Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Vie, amours et études...
Retraçant la vie d'une écolière à la campagne, Claudine raconte l'année scolaire de ses quinze ans, aspirant au brevet élémentaire. Elle est intelligente, séduisante et plutôt cultivée. Elle voit ce qui se passe autour d'elle, amours, séductions et bassesses ; ce que ne perçoivent pas ses amies du même âge.
Ce livre, outre une écriture légère, vivante et déjà personnelle, montre l'école comme elle l'était à l'époque, avec ses fonctionnements et parfois ses immoralités : les amours des enseignantes, un médecin qui vient un peu trop souvent rendre visite aux écolières...
Colette s'est largement inspirée de sa propre vie pour écrire ce livre, qui sera tout d'abord publié sous le nom de son mari, qui s'appropriera un moment ses oeuvres. Il débute la série des "Claudine" qui seront le premier succès de Colette et la pousseront à s'émanciper des conventions littéraires comme de son mari.
Les éditions
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Claudine à l'école de Colette, Willy
de Willy, Colette,
le Livre de poche / Livre de Poche
ISBN : 9782253010487 ; 6,70 € ; 01/04/1978 ; 252 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Une école burlesque
Critique de Lison (, Inscrite le 6 février 2014, 74 ans) - 18 septembre 2014
Ce roman parfaitement irrespectueux malmène pour le moins les valeurs de la jeune école de la 3ème République ! Mais j’imagine que le but était davantage d’appâter le lecteur avec quelques détails croustillants que de faire de l’anti propagande…
J’ai très souvent souri à l’évocation de cette école fantaisiste : le ton ironique, magnifié par l’exceptionnelle plume de Colette, est irrésistible. À la fois document sur l’école laïque malgré son côté subversif et roman surprenant par sa modernité, c’est mon préféré de la série des Claudine.
Un chef d'oeuvre ! ! !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 15 juillet 2014
L’on s’y amuse beaucoup et je ne suis pas loin de penser ceci : si vous ne voulez lire qu’un seul bouquin dans votre vie, choisissez celui-là ! Avec ex-aequo « La légende de Saint-Julien l’hospitalier « de Flaubert, bien sûr !
Extraits :
- Nos maîtresses disent de vous ( donc de Claudine) : « C’est une jeune fille intelligente, hardie comme un page et dont il ne faut pas imiter les manières de garçon, ni la coiffure ». A Bellevue aussi, on vous connaît, on dit que vous êtes un peu folle, et passablement excentrique.
- Fanchette s’installe et se lave ; je referme la vitre sur elle, et son ronron prisonnier vibre avec un bruit de tambour voilé, incessant. De temps en temps, je la regarde, alors elle me fait signe avec ses sourcils, qu’elle lève, comme une personne. Belle Fanchette, que tu es intéressante et compréhensive ! ( Bien plus que Luce Lanthenay, cette chatte inférieure). Tu t’amuses depuis que tu es au monde ; tu n’avais qu’un seul œil ouvert que, déjà, tu essayais des pas belliqueux dans ta corbeille, encore incapable de te tenir debout sur tes quatre allumettes ; depuis, tu vis joyeusement, et tu me fais rire, par tes danses du ventre en l’honneur des hannetons et des papillons, pour tes appels maladroits aux oiseaux que tu guettes, par tes façons de te disputer avec moi et de me donner des tapes sèches qui résonnent dur sur mes mains. Tu mènes la conduite sur les murs, l’air fou, ridicule, une trôlée de matous autour de toi. Je connais même ton favori, perverse Fanchette, c’est un matou gris sale, long, efflanqué, dépoilé, des oreilles de lapins et les attaches canailles, comment peux-tu te mésallier avec cet animal de basse extraction, et si souvent ? (…)
Puis elle vagabonde dans les petites branches, toute blanche dans la nuit, et parle aux oiseaux endormis, avec simplicité, dans l’espoir qu’ils vont venir se faire manger complaisamment ; mais comment donc !
- (…) je ne verrai plus Mademoiselle, sa petite Aimée, aux yeux d’or, plus Marie la toquée, plus Anaïs la rosse, plus Luce, gourmande de coups et de caresses…
- Oui, on me disait quand j’étais petite, que j’avais des yeux de grande personne ; plus tard c’étaient des yeux « pas convenables « ; on ne peut pas contenter tout le monde et soi-même. J’aime mieux me contenter d’abord …
- Ma chère, montrer sa peau comme ça ! c’est une petite catiche !
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