Introduire, disent-ils...

Certains philosophes "difficiles", comme Spinoza, Kant et Deleuze justement, nécessitent une introduction, sans quoi l'oeuvre restera soit imperméable, soit malentendue.

Tâche ingrate. Une introduction à l'oeuvre n'est pas une biographie, même si elle en comporte des éléments, mais comment faire aussi pour que ça ne devienne pas une sorte de Reader's Digest, avec une difficile prétention à l'objectivité? Comment faire aussi pour dépasser l'explication de texte, exercice académique chiant, sans risquer l'exégèse ou l'à-peu-près?

C'est ce que je me suis demandé tout au long de la lecture plutôt ardue de ce livre paru en 2007. J'ai fini par survoler les analyses détaillées pour me contenter de me poser quelques jalons, histoire de mieux aborder l'oeuvre deleuzienne par la suite. Pour ça, le livre remplit bien sa fonction.

Deux remarques, cependant: Si la philosophie de Deleuze recuse toute transcendance, pourquoi reparaît-elle par-ci par-là? Bouaniche aurait pu clarifier ce qui sinon va sembler contradictoire. Le passage sur le rhizome, personnellement l'aspect qui m'intéresse le plus chez Deleuze, m'a paru bien trop court; rien non plus sur l'influence de ce concept sur l'écrivain antillais Edouard Glissant...

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  Gilles Deleuze, une introduction [Texte imprimé] Arnaud Bouaniche

  de Bouaniche, Arnaud
  Pocket / Agora (Paris. 1985)
  ISBN : 9782266112222 ; 7,95 € ; 03/11/2004 ; 317 p. ; Broché

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