Les déferlantes de Claudie Gallay
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Tout simplement : Beau !
"Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons."
Superbe roman bien écrit : Courtes phrases incisives et fortes, sobriété, pudeur, simplicité des émotions, justesse des mots.
Laissez-vous porter par les vagues. La pudeur et la beauté d'âme de Claudie Gallay
nous fait oublier l'âpreté du décor sauvage, authentique et mystérieux. La violence des vents marins vous laissera un goût salé sur les lèvres pour votre plus grand bonheur !
4ème de couverture :
"La Hague... Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes.C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs.La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grand tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice de l'homme l'attire.
En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédentes du vent, chacun semble avoir quelques chose à taire."
A découvrir sans tarder, à lire, relire et offrir...
Les éditions
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Les déferlantes [Texte imprimé] Claudie Gallay
de Gallay, Claudie
Éd. du Rouergue / La Brune (Rodez)
ISBN : 9782841569342 ; 21,80 € ; 27/02/2008 ; 524 p. ; Broché -
Les déferlantes [Texte imprimé], roman Claudie Gallay
de Gallay, Claudie
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290024874 ; 8,40 € ; 01/06/2010 ; 480 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (41)
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Passionnante et émouvante…
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 21 janvier 2014
J’ai tout aimé de ce livre: l’histoire captivante, la qualité de l’écriture, les personnages attachants et souvent émouvants, l’intrigue entretenue de façon intelligente, le ton, la forme… et la Hague!
La Normandie, comme j’aimerais voir…
Avec toutes ces qualités, pourquoi bouder son plaisir…, j’ai savouré celui-ci jusqu’à la dernière page et en conserverai un joli souvenir!
Pas simple à lire…
Critique de Samastrid (, Inscrite le 12 novembre 2012, 61 ans) - 15 novembre 2012
Sauf que je viens de perdre un être très cher. Ma sœur, mon double.
Bon, ce livre respire le deuil, la solitude, le manque d’Amour.
Les personnages sont célibataires ou veuf, sans enfant, sans attache.
Et puis cette lourdeur! On va dire que le moment n’était pas choisi pour découvrir Les Déferlantes.
Le mauvais point du livre : erreur de chronologie dans les dates
Dès le début on vous indique que le naufrage a eu lieu le 19 octobre 1967
Puis on apprend que Lambert est né en 55 à Paris 6è (il avait donc 12 ans au moment du naufrage de ses parents)
Mais ça devient glauque quand Lambert déclare :
- Je me souviens quand ma mère m’a demandé si je voulais avoir un petit frère. On était là devant cette cheminée, assis comme ça… J’avais treize ans, mes habitudes.
(Ses parents étaient décédés depuis 1 an…)
Enfin le bon point : les rapports entre la narratrice et Ila (la Cigogne). Des moments évoqués avec tellement de fragilité et de douceur.
Avec les déferlantes on m’a offert « L’Amour est une ile ». Je vais le lire bien sûr… Mais pas tout de suite.
Attachant malgré ses défauts
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 9 septembre 2012
Incontestablement, les phrases courtes, délivrant de petites annotations d’ambiance, plongent bien le lecteur dans l’univers de ce petit village de Normandie où tout le monde se connaît, autochtones rudes et attachants, vieux qui ont grandi ici ou jeunes qui n’ont pas pu partir, quelques échoués de la vie (telle la narratrice, Raphael ou Morgane) et quelques catégories impersonnelles (les pêcheurs, les jeunes). L’atmosphère est tellement bien rendue que le livre en devient parfois pesant, collant, poisseux. Les sentiments surtout les plus douloureux sont communicatifs, mais décrits avec beaucoup de pudeur.
Les personnages sont attachants et dotés d’une profondeur réelle même si ce sont des archétypes artificiels (on en a toute une galerie : le vieux beau, l’artiste tourmenté, l’idiot du village, la sauvageonne, la vieille folle…). Et entre ces personnes, la narratrice va deviner les tensions, des silences troubles, les incohérences et remonter le fil de l’histoire pour trouver la vérité sur un drame ancien, dans une ambiance de haine familiale qui fait parfois penser à Mauriac.
