Les déferlantes de Claudie Gallay

Les déferlantes de Claudie Gallay

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Fleur783, le 8 septembre 2008 (Inscrite le 8 décembre 2005, 72 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 42 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (626ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 15 094 

Tout simplement : Beau !

"Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons."

Superbe roman bien écrit : Courtes phrases incisives et fortes, sobriété, pudeur, simplicité des émotions, justesse des mots.

Laissez-vous porter par les vagues. La pudeur et la beauté d'âme de Claudie Gallay
nous fait oublier l'âpreté du décor sauvage, authentique et mystérieux. La violence des vents marins vous laissera un goût salé sur les lèvres pour votre plus grand bonheur !

4ème de couverture :

"La Hague... Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes.C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs.La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grand tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice de l'homme l'attire.
En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédentes du vent, chacun semble avoir quelques chose à taire."

A découvrir sans tarder, à lire, relire et offrir...

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Passionnante et émouvante…

10 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 21 janvier 2014

Je suis passionnée et émue par la lecture de cet auteur pour une deuxième fois, je suis comblée!

J’ai tout aimé de ce livre: l’histoire captivante, la qualité de l’écriture, les personnages attachants et souvent émouvants, l’intrigue entretenue de façon intelligente, le ton, la forme… et la Hague!
La Normandie, comme j’aimerais voir…

Avec toutes ces qualités, pourquoi bouder son plaisir…, j’ai savouré celui-ci jusqu’à la dernière page et en conserverai un joli souvenir!

Pas simple à lire…

2 étoiles

Critique de Samastrid (, Inscrite le 12 novembre 2012, 61 ans) - 15 novembre 2012

Ce livre m’a été offert. Je ne connaissais pas Claudie Gallay. J’adore découvrir un nouvel auteur.
Sauf que je viens de perdre un être très cher. Ma sœur, mon double.

Bon, ce livre respire le deuil, la solitude, le manque d’Amour.
Les personnages sont célibataires ou veuf, sans enfant, sans attache.

Et puis cette lourdeur! On va dire que le moment n’était pas choisi pour découvrir Les Déferlantes.

Le mauvais point du livre : erreur de chronologie dans les dates
Dès le début on vous indique que le naufrage a eu lieu le 19 octobre 1967
Puis on apprend que Lambert est né en 55 à Paris 6è (il avait donc 12 ans au moment du naufrage de ses parents)
Mais ça devient glauque quand Lambert déclare :
- Je me souviens quand ma mère m’a demandé si je voulais avoir un petit frère. On était là devant cette cheminée, assis comme ça… J’avais treize ans, mes habitudes.
(Ses parents étaient décédés depuis 1 an…)

Enfin le bon point : les rapports entre la narratrice et Ila (la Cigogne). Des moments évoqués avec tellement de fragilité et de douceur.

Avec les déferlantes on m’a offert « L’Amour est une ile ». Je vais le lire bien sûr… Mais pas tout de suite.

Attachant malgré ses défauts

8 étoiles

Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 9 septembre 2012

Je ne vais pas raconter l’intrigue, d’autres critiques en ayant fait le résumé. Certaines de ces critiques m’ont surpris : livre trop long ? C’est bien d’avoir des auteurs qui arrivent à faire un peu plus long que Levy ou Foenkinos. Livre triste et pesant ? C’est le but, on ne peut pas tout le temps raconter des histoires gaies.
Incontestablement, les phrases courtes, délivrant de petites annotations d’ambiance, plongent bien le lecteur dans l’univers de ce petit village de Normandie où tout le monde se connaît, autochtones rudes et attachants, vieux qui ont grandi ici ou jeunes qui n’ont pas pu partir, quelques échoués de la vie (telle la narratrice, Raphael ou Morgane) et quelques catégories impersonnelles (les pêcheurs, les jeunes). L’atmosphère est tellement bien rendue que le livre en devient parfois pesant, collant, poisseux. Les sentiments surtout les plus douloureux sont communicatifs, mais décrits avec beaucoup de pudeur.
Les personnages sont attachants et dotés d’une profondeur réelle même si ce sont des archétypes artificiels (on en a toute une galerie : le vieux beau, l’artiste tourmenté, l’idiot du village, la sauvageonne, la vieille folle…). Et entre ces personnes, la narratrice va deviner les tensions, des silences troubles, les incohérences et remonter le fil de l’histoire pour trouver la vérité sur un drame ancien, dans une ambiance de haine familiale qui fait parfois penser à Mauriac.

L’intrigue est peut être un peu tirée par les cheveux, le dénouement est peut-être un peu trop prévisible et un peu trop heureux (vu du point de départ…), l’opposition symbolique entre la mer violente, mortelle et glauque par rapport à la montagne havre de rédemption un peu trop facile mais on se laisse porter par la poésie et on lit avec avidité le roman d’un bout à l’autre.

Un style qui colle à la peau

8 étoiles

Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 49 ans) - 26 août 2012

Après toutes les critiques déjà présentes ici, je rajoute la mienne pour souligner le naturalisme du style de Claudie Gallay.

Certes les phrases sont très courtes, certes le rythme est lent et l'intrigue pourrait être le canevas d'un téléfilm d'été sur TF1.

Mais au fil des pages on se sent pris physiquement par cette histoire car les personnages et les lieux prennent corps en nous au travers des milles petits détails concrets que sème Claudie Gallay : la sécheresse des lèvres de Lambert dès la première page, les odeurs, les mouvements tout en retenue de la narratrice qui peine à surmonter son deuil, ses souvenirs du corps de son mari, les descriptions des statues, ...

L'intérêt du livre n'est alors plus dans la résolution du "mystère" mais dans l'évolution des rapports entre les personnages. On se prend à attendre un geste, une parole.

