La suppléante de Anne Bonhomme
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Examen réussi!
Anne Bonhomme est une orthophoniste qui a oeuvré dans le milieu scolaire québécois pendant plus de treize ans. La Suppléante est son premier roman et il est très réussi. D'une écriture simple, il se lit très rapidement. L'action déboule, et le lecteur n'a pas l'impression de perdre son temps.
L'auteur brosse un tableau désabusé d'une école primaire, où les intérêts des enfants pèsent de peu de poids devant les exigences absurdes de la bureaucratie, l'ego des enseignants et une certaine forme de syndicalisme qui protège les incompétents. Le portrait du milieu est assez percutant merci. L'auteur ne se gène pas également pour égratigner le charabia prétentieux des fonctionnaires ainsi que la réforme scolaire et ses innommables compétences transversales également.
Le livre raconte le cheminement de Mathilde, une musicienne amenée à son corps défendant à remplacer une enseignante en dépression nerveuse. Très vite elle est confrontée à un directeur dépassé par les problèmes et à des collègues pas toujours très coopératifs. Pourtant, elle s'attache à ses élèves. À sa grande surprise.
Mathilde vit également un drame personnel : elle vient d'être éjectée par un groupe rock avec lequel elle a joué pendant des années, parce qu'elle vient de rompre avec l'un des musiciens. Elle découvre rapidement que ses anciens amis lui ont volé une chanson et qu'ils sont sur le point de la mettre sur leur premier album! Mais pendant ce temps, l'amour frappe à sa porte d'une façon inattendue...
Un premier livre qui mérite d'être lu.
Les éditions
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La Suppléante de Anne Bonhomme
de Bonhomme, Anne
Stanké
ISBN : 9782760410633 ; 23,14 € ; 01/01/2008 ; 264 p. ; Broché
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La Vie scolaire
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 17 mars 2013
Quel défi pour Mathilde, la suppléante, qui s’amène à l’école pour enseigner la musique, une matière très secondaire au programme ! Assez secondaire pour que le directeur refuse de faire accorder le piano. Et gare à elle, si elle déroge à son insu au code de vie de l’école même si on a oublié de le lui remettre. Pauvre prof ! Sans compter qu’elle vit en parallèle un dépit amoureux en plus d’avoir été congédié du band, dont elle faisait partie alors qu’il commençait à gravir les échelons du succès. Il faut être fait fort pour conjuguer l’enseignement avec l’auxiliaire des échecs personnels. Heureusement le beau Paul, le père de l’un de ses élèves, a le béguin pour elle. Encore là, est-il sage de s’engager aussi vite dans une nouvelle relation avec un homme encore marié ? C’est bien tentant quand une amie file le parfait bonheur avec un Australien plus que parfait.
L’auteure a brodé le portrait d’une «éduquante» œuvrant au sein d’une école qui a perdu de son prestige en tentant de s’adapter à la société moderne avec les balivernes d’une pédagogie qui se gargarise de néologismes et de beaux principes sans chercher à instruire les « s’éduquants». Broder est un bien grand mot. L’écriture est loin d’être une fine dentelle. C’est plutôt un macramé de coton, qui répond aux normes grammaticales sans exploiter la richesse de la langue française. L’auteure s’en tire assez bien. Elle touche le lectorat grâce au ton authentique et sans prétention de son roman, qui critique justement la démarche boiteuse des réformes scolaires au Québec.
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