L’intrigue est peut être un peu tirée par les cheveux, le dénouement est peut-être un peu trop prévisible et un peu trop heureux (vu du point de départ…), l’opposition symbolique entre la mer violente, mortelle et glauque par rapport à la montagne havre de rédemption un peu trop facile mais on se laisse porter par la poésie et on lit avec avidité le roman d’un bout à l’autre.
Un style qui colle à la peau
Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 49 ans) - 26 août 2012
Certes les phrases sont très courtes, certes le rythme est lent et l'intrigue pourrait être le canevas d'un téléfilm d'été sur TF1.
Mais au fil des pages on se sent pris physiquement par cette histoire car les personnages et les lieux prennent corps en nous au travers des milles petits détails concrets que sème Claudie Gallay : la sécheresse des lèvres de Lambert dès la première page, les odeurs, les mouvements tout en retenue de la narratrice qui peine à surmonter son deuil, ses souvenirs du corps de son mari, les descriptions des statues, ...
L'intérêt du livre n'est alors plus dans la résolution du "mystère" mais dans l'évolution des rapports entre les personnages. On se prend à attendre un geste, une parole.
A lire sans modération!
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 30 novembre 2011
A conseiller, on ne s'ennuie pas!
Mieux que ce qu'on pourrait croire.
Critique de Tmichel (, Inscrit(e) le 18 juillet 2010, - ans) - 5 juillet 2011
Le Cotentin, ça va, j'aime beaucoup. Les tempêtes, les oiseaux de mer qui nichent dans les falaises. Les chats de Théo. Et Théo lui-même, ce vieil homme énigmatique. Et Michel, c'est-à-dire Paul, oui, ceux-là je m'y suis tout de suite attaché. Plus qu'à Lambert et qu'aux autres. Pourtant, au-delà de la vieille rancoeur entre la vieille et Théo, Lili la lésée, Max la gentille brute et Morgane, la bombe frustrée, il y a le peintre. Et même, après, j'ai aimé tout le monde, même quand le livre me tombait un peu des mains.
-Le rythme qui se traîne, j'ai pensé. Le cadre marin. C'est peut-être pour flatter le lecteur en vacances. Pour qu'il en ait pour son été. J'ai supposé ça.
Et puis, je me suis dit que, quand même, cette allure de journal, c'est le temps des gens, après tout. Il y a des finesses, des subtilités qui peuvent mieux se saisir ainsi, dans leur vraie durée, plutôt que sabordées par une série de passé simples. Zola, lui, il vous fait dans le sublime, mais justement: c'est pas très naturaliste, les descriptions épiques, j'ai pensé.
Et puis il y a la poésie. C'en est vraiment. L'auteur ne nous évoque pas un Cotentin de pacotille.
Certes, les péripéties, on les voit venir de loin. Les secrets, on les capte vite, comme la tempête qu'on sent monter. Pas de réelle surprise.
-Et après? j'ai dit. Les personnages, je ne sais plus qui disait qu'ils sont inconsistants. Moi, je ne suis pas d'accord. Ils sont tangibles plus que dans bien d'autres romans.
Arrivé à la moitié du roman, je n'ai pas pu le lâcher. J'étais trop dedans. Et j'y étais bien.
Oui, il y a des ficelles. L'opposition mer/montagne, par exemple. Mais: et alors?
J'y suis resté jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'elle l'ait, son quart d'heure d'amour avec Lambert, la narratrice. Et qu'au lieu de boire la tasse, ils parviennent à l'immaculé.
Non, ce n'est pas anodin. Ce livre, j'ai pensé, pas du bouquin de hall de gare. Non, même si on n'est plus surpris depuis longtemps par ce passé composé et par ce mimétisme de l'instant vécu.
C'est Claudie Gallay. C'est peut-être pas ma tasse de thé, mais, certainement, j'y retournerai.