A lire sans modération!

10 étoiles

Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 30 novembre 2011

Une atmosphère et un lieu particuliers, des personnages attachants dont l'auteur nous dévoile peu à peu l'histoire et les tourments.

A conseiller, on ne s'ennuie pas!

Mieux que ce qu'on pourrait croire.

7 étoiles

Critique de Tmichel (, Inscrit(e) le 18 juillet 2010, - ans) - 5 juillet 2011

Au départ, j'ai eu peur. Je me suis dit, Ces histoires de sans famille, de péris en mer, de secret de famille, de deuil amoureux, on a vu cent fois ça à la télé. J'ai pensé ça.
Le Cotentin, ça va, j'aime beaucoup. Les tempêtes, les oiseaux de mer qui nichent dans les falaises. Les chats de Théo. Et Théo lui-même, ce vieil homme énigmatique. Et Michel, c'est-à-dire Paul, oui, ceux-là je m'y suis tout de suite attaché. Plus qu'à Lambert et qu'aux autres. Pourtant, au-delà de la vieille rancoeur entre la vieille et Théo, Lili la lésée, Max la gentille brute et Morgane, la bombe frustrée, il y a le peintre. Et même, après, j'ai aimé tout le monde, même quand le livre me tombait un peu des mains.
-Le rythme qui se traîne, j'ai pensé. Le cadre marin. C'est peut-être pour flatter le lecteur en vacances. Pour qu'il en ait pour son été. J'ai supposé ça.
Et puis, je me suis dit que, quand même, cette allure de journal, c'est le temps des gens, après tout. Il y a des finesses, des subtilités qui peuvent mieux se saisir ainsi, dans leur vraie durée, plutôt que sabordées par une série de passé simples. Zola, lui, il vous fait dans le sublime, mais justement: c'est pas très naturaliste, les descriptions épiques, j'ai pensé.
Et puis il y a la poésie. C'en est vraiment. L'auteur ne nous évoque pas un Cotentin de pacotille.
Certes, les péripéties, on les voit venir de loin. Les secrets, on les capte vite, comme la tempête qu'on sent monter. Pas de réelle surprise.
-Et après? j'ai dit. Les personnages, je ne sais plus qui disait qu'ils sont inconsistants. Moi, je ne suis pas d'accord. Ils sont tangibles plus que dans bien d'autres romans.
Arrivé à la moitié du roman, je n'ai pas pu le lâcher. J'étais trop dedans. Et j'y étais bien.
Oui, il y a des ficelles. L'opposition mer/montagne, par exemple. Mais: et alors?
J'y suis resté jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'elle l'ait, son quart d'heure d'amour avec Lambert, la narratrice. Et qu'au lieu de boire la tasse, ils parviennent à l'immaculé.
Non, ce n'est pas anodin. Ce livre, j'ai pensé, pas du bouquin de hall de gare. Non, même si on n'est plus surpris depuis longtemps par ce passé composé et par ce mimétisme de l'instant vécu.
C'est Claudie Gallay. C'est peut-être pas ma tasse de thé, mais, certainement, j'y retournerai.

Un très grand roman impressionniste …

10 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 27 juin 2011

Silences, pudeurs, émotion : cet ouvrage en est tout nourri. Quelques 520 pages d’une écriture aux phrases souvent courtes nous racontent au travers d’un tableau impressionniste quelques mois de la vie d’un hameau normand du bord de mer, avoisinant La Hague dans le Cotentin.

Ecrasée par la douleur du deuil de son compagnon, et tentant avec difficulté de se reconstruire devant les clameurs et les mouvements de la mer, la narratrice est une ornithologue en mission, observant à la jumelle les oiseaux de la côte depuis des trous de falaises. Mais elle observe aussi les peu nombreux habitants du village dont les 2 vieilles, Nan et La Mère se haïssant à mort, Théo, l’ancien gardien de phare nourrissant ses nombreux chats, Raphaël, le sculpteur génial, flanqué de son inséparable sœur Morgane, désespérément aimée par Max le benêt, Lambert, l’étranger au village revenant régulièrement du Morvan pour comprendre les causes du naufrage où avaient péri ses parents et son petit frère Paul, Lili, la tenancière de la taverne, carrefour des rencontres, des rumeurs, des secrets.

De lourds secrets étouffent en effet la vie du hameau : pourquoi à l’époque du naufrage le phare avait-il été éteint ? pourquoi une photo d’enfant en médaillon vient-elle de disparaître du cimetière ? pourquoi un silence de quarante ans pèse-t-il sur les protagonistes d’un drame qui finira par se dénouer grâce à la ténacité inquisitrice de Lambert et de l’héroïne-narratrice, à l’identité jamais nommée ? Ces deux personnages que la vie n’a pas épargnés, poursuivront-ils dans la solitude leur chemin de croix, ou bien finiront-ils par renaître ensemble ?

Un peu à l’image de la Symphonie des Adieux (Haydn) où chacun des instrumentistes tour à tour quitte l’orchestre, l’auteure retire quasiment de la scène un personnage après l’autre au fur et à mesure du déroulement de son roman : traversé d’émotions diverses, le lecteur en émerge comme transcendé par la tragédie qui s’est dénouée au fil des pages, réalisant qu’il vient de découvrir un grand écrivain !

sympathique mais trop long

3 étoiles

Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 29 avril 2011

Ce livre est malheureusement bien trop long même si l'histoire cache des petits secrets qui nous permettent de ne pas nous endormir mais cela reste plutôt léger; l'ambiance "hague" finit par nous faire chavirer.

