Heathcliff (vouloir 2 hommes, en porno, il y a un mot pour ça).
Ou plutôt, grâce à l'argent de son futur mari, elle imagine vaguement d'aider son Heathcliff (dans le code fiscal, un agent des impôts pointilleux pourrait l'assimiler à de la prostitution ) Passons..

L'autre-là, Heathcliff, ne la chope toujours pas. Il a surpris la conversation de Catherine et de Nelly, n'écoute pas jusqu'à la fin, comprend tout de travers, s'énerve, boude, ne veut plus manger ... Bon! passons. Il préfère se barrer...

Il disparaît et revient comme ça, quelques années plus tard : « non ! mais tu sais, en fait! je t'aime toujours et rien ne pourra plus nous séparer ..patati-patata.. »

Ben.. c'est un peu tard mon gars, fallait la choper avant.

Car la jeune demoiselle, entre-temps est devenu femme puis mère. Comble de malheur, elle meurt peu de temps après.
Et là se déchaine Heathcliff :
La victime devient bourreau, et sadique par dessus le marché, certainement pour oublier sa propre lâcheté: Tout le monde y passe: Hindley, Edgar (qui finalement, ne lui a rien fait), la jeune Cathy ( qui aurait pu être sa fille), le jeune Hareton, (qui est un peu son neveu) et Isabelle, qu'il va torturer (on peut dire).

Heathcliff est méprisable, lâche, manipulateur, n'a aucune noblesse. Il n'a donc pas à respecter la bienséance. Il aurait dû la choper, s'il était vraiment victime de cette passion destructrice. Et Catherine, parlons-en :

A part ses beaux cheveux blonds, et certainement une courbure de rein avantageuse, je ne lui trouve rien. On peut très bien courir les cheveux aux vents, se donner des airs de rebelle et n'être finalement qu'une personne soucieuse de garder de son rang. Heathcliff lui permet d'être elle-même, dit-elle. Quelle hypocrisie ! Elle agit exactement à l'inverse. Qu'est-elle finalement dans le roman, sinon une enfant capricieuse, voulant à la fois son rang et son jouet.
«  je vais épouser Edgar, profiter de sa fortune pour aider Heathcliff ! »
ensuite, elle gifle sa domestique fidèle et revient 5 mn après lui raconter ses chagrins d'amour !
non mais vraiment ! Elle n'a rien compris à la vie, la pauvre fille !

Oui, assez déçu par la psychologie des personnages :
Attention je vais encore être vulgaire : mais je pense que cela est dû au fait qu'Emily Brontë était encore vierge quand elle a écrit ce livre. Je gage que si ça n'avait pas été le cas, le développement de l'histoire aurait été différent.
Qu'on le veuille ou non, la libido influence notre vision du monde.

Déçu par le développement, mais pas par le style littéraire.
Quelle dommage que ce soit son seul roman. J'aurais aimé voir ce qu'elle aurait écrit, devenue femme, puis mère..

Extrémisme sentimental

10 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 7 décembre 2013

Faisant partie des romans préférés de la gent féminine, je m'attendais à une histoire sentimentale arrosée à l'eau de rose. Telle ne fut pas ma surprise lorsque j'entrais dans dans ce roman! Je me suis d'ailleurs posé très rapidement la question que tout le monde s'est posée: "Comment un fille de bonne famille, aussi jeune et n'ayant que peu d'expérience de la vie du 19ème siècle, a pu sortir de son imagination un récit aussi noir et puissant?".
Portée par une belle écriture et des dialogues forts, elle nous permet d'observer avec un oeil extérieur, tous les dérapages de la nature humaine et de ses sentiments. L'amour, la vengeance, la jalousie et la bêtise sont les ingrédients utilisés pour nous dépeindre cette fresque familiale. Avec pour détonateur l'incroyablement cruel Heathcliff, les évènements plus mortels les uns que les autres, se succèdent dans le temps, au delà des générations.
Emily Brontë utilise cette histoire pour dénoncer les ravages de l'extrémisme sentimental. Quand l'amour est trop fort, quand la vengeance n'a plus de limites, quand l'isolement est trop intense...on obtient "Les Hauts de Hurlevent": des personnages torturés, des actes foncièrement méchants, de l'acharnement interminable, des décisions stupides et finalement des drames à profusion.
Toute cette atmosphère étouffante et cette noirceur intérieure permettront à cette oeuvre de laisser une trace indélébile dans mon esprit...une boule dans le ventre!

Une violente tempête d'amours et de haines

10 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 28 novembre 2013

« Les gens orgueilleux se forgent à eux-mêmes de pénibles tourments. »

Sur une lande isolée de l’Angleterre aux alentours de la fin du 18e siècle se déchaîne les passions d’êtres tumultueux détruisant tout sur leur passage.

C’est une des rares fois que j’ai été autant fascinée par des personnages aussi antipathiques, haïssables, égoïstes, à la fois victimes et bourreaux. J’ai été prise au piège malgré moi, hypnotisée. Je suis encore sous le choc.

J'ai adoré Heathcliff

9 étoiles

Critique de MargueriteEsc (, Inscrite le 24 octobre 2013, 28 ans) - 25 octobre 2013

Salut ! Je suis mexicaine et je commenterai dont je pense au livre « Les Hauts de Hurle-vent »
J’ai à l'admettre, j'ai aimé Heathcliff. Il est un homme avec une forte attitude mais il est très viril et déterminé. Mais je ne l'ai aimé plus que j'ai aimé Hareton. Les deux avaient le désir de progresser par la femme qu'ils aimaient. Bien que Heathcliff seul l’ait tenté au commencement et après l'avoir vue très loin il a décidé d'abandonner ses efforts ; Hareton a lutté jusqu'à ce qu'il ait réussi à être près de la femme qui aimait. Catherine Earnshaw et son neveu, je les déteste de la même façon, elle est une femme gâtée et pourrie, pour avoir fait souffrir ainsi Heathcliff, puisqu'elle ne voulait pas être avec lui mais elle lui disait qu'il l'aimait et il voulait le voir. Après le séjour chez-Linton elle s'est convertie en la petite fille la plus odieuse, je détestais qu'elle fît sentir mal à Heathcliff. Je détestais Linton pour être si fragile et écœurant, en plus d'être hypocrite et égocentrique.
J'aime l'idée que, contrairement à Rousseau, Emily Brontë nous fait voir comme étant encore à la campagne, loin de la société, la plupart des personnages ont un mal inné.
Pour conclure, j'ai aimé le travail, bien que beaucoup de choses soient implicites il est facile de comprendre. Aussi, je ne pouvais m'attendre à autre chose de la fin, j'ai adoré.

Oh, Nelly, je suis Heathcliff!

10 étoiles

Critique de Chuisanluize (, Inscrite le 24 octobre 2013, 28 ans) - 25 octobre 2013

Quand j'ai commencé à lire Les Hauts de Hurle-Vent pour le cours de littérature j'ai pensé que ce livre allait être ennuyeux, très difficile, enfin une vraie torture! Mais peu à peu j'ai découvert une histoire merveilleuse et tellement belle; j'ai connu des personnages très intéressants avec des personnalités énigmatiques et peut-être un peu difficiles à comprendre; un amour orageux entre deux âmes jumelles qui sont condamnées à ne pas pouvoir être heureuses, et surtout je suis très contente d'avoir connu un personnage un peu étrange, violent, bestial et mystérieux mais en même temps adorable avec lequel je suis inévitablement tombée amoureuse; je parle, bien sûr, de Heathcliff!
Emily Brontë nous a donné un cadeau; une histoire pleine de références philosophiques, de mystères et de situations un peu bizarres qu'on doit savoir interpréter pour comprendre vraiment le message que l'auteur voulait nous communiquer.
Les Hauts de Hurle-Vent est un livre qui peut être un peu compliqué avec tous ces changements de narrateur et de temporalité et c'est pour ça qu'on doit le lire soigneusement et plus d'une fois pour vraiment le comprendre. C'est le livre parfait pour lire tranquillement un jour de pluie avec une délicieuse tasse de thé!
Les Hauts de Hurle-Vent est une vraie oeuvre d'art et, pour moi, l'un des plus beaux livres du monde. C’est sans doute mon livre préféré !