Un très grand roman impressionniste …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 27 juin 2011
Ecrasée par la douleur du deuil de son compagnon, et tentant avec difficulté de se reconstruire devant les clameurs et les mouvements de la mer, la narratrice est une ornithologue en mission, observant à la jumelle les oiseaux de la côte depuis des trous de falaises. Mais elle observe aussi les peu nombreux habitants du village dont les 2 vieilles, Nan et La Mère se haïssant à mort, Théo, l’ancien gardien de phare nourrissant ses nombreux chats, Raphaël, le sculpteur génial, flanqué de son inséparable sœur Morgane, désespérément aimée par Max le benêt, Lambert, l’étranger au village revenant régulièrement du Morvan pour comprendre les causes du naufrage où avaient péri ses parents et son petit frère Paul, Lili, la tenancière de la taverne, carrefour des rencontres, des rumeurs, des secrets.
De lourds secrets étouffent en effet la vie du hameau : pourquoi à l’époque du naufrage le phare avait-il été éteint ? pourquoi une photo d’enfant en médaillon vient-elle de disparaître du cimetière ? pourquoi un silence de quarante ans pèse-t-il sur les protagonistes d’un drame qui finira par se dénouer grâce à la ténacité inquisitrice de Lambert et de l’héroïne-narratrice, à l’identité jamais nommée ? Ces deux personnages que la vie n’a pas épargnés, poursuivront-ils dans la solitude leur chemin de croix, ou bien finiront-ils par renaître ensemble ?
Un peu à l’image de la Symphonie des Adieux (Haydn) où chacun des instrumentistes tour à tour quitte l’orchestre, l’auteure retire quasiment de la scène un personnage après l’autre au fur et à mesure du déroulement de son roman : traversé d’émotions diverses, le lecteur en émerge comme transcendé par la tragédie qui s’est dénouée au fil des pages, réalisant qu’il vient de découvrir un grand écrivain !
sympathique mais trop long
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 29 avril 2011
Pas stimulant
Critique de Eoliah (, Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans) - 24 février 2011
Atmosphère...
Critique de Anne-Lise (, Inscrite le 21 février 2006, 76 ans) - 23 février 2011
En changeant de travail et d'habitudes, pour essayer de survivre , elle se retrouve à la pointe de La Hague, un "pays" de landes, de croyances, de superstitions, parfois hostile à l'homme.
Elle va y rencontrer des personnages meurtris par la douleur, torturés, certains extravagants et excessifs, vivant tous dans une atmosphère emplie de secrets et de non-dits qui vont être dévoilés, habilement et très progressivement, par l'auteure.
Parmi toutes ces rencontres, Lambert. Lui aussi, est accablé par la mort de ses parents et de son frère. Il revient sur le lieu du naufrage du voilier de sa famille pour essayer de comprendre ce qui s'est passé. Le corps de ses parents a été rendu par la mer, alors que celui de son frère n'a jamais été retrouvé.
L'histoire bien construite est écrite dans un style simple, truffé de phrases courtes ou nominales, parfois brutales, incisives, comme la douleur qui taraude les différents personnages.
Claudie Gallay évoque, dans ce livre, la mer, avec talent.Tout au long de ces pages, la mer est là, présente. Nous la respirons, comme la narratrice, le jour, la nuit, sur les falaises, dans le vent...
Dans ce roman, où l'amour, la haine, la mer et la mort sont si étroitement liés, j'ai apprécié la touche d'espoir qui permet aux personnages, sinon de renaître, au moins de poursuivre plus sereinement leur route.
Empathie profonde et unique
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 15 janvier 2011
J'ai donc été agréablement surprise par ce livre. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Claudie Gallay, très simple, sans prise de tête, et pourtant extrêmement puissante. Elle a suscité chez moi une empathie très forte envers la narratrice, une femme d'une trentaine d'années en deuil, voire une identification parfois. Rare sont les romans qui font remuer quelque chose en moi de manière physiologique, et celui-ci en fait partie (bouffées de chaleur, tachycardie).