Pas stimulant

6 étoiles

Critique de Eoliah (, Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans) - 24 février 2011

Voir plus bas le très bon résumé de Zorrewind. Ce livre ne stimule pas le désir de lire, il vaut par les atmosphères d'un quotidien, d'un village près de l'océan. Le "mystère" n'a pas de vrai suspense, il amène plutôt le la confusion. Pas désagréable à lire mais ne se dévore pas.

Atmosphère...

9 étoiles

Critique de Anne-Lise (, Inscrite le 21 février 2006, 76 ans) - 23 février 2011

La narratrice a perdu son grand amour, le seul , jusqu'à présent, qui ait véritablement compté pour elle. Le fantôme de cet homme décédé est omniprésent dans sa vie et envahit tout son espace.
En changeant de travail et d'habitudes, pour essayer de survivre , elle se retrouve à la pointe de La Hague, un "pays" de landes, de croyances, de superstitions, parfois hostile à l'homme.
Elle va y rencontrer des personnages meurtris par la douleur, torturés, certains extravagants et excessifs, vivant tous dans une atmosphère emplie de secrets et de non-dits qui vont être dévoilés, habilement et très progressivement, par l'auteure.
Parmi toutes ces rencontres, Lambert. Lui aussi, est accablé par la mort de ses parents et de son frère. Il revient sur le lieu du naufrage du voilier de sa famille pour essayer de comprendre ce qui s'est passé. Le corps de ses parents a été rendu par la mer, alors que celui de son frère n'a jamais été retrouvé.
L'histoire bien construite est écrite dans un style simple, truffé de phrases courtes ou nominales, parfois brutales, incisives, comme la douleur qui taraude les différents personnages.
Claudie Gallay évoque, dans ce livre, la mer, avec talent.Tout au long de ces pages, la mer est là, présente. Nous la respirons, comme la narratrice, le jour, la nuit, sur les falaises, dans le vent...
Dans ce roman, où l'amour, la haine, la mer et la mort sont si étroitement liés, j'ai apprécié la touche d'espoir qui permet aux personnages, sinon de renaître, au moins de poursuivre plus sereinement leur route.

Empathie profonde et unique

6 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 15 janvier 2011

C'est typiquement le livre que je n'aurais sans doute jamais lu si on ne me l'avait pas offert, pour différentes raisons : c'est un succès de librairie dont beaucoup de jeunes et moins jeunes femmes raffolent, il est cher en librairie, et jamais disponible à la bibliothèque vu son succès, et en plus c'est un pavé avec un résumé peu attirant. Bref, le genre de livre qui rime en général avec déception selon mes goûts, dans la lignée en rapport avec les éléments cités précédemment du Coeur cousu (Carole Martinez), No et moi (Delphine de Vigan), La consolante (Anna Gavalda). Voilà donc un exemple de catégorisation radicale, très subjectif et relativement impertinent!

J'ai donc été agréablement surprise par ce livre. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Claudie Gallay, très simple, sans prise de tête, et pourtant extrêmement puissante. Elle a suscité chez moi une empathie très forte envers la narratrice, une femme d'une trentaine d'années en deuil, voire une identification parfois. Rare sont les romans qui font remuer quelque chose en moi de manière physiologique, et celui-ci en fait partie (bouffées de chaleur, tachycardie).
Si ce personnage est relativement bien construit, j'ai malheureusement trouvé que le reste ne tient pas trop la route. Certes le paysage de la Hague magnifique dans son austérité est très bien décrit et coïncide parfaitement avec les humeurs de la narratrice, mais le mystère perpétuel qui règne devient vite ennuyant. Les autres personnages sont lassants, trop caricaturaux, comme si un village isolé ne pouvait pas recueillir d'âmes "normales". Aucune intrigue ne pointe à l'horizon, et si au début cela n'a pas d'importance puisqu'on est intéressés par le personnage principal, au bout de 300 pages, la désillusion succède à l’envoûtement, et les défauts sautent plus aux yeux : phrases simples avec retour à la ligne permanent, majuscules mises après la virgule...

Finalement un livre du même acabit que ceux que j'ai cité plus haut, séduisant pour certains aspects, qui plaira sans doute à la majorité, mais pas exceptionnel.

La déferlante des sentiments

8 étoiles

Critique de Adl (, Inscrite le 26 février 2010, 45 ans) - 10 janvier 2011

Déjà presque deux ans que l'on m'avait offert ce livre...autant dire qu'il ne m'attirait pas beaucoup! Et puis nous sommes partis sur l'île d'Ouessant. Forcément je ne pars jamais sans un livre et il m'a semblé que c'était l'occasion.
Oui c'est vrai que le rythme est lent (ça m'a un peu rappelé La Consolante) mais je me suis surprise à rentrer dans cet espèce d'huis clos moitié oppressant, moitié rassurant.
Les personnages sont très pudiques, les nons dits et sous entendus nombreux; chacun vit avec ses souffrances, son passé. La rudesse de la vie, la solitude, la lourdeur des secrets dont la mer a été le seul témoin ont prolongé mon séjour à Ouessant et m'ont permis de rebondir par rapport à mon histoire personnelle de ces derniers mois.
Petite déception, le lieu des dernières phrases; excepté qu'une solitude en pousse une autre, je n'ai pas vraiment vu l'intérêt (sûrement parce que je trouvais ça dommage de quitter la mer!)

Très contente d'avoir réussi à lire Les Déferlantes, le moment était juste bien choisi!

Une lenteur enivrante

9 étoiles

Critique de Stefan07 (, Inscrit le 16 décembre 2010, 57 ans) - 16 décembre 2010

bravo pour ce roman, je l'ai lu d'une traite, au début , cela semble un peu lent, mais ce n'est pas de la lenteur, c'est une atmosphère qui prend et qui ne vous lâche plus, comme les paysages et les personnages torturés, mais tellement enivrants...superbe

waaaaaa (bâillements)

1 étoiles

Critique de HildegardeVonBeaumont (Beaumont, Inscrite le 21 novembre 2008, 56 ans) - 4 décembre 2010

Franchement, je lis vos commentaires et je suis bien d'accord avec certains d'entre vous :

Lenteur, ennui, transparence.....j'en suis à la moitié du livre et je me demande si je ne vais pas laisser tomber même si je tente de m'accrocher..