De la nature humaine...

10 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 3 avril 2013

Je ne regrette pas d'avoir relu ce roman que j'avais découvert il y a très longtemps (au temps du lycée) et qui, à l'époque, ne m'avait pas marquée à ce point.
C'est l'ambiance qui me trouble le plus, cette atmosphère suffocante qui pèse sur chaque page et qui, à mon sens, apporte à cette oeuvre toute son intensité. Certains personnages brillent par leur cruauté, on comprend toutefois ce qui les a menés à de tels ressentiments et obsessions, comme Heathcliff qui semble être devenu ce qu'il est à force d'encaisser les coups du sort et d'autres encore, coups portés et coups bas. La vie s'écoule dans un quotidien plus que lourd, très peu de distractions et la volonté de posséder à tout prix l'inaccessible. D'autres personnages, plus sympathiques, se trouvent happés par cette noirceur et ce sordide, essayant de se préserver tant bien que mal, mais n'en sortent pas indemnes.
Emily Brontë décortique ici la nature humaine et ses travers, ce roman semble à certains surréaliste, mais de quoi serions-nous capables en de telles circonstances, si près du désespoir et de la folie ?

Une grande surprise

8 étoiles

Critique de Chloe-44 (, Inscrite le 13 février 2013, 27 ans) - 19 février 2013

Je ne connaissais pas ce livre au début, mais c'est ma prof de français qui m'a dit de le lire. J'ai été agréablement surprise par ce livre, car je pensais que la littérature du 19e siècle était ennuyante. Je me suis directement accrochée à l'histoire et au concept. Je sais que c'est un livre affreux, car pour moi, Cathy n'est qu'un monstre sans coeur, et Heathcliff est violent, orgueilleux et méchant, mais j'ai adoré, et je compte le relire. Le seul truc qui m'a dérangée, c'est qu'il y a beaucoup de personnages, et comme la plupart ont le même nom, j'ai eu un peu de mal. C'est un livre que je recommande de lire, même s'il est vieux.

Quant l’amour et la haine se mélangent

6 étoiles

Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 31 janvier 2013

Mr Lockwood rend visite à son propriétaire Mr Heathcliff pour se présenter. C’est un homme assez bizarre et assez antipathique. A la deuxième visite, Mr lockwood ne peut rentrer chez lui à cause de la neige et il dort chez son propriétaire. Dans la chambre, il trouve sur des livres avec des notes sur le côté, écrites par une certaine Catherine. Quand il rentre chez lui, la gouvernante lui raconte l’histoire de heathcliff.
J’ai du mal à me prononcer sur ce livre. Je ne peux pas dire si je l’aime ou non. Même si le style me plait bien et facile à lire. L’histoire elle est plutôt confuse et plutôt dérangeante. Je pense qu’il faudra lire une deuxième fois ce livre pour tout comprendre les subtilités de l’histoire.

Amants maudits et tourmentés à souhait

10 étoiles

Critique de Fleur-de-lyss (, Inscrite le 12 juin 2011, 29 ans) - 30 octobre 2012

Il est rare de rencontrer un livre qui possède un cachet similaire. Cette histoire, presque exclusivement narrée par la fille de la nourrice, Nelly, a la saveur surannée des dimanches pluvieux. On y goûte une certaine douceur, bien que parfois ce soit une atmosphère bien plus lourde qui prenne le pas. Au fil des pages, on a l'impression de fureter un grenier encombré pour en ressortir un récit poussiéreux mais bouleversant.
Emily Brontë a su manier avec brio ce style particulier. Elle nous propose une histoire qui compense un éventuel manque d'action par une psychologie creusée. Le personnage d'Heathcliff est à coup sûr son chef-d’œuvre. Elle a su en faire un héros tour à tour victime et bourreau. Son amour pour Catherine parfait ajoute une facette encore plus troublante à son caractère.
On se prend à s'attacher ces amoureux cruels, à s'émerveiller devant la passion tourmentée qui les dévore, à leur souhaiter une fin heureuse, et qu'importe les Linton!
On comprend sans toujours approuver les démarches de Heathcliff. Et quand bien même l'auteur en dresse par moment un portrait noir comme le diable, il n'en est pas moins attachant.

I love Heathcliff

10 étoiles

Critique de Pierrequiroule (Paris, Inscrite le 13 avril 2006, 43 ans) - 28 septembre 2012

"Les Hauts des Hurlevent"? Probablement mon roman préféré - et pourtant il y a quantité de livres que j'ai adorés! Ce roman est le seul que j'aie lu 3 fois, à des années d'intervalle, avec une première lecture à l'adolescence, et il ne m'a jamais déçue! Je le trouve même parfait, rien n'y est inutile, tout contribue à la tension dramatique et à l’atmosphère sombre –une lande désolée, une vieille demeure battue par les vents et … hantée ! La narration est solidement construite, le style dépouillé pour l'époque, ce qui donne une incroyable impression de modernité. C'est un roman plein de passion, sans une once de mièvrerie.

J’ai trouvé tous les personnages intéressants. Certains d'entre eux sont nettement positifs, comme Edgar Linton ou Catherine Linton Junior, d’autres plus complexes tels Hindley Earnshaw. Quant à Heathcliff et à Catherine l'aînée, ils fascinent par leurs caractères excessifs et l’amour absolu qui les unit. Dans certaines parties du roman, Heathcliff se montre franchement odieux (violent, vindicatif envers des innocents...). Mais malgré sa noirceur, sa nature torturée inspire de la pitié, voire de l'empathie, au lecteur.

On s'est longtemps demandé comment une fille de pasteur vivant dans l'isolement comme Emily Brontë a pu, au cours de sa brève vie, imaginer des passions aussi dévastatrices. Certains critiques pensent que le roman aurait été conçu par Emily en collaboration avec son frère Branwell, personnage torturé et ravagé par l'alcool. Mais cette hypothèse fait débat.

Quoi qu'il en soit, ceux qui n'ont pas encore lu ce roman sont à envier car ils ont quelques heures merveilleuses – ou devrais-je dire terribles ?- en perspective!

Ce n'est pas Cathy, mais Heathcliff qui me hante

10 étoiles

Critique de June (Rennes, Inscrite le 19 septembre 2012, 28 ans) - 19 septembre 2012

Pour reprendre un terme utilisé dans une critique, ce livre est "passionnant".

Passionnant car une fois que je l'ai eu en main, je n'ai pas pu le lâcher, quand bien même je savais que le lendemain (lecture nocturne, bien évidemment!) allait être chargé, quand bien que j'apercevais de temps à autre que mes heures de sommeil s'amenuisaient.
Au final, peut-être me suis-je levée avec une tête pas possible, mais il est sûr que je ne le regrette pas. Tous les personnages de ce roman sont intéressants, certains sont bien plus que ça, et le résultat en est un magnifique classique.

Pour Sorcius qui l'a lu à 13 ans, je la comprends aisément, puisque c'est à quelque chose près les sentiments que j'ai eu à l'égard de Heathcliff.

Deuxième grand classique britannique, grand coup de coeur. A relire, encore et encore, rien que pour savourer la tortueuse psychologie de ces personnages.
Certainement la plus belle découverte de cette année, et pourtant, de bouquins, il y en a eu un bon paquet.

Je mets un cinq, mais comment peut-on noter un chef-d'œuvre comme celui-ci ?

la vengeance est un plat qui se mange froid

9 étoiles

Critique de Fanettepouet (agde, Inscrite le 4 février 2009, 32 ans) - 28 juin 2012

waouh!! qui aurait pu penser qu'une jeune femme recluse du monde ignorante de l'amour et si jeune puisse écrire un tel chef d’œuvre. un livre sur l'amour et ses conséquences: la haine et la folie.
chaque personnage est unique dans sa personnalité et dans ses paroles. ce livre montre que l'amour triomphe toujours de la haine bien que celle ci peut entrainer des conséquences funestes. J'ai adoré ! à lire et à relire ...