Si ce personnage est relativement bien construit, j'ai malheureusement trouvé que le reste ne tient pas trop la route. Certes le paysage de la Hague magnifique dans son austérité est très bien décrit et coïncide parfaitement avec les humeurs de la narratrice, mais le mystère perpétuel qui règne devient vite ennuyant. Les autres personnages sont lassants, trop caricaturaux, comme si un village isolé ne pouvait pas recueillir d'âmes "normales". Aucune intrigue ne pointe à l'horizon, et si au début cela n'a pas d'importance puisqu'on est intéressés par le personnage principal, au bout de 300 pages, la désillusion succède à l’envoûtement, et les défauts sautent plus aux yeux : phrases simples avec retour à la ligne permanent, majuscules mises après la virgule...
Finalement un livre du même acabit que ceux que j'ai cité plus haut, séduisant pour certains aspects, qui plaira sans doute à la majorité, mais pas exceptionnel.
La déferlante des sentiments
Critique de Adl (, Inscrite le 26 février 2010, 45 ans) - 10 janvier 2011
Oui c'est vrai que le rythme est lent (ça m'a un peu rappelé La Consolante) mais je me suis surprise à rentrer dans cet espèce d'huis clos moitié oppressant, moitié rassurant.
Les personnages sont très pudiques, les nons dits et sous entendus nombreux; chacun vit avec ses souffrances, son passé. La rudesse de la vie, la solitude, la lourdeur des secrets dont la mer a été le seul témoin ont prolongé mon séjour à Ouessant et m'ont permis de rebondir par rapport à mon histoire personnelle de ces derniers mois.
Petite déception, le lieu des dernières phrases; excepté qu'une solitude en pousse une autre, je n'ai pas vraiment vu l'intérêt (sûrement parce que je trouvais ça dommage de quitter la mer!)
Très contente d'avoir réussi à lire Les Déferlantes, le moment était juste bien choisi!
Une lenteur enivrante
Critique de Stefan07 (, Inscrit le 16 décembre 2010, 57 ans) - 16 décembre 2010
waaaaaa (bâillements)
Critique de HildegardeVonBeaumont (Beaumont, Inscrite le 21 novembre 2008, 56 ans) - 4 décembre 2010
Lenteur, ennui, transparence.....j'en suis à la moitié du livre et je me demande si je ne vais pas laisser tomber même si je tente de m'accrocher..
Entre la névrosée et le lambert énigmatique, y'a de quoi devenir "neuneu" finalement y'a que la Nan qui a raison, à vivre dans cette ambiance glauque, elle a préféré tomber dans la folie...on l'a comprend !!
Je mets 0,5 parce qu'on peut pas mettre moins mais franchement je vais vite l'oublier ce bouquin ! next !
et "Les déferlantes" ont déferlé!
Critique de Laventuriere (, Inscrite le 6 mars 2010, - ans) - 1 décembre 2010
Comme une nécessité irrésistible... Sans doute ce terrible isolement des personnages..
Bien aimé
Critique de Panda (VLG, Inscrit le 24 décembre 2009, 44 ans) - 26 octobre 2010
Le plaisir de penser comme la narratrice. et de vivre les sentiments qui l'habite !
Ce que l'on demande à un livre, c'est de s'évader, et Claudie Gallay le fait avec beaucoup de brio.
Je l'ai lu en trois jours, avec grand plaisir.
A lire
Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 62 ans) - 20 octobre 2010
Et j'ai bien fait.
goût salé!
Critique de Poki (, Inscrite le 1 mars 2010, 50 ans) - 3 septembre 2010
LA GRIFFUE MAIS C'EST OU?
Critique de Pauline3340 (BORDEAUX, Inscrite le 2 août 2008, 56 ans) - 9 juillet 2010
Pourquoi un tel succès?