Entre la névrosée et le lambert énigmatique, y'a de quoi devenir "neuneu" finalement y'a que la Nan qui a raison, à vivre dans cette ambiance glauque, elle a préféré tomber dans la folie...on l'a comprend !!

Je mets 0,5 parce qu'on peut pas mettre moins mais franchement je vais vite l'oublier ce bouquin ! next !

et "Les déferlantes" ont déferlé!

10 étoiles

Critique de Laventuriere (, Inscrite le 6 mars 2010, - ans) - 1 décembre 2010

Si Rouchka a raison quant au style, au "suspense" de l'histoire, qui n'en est pas vraiment un, il m'est encore impossible de savoir POURQUOI ce roman m'a "scotchée" pendant des heures...
Comme une nécessité irrésistible... Sans doute ce terrible isolement des personnages..

Bien aimé

8 étoiles

Critique de Panda (VLG, Inscrit le 24 décembre 2009, 44 ans) - 26 octobre 2010

Le sentiment d'être réellement inséré à l'histoire.
Le plaisir de penser comme la narratrice. et de vivre les sentiments qui l'habite !
Ce que l'on demande à un livre, c'est de s'évader, et Claudie Gallay le fait avec beaucoup de brio.
Je l'ai lu en trois jours, avec grand plaisir.

A lire

5 étoiles

Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 62 ans) - 20 octobre 2010

C'est, tous comptes faits, une belle histoire mais... qui se mérite ! Car, que c'est long... long... LONG et lent... lent... LENT ! Avant que l'intrigue ne devienne intéressante il faut ramer (!) durant les 3/4 du livre. Pour ma part, j'ai du reprendre ce roman au moins une petite dizaine de fois et me persuader que compte tenu des critiques élogieuses il fallait que contre vents et marées (!) je m'accroche !
Et j'ai bien fait.

goût salé!

10 étoiles

Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 3 septembre 2010

Ce roman est sans doute l'un des plus beaux que j'ai jamais lu! Jamais je n'ai été autant happée dans un univers de roman et quel univers!! La Hague, le bout du bout!! Oui, cette histoire est grave, oui, les personnages sont parfois glauques, oui, les paysages et la mer sont hostiles mais c'est comme ça que la vie est là-bas! Tellement belle, en communion avec la nature mais aussi tellement dure avec ce climat et la mer qui avale les baigneurs imprudents et décime des familles entières... Nous sentons les personnages tellement attachés à leur terre qu'on aimerait y être malgré la rudesse de la vie à La Hague, juste pour ressentir cet attachement. A la lecture de ce livre, je sentais le sel... j'y étais!

LA GRIFFUE MAIS C'EST OU?

9 étoiles

Critique de Pauline3340 (BORDEAUX, Inscrite le 2 août 2008, 56 ans) - 9 juillet 2010

Et bien c'est là bas, où? En Normandie. Ah bon... Oui en Normandie. Je ne connais pas cet endroit. Moi non plus il faut bien le dire. A chaque fois que je lis un livre de Claudie Gallay j'ai envie d'aller passer un moment là où se déroule l'histoire. Dans seule à Venise je m'y sentais comme chez moi, elle a du talent, en tout cas pour moi car avec les souvenirs que j'ai de mes lectures passées, je crois que c'est la seule qui me fait cet effet, d'y être, de vivre à côté de Lambert, de sentir ce que ressent Lili, d'être en paix près de Michel et de caresser cette petite chatte blanche de Théo. J'aime ce livre et pourtant sans ma moitié je ne l'aurais sans doute pas lu, car ce n'est pas mon genre de lecture, et pourtant comme quoi, n'importe quelle habitude ou idée reçue, peuvent changer quand on vous dit " tiens j'ai lu un livre super il est bien cet auteur etc..." Et je l'ai lu et j'en suis contente, je viens de la finir. OUPS j'oubliais L'ombre du vent est toujours mon best. BONNE lecture à tous et toutes. Bonne vacances aussi. Peut être à la Hague....

Pourquoi un tel succès?

1 étoiles

Critique de Rouchka1344 (, Inscrite le 31 août 2009, 34 ans) - 9 juillet 2010

Je suis contente de voir la critique de Nuciole qui pense comme moi! Vu les critiques élogieuses sur ce livre et sur son succès, je me suis décidée à le lire. Mais alors quel ennui !

Où est la qualité? Le style est plus que moyen, le discours rapporté par la narratrice est très désagréable:

"Ces photos, ces des vieilleries, elle a dit" ... "il a dit"... "il a fini par dire" etc.
Avec des phrases courtes à toutes les lignes pour agrémenter le tout.

Comme si l'auteur voulait se donner un genre en bouleversant les codes de la narration. Apparemment c'est la mode de s'exprimer sans verbe.

Et puis l'intrigue... quoi?... quel intrigue? Un homme revient à la Hargue et provoque l'émotion des personnages.On ne s'en étonne pas car s'ils s'ennuient autant que nous on comprend que l'arrivée d'un étranger peut les bouleverser au point d'en faire un roman.

Les personnages amorphes sont mornes comme le paysage, comme leur maison, comme la mer... Ils n'ont aucune épaisseur ce qui ne provoque aucun attachement sentimental avec le lecteur.

Un succès incompréhensible à mes yeux !

une horreur!