Une (re)découverte

10 étoiles

Critique de Bebmadrid (Palma de Mallorca, Inscrit le 29 novembre 2007, 45 ans) - 10 juin 2012

Comme tout a été dit à propos de ce (très) grand livre, je raconterai seulement une petite anecdote: étudiant en terminale L (cela fait déjà quinze ans...), Les Hauts de Hurlevent était au programme du bac d'anglais. Par manque d'intérêt et certainement à cause de mes grosses lacunes en vocabulaire, je n'avais absolument rien compris à cette histoire.
Malgré tous les efforts de ma professeur, l'intrigue me paraissait ennuyeuse, les relations entre les personnages obscures,... Bref, il ne m'avait laissé aucun souvenir.
Et puis j'ai persisté. Je l'ai gardé dans ma bibliothèque, pensant qu'un jour, je serai peut-être capable de m'y replonger et de mieux le comprendre.
Voilà comment, 15 ans plus tard, j'ai véritablement savouré les Hauts de Hurlevent.

Les Hauts Hurlent Tant...

9 étoiles

Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 23 avril 2012

... Sauf quand la mort y habite.

Le vent sur les landes qui siffle à tue-tête, les cris d'un Heathcliff fou de rage, les gémissements d'un fils battu, les pleurs d'une Catherine passionnée... l'ambiance un peu étrange car à la fois romantique et gothique se plante vite et nous emporte rapidement dans un tourbillon d'affaires familiales qui tournent à la tragédie.

C'est avec une plume experte qu'Emily Brontë nous décrit ce lieu escarpé et ces cris de démons qui viennent emplir le silence cérémonial de la nuit. L'histoire des familles Earnshaw et Linton est relatée par la servante Nelly qui nous donne moult détails. Et parfois... Trop de détails tuent le détail. Il arrive que certaines scènes soient totalement inutiles à l'intrigue et souvent, celles-ci sont longues et lourdes. C'est dommage car ça plombe un peu ce style pourtant prodigieux si l'on s'en réfère aux personnages et à l'intrigue en elle-même.

Heathcliff, par exemple, possède un caractère, une mentalité très recherchée par l'auteur. Il se révèle très difficile à cerner et cela, pour notre plus grand plaisir. Démon ? Homme sans coeur ? ou désespéré ? On ne saura de lui que seul l'amour peut l'abattre et cela, uniquement quand il en aura décidé.
Catherine Linton aussi se montre très complexe. Simple bourgeoise hautaine ? Ou folle passionnée ?
A mes yeux, Heathcliff représente la part gothique du roman et Catherine, celle empreinte de romantisme. La terreur succédera-t-elle à l'amour ?

Mais qu'ils sont prodigieux ces fantômes qui parcourent les landes, qui regardent aux fenêtres ! Qu'elle est horrifiante la belle Catherine qui vient frapper au carreau !

Un chef-d'oeuvre par excellence, Les Hauts de Hurle-Vent, me semble être aussi un fabuleux Huis-Clos. En effet, la majorité des scènes (du moins, celles qui ont une importante place dans le récit) se passent en intérieur, et dans un intérieur verrouillé, fermé à double-tour, s'il-vous-plaît ! Ainsi relégués aux mains du maître Mr. Heathcliff en personne, qu'adviendra-t-il de nos jeunes héros ?

Ca hurlera, gémira et... s'éteindra, pour une courte pause silencieuse trouvée en la mort, jusqu'à ce que celle-ci fasse des siennes aussi.

Je t'aime moi non plus

9 étoiles

Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 23 mars 2012

Rarement un roman m'aura laissé dans un tel état de choc. Il vous attrape à la gorge et, sans pitié, vous tient en étau jusqu'à la dernière ligne avec une force vertigineuse. Il s'agit d'une histoire d'amour, certes, mais tellement violente, chaotique, destructrice et impliquant des personnages aux psychologies si taillées au burin que l'intensité du tout vous laisse sonné, pantelant. Même le décor, la campagne anglaise, en devient oppressant !

Le style a bien sûr vieilli et on se perd parfois entre les personnages, mais ce roman est d'une telle force, est tellement étouffant et pourtant impossible à poser avant d'avoir atteint la dernière ligne qu'il s'agit, vraiment, d'un pur joyau de Littérature.

Du grand Art.

Quand l'amour et la haine ne font qu'un

9 étoiles

Critique de Amy37 (Tours, Inscrit le 13 octobre 2011, 39 ans) - 14 décembre 2011

Passion, trahison, destruction, tous les ingrédients nécessaires pour faire de ce livre un chef-d'oeuvre.
Des personnages complexes (Heathcliff en particulier) et des décors magnifiquement décrits (la lande brumeuse d'Angleterre) font de cet ouvrage un incontournable de la littérature classique.
Ce roman d'Emily Brontë doit se trouver INEVITABLEMENT sur les étagères de votre bibliothèque!

A connaitre

8 étoiles

Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 4 septembre 2011

Très très bon roman, histoire assez originale dans une ambiance intime, familiale et tourmentée dont on a du mal à se défaire. Les personnages sont attachants quoiqu'un peu niais par moments ; j'ai souvent eu envie de secouer Isabelle, Edgar et Linton ! Au final c'est une très belle histoire d'Amour, mais amour violent et jamais serein avant la mort.
L'écriture est superbe, et je comprend pourquoi ce livre doit être classé parmis les classiques. Je le conseille vivement !

"La traîtrise et la violence sont des lances à deux pointes ; elles blessent ceux qui y ont recours plus grièvement que leurs ennemis." E. BRONTE, Les Hauts de Hurle-Vent.

Etrange...

7 étoiles

Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 28 juillet 2011

L'histoire est assez alambiquée dans sa narration, les personnages sont très typés, on se perd un peu dans les noms des personnages qui se ressemblent, la fin arrive de manière bizarre mais au final c'était un bon moment de lecture.

Ce qui est étonnant c'est que ce soit accrocheur alors qu'il n'y a rien qui ressort vraiment à part le personnage d'Heathcliff. C'est un livre plein de passion, de masochisme aussi, dans des décors bien posés.

Passionnant et envoûtant

9 étoiles

Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 28 juillet 2011

A l'école, nous avions étudié ce livre et d'après mes souvenirs je me rappelle qu'il avait suscité mon attention mais, allons savoir pourquoi, je ne l'avais pas terminé (trop jeune ?).
Et bien maintenant que j'ai repris ce livre, je m'en veux de ne pas avoir creusé plus à l'époque.
Emilie Brontë a crée des personnages totalement passionnels et réalistes. Le personnage de Heatcliff est pour le coup un personnage subjuguant. les paysages décrits sont précis et on imagine aisément tout ce qui entoure les deux demeures.
L'auteure a créé une histoire complètement originale et envoutante.

Magnifique !

10 étoiles

Critique de Romela (CESTAS, Inscrite le 5 juillet 2011, 44 ans) - 11 juillet 2011

Il serait vraiment dommage de passer à côté d’un roman si fort et si beau en écriture.
C’est un livre déchirant, bouleversant. Il dégage une haine et un amour intense tout au long de ses pages à travers les personnages d’ Heathcliff et de Catherine.
L’histoire narrée par « Mrs Deans » nous captive jusqu’à la dernière page.
Un vrai chef d’œuvre de la littérature anglaise, Une « Emily Brontë » surprenante, très surprenante……

Beaucoup de promesses non tenues

4 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 28 juin 2011

Cela commence comme un rêve mélancolique, une chevauchée dans les landes brumeuses, l’arrivée dans une demeure ancestrale habitée par des ours mal léchés qui amusent le voyageur venu se présenter, séduit le visiteur reviendra le lendemain mais trouvera cette visite moins drôle et de retour dans la demeure qu’il loue un peu plus loin il cherchera par l’intermédiaire de la servante à connaitre l’histoire des habitants des lieux. Le voyageur repartira mais à l’occasion d’un voyage l’année d’après il reviendra pour se faire conter les derniers événements.
Cette histoire est celle d’Heathcliff, un orphelin adopté par la famille Earnshaw. Cet enfant sombre qui deviendra un homme sans scrupule vouant une haine sans limite à ceux qui l’entourent et n’aura de cesse de détruire cette famille à l’exception de Cathy la fille Earnshaw dont il est amoureux mais qui épousera le fils de la famille voisine, les Linton. Il détruira donc également cette famille et s’accaparera les biens.
Tous les ingrédients pour un formidable roman, hélas…

Comme dans une série télévisée populaire vous pouvez sauter des dizaines de pages sans vous perdre dans ce roman. Il y aura toujours un homme sombre qui par séduction ou par force avilira les autres. Certes certains disparaissent mais ils sont remplacés par leur progéniture, martyrisée à leur tour. Cette fatigante répétition des événements vous refuse même la compassion pour ces victimes résignées.

superbe

10 étoiles

Critique de Madoka (, Inscrite le 22 mai 2011, 43 ans) - 22 mai 2011

un de mes livres préférés!! je le conseille fortement!