Critique de Rouchka1344 (, Inscrite le 31 août 2009, 34 ans) - 9 juillet 2010
Où est la qualité? Le style est plus que moyen, le discours rapporté par la narratrice est très désagréable:
"Ces photos, ces des vieilleries, elle a dit" ... "il a dit"... "il a fini par dire" etc.
Avec des phrases courtes à toutes les lignes pour agrémenter le tout.
Comme si l'auteur voulait se donner un genre en bouleversant les codes de la narration. Apparemment c'est la mode de s'exprimer sans verbe.
Et puis l'intrigue... quoi?... quel intrigue? Un homme revient à la Hargue et provoque l'émotion des personnages.On ne s'en étonne pas car s'ils s'ennuient autant que nous on comprend que l'arrivée d'un étranger peut les bouleverser au point d'en faire un roman.
Les personnages amorphes sont mornes comme le paysage, comme leur maison, comme la mer... Ils n'ont aucune épaisseur ce qui ne provoque aucun attachement sentimental avec le lecteur.
Un succès incompréhensible à mes yeux !
une horreur!
Critique de Nuciole (, Inscrite le 7 juillet 2010, 34 ans) - 9 juillet 2010
senteurs d'iode.
Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 19 mai 2010
Mais l'auteur sait de quoi elle parle, elle nous fait vivre dans un village en bord de mer.
On s'y croirait tellement elle arrive à décrire les lieux, les ambiances, les odeurs et les sons.
Personnellement, cette histoire m'a ramené à mon enfance, lorsqu'on passait nos vacances en Normandie.
J'y ai retrouvé ce que je ressentais alors, les personnages dont elle parle, j'avais l'impression de les avoir déjà croisés.
La manière dont ils s'expriment, j'avais l'impression de l'avoir déjà entendue. L'histoire me parait un peu faible, mais les personnages et l'ambiance m'ont beaucoup plu.
coquillage rare
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 27 février 2010
Une passion pour la chasse aux secrets, d’abord ceux de la nature, puis ceux des hommes. Le plaisir solitaire du chercheur de coquillages anesthésie la peine. Enigme de la bille manquante dans le coffre à secrets.
Aussi des agaçants "elle a dit " en bout de réplique qui répercutent la rudesse des personnages, des syntaxes désaxées dans les dialogues. Paroles de film, non-dits.
Mais en vagues on est enlacé par l’innocence des oiseaux omniprésents, par les forces de la nature maîtres des lieux face à la faiblesse et les limites de l’homme, par le langage surhumain des chats et leurs mœurs humaines. Et en profondeur on apprend la survie, la douleur de la perte finit par s’estomper au fil des pages, grâce à la redécouverte de l’autre. La création artistique a aussi voix au chapitre, c’est elle qui découvre l’invisible, qui décharne le superficiel sculpte l’être par le creux de la vague. Néanmoins tout nous souffle l’impossibilité d’arrêter la violence autrement que par une autre violence.
Le secret du livre finit par se deviner, un peu trop tôt…, et dès qu’il se découvre dans l’esprit du lecteur il faudrait tout de suite refermer le livre pour ne retenir que le charme du coquillage rare que l’on vient de trouver au bord de l’eau. Mais on n’oubliera jamais la quête des nids, et le sauvetage de l’espèce, la nôtre y compris. Et par dessus tout, l’amour de Prévert. Livre magnifique.
Des personnages forts
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 25 février 2010
Les personnages m'ont semblé d'une telle force! La narratrice bien sûr, mais aussi Morgane et Michel. J'ai vraiment aimé ce monde à part, loin de toute consommation de notre société. C'est un récit qui fait beaucoup pleurer, mais également une belle leçon de vie: même avec un passé douloureux, on peut survivre.
La hague
Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 31 décembre 2009
Atmosphère ? Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
Critique de Lutzie (Paris, Inscrite le 20 octobre 2008, 60 ans) - 10 octobre 2009
Pendant la lecture, je me faisais le casting : je voyais bien Canet, Cluzet, Lanvin, Testud, Kiberlain, Croze, etc. Parce qu'on est tellement dedans, parce que chaque personnage est riche, complexe et attachant, et voilà le décor planté, tout de grisaille, de désolation, de romantisme, en un mot.