2 étoiles

Critique de Nuciole (, Inscrite le 7 juillet 2010, 34 ans) - 9 juillet 2010

Lent, niais, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, ils m'ont plutôt fait pitié, les dialogue sont plats, je me suis arrêtée à la moitié du livre et je n'ai toujours pas trouvé une intrigue... Pas fini forcément! Peut-être à finir en plein hiver si on a envie de déprimer.

senteurs d'iode.

8 étoiles

Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 19 mai 2010

Un peu long, comme livre. Des passages répétitifs, des descriptions qui reviennent souvent.
Mais l'auteur sait de quoi elle parle, elle nous fait vivre dans un village en bord de mer.
On s'y croirait tellement elle arrive à décrire les lieux, les ambiances, les odeurs et les sons.
Personnellement, cette histoire m'a ramené à mon enfance, lorsqu'on passait nos vacances en Normandie.
J'y ai retrouvé ce que je ressentais alors, les personnages dont elle parle, j'avais l'impression de les avoir déjà croisés.
La manière dont ils s'expriment, j'avais l'impression de l'avoir déjà entendue. L'histoire me parait un peu faible, mais les personnages et l'ambiance m'ont beaucoup plu.

coquillage rare

10 étoiles

Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 27 février 2010

Un huis-clos de bord de mer, au bout de la terre. Faut-il en vouloir à la mer ou aux hommes? Et qu’est–ce qu’on préfère ? La mer et le vent : des personnages à part entière, ainsi que les oiseaux, les ânes, les plantes et même les galets ou les pierres… paysage enchanté, on est pris sous le charme.
Une passion pour la chasse aux secrets, d’abord ceux de la nature, puis ceux des hommes. Le plaisir solitaire du chercheur de coquillages anesthésie la peine. Enigme de la bille manquante dans le coffre à secrets.
Aussi des agaçants "elle a dit " en bout de réplique qui répercutent la rudesse des personnages, des syntaxes désaxées dans les dialogues. Paroles de film, non-dits.

Mais en vagues on est enlacé par l’innocence des oiseaux omniprésents, par les forces de la nature maîtres des lieux face à la faiblesse et les limites de l’homme, par le langage surhumain des chats et leurs mœurs humaines. Et en profondeur on apprend la survie, la douleur de la perte finit par s’estomper au fil des pages, grâce à la redécouverte de l’autre. La création artistique a aussi voix au chapitre, c’est elle qui découvre l’invisible, qui décharne le superficiel sculpte l’être par le creux de la vague. Néanmoins tout nous souffle l’impossibilité d’arrêter la violence autrement que par une autre violence.
Le secret du livre finit par se deviner, un peu trop tôt…, et dès qu’il se découvre dans l’esprit du lecteur il faudrait tout de suite refermer le livre pour ne retenir que le charme du coquillage rare que l’on vient de trouver au bord de l’eau. Mais on n’oubliera jamais la quête des nids, et le sauvetage de l’espèce, la nôtre y compris. Et par dessus tout, l’amour de Prévert. Livre magnifique.

Des personnages forts

10 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 25 février 2010

J'ai dévoré ce roman. Il faut dire que j'adore la mer, cette immensité qui donne et qui reprend, et j'ai reconnu beaucoup des paysages que je connais déjà dans les descriptions de l'auteure.
Les personnages m'ont semblé d'une telle force! La narratrice bien sûr, mais aussi Morgane et Michel. J'ai vraiment aimé ce monde à part, loin de toute consommation de notre société. C'est un récit qui fait beaucoup pleurer, mais également une belle leçon de vie: même avec un passé douloureux, on peut survivre.

La hague

8 étoiles

Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 31 décembre 2009

Dans un style poétique l’auteur nous narre les efforts de reconstruction de l’héroïne brisée par une séparation,un deuil ,elle tente de retrouver un sens à sa vie dans cette contrée sauvage et perdue face à la mer ,avec ce phare centre de cette histoire les personnages sont rudes comme le climat de cette presqu’île du Cotentin un peu de suspense face au secret de ce village vient pimenter ce roman normand.Une belle découverte

Atmosphère ? Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?

8 étoiles

Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 60 ans) - 10 octobre 2009

Je me l'étais gardé au chaud pour l'été, celui-là. Les reins bien calés dans mon siège pliant de mémère, posée (postée ?) 6 heures durant à la pointe de rochers plein nord d'une petite île grecque balayée de jour comme de nuit par un vent 8 Beaufort assourdissant, éreintée par une écume qui n'avait plus grand-chose de méditerranéen, obligée de virer le sel de mes lunettes toutes les 10 minutes, aaaahhhh, je me suis régalée.

Pendant la lecture, je me faisais le casting : je voyais bien Canet, Cluzet, Lanvin, Testud, Kiberlain, Croze, etc. Parce qu'on est tellement dedans, parce que chaque personnage est riche, complexe et attachant, et voilà le décor planté, tout de grisaille, de désolation, de romantisme, en un mot.

Bon, après avoir surfé un petit coup, je vois que TF1 ne m'a pas attendue, zut alors, et a acheté les droits aussi sec. Avec un super réalisateur, François Dupeyron, c'est déjà ça. Après tout, Vargas en téléfilm, on a eu très très peur, et pourtant le tandem Josée Dayan/Jean-Hugues Anglade s'est avéré magistral.

Pour y aller d'une comparaison qui date, quand j'étais gamine, je m'étais délectée d'un roman d'atmosphère, comme ça, bien que l'histoire (de mémoire) n'ait pas grand-chose à voir. Cela s'appelle "L'arche dans la tempête", d'Elisabeth Goudge. Des vagues déchaînées, une maison isolée posée sur des falaises hostiles, un passé lourd, etc. Le genre de bouquin qui se dévore à 15 ans. Les déferlantes, c'est aussi une atmosphère avec un grand A, la mer plus ennemie qu'alliée, mais en plus cette galerie de personnages qui se côtoient dans leur solitude, et leur passé comme un boulet. De la belle ouvrage.