Une vraie révélation !

10 étoiles

Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 13 avril 2011

Cette année, j'avais comme mission et "bonne résolution" de lire quelques classiques et ce livre faisait partie de ma liste !
Et ... quelle claque ! Un livre assez fantastique avec des personnages à caractères très forts. Une atmosphère lourde, vraie, authentique vraiment bien décrite ! Quelques pages ont été tout de même nécessaires pour rentrer dans le livre et s'adapter au style Brontë.
Ce livre a été une révélation : ma première réponse quand on m'a demandé, "alors ce livre ? bien ?", j'ai répondu "je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté pendant d'aussi nombreuses années !! ".
Voilà, je ne peux que le conseiller : vous ne le regretterez pas !

Une pure envie de gambader dans la Lande aux côtés des personnages.

9 étoiles

Critique de Apolline (, Inscrite le 13 avril 2010, 26 ans) - 6 avril 2011

Il est clair que "Les Hauts de Hurle-Vents" est un classique qui, je vous l'accorde démarre un peu au ralenti, mais, il faut s'accrocher, comme pour beaucoup d'autres choses dans la vie... Hélène raconte à merveille l'histoire, et Mr. Lockwood, qui au début était un personnage "superflu", est finalement la personne qui compte peut-être le plus, avec Hélène, pour le bon déroulement de l'histoire... Emily Brontë a su, dans ce roman magnifique que sont "Les Hauts de Hurle-Vent" amener lentement, mais sûrement, une histoire magnifique, et qui touche le lecteur au plus profond de son coeur... Ce livre est magique et envoûtant, et, bien qu'un peu difficile à cerner au début, il est très intéressant... Lors du début de l'histoire, j'étais allé voir ma prof de français, afin de mieux comprendre l'histoire, et elle m'a répondu en une simple phrase...:
"C'est un si beau roman, une merveille, il faut que tu t'accroches, tu verras tout va se mettre en place très naturellement"
Très naturellement est le juste mot, et j'ajouterais à cela que ce livre fait réfléchir, et que les paysages dits par Emily ne me donnent qu'une envie: C'est d'y aller, et bien qu'un peu violent à certains moments, je l'ai beaucoup apprécié. Ce sont souvent les mots les plus simples qui permettent de faire les plus merveilleux romans.

Dommage que cette auteur au talent incroyable soit partie trop tôt, je suis sûr qu'elle aurait écrit d'autres livres qui nous auraient tout autant éblouis.

Quel beau livre !

10 étoiles

Critique de Daoud (LYON, Inscrit le 8 février 2011, 49 ans) - 23 février 2011

A lire absolument par ceux qui aiment les mystères et les passions...

Tout simplement...

10 étoiles

Critique de Fenitra (, Inscrit le 12 novembre 2010, 35 ans) - 8 décembre 2010

Un des meilleurs romans de la littérature universelle. Autant en emporte le vent se fait petit à côté de ce géant. Heathcliff et Catherine me fascinent et leur histoire n'a rien à envier à celles de Roméo et Juliette, Scarlett O'Hara et Rhett Buttler, Tristan et Iseut, etc. Du vivant de Catherine, ils ont eu affaire à l'éternel obstacle de l'amour: la famille, la classe sociale,... Mais cet amour est inébranlable et je reprend un passage du Cantique des Cantiques "plus fort que la mort" car la mort a même aidé les amoureux à se retrouver. La plupart des adaptations cinématographiques omettent une partie qui tient une place majeure dans le roman: la partie qui commence après la mort de Catherine. Juste pour vous dire que rien ne vaut le roman-source.

Essentiel

10 étoiles

Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 5 décembre 2010

Le plus beau livre que j'ai lu. Tout y est : le style est sublime et l'histoire est bouleversante. A lire absolument.

Epoustouflant

10 étoiles

Critique de Clemsi (, Inscrite le 11 octobre 2010, 68 ans) - 11 octobre 2010

C'est un livre absolument fantatisque l'histoire est profonde et magnifiquement racontée avec des relations entre personnages profondes et émouvantes. Toutes les émotions de l'amour à la haine y sont magnifiquement racontées.
A lire absolument!!!!

à liiiiiiiiiiiire absolument

10 étoiles

Critique de Alicelight (, Inscrite le 3 novembre 2009, 45 ans) - 18 septembre 2010

Que dire.
Livre époustouflant.
Emily était un génie. La façon dont elle décrit les personnages, sans jamais tomber dans le surfait. Elle ne leur épargne rien, c'est ce qui fait toute la force du roman. Le personnages ne sont pas gentils, ne sont pas beaux, ils sont humains simplement avec leurs faiblesses.
A surtout ne pas manquer.

Quelle Horreur !

2 étoiles

Critique de Corasirene (, Inscrite le 29 avril 2010, - ans) - 8 juin 2010

Je n'ai pas aimé que l'histoire soit racontée par Nelly, et surtout je ne me suis pas attachée aux personnages! Pour moi, Heatcliff est un sadique, ce n'est même pas un anti-héros, et Cathy est une salope !!! De plus, le style de l'auteur ne m'a pas convaincu.
Une très grosse déception, donc! Je mets une étoile car ce roman a le mérite de provoquer des émotions, il n'est pas fade.

Il m'a redonné l'envie de lire

10 étoiles

Critique de Poussynette (, Inscrite le 3 juin 2010, 58 ans) - 3 juin 2010

Des années que je n'avais pas touché un livre, plus de temps, plus d'envie...
Et on me parle de ce livre... qui me parait bien long suivant les critiques.
J'ai donc acheté la BD !! et le livre ensuite, ce qui permet de beaucoup mieux comprendre l'arbre généalogique des 2 familles.
Je n'arrive pas à le poser, j'ai retrouvé le goût de la lecture, l'évasion...
Passionnante histoire !!!

J'adore !!!! ^^'

10 étoiles

Critique de Tiaa-du-70 (, Inscrite le 30 avril 2010, 30 ans) - 30 avril 2010

J'ai lu la saga du Désir Interdit (Twilight), de Stephenie Meyer. Il y a beaucoup de références au livre Les Hauts de Hurle-Vents. Et je suis ... mordue de lecture et très curieuse. Et surtout je n'aimais pas ne pas savoir à quoi faisaient référence les extraits.
D'habitude, j'ai du mal à lire des classiques. Mais là !!! Je me suis tout de suite plongée dans le livre. Et je dois en avoir lu le tiers en 3 jours =( C'est vrai que c'est un peu compliqué de s'y retrouver avec les personnages ... mais j'y arrive =)
Je ne sais pas si les films valent le coup d'être vus (la plupart du temps ils sont décevants car ils ne ressemblent pas au livre).

Pour ceux qui ont lu Twilight, on y parle aussi des livres de Jane Austen. Les avez-vous lu ? Sont-ils bien ? Je ne connais pas du tout cet auteur.

A savourer pendant la digestion...

8 étoiles

Critique de Ludy (, Inscrite le 2 avril 2010, 32 ans) - 2 avril 2010

Je suis d'accord avec Rouchka1344, ce n'est qu'une fois que j'ai lu la fin que j'ai pu apprécier le roman à sa juste valeur, je crois...Mon personnage préféré a été Hareton, bizarrement, car je pense que le fait qu'il soit aussi innocent et qu'il pâtisse tout de même de la cruauté d'Heathcliff m'a touché...
Un bon livre, mais je ne pense pas que je le relirai très souvent.

Pffffff !