Bon, après avoir surfé un petit coup, je vois que TF1 ne m'a pas attendue, zut alors, et a acheté les droits aussi sec. Avec un super réalisateur, François Dupeyron, c'est déjà ça. Après tout, Vargas en téléfilm, on a eu très très peur, et pourtant le tandem Josée Dayan/Jean-Hugues Anglade s'est avéré magistral.
Pour y aller d'une comparaison qui date, quand j'étais gamine, je m'étais délectée d'un roman d'atmosphère, comme ça, bien que l'histoire (de mémoire) n'ait pas grand-chose à voir. Cela s'appelle "L'arche dans la tempête", d'Elisabeth Goudge. Des vagues déchaînées, une maison isolée posée sur des falaises hostiles, un passé lourd, etc. Le genre de bouquin qui se dévore à 15 ans. Les déferlantes, c'est aussi une atmosphère avec un grand A, la mer plus ennemie qu'alliée, mais en plus cette galerie de personnages qui se côtoient dans leur solitude, et leur passé comme un boulet. De la belle ouvrage.
Mais puisqu'on est sur critiqueslibres, allons-y quand même pour quelques bémols. Je ne suis pas un esprit très acéré, dans le genre, mais voilà, aux 3/5èmes du bouquin, je savais à quoi m'en tenir. Pas bien grave puisque, cf. supra, chaque personnage vaut le détour. A la limite, la trame devient un prétexte et on continue de tourner les pages de plus en plus vite. N'empêche. Peut-être eût-il fallu distiller les choses un peu plus légèrement.
Et puis, parlons du style. Il est magnifiquement dépouillé, et je joins ma voix au concert de louanges qui précède. Mais… s'il est vrai que les phrases sublimes sont légion, il y a ici une systématisation dans la concision, la sécheresse, les alinéas, qui justement, finit par limer, lisser leur aspect percutant. Le mieux étant l'ennemi du bien, pour faire court. Comme avec les médocs, c'est une affaire de doses.
Dans le genre atmosphère/personnages/style épuré, j'ai trouvé en comparaison que l'auteur avait fait de "Seule Venise" une réussite absolue. Mais il manquait un roman comme "les Déferlantes" dans le paysage littéraire contemporain. Et rien que pour ça, merci, Claudie.
Mitigé
Critique de Kyp (, Inscrit le 4 septembre 2009, 31 ans) - 5 septembre 2009
Un plaisir de lecture permanent et vif
Critique de Zorrewind (, Inscrit le 7 août 2009, 57 ans) - 7 août 2009
Entre longueur et profondeur
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 28 juillet 2009
Mais c’est très lent, trop lent par moments. Et répétitif.
Donc, je sors de ce livre sans avoir un avis tranché.
Excellent
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 5 juin 2009
Un peu déçue...
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 4 juin 2009
Malgré une description qui retranscrit bien les bruines et les langueurs océanes, je trouve que l'ambiance est parfois à la limite du glauque. Pas un seul personnage ou une situation assurant un peu de légèreté. Tout est fardeau et ce côté oppressant nuit un peu aux 100 premières pages.
Puis, l'histoire et les personnages installés, je me suis attachée à eux, à leur fragilité et à leur destin. J'ai eu envie de savoir s'il allait s'en sortir et j'ai été plus captivée par cette intrigue du quotidien.
Pour aimer ce livre, qui n'est qu'une chronique banale, il faut être transporté par son re simple mais somptueuse... Cela n'a pas suffi pour moi, je suis parfois restée hermétique....
Si vous avez aimé cet ouvrage, je vous conseille "voleurs de plage" dont j'ai fait une critique éclair il y a quelques mois et qui paradoxalement m'avait beaucoup plu car il est un peu plus léger et décrit pourtant bien l'univers clos des insulaires.
bonheur contemplatif
Critique de Crosp (, Inscrit le 18 novembre 2007, 47 ans) - 25 avril 2009
Avoir le temps.