Mais puisqu'on est sur critiqueslibres, allons-y quand même pour quelques bémols. Je ne suis pas un esprit très acéré, dans le genre, mais voilà, aux 3/5èmes du bouquin, je savais à quoi m'en tenir. Pas bien grave puisque, cf. supra, chaque personnage vaut le détour. A la limite, la trame devient un prétexte et on continue de tourner les pages de plus en plus vite. N'empêche. Peut-être eût-il fallu distiller les choses un peu plus légèrement.

Et puis, parlons du style. Il est magnifiquement dépouillé, et je joins ma voix au concert de louanges qui précède. Mais… s'il est vrai que les phrases sublimes sont légion, il y a ici une systématisation dans la concision, la sécheresse, les alinéas, qui justement, finit par limer, lisser leur aspect percutant. Le mieux étant l'ennemi du bien, pour faire court. Comme avec les médocs, c'est une affaire de doses.

Dans le genre atmosphère/personnages/style épuré, j'ai trouvé en comparaison que l'auteur avait fait de "Seule Venise" une réussite absolue. Mais il manquait un roman comme "les Déferlantes" dans le paysage littéraire contemporain. Et rien que pour ça, merci, Claudie.

Mitigé

6 étoiles

Critique de Kyp (, Inscrit le 4 septembre 2009, 31 ans) - 5 septembre 2009

Un roman d'une grande qualité mais d'une histoire qui est parfois un peu trop longue. Il est tout de même à lire.

Un plaisir de lecture permanent et vif

10 étoiles

Critique de Zorrewind (, Inscrit le 7 août 2009, 57 ans) - 7 août 2009

La Hague, pointe du Cotentin. Une terre de légendes, un lieu de croyance. Pas comme les autres. Peu habitée, hostile aux hommes. Un pays où les vieux et les arbres se ressemblent, pareillement torturés et silencieux. Façonnés par le vent. Où les désirs sont mis à vif par le vent. C’est là que la narratrice est arrivée à l’automne, avec les oies sauvages. Elle a connu un grand amour, total, dévastateur, extrême. Il est mort. Elle ne peut s’en remettre. Elle a quitté Avignon où elle enseignait pour ce coin perdu où elle compte les oiseaux et étudie leurs comportements pour le Centre ornithologique de Caen. Les falaises sont ses chemins de solitude, elle ne sait plus marcher à deux. Mal payée, mais logée à la Griffue, une maison bâtie en bout de route, presque dans la mer, où vivent Raphaël, peintre, sculpteur et Morgane, frère et sœur qui se regardent comme des amants. Au café il y a Lili, la serveuse, la Mère assise dans son fauteuil, avec son amour de vieille qui lui suinte encore des yeux pour Théo, le père, ancien gardien du phare, qui se consume pour la vieille Nan que l’on dit à moitié folle. Et puis Max qui rêve du grand éblouissement de la mer et du requin-taupe qu’il rapportera, espérant ainsi enfin séduire Morgane. C’est un jour de grande tempête que la narratrice voit Lambert pour la première fois. Lambert qui revient là où quarante années auparavant le voilier de ses parents a fait naufrage; ses parents se sont noyés, le corps de son petit frère n’a jamais été retrouvé. Il est persuadé que Théo a éteint le phare ce soir-là. L’arrivée de Lambert va perturber la vie des habitants et déclencher des faits en apparence anodins: la disparition d’une vieille photo, la réapparition de vieux jouets d’enfant. La narratrice, peut-être parce qu’elle n’est pas du village, peut entrer chez les uns et les autres et tenter de tirer les fils lui permettant de tisser la toile de l’histoire passée. Lambert l’intrigue et l’attire. Cette quête du passé local elle l’entreprend aussi pour tenter de lutter contre le manque. Le vide. Il faut que le chagrin s’éloigne. Elle a voulu ça, la Hague, pour se détacher de Lui. Elle a peur de ce qu’elle est en train de devenir: une femme sans amour. Claudie Gallay excelle à créer des atmosphères denses et singulières, des personnages à vif, des histoires prenantes que l’on garde longtemps en soi. Les déferlantes est encore une très belle réussite de l'auteur. Que le nombre de pages (528) ne vous rebute pas. Le livre est très aéré, les scènes sont brèves, les phrases courtes, le style limpide, l’écriture fort belle et le plaisir de lecture permanent et vif. Mais ne le dévorez pas gloutonnement. Lisez-le lentement, il le mérite...

Entre longueur et profondeur

6 étoiles

Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 28 juillet 2009

La réussite de ce roman vient surtout de la qualité et de la profondeur de ses personnages. Ca, ça vaut vraiment le coup. Et puis c’est vrai que le mot description prend tout son sens ici, la plume de Claudie Gallay est très fine et précise. Et puis le passé du village vaut le coup d’être lu.
Mais c’est très lent, trop lent par moments. Et répétitif.
Donc, je sors de ce livre sans avoir un avis tranché.

Excellent

9 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 5 juin 2009

Absolument pas déçu par ce roman, à la fois polar et drame, une histoire vraiment passionnante, et un décor vraiment magnifique. Rien à dire, c'est tout bonnement excellent !

Un peu déçue...