2 étoiles

Critique de Arnaud (Andenne, Inscrit le 29 novembre 2004, 44 ans) - 30 janvier 2010

Attiré par les éloges que j'avais lus ici, j'ai décidé de lire ce classique. J'ai hissé le drapeau blanc au bout d'une centaine de pages. La raison principale est que je me perdais dans cette histoire et dans ses personnages, et notamment Heathcliff et Hindley que je confondais tout le temps. J'aurais peut-être dû m'accrocher (j'ai essayé) mais je n'en pouvais plus.

Un livre étonnant!

6 étoiles

Critique de Rouchka1344 (, Inscrite le 31 août 2009, 34 ans) - 10 janvier 2010

Les hauts de Hurle-vent est un livre ni très facile ni très vivant, il faut l'avouer. Bien des fois j'ai cru lâcher le livre en cours de route. Finalement comme l'histoire n'était pas déplaisante je me suis résolue à le finir et j'ai eu bien raison!! Je ne sais pas si le lire en entier avec la fin (que j'ai beaucoup aimé) a changé mon regard sur ce roman mais je n'ai pas été déçue! Ce n'est que vers la fin qu'on a pleinement conscience de cette saga familiale enduit d'une vengeance froide, cruelle et implacable! C'est beau et poétique! Un classique qu'il faut lire car même si on ne l'aime pas on gardera toujours en mémoire Heathcliff, qu'on l'aime ou qu'on le déteste !

Je mets seulement 3 étoiles car il m'a fallu plusieurs centaines de pages pour apprécier le roman.

Un classique

6 étoiles

Critique de Lindy (Toulouse, Inscrite le 28 mai 2006, 46 ans) - 25 décembre 2009

Je m'essaie à un classique de temps en temps, même si de prime abord, ce n'est pas forcément ce qui m'attire.

Faut-il connaître les origines et la vie de son auteur pour mieux apprécier un roman ?
Pas sûr... Cette histoire raconte les conséquences que peuvent engendrer l'amour, la jalousie et la rancune et ce sur trois générations. Outre l'écriture que j'ai trouvé pour ma part assez aseptisée bien que très agréable et élaborée, les ingrédients m'ont manqué pour me le rendre inoubliable. Aucun personnage n'a trouvé de véritable sympathie à mes yeux, sauf peut-être Hareton (qui est au final un personnage assez mineur). En particulier je n’ai pas trop aimé la narratrice, Nelly, qui avec sa faiblesse et son caractère délateur est finalement celle par qui le malheur transite assez souvent.

En somme, malgré le fait qu’Emily Brontë a sans aucun doute fait naître une œuvre étonnante compte tenu de l’époque où elle vivait et de sa condition, je n’en suis pas moins un peu déçue.

Chef d'oeuvre.

10 étoiles

Critique de Ellcrys (Marseille, Inscrite le 24 décembre 2009, 40 ans) - 24 décembre 2009

Je reste subjuguée par ce roman. Même après avoir refermé le livre, bien longtemps après l'avoir refermé même, les personnages continuent de m'habiter. Je suis agréablement surprise par le talent d' Emily Brontë, qui dit-on ne sortait que très peu de chez elle (sauf pour aller à l'église et se promener sur la lande, dixit sa soeur). Elle qui est morte à vingt-huit ans et qui ne semble pas avoir connu la passion, décrit parfaitement les sentiments troublants qui hantent chaque page de l'ouvrage.

Ce roman est magnifiquement écrit : les paysages se dressaient devant mes yeux. La lande, Thrushcross Grange, les Hauts... m'ont bouleversée, charmée, tout comme l'écriture poétique de l'auteur. A l'image des sentiments auxquels sont en proie les protagonistes du roman, j'ai ressenti tantôt de l'amour, de l'amitié, tantôt de la haine, de la colère à l'égard parfois d'un même personnage. Comme j'ai aimé Catherine Earnshaw et sa fille Cathy Linton ; comme j'ai haï parfois Heathcliff et comme parfois je l'ai aimé. Souvent je l'ai compris... J'ai tout de suite eu un sentiment de méfiance à l'égard de Joseph. J'ai aimé comme un frère Hareton. Chaque personnage, en fait, ne m'a pas laissée indifférente, car le talent d' Emily Brontë est là : psychologie des personnages rondement mené, sentiments rendus à la perfection, caractère des personnages éblouissant... J'ai été émerveillée par la passion qui existait entre Catherine Earnshaw et Heathcliff. Je vivais cette passion comme si c'était la mienne. L'auteur l'écrit si parfaitement que ce sentiment si puissant s'est inscrit en moi.

Ce classique anglais, annoncé comme le plus célèbre de XIXème siècle m'a vraiment passionné. Impossible de quitter cette lecture, même dans mes rêves, Catherine, Heathcliff et tous les autres me hantaient, un peu comme le fantôme de Catherine hantait le malheureux et haineux Heathcliff. Jamais un roman ne m'avait emmenée autant au plus profond de mon être, là où tous sentiments s'entrechoquent, se côtoient. Je déifie d'ores et déjà Emily Brontë. Elle est sans conteste un auteur de talent et son récit restera à jamais inscrit dans mon âme. Merci Miss Brontë.

Comme un loukoum: bon, mais lourd

6 étoiles

Critique de Megamousse (, Inscrit le 17 juin 2009, 41 ans) - 11 août 2009

Alors voilà, hum. Oui et non. Enfin oui mais...

Bon, ce qu'il faut savoir, c'est que cette Emily Brontë est une fille qui a vécu une bonne partie de sa vie totalement recluse, dans un coin paumé, au sein d'une famille très traditionnelle. D'où l'ambiance vaguement "Petite maison dans la prairie" qu'on ressent tout au long du livre. Pas au niveau des personnages, mais plutôt du décor: lande, fermes, paysans, maîtres et serviteurs, etc. Amateurs de littérature urbaine, passez votre chemin.

Pour vous situer l'intrigue, en gros, ça raconte la destinée croisée, sur trois générations, de deux familles cousines possédant des propriétés voisines, avec tout ce que cela comporte de mariages, de divorces, de consanguinité, de folie et d'ignominies.

Il n'y a pas vraiment de héros, tous les personnages ayant, tour à tour, leur importance capitale. En revanche, il y un anti-héros (plus ou moins "anti" selon la compréhensivité de chacun) qui nourrit le récit et sert de fil rouge, et de lien pourri entre les deux familles. Petite originalité, Heathcliff (c'est son nom) est le seul personnage à n'avoir aucune filiation de sang avec les familles, puisqu'il a en fait été recueilli orphelin lorsqu'il était enfant. Il a en revanche grandi à leurs côtés. C'est assez dingue de voir comment malgré tout, il parvient à régner en despote sur ses terres (et un peu aussi sur celle des autres). C'est un vrai dingue.

On retiendra de cette oeuvre le fait qu'elle se déroule sur une très longue période, lui donnant un petit côté "fresque" pas désagréable du tout. A noter également, la profondeur des personnages, tous réussis dans leur bonté, leur justesse ou leur rancoeur, surtout leur rancoeur. Heathcliff en effet, qu'on le comprenne ou qu'on le déteste (ce qui était mon cas), ne laisse pas indifférent, il est bien trop complexe pour cela.

Malgré tout, je ne peux pas affirmer avoir trippé durant ma lecture. L'écriture est très soutenue, propre, mais parfois indigeste (vous savez, cette tendance qu'on certains bouquins à faire buter sur les mots). Et l'histoire en elle-même, malgré ses charmants attraits relatés plus haut, ne vont pas jusqu'à vous tenir en haleine et à vous empêcher de reposer le livre sur votre chevet.

Conclusion: sympa, et intéressant pour ce qu'il contribue à la diversité de lecture, mais pas exceptionnel non plus.

"Heathcliff...It's me, Cathy..."

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 8 juillet 2009

J'aurai toujours en mémoire la sublimissime chanson de Kate Bush "Wuthering Heights" (par ailleurs titre original du roman) quand je pense à ce roman mémorable d'Emily Brontë. Elle n'a écrit qu'un seul roman, mais c'est de loin un des plus essentiels, des plus grandioses, des plus magnifiques qui puissent exister.

LE roman de la passion ...

10 étoiles

Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 16 mars 2009

Ce roman, est une énigme. D'une part car le genre remis dans le contexte de son époque surprend, d'autre part car il a été écrit par une jeune fille vivant dans un quasi exil ...