L'histoire est laborieuse.
Les personnages ont des histoires pesantes.
Le village est triste.
Il pleut.
Tout le monde s'ennuie.
Mais qu'est ce qu'on s'attache aux personnages.
On les aime.
Leur malheur nous séduit.
Et tout le reste aussi.
Superbe livre.
A ne pas lire dans le métro.
A lire au milieu d'un champ venté.
Claudie Gallay est une observatrice/descriptrice incroyable des sensations que l'on peut éprouver au bord de la mer.
Un livre "complet"
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 3 avril 2009
Un cadre formidablement bien décrit, pour ceux qui connaissent et "pratiquent" ce bout de monde, les mots sont bien ceux que nous associons à nos sensations quand nous marchons sur ces sentiers du Cotentin: les odeurs, les bruits, les paysages, la violence de la mer..
Des personnages attachants avec leurs fêlures, leurs histoires..
Une belle histoire d'amour qui s'annonce..
Et puis le suspense de cette espèce d'enquête sur le passé..
La rencontre avec l'auteure m'a fait connaître un écrivain aussi sensible que ses mots et qui partage avec ses héros la fascination de la Hague.
A offrir aux âmes sensibles...
Tout est dit
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 1 février 2009
Ma critique a juste pour but d'en faire une de plus pour un roman qui mérite qu'on y consacre quelques lignes sur ce site.
Telle la Bretagne
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 31 janvier 2009
Dès le début, le décor est planté : la nature est omniprésente et on se pose énormément de questions, les intrigues ont été semées.
Au fur et à mesure des pages, on découvre de mieux en mieux le paysage et on tire quelques ficelles des interrogations.
Au final, il en résulte une belle évasion et une histoire très prenante, le tout servi par une écriture aussi jolie que la Bretagne.
Une réusite, certes,..... mais
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 6 janvier 2009
L’efficacité du roman tient entre autres à ses personnages, mais j’ai trouvé que Claudie Galley avait eu la main un peu lourde. Tous, y compris la narratrice, sont de êtres qui présentent une part obscure ou une grave fêlure . Comment, dès lors, ne pas s’attacher à eux, comment ne pas se passionner pour la découverte de leur secret ?
Si l’auteure a su avec justesse, précision et nuance traduire le pouvoir évocateur des paysages de la Hague, elle confère à ses habitants une mentalité entachée de superstition qui me semble d’un autre âge . Le potentiel romanesque s’en trouve accru mais sa crédibilité en sort , semble-t-il, quelque peu affaiblie .
les déferlantes : un vrai p'tit bijou
Critique de Noisillette (, Inscrite le 11 novembre 2008, 65 ans) - 11 novembre 2008
Une atmosphère lourde de souvenirs que les déferlantes ravivent à chaque tempête
Ca sent le plâtre, les algues, la laine, le bois mouillé.
Des mots recrachés qui s'échouent comme des carcasses de bateaux sur des rochers-tendresse...
Et au bout du chemin cette quiétude espérée...
Ces maux là nous font revivre et deviennent vite essentiels, alors les pages se tournent trop vite, le dernier mot s'imprime et nous regrettons déjà cette appétence contre laquelle nous n'avons lutté à aucun instant...
ImMERsion totale !
Critique de Galeopsis (Toulouse, Inscrite le 15 septembre 2006, 67 ans) - 31 octobre 2008
Les descriptions, jamais pesantes ont un pouvoir évocateur très fort, très sensuel, on voit vraiment les statues de l’artiste Rafaël. J'ai l’impression d’avoir vécu avec la narratrice dans ce village, j’en visualise la cartographie, l’emplacement des maisons, les tracés des chemins…
Les personnages sont justes et sensibles : « il y avait dans son regard… une lumière propre à ceux qui vivent la vie avec infiniment plus d’acuité que les autres ». La narratrice discrète, s’arrête auprès de chacun d’eux : la « vieille mère » perdue dans ses souvenirs, la petite fille et ses crayonnages, Max dont on arrive pas à savoir s’il est génial ou demeuré. Elle louvoie parmi ce « complexe tricotage de mensonges et de vérités », sans jamais prendre partie, en respectant profondément la vérité de chacun.