7 étoiles

Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 4 juin 2009

Je suis un peu déçue à la lecture de cet ouvrage qui m'avait été présenté comme un livre de fond de bibliothèque.
Malgré une description qui retranscrit bien les bruines et les langueurs océanes, je trouve que l'ambiance est parfois à la limite du glauque. Pas un seul personnage ou une situation assurant un peu de légèreté. Tout est fardeau et ce côté oppressant nuit un peu aux 100 premières pages.
Puis, l'histoire et les personnages installés, je me suis attachée à eux, à leur fragilité et à leur destin. J'ai eu envie de savoir s'il allait s'en sortir et j'ai été plus captivée par cette intrigue du quotidien.

Pour aimer ce livre, qui n'est qu'une chronique banale, il faut être transporté par son re simple mais somptueuse... Cela n'a pas suffi pour moi, je suis parfois restée hermétique....

Si vous avez aimé cet ouvrage, je vous conseille "voleurs de plage" dont j'ai fait une critique éclair il y a quelques mois et qui paradoxalement m'avait beaucoup plu car il est un peu plus léger et décrit pourtant bien l'univers clos des insulaires.

bonheur contemplatif

8 étoiles

Critique de Crosp (, Inscrit le 18 novembre 2007, 47 ans) - 25 avril 2009

Il faut le lire lentement.
Avoir le temps.
L'histoire est laborieuse.
Les personnages ont des histoires pesantes.
Le village est triste.
Il pleut.
Tout le monde s'ennuie.
Mais qu'est ce qu'on s'attache aux personnages.
On les aime.
Leur malheur nous séduit.
Et tout le reste aussi.
Superbe livre.
A ne pas lire dans le métro.
A lire au milieu d'un champ venté.
Claudie Gallay est une observatrice/descriptrice incroyable des sensations que l'on peut éprouver au bord de la mer.

Un livre "complet"

10 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 3 avril 2009

Tous les ingrédients de la réussite se trouvaient dans ce livre.
Un cadre formidablement bien décrit, pour ceux qui connaissent et "pratiquent" ce bout de monde, les mots sont bien ceux que nous associons à nos sensations quand nous marchons sur ces sentiers du Cotentin: les odeurs, les bruits, les paysages, la violence de la mer..
Des personnages attachants avec leurs fêlures, leurs histoires..
Une belle histoire d'amour qui s'annonce..
Et puis le suspense de cette espèce d'enquête sur le passé..
La rencontre avec l'auteure m'a fait connaître un écrivain aussi sensible que ses mots et qui partage avec ses héros la fascination de la Hague.
A offrir aux âmes sensibles...

Tout est dit

10 étoiles

Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 1 février 2009

Il pourrait advenir de penser que sur un roman qu'on vient de refermer et qui nous a transportés comme seuls les très bons romans peuvent le faire, tout a été dit. C'est le cas pour celui-ci. Les personnes qui ont eu la chance de le découvrir avant moi ont très bien traduit les points forts de ce magnifique roman. Je ne voudrais pas être redondante sauf à repréciser l'incroyable psychologie des personnages qui tous ont une part de névrose dont l'assemblage dresse une peinture assez pertinente de l'humanité, de ses souffrances, de ses non dits, de ses espoirs...
Ma critique a juste pour but d'en faire une de plus pour un roman qui mérite qu'on y consacre quelques lignes sur ce site.

Telle la Bretagne

8 étoiles

Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 31 janvier 2009

Ce livre est un mélange de roman policier, de "conte naturel" et de romance.
Dès le début, le décor est planté : la nature est omniprésente et on se pose énormément de questions, les intrigues ont été semées.
Au fur et à mesure des pages, on découvre de mieux en mieux le paysage et on tire quelques ficelles des interrogations.
Au final, il en résulte une belle évasion et une histoire très prenante, le tout servi par une écriture aussi jolie que la Bretagne.

Une réusite, certes,..... mais

8 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 6 janvier 2009

Moi aussi, j’ai été captivée par ce roman que j’ai dévoré en peu de temps et j’aurais mauvaise grâce à bouder mon plaisir de lecture mais je mettrai un petit bémol au chœur des louanges .

L’efficacité du roman tient entre autres à ses personnages, mais j’ai trouvé que Claudie Galley avait eu la main un peu lourde. Tous, y compris la narratrice, sont de êtres qui présentent une part obscure ou une grave fêlure . Comment, dès lors, ne pas s’attacher à eux, comment ne pas se passionner pour la découverte de leur secret ?

Si l’auteure a su avec justesse, précision et nuance traduire le pouvoir évocateur des paysages de la Hague, elle confère à ses habitants une mentalité entachée de superstition qui me semble d’un autre âge . Le potentiel romanesque s’en trouve accru mais sa crédibilité en sort , semble-t-il, quelque peu affaiblie .

les déferlantes : un vrai p'tit bijou

10 étoiles

Critique de Noisillette (, Inscrite le 11 novembre 2008, 65 ans) - 11 novembre 2008

Un village où chacun pense connaître "l'autre".
Une atmosphère lourde de souvenirs que les déferlantes ravivent à chaque tempête
Ca sent le plâtre, les algues, la laine, le bois mouillé.
Des mots recrachés qui s'échouent comme des carcasses de bateaux sur des rochers-tendresse...
Et au bout du chemin cette quiétude espérée...
Ces maux là nous font revivre et deviennent vite essentiels, alors les pages se tournent trop vite, le dernier mot s'imprime et nous regrettons déjà cette appétence contre laquelle nous n'avons lutté à aucun instant...

ImMERsion totale !