L'histoire en elle-même est fascinante. Heathcliff, héros énigmatique, qui nous arrache des sentiments aussi incompatibles que le dégoût et la compassion, nous captive par la constance de ses sentiments, amour comme haine et vengeance, dont la personnalité a été parfaitement ciselée par la plume précise d'Emily Brontë et dont le souvenir laisse une empreinte la dernière page refermée.

C'est aussi un amour pour les landes exprimé avec une tendresse et une passion violente et irréversible, à l'image de cet amour inaltérable entre Heathcliff et Catherine, un amour que rien ne saurait détruire, pas même la mort.

Dans ce tourbillon de violence, tous seront happés, complices ou coupables seulement d'être d'une ascendance haïe, personne ne sera épargné par les plans du héros. Bien peu auront la force de s'en sortir ...

Un roman fort, incontournable, beau et cruel. Une lecture marquante, qui me laissera un souvenir impérissable.

Passionné et torturé

8 étoiles

Critique de Mariebel (Paris, Inscrite le 1 novembre 2008, 37 ans) - 23 février 2009

Histoire d'amour et de haine. Voila ce qui pour moi résume ce livre devenu un classique de la littérature britannique.

histoire intense, violente et forte d'un amour impossible. Des personnages qui restent gravés dans votre mémoire, du fait de leur caractère et de la précision des descriptions.

un livre fort, dense et passionné.

Fougueuse Catherine

10 étoiles

Critique de Alouette (Seine Saint Denis, Inscrite le 8 mai 2008, 39 ans) - 6 décembre 2008

J'ai redévoré "les Hauts de Hurle-vent" pour en écrire une critique. J'ai adoré ce bouquin. Les personnages sont tous torturés, ils se font tous du mal ce qui est vraiment terrible.
Dès l'arrivée d'Heathcliff, on peut voir que le malheur s'abat sur la famille. Les deux autres sont déçus car leur père n'a pas les cadeaux attendus. Catherine renonce sciemment à son bonheur par ambition sociale, pour assurer son confort personnel mais aussi pour aider l'élu de son cœur. Elle se fait donc du mal en refusant d'écouter son cœur et va en payer le prix fort.
Cette histoire de "malédiction" familiale me fait penser aux Atrides. Le malheur perdure, se propage à une vitesse effrayante jusqu'à ce que la parade soit trouvée pour stopper ce mal. La quatrième de couverture de mon édition révèle très clairement cet élément.
L'histoire est racontée du point de vue de Mme Dean. Certains points resteront donc obscurs, à la libre interprétation du lecteur.

La campagne du 19° siècle...

8 étoiles

Critique de Wakayoda (, Inscrite le 12 septembre 2007, 44 ans) - 2 octobre 2008

C’est un classique connu et peint le décor noir d’une famille qui connaît des grands malheurs. L’histoire est explicitée par une servante qui resta toute sa vie avec la famille. On est bercé par 300 pages de rebondissement de mariages, de mort, de déchirement…
C’est l’égoïsme d’un homme qui est parti de rien pour devenir riche. Il parvient à son souhait mais à quel prix… Il dit adieu à son amour, à son humanité, et à sa gentillesse. Il est peint comme un homme caractériel, austère, sévère. Les Catherines, quand à elles, sont très libres intellectuellement mais prisonnières de leur vie. Les Heathcliff sont des opposés avec les Catherines, car eux se retrouve très libre dans leur vie mais coincés dans une évolution inévitable. Les mariages se font uniquement entre les 2 familles Linton- Earnshaw(Heathcliff) ce qui peut paraître un peu choquant pour la consanguinité mais j’avoue que lors de la lecture, on ne remarque plus ce fait mineur. C’est un livre néanmoins où les personnages se montre peu spontanés et assez complexes. C’est un bon classique qui est beau à lire mais qui est triste jusqu’à la fin, moins trois pages. Emily Brontë nous impressionne par cet ouvrage qui nous transporte à une époque différente et avec beaucoup de facilité.

les hauts de hurle-vent

10 étoiles

Critique de Velmoz (, Inscrite le 28 octobre 2006, 58 ans) - 23 juillet 2008

c'est un livre que j'ai lu à plusieurs reprises et chaque fois j'ai apprécié.... même si l'histoire est vraiment très noire : rien de bien joyeux dans ce récit... c'est un roman passionnant, en ce qui me concerne je trouve qu'il faut le lire l'hiver l'ambiance y est encore plus prégnante... mais bon ça c'est une affaire de goût et quelque soit la saison c'est un livre qu'il faut avoir lu au moins une fois

La famille Brontë vue de Budapest

9 étoiles

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 6 mars 2008

Ce livre a été suffisamment loué mais je voudrais simplement ajouter l'opinion de Miklos Szentkuthy publiée dans "La confession frivole" éditée en 1988 à Budapest : "... Les Hauts de Hurlevent, roman d'horreur, très captivant, plein d'histoires de familles très complexes et que j'ai lu(s) à deux reprises, à quarante ans de distance." Ce passage est extrait d'un paragraphe consacré aux soeurs Brontë qui précise aussi : "... j'aimais beaucoup les trois soeurs Brontë." Moi, j'ai lu ce livre en ayant l'impression qu'il se passait dans les grands espaces américains tant il préfigure déjà les premiers westerns ceux qui sont bâtis comme des tragédies grecques (Schaefer, Dorthy M Johnson, etc ....) et j'ai adoré !

La dragédie par Heathcliff

8 étoiles

Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 3 février 2008

Le roman débute dans une ambiance glauque et des personnages qui semblent sortis du Moyen-âge.

Heureusement, cette pesanteur s'allège rapidement pour nous emmener dans le récit d'une épopée familiale dont les acteurs sont tous différents, intéressants et attachants ... mis à part le personnage principal, Heathcliff, qui m'a laissée une impression de répugnance.

L'arbre généalogique du début du livre fait craindre une complexité de l'histoire et une confussion des personnages mais il se révèle rapidement inutile tant le récit est détaillé et clair et les personnages parfaitement dépeints dans l'entièreté de leur caractère et leur complexité, provoquant parfois notre affection, notre compassion et à d'autres moments notre désaprobation ou notre perplexité.

L'écriture est fluide et agréable et on a rapidement du mal à relever le nez du récit des Linton et des Earnshaw tant on souhaite en connaître le dénouement.

Un tumulte de sentiments ?

8 étoiles

Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 29 décembre 2007

Hurlevent ou Wuthering heights. Des mots aux sonorités qui claquent et qui attirent. De la noirceur aussi. Tant dans les mots que dans les personnages aux caractères bien trempés. Comme Heathcliff que certains disent être une copie du frère d'Emily, Patrick Branwell.
De la noirceur aussi côté décor. "En vérité, c'est au milieu d'une rafale d'air pur et vivifiant que l'on doit vivre là-haut par tous les temps." Une demeure imposante, froide, austère. Le ton est donné. La folie et la mort rôdent dès le début du roman. Les sentiments des différents personnages s'entremêlent et s'entrechoquent. Tout est ambigü. Même l'histoire racontée dans la bouche de M. Lockwood ou de la nourrice de Catherine, Nelly Dean. Très vite, les filiations des personnages deviennent complexes. Le lecteur s'égare dans cet arbre généalogique.
Les personnages se déchirent, s'emportent, s'égarent. Leurs sentiments sont forts. Et au fil des pages, le lecteur s'imprègne de cette atmosphère bien particulière. Mais personnellement, je n'ai ressenti aucun sentiment fort au cours de la lecture de ce grand roman. Peut-être ne suis-je pas attirée par la littérature romanesque et ses codes : grandes histoires d'amour déchirantes, mort inéluctable des personnages dont les fantômes hantent les vivants. Mais cela reste un beau roman. Un classique à lire.

Un exemple parfait de portrait de personnages!