Je crois que c’est ça qui m’a le plus plu, cette tolérance, cette écoute des autres, cette non violence, qui lui permet de s’approcher doucement des gens qu’elle côtoie (qu’elle n’a visiblement pas choisis), de finir par les comprendre et de se laisser apprivoiser…
pas eu le temps d'en trouver un
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 4 octobre 2008
La narratrice, Lambert, Théo, Raphael, Marina, Max, Lily, Nan, la Mère…tous ont en eux quelque chose de lourd, de dur, de pénible et telle une énigme qui se déploie, un voile qui se lève pan après pan, Claudie Gallay mène, avec brio, un suspens d’investigation tout en trouvant les mots simples et juste pour parler tant au cœur qu’à la raison du lecteur, au ressenti autant qu’au redouté.
Des drames humains se croisent, s’entrecroisent et se confondent même et c’est comme une houle qui vous emporte et vous submerge jusqu’à ne plus pouvoir lâcher le livre, tant la fin vous hante et au bout du compte (conte) vous apaise.
« une fille qui se venge d’un père, qui se venge de ne pas avoir été la préférée… Pour une absence d’amour. Où qu’elle se tourne. Cette quête désespérée. J’ai pensé aux sculptures de Raphael, les Suppliantes.
Je me suis demandé ce qu’il avait compris de Lily pour sculpter de telles femmes. S’il avait compris quelque chose ou si cela lui venait d’ailleurs. D’une autre histoire. Les histoires se ressemblent.
Et il y a toujours d’autres histoires. Il suffit d’un rien, parfois un angélus qui sonne, des êtres qui se rencontrent, ils sont là, au même endroit.
Eux qui n’auraient jamais dû se croiser. Qui auraient pu se croiser et ne pas se voir.
Se croiser et ne rien se dire.
Ils sont là. »
Sentez la mer !
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 26 septembre 2008
Son quotidien s’écoule sans accroc, entre les falaises où elle se replie, l’auberge de Lili où elle prend ses repas, et la maison qu’elle partage avec Raphaël et sa sœur Morgane. Tous l’ont accueillie et acceptée dans leur univers, sans lui poser de questions. Elle a également sympathisé avec Théo, l’ancien gardien de phare. C’est lui qui auparavant observait les oiseaux, mais il est devenu trop vieux.
Existence calme et paisible donc, jusqu’au jour où un étranger vient s’installer en ville. Il s’appelle Lambert et son comportement intrigue notre héroïne. Est-il réellement un étranger dans cette ville ? Que cherche-t-il ? Et pourquoi certains ici semblent-ils être ennuyés par sa présence, à commencer par Lili ?
Si j’ai commencé ce post en affirmant que vous alliez découvrir au fil de votre lecture les circonstances de l’arrivée à la Hague de la narratrice de cette histoire, c’est parce que si vous ne devez lire qu’un livre cette année, il faut que ce soit celui-là ! Vous serez emportés par cette histoire aux multiples rebondissements, tant la narration est habile. Claudie Gallay excelle dans l’art de faire resurgir les souvenirs et les fantômes du passé.
Quant à la mer, elle est un personnage à part entière de ce roman. On peut la sentir, l’entendre. J’en ai presque ressenti un manque. Là aussi il faut saluer le talent de l’auteur.
Surtout ne vous laissez pas impressionner par le volume de ce livre, quelques jours suffiront à l’achever. Cette histoire triste et heureuse à la fois est belle, et ses protagonistes meurtris et écartelés sont magnifiques. Un grand roman !
L'ennui
Critique de Jemangeleslivres (, Inscrite le 25 mai 2004, 51 ans) - 19 septembre 2008
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Les déferlantes.... | 4 | Noisillette | 9 juillet 2010 @ 19:12 |