10 étoiles

Critique de Galeopsis (Toulouse, Inscrite le 15 septembre 2006, 67 ans) - 31 octobre 2008

Moi je suis pas trop « mer » (j’aime pas l’eau froide) et quand je me trouve devant cette grande étendue liquide j’ai tendance à la ressentir comme une privation d’un degré de liberté de mon espace. Mais là, j’ai été transportée dès la première page à La Hague, phénomène d’immersion totale, malgré les embruns et l’humidité glacée.
Les descriptions, jamais pesantes ont un pouvoir évocateur très fort, très sensuel, on voit vraiment les statues de l’artiste Rafaël. J'ai l’impression d’avoir vécu avec la narratrice dans ce village, j’en visualise la cartographie, l’emplacement des maisons, les tracés des chemins…
Les personnages sont justes et sensibles : « il y avait dans son regard… une lumière propre à ceux qui vivent la vie avec infiniment plus d’acuité que les autres ». La narratrice discrète, s’arrête auprès de chacun d’eux : la « vieille mère » perdue dans ses souvenirs, la petite fille et ses crayonnages, Max dont on arrive pas à savoir s’il est génial ou demeuré. Elle louvoie parmi ce « complexe tricotage de mensonges et de vérités », sans jamais prendre partie, en respectant profondément la vérité de chacun.
Je crois que c’est ça qui m’a le plus plu, cette tolérance, cette écoute des autres, cette non violence, qui lui permet de s’approcher doucement des gens qu’elle côtoie (qu’elle n’a visiblement pas choisis), de finir par les comprendre et de se laisser apprivoiser…

pas eu le temps d'en trouver un

8 étoiles

Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 4 octobre 2008

Puissante, cette traversée de la lande normande où cohabitent mouettes et cormorans mais aussi tous ces personnages que la vie a meurtris, portant tel ou tel fardeau qui parfois est un secret tellement lourd qu’il mène à la folie, à la perte de soi, l’une et l’autre rendues plus compréhensibles ou acceptées grâce au souffle des vents forts de la Hague, qui une fois fini le roman continue de vous frapper le visage.
La narratrice, Lambert, Théo, Raphael, Marina, Max, Lily, Nan, la Mère…tous ont en eux quelque chose de lourd, de dur, de pénible et telle une énigme qui se déploie, un voile qui se lève pan après pan, Claudie Gallay mène, avec brio, un suspens d’investigation tout en trouvant les mots simples et juste pour parler tant au cœur qu’à la raison du lecteur, au ressenti autant qu’au redouté.

Des drames humains se croisent, s’entrecroisent et se confondent même et c’est comme une houle qui vous emporte et vous submerge jusqu’à ne plus pouvoir lâcher le livre, tant la fin vous hante et au bout du compte (conte) vous apaise.
« une fille qui se venge d’un père, qui se venge de ne pas avoir été la préférée… Pour une absence d’amour. Où qu’elle se tourne. Cette quête désespérée. J’ai pensé aux sculptures de Raphael, les Suppliantes.
Je me suis demandé ce qu’il avait compris de Lily pour sculpter de telles femmes. S’il avait compris quelque chose ou si cela lui venait d’ailleurs. D’une autre histoire. Les histoires se ressemblent.
Et il y a toujours d’autres histoires. Il suffit d’un rien, parfois un angélus qui sonne, des êtres qui se rencontrent, ils sont là, au même endroit.
Eux qui n’auraient jamais dû se croiser. Qui auraient pu se croiser et ne pas se voir.
Se croiser et ne rien se dire.
Ils sont là. »

Sentez la mer !

9 étoiles

Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 26 septembre 2008

L’héroïne de ce roman a fui Avignon car des circonstances que vous découvrirez au fil de l’histoire lui ont rendu cette ville insupportablement douloureuse. La voici donc aujourd’hui à la Hague, embauchée par le centre ornithologique de Caen pour observer et compter les oiseaux. La nature ici est rude et hostile, le vent omniprésent, mais qu’importe. Elle a besoin de solitude pour quelque temps et cet environnement lui convient parfaitement.
Son quotidien s’écoule sans accroc, entre les falaises où elle se replie, l’auberge de Lili où elle prend ses repas, et la maison qu’elle partage avec Raphaël et sa sœur Morgane. Tous l’ont accueillie et acceptée dans leur univers, sans lui poser de questions. Elle a également sympathisé avec Théo, l’ancien gardien de phare. C’est lui qui auparavant observait les oiseaux, mais il est devenu trop vieux.
Existence calme et paisible donc, jusqu’au jour où un étranger vient s’installer en ville. Il s’appelle Lambert et son comportement intrigue notre héroïne. Est-il réellement un étranger dans cette ville ? Que cherche-t-il ? Et pourquoi certains ici semblent-ils être ennuyés par sa présence, à commencer par Lili ?

Si j’ai commencé ce post en affirmant que vous alliez découvrir au fil de votre lecture les circonstances de l’arrivée à la Hague de la narratrice de cette histoire, c’est parce que si vous ne devez lire qu’un livre cette année, il faut que ce soit celui-là ! Vous serez emportés par cette histoire aux multiples rebondissements, tant la narration est habile. Claudie Gallay excelle dans l’art de faire resurgir les souvenirs et les fantômes du passé.
Quant à la mer, elle est un personnage à part entière de ce roman. On peut la sentir, l’entendre. J’en ai presque ressenti un manque. Là aussi il faut saluer le talent de l’auteur.
Surtout ne vous laissez pas impressionner par le volume de ce livre, quelques jours suffiront à l’achever. Cette histoire triste et heureuse à la fois est belle, et ses protagonistes meurtris et écartelés sont magnifiques. Un grand roman !

L'ennui

3 étoiles

Critique de Jemangeleslivres (, Inscrite le 25 mai 2004, 51 ans) - 19 septembre 2008

Désolée de ne pas me joindre au concert de louanges ...je me suis ennuyée, mais ennuyée... c'est long, qu'est-ce que c'est long... l'écriture est certes remarquable, mais j'ai trouvé l'histoire barbante. Une grosse déception.

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  Les déferlantes.... 4 Noisillette 9 juillet 2010 @ 19:12

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