10 étoiles

Critique de Mayft (Toulouse, Inscrit le 17 mars 2006, 42 ans) - 11 octobre 2006

Ce livre est un chef-d’œuvre s’il en est principalement parce qu’Emily de Brontë a su faire créer des personnages au caractère bien trempé et surtout qui ont évolué de manière consistante ; l’auteur a su les mener au bout de leur logique et au bout de leur destin sans les revirements et autre changements psychologiques aussi peu crédibles qu’improbables dans la réalité. Heathcliff est exactement le genre de personnage qui, dans les mythologies, la littérature ou le cinéma, est si fortement forgé qu’il ne peut pas ne pas laisser une impression forte à celui qui le découvre : il aime et hait avec la même intensité, il est aussi imperméable aux sentiments des gens qui ne comptent pas lui qu’il n’est fragilisé à l’extrême par le manque de considération de ceux qui seuls comptent pour lui. Malgré les années il ne se départit jamais ses traits de caractère : aussi bien les côtés les plus détestables et ceux les plus formidables… bref c’est un vrai personnage de roman (il n’est pas le seul dans le roman qui ait été peint avec une vraie consistance : Kathy son amour éternelle et son fils Linton Heathcliff en sont d’autres)… à tout le moins c’est comme cela que je les préfère.

tout simplement envoûtant...

10 étoiles

Critique de Janou (, Inscrite le 14 novembre 2005, 48 ans) - 12 décembre 2005

J'ai lu ce livre pour la première fois à l'âge de 13 ou 14 ans. J'ai été tout simplement transportée par l'histoire, les mots, les descriptions, l'ambiance qui s'en dégagent et surtout par cette histoire d'amour unique et complexe entre les deux personnages principaux.
Il faut au départ se référer souvent à l'arbre généalogique qui accompagne le roman mais la complexité des liens entre les personnages n'empêche pas le lecteur d'être envoûté par ce roman UNIQUE ! les sentiments y sont exprimés avec une puissance presque irréelle et poignante, tout y est féroce ( haine ou amour ).
j'ai relu ce livre 4 ou 5 fois depuis et j'éprouve le besoin régulièrement de m' y replonger malgré son côté sombre et tragique. C'est un Chef d'oeuvre de la littérature anglaise, tout simplement. Il fait partie des livres qu'on aime ou qu'on déteste mais qui ne laisse pas insensible ... A lire pendant les froides soirées d'hiver au coin du feu et surtout à savourer.... lentement.

Un livre admirable !

10 étoiles

Critique de Alicia753 (, Inscrite le 30 août 2005, 40 ans) - 30 août 2005

Je me souviens de la première fois où j'ai fait connaissance avec ce livre; je devais avoir onze ans, et c'était un hasard, un vieux bouquin défraîchi trouvé au hasard d'un tiroir... Je me rappelle d'avoir été comme happée, je ne pouvais plus le lâcher, c'était une expérience incroyable!!

Si l'histoire d'amour est totalement sublime -je pense notamment à cette incroyable déclaration de Catherine "Je suis Heathcliff", y-eut-il jamais plus bel exemple de transgression amoureuse?-, ce roman restera pour moi le roman de la cruauté, un roman où cette dernière est telle qu'elle en finit par se dissoudre dans un paradoxal apaisement. Les morts qui reposent dans la lande n'auront pas le sommeil troublé, l'amour est finalement trop farouche pour être corrodé par le mal, et, selon les belles paroles de Diane de Margerie dans la préface qu'elle a consacré à l'oeuvre, le domaine de Hurlevent peut devenir "un paradis d'où nul ne sera plus chassé, car Satan et Dieu sont morts ensemble."

Il s'agit d'un des rares livres que j'ai relu bien des fois, sans m'en blaser.

Alors, bien sûr, le style est extrêmement beau, les personnages charnellement incarnés, pourrait-on presque dire, et tous inoubliables du fait de ne correspondre à aucun stéréotype, mais ce roman est tellement davantage que son étiquette d'oeuvre romantique.

Je crois sincèrement que lire "Les hauts de hurlevent", c'est, en tant que lecteur, être convié à une expérience.

Une histoire d'amour ?

9 étoiles

Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 30 août 2005

J'ai lu ce livre il y a peu, parce que c'est un classique. On m'avait dit "c'est une grande histoire d'amour ! C'est superbe !" Et bien franchement, je ne suis pas d'accord. C'est noir, glauque et morbide. On a froid dans cette maison et sur cette campagne battue par les vents. On sent l'odeur des chiens de chasse et la pourriture liée à l'humidité. Mais surtout, on regarde avec horreur les personnages se combattre, impitoyables et haineux. Catherine et Heathcliff, amoureux ? J'ai eu de la peine à y croire. J'ai plutôt vu, dans cet acharnement presque inimaginable à se faire soufrir, un combat de coqs, de la domination et de la vengeance. Heathcliff est fou, voilà l'impression que j'en ai eu.
Cependant j'ai bien aimé ce livre parce que c'est une sorte de huit-clos dans cette maison lugubre, avec ces personnages dérangés. Emily Brontë n'a pas lésigné sur les descriptions et les évènements morbides, allant jusqu'à déterrer le cadavre de Catherine, nous entraînant aux portes de la folie.
On peut en effet se demander comment une fille de pasteur a-t-elle pu écrire ce roman si riche en sentiments contraires à son éducation... Elle avait sans doute besoin de "crier" toute la rage que la bienscéance de son époque lui interdisait de montrer. C'est réussit, au combien.

Version anglaise

8 étoiles

Critique de ZenZoo (, Inscrite le 29 août 2005, 44 ans) - 29 août 2005

La version anglaise du livre est assez difficile à comprendre. Je n'en suis qu'au début de l'ouvrage, mais le livre fait intervenir beaucoup de personnages et beaucoup de descriptions.
Je conseillerais, pour ceux qui n'ont pas un fantastique niveau d'anglais, de commencer à appréhender le style des soeurs BrontË par "Jane Eyre", qui est tout à fait accessible en anglais et qui permet d'appréhender la densité du personnage central.

Les soeurs Brontë

9 étoiles

Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 26 juin 2005

Quelle oeuvre passionnante! Teintée de noirceur, la vie au sein des hauts devient suffocante, la souffrance est omniprésente, et on a l'impression que tout est noir dans ces lieux...

J'ai trouvé le personnage de Heatcliff formidable, sombre et tourmenté comme je les aime... Et cet amour si obsessionnel, si désesperé m'a charmé et m'a bouleversé! C'est un roman fort et passionné, et même si la lecture de ce roman commence à dater je me souviens parfaitement de tous les plaisirs que j'ai eu en le lisant... C'est ce genre de livre que je n'oublie pas...

Par contre ce qui m'a toujours intrigué, c'est surtout la vie de l'auteur, je ne sais pas, ca m'a toujours trotté dans la tête, j'aimerais en connaître plus sur les trois soeurs Brontë, leurs personnalités, leurs façons de vivre... Je ne sais pas, elles m'ont toujours attiré et intrigué en mêm temps... Il y a comme un voile de mystère qui plane, à mes yeux, sur elles...

Je n'ai lu ni Jane Eyre ni Agnes Grey, mais les critiques que j'ai lues sur le site m'ont vraiment donné envie de m'y mettre...

Chef d'œuvre

10 étoiles

Critique de Thomasdesmond (, Inscrit le 26 juillet 2004, 43 ans) - 23 mai 2005

Un des plus beaux et forts romans que j'ai jamais lus... Nécessaire dans votre bibliothèque...

On ne s'en lasse pas

10 étoiles

Critique de Pohjola (, Inscrite le 30 novembre 2004, 41 ans) - 23 avril 2005

Sur les Hauts de Hurle-Vent flotte, à la surface de la réalité, un univers de passions à la fois immatérielles et absolues. D’ailleurs je trouve que toute la force et la violente poésie de cette histoire transparaissent dans le titre du roman, en français comme en anglais… La nature s’y déchaîne, elle exalte les humeurs et semble avoir fait naître ces personnages à son image, sauvages et bouillonant, rocailleux, capricieux. Ce livre fait partie de ces chefs-d’œuvre qui représentent toute la magie de la littérature, cette possibilité incroyable de créer une ambiance d’une densité extraordinaire avec des mots, des phrases…atmosphère dense et palpable comme seules les réminiscences de nos rêves peuvent nous faire ressentir, étonnant par leur vivacité. On peut fermer les yeux et se transporter à Hurle-Vent, entouré des ses personnages fantomatiques aux descriptions énigmatiques, qu’on se représentera non pas par des visages mais par des sensations, des présences… Il y a dans ce roman un aspect irréel, sombre et brumeux, d’une rare beauté ; des histoires d’amour intemporelles qui ne ressemblent à aucune autre, à la fois pures et perverses, retraçant toute le paradoxe et les nuances de la vie et de l’amour ; aussi une mélancolie et une violence envoûtantes.

Il y a des lectures dont on ne se remet jamais

10 étoiles

Critique de Eléonora (, Inscrite le 11 novembre 2004, 53 ans) - 9 décembre 2004

tant on les reçoit avec la violence d'une adolescence passionnée. Extraordinaire roman que je n'ai jamais relu par peur d'être déçue, certainement.

Heathcliff et Catherine

8 étoiles

Critique de Maria-rosa (Liège, Inscrite le 18 mai 2004, 69 ans) - 27 novembre 2004

Ouh là... Heathcliff et Catherine... C'est si loin tout cela. Ce livre éveille en moi des échos lointains mais si intenses. Je crois bien qu'il a été le premier livre qui m'ait fait comprendre toutes les contradictions de l'amour et qu'il a en a influencé de manière irrémédiable ma vision.

Les amoureux légendaires

7 étoiles

Critique de Polimnye (, Inscrite le 26 novembre 2004, 35 ans) - 27 novembre 2004

Histoire fabuleuse.
Catherine est un personnage avec qui je me sens très proche,c'est une fille qui à un fort caractère ,elle est très proche de tous les êtres qui vivent sur cette Terre .
Fabuleux livre à lire pour toute la famille

un pur roman...

10 étoiles

Critique de Florie (, Inscrite le 30 mai 2004, 48 ans) - 15 octobre 2004

dans le style gothique on ne fait pas mieux... j'ai adoré bien que le récit se passe sur plusieurs générations et que ce soit donc assez complexe... à lire dans la nature ou alors au coin du feu... dans tous les cas, à lire absolument car c'est un chef d'oeuvre magnifique...

La vie tout simplement!

10 étoiles

Critique de Heathcliff (, Inscrit le 30 septembre 2004, 43 ans) - 30 septembre 2004

"Hurlevent" est porté par le souffle de la liberté alors que ses personnages sont esclaves des passions..Ce paradoxe prouve la grandeur de ce livre qui nous échappera toujours! Les personnages sont inoubliables..reflets des sentiments qui nous traversent.Le conflit est au coeur du chef d'oeuvre: amour et égoïsme, bestialité et civilisation, bien et mal, nature et métaphysique...des thèmes omniprésents de la littérature mais jamais aussi vrais que dans le roman d'Emily..Livre UNIQUE, "Les Hauts de Hurlevent" apporte plus d'interrogations que de plaisir à la lecture et, il continuera à traverser les âges avec la même force..une puissance introuvable ailleurs car chacun peut l'interpréter comme il l'entend.

Très beau

8 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 21 septembre 2004

Je l'avais trouvé intéressant, mais je me souviens que l'histoire m'avait beaucoup moins plu que Jane Eyre (écrivain différent, sa soeur).

Une curiosité

6 étoiles

Critique de Mademoiselle (, Inscrite le 29 mars 2004, 37 ans) - 22 avril 2004

c'est ainsi que je définirais le roman d'Emily Brontë: une curiosité. car cette histoire brille avant tout par son originalité. Si l'histoire ne m'a guère passionnée, j'admet qu'elle est bien écrite et que certains passages sont excellents. Mais ce qui marque surtout dans ce roman, ce sont ses personnages. Tout la société y est représentée et on se reconnait forcément dans l'un d'entre eux. Pourquoi pas, donc, lire ce roman "par curiosité"?

Autrement je suis parfaitement d'accord avec Sorcius: Heathcliff est plutôt attirant qu'antipathique.

A Bolcho

9 étoiles

Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 21 novembre 2001

Pourquoi pas? Mais il faudrait que je le relise, parce qu'écrire une critique éclair sur un livre lu il y a longtemps, c'est facile,
mais écrire une vraie critique, c'est autre chose... Mais je vais y penser, je cherchais justement quelque chose à lire... :-)

Ah ! Sorcius

9 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 21 novembre 2001

Ah ! Sorcius. Tu nous fait là, l’air de rien, le tableau émouvant d'une toute jeune fille de 13 ans, le rose aux joues, qui tourne avec délectation quelques pages torrides en rêvant. Et les rêves de cet âge ont la vie dure manifestement… D'où l’égarement. J'adore les filles qui abordent la gaudriole avec autant de santé. Aussi, à l'unanimité supposée (je dis n’importe quoi, moi) des messieurs-dames ici présents, je te demande de combler un vide béant qui défigure encore notre site : « L'amant de Lady Chatterley » de Lawrence. N'oublie pas de te situer (13 ans ? non quand même) à ta première lecture.

Ha! les amours de légende

9 étoiles

Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 20 novembre 2001

Moi, je ne trouve pas Heathcliff antipathique... oh non, il est plutôt sexy! :-) Et en plus, à mon avis, ça doit être un sacré bon coup... Euh, je m'agare, je crois... Cette histoire est plutôt impressionnante, elle m'a en tout cas marquée lorsque je l'ai lue pour la première fois, à l'âge de 13 ans. Un amour si fort, si obsessionnel ne peut qu'impressionner une jeune fille. Heathcliff est une sorte de beau démon tentateur, c'est le côté sombre dont toute jeune fille rêve. Mais Katherine est aussi une sorte de démone tentatrice. Elle est certainement caractérielle et peut-être un peu dérangée. Ils ne sont pas un bon exemple d'amoureux dans les légendes, mais ils en sont devenus une malgré eux, une légende sombre et attirante, un peu perverse, mais tellement bouleversante. "Passionné" est le mot employé dans les critiques/critiques éclair, et je pense qu'il est juste. Je ne peux m'empêcher de vivre cette passion en même temps que les protagonistes et, à chaque fois, je me surprends à croire que, peut-être cette fois-ci, la fin sera différente...

la découverte des transports de l'âme

10 étoiles

Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 15 novembre 2001

J'ai lu ce livre à l’adolescence et il m’a , je crois , initiée aux transports de l'âme que permet la littérature.
Depuis lors je crois bien ne jamais avoir passé un jour sans un livre possible à portée de main, sauf peut-être quand mes fils étaient petits et que le temps manquait vraiment (je vais effrayer Bluewitch et Sorcius...). Il y en a eu un autre avant, où je me souviens avoir vraiment oublié le monde qui m'entourait, c’était le comte de Monte-Christo (Dumas). Ah...Edmond Dantès, j'en frissonne encore... Les hauts de Hurle-Vent ne m'ont laissé qu'un parfum, j’ai oublié l’histoire mais je me souviens des sentiments incroyables que je ressentais pendant la lecture...( pour sûr, bien plus ineffables que ceux que m'inspirait celle de Madame Bovary...) et mon étonnement qu'on pouvait pleurer sur du papier. Mais peut-être après ces fantastiques destins , après des rêves peuplés d'Heathciff, est-on mal armé pour affronter la vie simplement quotidienne...et peut-être est-ce pour cela qu’on ne s’arrête plus de lire ? Allez savoir...

A relire très certainement!

9 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 15 novembre 2001

Oui, c'est un roman bouleversant qui m'a laissée admirative face à l'univers des soeurs Bront‘. J'ai peut-être un peu moins aimé que Jane Eyre mais sans doute est-ce parce que j'ai trouvé Heathcliff un peu trop antipathique, ou parce que le narrateur n'était pas un des principaux protagonistes de l'histoire... Je ne sais pas. Mais rien de tout cela n'empêche "Les hauts de Hurle-Vent" d'être un splendide roman, passionné et fort. Il faut se laisser porter, vivre l'histoire dans toute la magie littéraire qu'elle nous offre. Emily Bront‘, comme Charlotte, compensait la rigidité de sa vie par des récits enlevés et sauvages qui témoignaient d'un univers intérieur riche, mouvementé et troublant.
Oui, c'est superbe!

Clin d'oeil...

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 15 novembre 2001

C'est une bonne critique, mais je préfère celles que tu fais quand tu n'aimes pas le livre... Elles sont bien plus vivantes et drôles ! A quand le suivant que tu n'auras pas aimé ?

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